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où un couple gai ne tentera pas à<br />
tout prix de faire la démonstration<br />
qu’un parent gai ne «produit» pas<br />
des enfants gais.<br />
D’autres émissions comme LLaaww aanndd<br />
OOrrddeerr :: SS..VV..UU.. ont souvent présenté<br />
de manière ponctuelle des couples<br />
homoparentaux. AAbbssoolluutteellyy FFaabbuulloouuss<br />
nous présente un père gai,<br />
Justin, géniteur de Saffron, âprement<br />
détesté par Edina, la mère,<br />
non pas parce qu’il est homosexuel,<br />
mais parce qu’il ne se plie<br />
pas à ses quatre volontés. Tout<br />
spectateur sait qu’Edina n’est pas<br />
homophobe, seulement complètement<br />
névrosée. Ce faisant, elle envoie<br />
le message de manière<br />
indirecte qu’il y a des choses pires<br />
dans la vie qu’être un parent gai,<br />
comme avoir une tête de cochon,<br />
dans ce cas-ci.<br />
Dans SSiixx FFeeeett UUnnddeerr, David et Keith<br />
adoptent des enfants et solidifient<br />
leur couple par cette action, même<br />
si l’intégration des enfants dans la<br />
famille ne se fait pas sans heurt.<br />
WWiillll aanndd GGrraaccee va aborder la question<br />
de l’homoparentalité avec humour.<br />
Jack, toujours irresponsable,<br />
s’organisera souvent pour que ses<br />
obligations parentales soient remplies<br />
par ses amis. Il n’en demeure<br />
pas moins que la relation avec son<br />
fils servira à illustrer sans trop offusquer<br />
le public que des gais et<br />
des lesbiennes sont capables<br />
d’élever des enfants.<br />
Bob et Lee, le couple gai de DDeessppeerraattee<br />
HHoouusseevviiwweess, a trouvé une mère<br />
porteuse, mais pas de mère donneuse.<br />
Une voisine leur offre gracieusement<br />
ses ovules...! Même<br />
GGlleeee a une famille homoparentale,<br />
puisque les parents de Rachel sont<br />
deux hommes gais.<br />
Au cours de la quatrième saison de<br />
BBrrootthheerrss && SSiisstteerrss, Kevin et Scott<br />
décident d’avoir un enfant en ayant<br />
902020<br />
recours à une mère porteuse. La<br />
sœur de Kevin, Kitty, l’avait déjà fait<br />
l’an dernier. Plusieurs questions<br />
sont ainsi soulevées : comment<br />
choisir la future mère, lequel des<br />
deux hommes donnera son sperme<br />
pour fertiliser l’ovule, quelle sera<br />
l’implication de la mère biologique<br />
dans la vie de l’enfant? Le couple<br />
vit des difficultés lorsque l’utérus de<br />
la mère porteuse n’accepte pas les<br />
embryons implantés. Des problèmes<br />
que tous les parents qui recourent<br />
à la technologie pour avoir<br />
des enfants doivent affronter. Kevin<br />
et Scott se questionnent aussi sur<br />
des sujets universels comme les<br />
valeurs à inculquer à leurs enfants.<br />
Après quelques tentatives infructueuses,<br />
la mère porteuse annonce<br />
aux deux pères qu’elle est<br />
finalement enceinte. Assurément<br />
que la grossesse, la paternité et<br />
l’homoparentalité seront au cœur<br />
des intrigues de la prochaine saison.<br />
Puis arrive l’émission MMooddeerrnn<br />
FFaammiillyy, où nous retrouvons trois<br />
cellules familiales interreliées et où<br />
le thème de l’homoparentalité se<br />
confond avec le thème de la<br />
parentalité tout court. Trois couples<br />
d’une même famille représentent<br />
trois modèles différents: la famille<br />
traditionnelle, la reconstituée et<br />
l’homoparentale, illustrant ainsi la<br />
richesse de la diversité. Dans ces<br />
trois cellules familiales, chacun<br />
tente de faire de son mieux pour<br />
élever ses enfants. Intelligemment<br />
intégré dans un cadre de famille<br />
élargie, le couple homoparental<br />
participe pleinement à l’éducation<br />
de son enfant comme les deux<br />
autres couples avec leur progéniture.<br />
Plusieurs options se présentent aux<br />
couples de même sexe qui veulent<br />
avoir des enfants, les mêmes que<br />
pour les couples hétérosexuels qui<br />
ne peuvent concevoir : insémination,<br />
recours à une mère porteuse,<br />
adoption, ou même enfant né<br />
d’une relation hétérosexuelle antérieure.<br />
Récemment, HBO a<br />
présenté une série AA ffaammiillyy iiss aa<br />
ffaammiillyy iiss aa ffaammiillyy à laquelle a participé<br />
Rosie O’Donnell. Ce documentaire<br />
présentait une variété de<br />
familles de la mono à la homoparentale,<br />
en passant par la reconstituée.<br />
Un excellent portrait<br />
de la diversité des familles nordaméricaines.<br />
Nous avons tout de même réalisé<br />
de grandes avancées dans l’illustration<br />
du phénomène. Il suffit de<br />
comparer deux téléfilms: AA QQuueessttiioonn<br />
ooff LLoovvee (1978) et WWhhaatt mmaakkeess aa ffaammiillyy<br />
(2001) pour s’en convaincre.<br />
Le téléfilm de 1978 se voulait pour<br />
l’époque une vision balancée du<br />
débat sur l’homoparentalité, accordant<br />
une place au point de vue des<br />
gais et des homophobes dans le<br />
scénario, comme si les deux points<br />
de vue se valaient. Le film de 2001<br />
reprend encore une fois la narration<br />
du combat d’une lesbienne (Brooke<br />
Shields), veuve de sa conjointe,<br />
contre ses ex-beaux-parents,<br />
grands-parents biologiques de<br />
l’enfant du couple, qui tentent d’en<br />
obtenir la garde en arguant l’immoralité<br />
intrinsèque d’une mère<br />
lesbienne. Le deuxième film a une<br />
approche bien différente de celui<br />
réalisé en 1978.<br />
Bien sûr, la télévision, ce n’est pas<br />
la réalité, mais elle en est plus souvent<br />
qu’autrement le reflet. De par<br />
les propos des personnages de nos<br />
séries, téléréalités, téléfilms, nous<br />
sommes à même de constater que<br />
l’acceptation de l’homoparentalité<br />
s’implante lentement mais sûrement<br />
dans notre culture.<br />
N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires,<br />
questions, idées, suggestions en m’écrivant<br />
à lucatv@sympatico.ca