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Vie positive
rester imprégnée très longtemps en
moi.
Les politiciens, surtout ceux en
Amérique du Nord, parlent de
moins en moins du sida et il y a
de moins en moins de campagnes
de préventions subventionnées
comme durant la fin
des années 1980 et les années
1990, qu’en pensez-vous ?
Il y a un désir chez les politiciens de
prétendre que tout est terminé concernant
le VIH/sida. Malgré cela, je
persiste à donner des ateliers, des
conférences aux hommes gais, qui
sont des espaces de création, mais
centrés sur toute cette notion de négociation
et de réappropriation du sexe, de la sexualité, et aussi avec l’espoir de garder nos yeux et nos cœurs
ouverts à cette grande tragédie qu’est la pandémie du sida dans le monde. q André C. PASSIOUR
Le 11 novembre, Tim Miller s’adressera donc à la communauté de Concordia lors de sa discussion intitulée SEX/BODY/SELF/VIRUS:
a performance & talk. Mais ce n’est pas tout, le lendemain, il animera un atelier pour les étudiants en «performance»
et arts de la scène de la Faculté des beaux-arts de l’Université.
CAPOTEAUMAX.CA
SENSIBILISER PAR LA MUSIQUE
Certains connaissent Franklyne, la chanteuse et DJ, par des soirées au Sky ou encore aux défunts
Magnolia ou Labiris (un bar lesbien des années 1990). Très connue pour ses diverses performances
dans la communauté LGBT, Franklyne a enregistré une chanson, avec Michel R. Labelle, incitant les
jeunes à porter le condom lors de relations sexuelles. Put It On! (pour «mets ta capote!»), tel est le
titre de cette chanson qui sera lancée ici à Montréal, après Toronto, et qui accompagne d’ailleurs un
nouveau site web (www.capotesaumax.ca) incitant les jeunes à se renseigner et à mettre une capote
pour se prémunir du VIH/sida et des autres ITS (infections transmissibles sexuellement) en hausse,
telles la syphilis, la gonorrhée, etc.
«Les jeunes ne portent plus systématiquement le condom, ils banalisent le VIH et les ITS, ils croient qu’avec les
remèdes on peut guérir le VIH, c’est ce qu’a démontré une étude à Toronto», indique Franklyne. Il en est ressorti
la mise en ligne d’un site Internet centré sur les ITS et le VIH/sida et s’adressant aux jeunes. Il y a une section FAQ
(pour questions fréquemment posées) qui fait référence au sexe, à l’amour, à la bisexualité, à l’homosexualité,
etc., et ce, en des termes très clairs et simples. Bien sûr, on y trouve plusieurs infos sur les maladies elles-mêmes.
Il y a également des témoignages. Le site est présenté vocalement ainsi qu’avec un visuel rappelant les jeux vidéo.
On y aperçoit six personnages, deux filles et quatre garçons, aux origines ethniques diverses. Dans la section multimédia,
on peut voir un extrait de Put It On! (avec de l’animation et des avatars). «J’ai écrit la chanson, et Michel
Labelle l’interprète avec moi, de poursuivre la chanteuse. C’est une autre manière de sensibiliser les jeunes, à travers
une chanson qui est à la fois hip hop et dance; avec la voix de M. Labelle, à la Gainsbourg, c’est sexy. La chanson
n’est pas moralisatrice du tout: elle est joyeuse, elle dit simplement de continuer à s’amuser mais en se
protégeant.» La chanson se veut justement attirante pour les jeunes puisque la campagne «Tu capotes au max!»
vise les 16 à 25 ans. Des ententes avec les DJ de discothèques permettront de faire entendre Put It On! dans les
occasions où des comportements à risque augmentent en raison de la présence d’alcool et de drogues telles que
le K, l’Ecstasy, etc. À noter que l’artiste Sylvain Simard, de Montréal, qui a collaboré au site web est décédé récemment
des suites du sida. Simard, dans un projet artistique, a conçu un kimono-toile à partir de 1200 condoms. Cette
campagne est née à la suite de forums de discussions dans les écoles francophones de l’Ontario, donc directement
auprès des jeunes. Les intervenants Marcel
Grimard et Karine Barrass avaient mené
des discussions dans les écoles du Conseil
scolaire du district Centre-Sud-Ouest. Par la
suite, en collaboration avec l’organisme gai
francophone FrancoQueer, il a été possible
de monter cette campagne qui s’étend
maintenant au Québec. On cherche surtout
à courtiser les jeunes et non à repousser par
des discours moralisateurs qui les jugent
sur leurs choix sexuels et amoureux.
114 Fugues.com novembre 2010
qAndré C. PASSIOUR
La campagne québécoise de Put It On! sera lancée
le 10 novembre prochain au Cabaret Mado.