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infos d’ici et d’ail<strong>le</strong>urs<br />

DÉMOGRAPHIE<br />

1% DE GAIS,<br />

VRAIMENT?<br />

L'Office national des statistiques<br />

britannique a tenté<br />

de recenser <strong>le</strong> nombre<br />

d’homosexuels vivant sur<br />

son sol. Les résultats surprennent,<br />

mais surtout ils<br />

contredisent <strong>le</strong>s associations<br />

homosexuel<strong>le</strong>s et font<br />

<strong>le</strong> bonheur des opposants<br />

aux droits LGBT.<br />

Alors que <strong>le</strong>s associations LGBT britanniques estiment que <strong>le</strong>s homosexuels représentent entre 6 et 10% de<br />

la population du Royaume-Uni, une étude de l’Office nationa<strong>le</strong> des statistiques (ONS) britannique <strong>le</strong>ur a donné<br />

tort jeudi dernier. À l'en croire, il n’y aurait guère plus d’1% d’homosexuels, soit 480 000 personnes, et 0,5%<br />

de bisexuels, soit 245 000 individus, selon une enquête effectuée auprès de 450 000 personnes âgées de plus<br />

de 16 ans. Des résultats faussés, selon l’association LGBT britannique Stonewall, qui estime que ce chiffre ne<br />

correspond pas à la réalité. El<strong>le</strong> blâme notamment la manière dont l’enquête a été effectuée: «C’est la première<br />

fois que <strong>le</strong>s réponses sont recueillies par téléphone ou par porte-à-porte. Cela peut pousser <strong>le</strong>s gens à ne pas<br />

répondre honnêtement, en particulier si un membre de la famil<strong>le</strong> n’est pas ouvertement gai. Nous pensons<br />

que ce chiffre évoluera au fur et à mesure que <strong>le</strong> gens prendront confiance en ce genre d’enquête.» À noter<br />

que 3% des personnes interrogées ont refusé de répondre à la question, et 95% se sont dites hétérosexuel<strong>le</strong>s.<br />

Toujours prompt à profiter des polémiques pour s'offrir de la visibilité, <strong>le</strong> site de rencontre Gaydar a aussi démenti<br />

ces résultats par un joli pied de nez. En déclarant dénombrer 2,2 millions d’inscrits, soit 6,4% de la population<br />

majeure du Royaume-Uni, <strong>le</strong> site de drague recoupe de précédentes estimations nationa<strong>le</strong>s. Lorsqu’il<br />

avait instauré l’union civi<strong>le</strong> en 2005, <strong>le</strong> gouvernement avait en effet estimé à 6% <strong>le</strong> nombre de gais et de <strong>le</strong>sbiennes<br />

au Royaume-Uni, soit 3,6 millions d’homosexuels parmi la population tota<strong>le</strong> du pays. Évidemment,<br />

<strong>le</strong>s chiffres de la nouvel<strong>le</strong> étude font <strong>le</strong> miel des opposants aux droits des LGBT. Un par<strong>le</strong>mentaire conservateur,<br />

Philip Davies, s’est empressé de dénoncer «une attention démesurée accordée à l’orientation sexuel<strong>le</strong> dans<br />

<strong>le</strong>s questions de diversité, alors que la proportion de personnes concernées n’est pas aussi importante que ce<br />

qu’on croit». Un porte-paro<strong>le</strong> de la coalition gouvernementa<strong>le</strong> (conservateurs et libéraux-démocrates) a, quant<br />

à lui, assuré que «quel que soit <strong>le</strong> nombre de personnes LGBT, nous sommes engagés dans la protection de<br />

<strong>le</strong>urs droits». La question de l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe est justement discutée en<br />

ce moment. qSébastien THIBERT<br />

Sources : Gaydar, Pink News et Têtu.<br />

LE SÉNAT BLOQUE LA FIN DE DADT<br />

La fin du tabou homosexuel dans l'armée<br />

américaine devra attendre<br />

Pour l'heure, une loi impose aux soldats homosexuels de cacher<br />

<strong>le</strong>ur orientation sexuel<strong>le</strong>. Les débats sur son abrogation ont été<br />

bloqués par des élus républicains du Sénat américain.<br />

Le Sénat américain a rejeté, et pour une durée indéfinie, l'ouverture<br />

des débats sur l'abrogation de la loi qui impose aux soldats<br />

homosexuels de masquer <strong>le</strong>ur orientation sexuel<strong>le</strong>. Voilà qui inflige<br />

un sérieux revers à la Maison-Blanche, qui soutient cette proposition.<br />

La présidence américaine s’est dite «déçue» de ce blocage. Il<br />

s'en est pourtant fallu de peu: il a manqué seu<strong>le</strong>ment quatre voix pour permettre l'ouverture formel<strong>le</strong><br />

des débats sur l'abrogation de la loi Don’t Ask Don’t Tell (Ne rien demander, ne rien dire) adoptée en<br />

1993. Les sénateurs républicains ont fait bloc pour s'opposer à cette loi. Ils réclament <strong>le</strong>s conclusions<br />

d'une étude du Pentagone sur la façon de procéder à l'abrogation du tabou homosexuel avant tout<br />

vote sur la question. À l'époque de sa mise en place, ce texte avait été présenté comme <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur<br />

compromis possib<strong>le</strong> pour cet épineux problème au sein de l'armée américaine. Mais, depuis, la contestation<br />

a grandi face au renvoi de 14 000 soldats en raison de <strong>le</strong>ur homosexualité, selon <strong>le</strong>s associations<br />

de défense des droits civiques. Le président américain Barack Obama espère que cette loi sera abolie<br />

avant <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>ctions de mi-mandat qui se tiendront début novembre, au cours desquel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s républicains<br />

pourraient prendre <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> du Congrès. La veil<strong>le</strong> du vote du Sénat, la chanteuse Lady Gaga avait<br />

demandé à ses fans de se rassemb<strong>le</strong>r dans <strong>le</strong> Maine (nord-est des États-Unis). El<strong>le</strong> avait appelé <strong>le</strong> Sénat<br />

à revenir sur l’interdiction des homosexuels au sein de l'armée et avait proposé de faire voter une nouvel<strong>le</strong><br />

loi: «If you don't like it, go home» (Si ça vous dérange, rentrez chez vous). El<strong>le</strong> avait lancé <strong>le</strong><br />

même appel sur son compte Twitter auparavant et avait enregistré une vidéo de quelques minutes<br />

dans laquel<strong>le</strong> el<strong>le</strong> invitait <strong>le</strong>s sénateurs à abroger cette loi. q Maurice NADEAU<br />

12 <strong>Fugues</strong>.com novembre 2010

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