ne changerait rien et si je te le disais, cela ne changerait rien - Artishoc

e changerait rien
et si
je te
le disais,
cela ne
changerait
rien
DAY FOR NIGHT - Anne Monfort / CREATION 2014

i je te le disais
Et si je te le disais,
cela ne changerait rien
de Falk Richter
mise en scène et traduction Anne Monfort
avec Morgane Arbez, Claude Guyonnet, Florent Guyot, Julien Romelard, Anne Sée
scénographie, régie générale, lumière Frédéric Blanc
collaboration artistique Charlène Strock
régie son Emmanuel Richier
Création 2013-2014
coproduction Granit-Scène Nationale de Belfort, Le Nouveau Relax - Chaumont
soutien Théâtre Paul Eluard - Choisy le Roi
ce projet bénéficie du dispositif DIESE de la Comédie de Saint Etienne (en cours)
Lecture au festival Primeurs (Scène Nationale de Forbach) le 21 novembre 2012 à 19h, et à la
Maison des auteurs de la SACD (rue Ballu, Paris), le 14 décembre 2012 à 15h.
Anne Monfort anime par ailleurs un atelier avec les élèves-comédiens de l’EDT 91 autour
d’Ivresse et de Trust de Falk Richter - présentation à l’Agora d’Evry les 20 et 21 décembre 2012.
Day-for -night / cie Anne Monfort
13 Faubourg de France
90000 BELFORT
06 72 87 26 75
annemonfort@gmail.com
www.dayfornight.fr
Production
Jean- Baptiste Pasquier & Juliette Medelli
09 51 90 50 34
jeanbaptiste@bureau- formart.org
Diffusion
Claire Dupont
06 66 66 68 82
claire.dupont@productionstheatrales.com
CALENDRIER PRÉVISIONNEL
Novembre 2012 : Lecture publique au Carreau Scène Nationale de Forbach dans le cadre du
festival Primeurs
Décembre 2012 : Lecture publique à la Maison des auteurs, SACD, Paris.
du 4 au 18 avril 2013 : répétitions à la table au 104
Novembre - Décembre : Répétitions (lieux en cours)
Janvier 2014 : Répétitions au Nouveau Relax - Chaumont
18 au 20 février 2014 : Le Granit (Belfort)
7 mars 2014: Théâtre Paul Eluard (Choisy)
11-12 mars 2014: le Nouveau Relax (Chaumont)
15 avril 2014: Scène Nationale d’Aubusson
2014-15: Scène Nationale de Blois, Le Fanal- Scène Nationale de Saint Nazaire, Centre culturel
de Cesson-Sévigné, Scène Nationale de Forbach

NOTE SUR LE TEXTE
Et si je te le disais, cela ne changerait rien obéit à un processus d’écriture particulier. Je traduis Falk
Richter depuis plus de dix ans et au fil des ans, nous avons développé une collaboration où je
traduis les textes au cours du processus même de création, par bribes, par fragments. Je traduis
non seulement les textes dédiés à la scène mais également les interviews, le journal de création
que Falk tient parallèlement à son écriture de pièces.
Ce projet naît de l’envie d’un nouveau travail avec Falk Richter. A partir de différents matériaux,
des textes parfois abandonnés, des fragments de textes, des textes théoriques, nous avons
conçu, Falk Richter et moi, un texte articulant l’amour et l’économie. Comment a-t-on intériorisé
les principes du capitalisme dans la vie quotidienne ? Comment les principes de performance
et d’économie ont pu contaminer notre existence amoureuse ?
Les textes, mêlant fiction et théorie, sont écrits et assemblés pour une distribution particulière
– une galaxie de cinq acteurs, deux couples, avec une génération d’écart (25 et 50 ans), et
un personnage périphérique, portant une parole plus théorique, à la fois auteur, narrateur,
naturaliste…
Le début propose l’irruption de personnages de fiction dans une parole théorique- un narrateur,
théoricien ou scientifique, expose les « systèmes hautement complexes » que sont les réseaux
d’alliances entre êtres humains – qui pourraient aussi être ceux de la finance. L’articulation entre
les différentes entités se géométrise comme une démonstration – le narrateur fait advenir la
fiction dans sa réflexion théorique, les personnages dont il parle prennent corps et font irruption
dans sa pensée. Ainsi, apparaît un très jeune couple qui se déchire – le jeune homme et la jeune
femme ne savent plus si leur relation a duré 14 ans ou 3 semaines. Ce jeune couple de 25 ans,
jouant sur la limite entre acteur et personnage, se révèle avoir un double – un couple d’une
cinquantaine d’années, dont la parole achève la bascule dans le poétique et le fictionnel.
Ces deux pièces courtes proposent deux variantes sur la pénétration du monde extérieur dans
l’intime: le couple de 14 ans/3 semaines fait les comptes, tandis que celui de Novembre dans un
autre espace-temps, s’est enfermé dans un bunker dont on ne sait s’il correspond à une guerre
réelle ou psychologique.
Dans une deuxième partie, plus fragmentaire, les différentes entités se recomposent, les
groupes se réagencent selon ces « systèmes hautement complexes » - le père critique le manque
d’engagement du fils, deux êtres qui se rencontrent évaluent leur conformité à l’annonce qu’ils
ont fait d’eux-mêmes, tous tentent maladroitement de réinventer l’amour et son articulation
avec le système capitaliste. La problématique du couple cède à la question du groupe –
comment se constituer en collectif.
Le texte est actuellement une matière amenée à être retravaillée au cours des répétitions avec
Falk Richter.
ne changerait ri

t si je te le disa
EXTRAITS
« En fait on fait toujours la même chose, on pense toujours la même chose, on ressent toujours
la même chose, il s’agit juste de le réassembler différemment, de le retravailler, avec des points
de vue toujours nouveaux, ne cesser d’interroger de nouvelles personnes, avec un nouveau
point de départ, et ne cesser de mettre tout à disposition, ne rien retenir, mettre en circulation
tout ce qui compte pour nous, distribuer tout ce que l’on a, continuer à tout donner encore et
toujours encore et toujours tout réinterroger, chaque jour. Et si quelqu’un dit : tu as déjà raconté
cette histoire, alors je réponds Oui, bien sûr, mais ça ne fait rien, il nous faut raconter encore et
toujours et encore et toujours les mêmes histoires, et parfois nous ne les racontons que pour
nous tenir éveillé, pour tenir nos pensées et nos sensations éveillées, juste pour rester les uns
près des autres, nous atteindre par des paroles, chaque histoire plane pendant un moment audessus
de la personne en quête, ils ne se rappellent rien »
« On conclut des accords, mais il arrive toujours que quelqu’un ne s’y tienne pas, sans l’annoncer.
L’autre en perd l’équilibre, il tombe, il tente de faire en sorte que cela ne lui réarrive pas et la
plupart du temps il se décide à ne lui-même plus respecter les accords. Il cherche de nouvelles
personnes, se lie avec elles, crée des systèmes complexes de comportement, un système de
valeurs complexe, et peu à peu il commence à ne pas respecter les règles, toujours plus.
Quand on lui demande pourquoi il ne veut plus se tenir à une règle convenue précédemment, il
évoque la configuration d’intérêts qui s’est soudain modifiée, je suis maintenant d’autres règles
en fonction de la nouvelle configuration d’intérêts. Le but de ses intérêts, il ne peut souvent pas
le dire, généralement, il dit que la situation objective s’est modifiée et que certaines contraintes
l’ont amené à agir ainsi.
Qui exerce ces contraintes ? On ne répond pas à ces questions. »
« Peut-être que l’idée que DEUX êtres peuvent vivre ensemble est tout simplement fausse,
peut-être que c’est une erreur de l’humanité vieille de mille ans, comme l’église catholique,
le capitalisme et la noblesse. Peut-être qu’il s’agit de concepts faux et qu’il faut en essayer de
nouveaux, maintenant on abandonne ces séances de coaching et ces thérapies de groupe,
on s’en va maintenant, on a compris que ça ne peut pas continuer ainsi, l’église catholique,
la noblesse, et ces relations à deux qui rendent tout être atrocement malheureux et l’envoie
directement dans la psychose et les cabinets de psychanalyse. »
« Il est possible qu’un système extrêmement complexe qui a survécu pendant des décennies
s’effondre, tombe en ruines d’une seconde à l’autre. Les ruines gisent encore un moment et les
êtres en quête regardent ces ruines, choqués. Est-ce qu’on reconstruit l’ancien système ? Mais
personne ne se rappelle exactement le fonctionnement de ces structures. Elles étaient trop
complexes. »

NOTE D’INTENTION DE MISE EN SCÈNE
Le musée de notre époque. Articuler les problématiques de l’amour et l’économie et les regarder
déjà de loin.
Le plateau apparaît comme la cartographie d’un cerveau, comme un laboratoire où un acteur,
entre auteur, narrateur, scientifique convoque des personnages venant appuyer sa réflexion
théorique. La première partie du spectacle, avec des systèmes d’avant-plan et d’arrière-plan, se
pense comme un dialogue fluide entre le réel et la fiction.
Les deux couples, celui de 14 ans/3 semaines et celui de Novembre, apparaissent comme à travers
des cubes en verre, avec un personnage périphérique, le narrateur, qui commente leur action,
en adresse directe au public, dans un théâtre en train de se faire à vue, ou un cerveau en train
de réfléchir en direct, avec ses associations d’idées, ses pas de côté, ses passages du coq à l’âne.
Des scènes peuvent être amenées à se reproduire, les espaces de chacun des deux couples,
séparés par une vitre, jouent en miroir, avec des scènes qu’on n’entend pas, des scènes de dos,
d’autres qui ont lieu plusieurs fois. Les scènes se répondent visuellement, tout en proposant
deux formes esthétiques assez différentes : 14 ans/ 3 semaines se mêle au texte théorique qui lui
correspond et est une variation humoristique, Novembre, plus vaporeux, bascule complètement
dans la politique-fiction et fait oublier la parole théorique pour faire entrer le spectateur dans
un mode de représentation plus fictionnel, où l’on bascule soudain dans une histoire.
L’ensemble du travail portera sur les limites, tant dans le jeu que dans les situations – où
commence le vrai, où commence le faux ? « On est en vie en fait ou on est juste un effet
spécial ?» demande Falk Richter – un mode de jeu entre jeu et non-jeu, où on rentre dans la
fiction pour la quitter tout aussitôt, revenir à un degré zéro d’incarnation façon Nouvelle vague.
On travaillera à la fois sur des poses photographiques – je pense au travail des corps quand Nan
Goldin représente les couples- et sur un jeu permanent entre le personnage et l’acteur, entre
incarnation et distanciation.
Le musée pose aussi la question de qui regarde quoi : le musée se définit souvent par la façon
de regarder, la façon dont on est surveillé quand on regarde. Le groupe d’acteurs se constituera
ainsi, à la fois dans les scènes jouées et les scènes observées.
La deuxième partie, où la problématique du couple s’efface au profit de la question du groupe,
propose plusieurs scènes isolées, de façon kaléidoscopique, requestionnant les réseaux d’alliance
de la première partie. De nouveaux duos se forment, l’espace est utilisé dans son entièreté. On
tente de se constituer comme groupe, ensemble. Entre le zoo et la salle de sport, j’ai l’envie d’y
engager les corps de façon performative. C’est le mouvement et la dimension performative
qui apporteront un contrepoint plus positif, moins désespéré. Comment constituer un groupe
avec des individualités très séparées, ce sera l’enjeu du spectacle – donner à voir la constitution
d’une micro-société pour agir ensemble, former un début de collectif.
Photos de Nan Goldin changerait
Anne Monfort
Novembre 2012
rien

si je te le disais
ÉLÉMENTS SCÉNOGRAPHIQUES
La cohabitation entre un espace vide, aux airs de laboratoire, prenant les deux tiers du plateau,
et un salon étrange dans le coin du plateau, comme une tournette qui se serait arrêtée en
pleine révolution. Une impression de vitre, signifiée par des jeux de lumière et des principes de
diffusion sonore. Des objets du quotidien en exposition – ce qui reste d’une vie. Des meubles
qui ne constituent pas une pièce mais une association hétéroclite et pourtant construite, peu
hospitalière. Des arbres à l’intérieur de cette installation de meubles, mais dans du papier bulle.
Peut-être une table en verre abritant une maquette d’extérieur ou reproduisant le salon tel qu’il
est ou une ville, en miniature, de la même couleur que le sol, viendra compléter ce travail sur
l’échelle entre le grand et le petit.
Croquis de Charlène Strock
Installation et photo de Charlène Strock
Photo Claude Guyonnet
Installations de Thomas Locher

BIOGRAPHIE DE FALK RICHTER
Après des études de mise en scène à l’Université de Hambourg, où il est né en 1969, Falk
Richter se fait rapidement connaître comme metteur en scène et comme auteur et traducteur.
Sa première pièce Tout. En une nuit a été créée en 1996 aux Kammerspielen de Hambourg. A
suivi la création de Culte-Histoire pour une génération virtuelle (Trilogie) au Schauspielhaus de
Düsseldorf. Après avoir été artiste associé au Schauspielhaus de Zurich sous la direction de
Christoph Marthaler et metteur en scène associé à la Schaubühne de Berlin, il est aujourd’hui
artiste associé au Schauspielhaus Düsseldorf. Depuis sa première pièce, il s’intéresse aux
processus de contamination du langage. C’est le cas dans Dieu est un DJ (1998), Nothing hurts
(1999, pièce invitée aux Rencontres théâtrales de Berlin en mai 2000 et ayant remporté le premier
prix de la pièce radiophonique allemande de l’Académie des arts de Berlin 2001), Electronic
city (Journées théâtrales de Mülheim 2004). Avec PEACE (2000), qui traite de l’intervention de
l’OTAN au Kosovo, l’auteur se tourne vers un théâtre plus politique, qu’il poursuit notamment
avec Sept secondes/In God we trust (2003).
En 2003, Falk Richter lance un projet intitulé Le Système, et est une expérience d’écriture et de
mise en scène s’étendant sur plusieurs pièces. Cet ensemble dessine un paysage du monde
contemporain, de ses paradoxes et de ses valeurs perdues. Le sous-titre en est « notre manière
de vivre », « notre mode de vie », allusion directe à Georges Bush et à Gerhard Schröder, selon
qui l’intervention en Afghanistan défendait « our way of living », « unsere Art zu leben». Le
Système comprend plusieurs pièces ou performances présentées en parallèle, dont Electronic
City, Sous la glace, Hotel Palestine. Ce projet incarne bien la démarche de l’auteur-metteur en
scène Falk Richter : une écriture de plateau, héritière du théâtre postdramatique, où le travail
théâtral et l’écriture se dessinent conjointement.
Ses dernières pièces, Etat d’urgence, Jeunesse blessée, Dérangement, Trust et My secret garden
(créé au festival d’Avignon 2010, dans une co-mise en scène avec Stanislas Nordey) amorcent
un nouveau virage dans son écriture : l’auteur y traque le fascisme du quotidien, celui qui
s’exerce au cœur de la relation amoureuse, et la solitude existentielle qui en découle. La langue
s’y fait de plus en plus précise et minimale : dans un monde où tout fait défaut, les mots aussi se
réduisent, en quête de sentiment.
Richter poursuit également son travail sur une écriture empreinte de pluridisciplinarité qui
inclue la musique (Playloud, créé en 2011 au Théâtre National de Bruxelles) et la danse – ainsi
Rausch, son dernier spectacle, est le fruit d’une collaboration avec la chorégraphe Anouk van
Dijk, avec qui il a déjà créé Nothing hurts, Trust et Protect me.
e changerait rien

si je te le disa
DAY FOR NIGHT / CIE ANNE MONFORT
Day-for-night (auparavant « Théâtre de l’Heure ») a été créé en 2000 par Anne Monfort et
l’auteur David Blumental. Dès le début, l’écriture contemporaine a été l’axe de travail de
l’équipe. Le parcours de la compagnie est étroitement associé au travail avec Richter, qu’Anne
Monfort commence à traduire en 2001. Elle met en scène Dieu est un DJ en 2002, Tout.En une
nuit. en 2005, Sous la glace en 2007 et Nothing hurts en 2008. Elle cherche à faire connaître en
France cet auteur qui allie la colère politique et la quête intime, et continue à accompagner Falk
Richter sur ses mises en scène francophones (Jeunesse blessée au Théâtre National de Bruxelles,
My secret garden, en collaboration avec Stanislas Nordey). Anne Monfort traduit l’intégralité de
son œuvre. Plusieurs volumes sont publiés chez l’Arche éditeur : Sous la glace, Hôtel Palestine,
Le Système, Electronic city (2008),Trust, Nothing hurts (2010), My secret garden (2010), Ivresse, Play
Loud (parution prévue en 2013).
Elle travaille aussi sur des montages de textes, comme Laure, d’après Colette Peignot (Granit,
Paris Villette), ce qui lui permet de questionner une dramaturgie très en lien avec le plateau,
proche de la performance. Dès ces spectacles s’ébauche une ligne artistique pluridisciplinaire,
mêlant son, corps et parfois vidéo, afin de travailler sur une perception sensorielle et individuelle
de chaque spectateur.
De 2007 à 2011, elle est artiste associée au Granit-Scène nationale de Belfort. Anne Monfort
commence à travailler sur sa propre écriture, en lien avec des dispositifs plastiques qui se créent
conjointement avec les thématiques des spectacles : ainsi Next Door, en 2009, qui investit des
appartements vides, traite de l’uniformisation du « moi » et de la dépersonnalisation ; Si c’était
à refaire, en 2010, qui pose la question de la responsabilité morale et juridique, reproduit une
salle de tribunal, et propose aux spectateurs plusieurs variations sur le même acte criminel ;
Les fantômes ne pleurent pas, travaillant sur la notion de point de vue, sépare les spectateurs en
deux groupes qui n’assistent pas au même spectacle. La compagnie propose également des
formes transdisciplinaires, comme le diptyque Notre politique de l’amour (Tout le monde se fout
de la demoiselle d’Escalot, et Ranger (sa vieille maîtresse)) qui réunit comédiens, performeuse et
musicien live et mêle les outils de représentation de chacun, et travaille entre jeu et non-jeu.
Elle poursuit son travail de recherche sur les formes en s’associant à l’auteur Sonia Willi, afin de
mettre en place une collaboration approfondie entre écriture textuelle et écriture de plateau :
elle a créé ainsi en mars 2012 à la Halle aux Grains-Scène nationale de Blois Quelqu’un dehors
moi nulle part.
La compagnie, au départ francilienne, s’est implantée en Franche-Comté en 2007. Pas de
comédiens fixes, mais des fidélités fortes, qui se poursuivent de spectacle en spectacle et
qui permettent un engagement important de chacun dans le travail. Outre des spectacles, la
compagnie crée également de nombreuses petites formes, performances, lectures, permettant
de travailler sur différentes modalités de rencontre avec le public.
Anne Monfort mène régulièrement des actions de formation (notamment en lycée, en
partenariat avec le Granit) et intervient également à l’Ecole de la Comédie de Saint Etienne, là
aussi sur des thématiques qui questionnent l’écriture de plateau, les rapports entre l’écriture et
la mise en scène (stage sur l’adaptation scénique d’un roman en juin 2009), et l’acteur-créateur,
entre jeu et non-jeu (stage « nouvelle vague degré zéro » en janvier 2011. Elle a également
dirigé un workshop autour de Falk Richter aux CRR de Tours et Poitiers en avril 2012 et intervient
à l’EDT 91 en décembre 2012 autour de la dernière pièce de Falk Richter, Rausch.
La compagnie est régulièrement subventionnée par la DRAC Franche-Comté, la Région Franche-
Comté, ARCADI, la Mairie de Belfort et fait partie du collectif de compagnies 360, en résidence
en Seine Saint Denis.

PRINCIPES DE TRAVAIL
La question du point de vue est la ligne directrice de mes différentes formes depuis Tout. En
une nuit. - la question de la multiplicité des interprétations sur une même action, la diversité
des paroles, des interprétations portées sur un acte unique. Ce travail peut se traduire par
des espaces multifrontaux, ou sur l’insertion des points de vue dans le travail de plateau : la
même scène peut ainsi se reproduire, avec de légères différences, comme un canevas qui se
développerait différemment, donnant divers axes d’interprétation.
Dans le même ordre d’idée, j’aime à faire coexister des avant-plans et des arrière-plans. Au
théâtre, l’absence de cadrage permet des interprétations multiples que le cinéma ne connaît
pas forcément. Faire coexister différents plans permet de laisser le spectateur libre de ce qu’il
souhaite regarder.
Ces réflexions amènent à penser, plus qu’un espace, un dispositif, qui implique des
positionnements de regard pour l’acteur comme pour le spectateur. Dans Next Door (créé en
2009), l’appartement vide, lieu à la fois de l’intime et de la standardisation, dicte le processus
de travail, ainsi que la « fiction » : le spectacle commence par une conférence presque historique
sur les modes d’habitat, le collectif et l’individu ; le groupe de spectateurs se divise ensuite pour
suivre deux parcours et se réunit au bout d’un petit temps. Cette scission puis réintégration
des deux parties du public font vivre physiquement aux spectateurs ce passage de l’individu
au groupe. Dans Les fantômes ne pleurent pas, les spectateurs sont divisés en deux groupes
et assistent ainsi à deux histoires parallèles. Le dispositif (un rideau qui séparait la scène et les
spectateurs en deux groupes) dicte l’ensemble du travail.
J’ai pu transposer cette expérimentation physique dans une expérimentation du regard. Dans
Tout le monde se fout de la demoiselle d’Escalot, qui portait sur le personnage secondaire, la
coexistence de deux actions parallèles obligeait le spectateur à choisir où porter son regard et
donc à décider d’un personnage principal et de renvoyer l’autre au statut de secondaire.
Ces dispositifs ont aussi une implication sur le jeu de l’acteur : dans Sous la glace, où l’entreprise
est prétexte d’un discours sur la performance qui a contaminé toute la société, le quadrifrontal
permettait d’englober et de concerner tout le public, d’éviter le formalisme du rapport scène/
salle, et obligeait aussi les acteurs à une parole très directe, très adressée. Partant et revenant
du public, les interprètes étaient amenés à travailler sur une parole « déthéâtralisée ». C’était
aussi le cas dans Next Door, où la proximité due au dispositif amenait une adresse très directe
entre acteur et spectateur. Les spectateurs pouvant choisir leur place dans le peu d’espace
qui leur était assigné, les acteurs étaient contraints d’y réagir en direct et de créer différentes
expériences de rapport au spectateur, plus ou moins proche.
Entre je(u) et non-je(u), les différents types d’adresse sont, au théâtre, une façon pour moi
de questionner le monde : à tout moment, dans la « vraie vie », je présente un être différent
selon la personne à qui je m’adresse. Richter traduit très bien, dans ses textes, notre distance
permanente à nous-mêmes, en faisant cohabiter la parole du personnage et son commentaire
sur lui-même.
Pour travailler cette limite, je fais parfois coexister des interprètes venus de différentes
disciplines (musique, performance), qui créent des degrés de présence au plateau. Dans le
travail pur avec les acteurs, je tiens à travailler sur l’acteur comme son propre monteur – à la fois
dans le jeu sur les adresses, ce qui permet de travailler sur les niveaux de jeu sans passer par un
fonctionnement psychologique, et en alternant en permanence acteur et personnage. Le corps
de l’acteur se doit d’être une surface de projection pour les avant-plans, des arrière-plans, des
zooms avant et arrière que le cerveau du spectateur fait en permanence.
Anne Monfort e
changerait rien

si je te le disai
DISTRIBUTION
Morgane Arbez se forme à l’Ecole de Saint Etienne qu’elle termine en
2011. Elle incarne Recha dans Nathan le Sage, et joue et met en scène cette saison Voyageur
-51723 dans le cadre de la compagnie les Enfants du siècle, qu’elle vient de fonder avec Julien
Romelard.
Claude Guyonnet Après un an chez Jean-Laurent Cochet, il entre
au Conservatoire National d’Art Dramatique en 1981, puis travaille tour à tour avec Michel
Bouquet, Pierre Vial, Daniel Mesguich et en classe cinéma avec Francis Girod. Au cinéma et à
la télévision, il collabore avec Claude Miller, Brigitte Roüan et Bertrand Arthuys. Au théâtre,
Claude Guyonnet joue sous la direction Bernard Sobel, Stuart Seide, Laurent Pelly, Claude
Régy, Claire Lasne-Darcueil dans des pièces classiques et modernes (Shakespeare, Marivaux,
Lenz, Brecht, Beckett, Camus, Minyana, Vinaver…). Il invente avec Jean Pennec et Loïc Jugue
des performances, participe à des concerts et des lectures. Il a joué dans les spectacles d’Anne
Monfort Si c’était à refaire (2010) et L’englouti d’Amérique (2010)
Florent Guyot est comédien, acrobate et trompettiste. Il a suivi une
formation théâtrale à l’Ecole Claude Mathieu et une formation de danseur au sein de la
Compagnie Sourou (danse contemporaine). Au théâtre, il a travaillé notamment avec Philippe
Awat dans Têtes rondes et têtes pointues de Bertolt Brecht (2006), dans Pantagleize de Geldherode
(2007- 2008), La tempête (2012). Au cinéma, il a travaillé notamment avec Christian Boisliveau
dans O.R.I.G.I.N.A.L. (2002) et dans Improbibleu (2004) ; avec Jonathan Lévy dans U (2005) et avec
Jérôme Fansten dans Le Jockey (2006). Il a joué sous la direction d’ Anne Monfort dans Quelqu’un
dehors moi nulle part (2012) et Les Fantômes ne pleurent pas (2012).
Julien Romelard s’est formé à l’Ecole de la Comédie de Saint Etienne
et au Conservatoire d’Orléans. En 2011-2012, il intègre la Comédie-Française comme comédienstagiaire
pour une saison où il joue sous la direction d’Alain Françon, Catherine Hiegel et Jérôme
Deschamps. Il fonde en 2012, avec Morgane Arbez, la compagnie Les Enfants du siècle.

Anne Sée a joué au théâtre sous la direction de Jacqueline Ordas, Daniel
Mesguich, Jean-Louis Benoît, Yuhui Chen, Jean Paul Wenzel, Olivier Perrier, Arlette Namiand,
Yves Reynault, Jean-Louis Hourdin, Agnès Laurent, Matthias Langhoff, Bernard Bloch, Guy
Delamotte, Michel Deutsch, Laurence Mayor, Luc Ferrari, Frédéric Bélier Garcia, Eric Elmosnino,
May Bouhada, Olivier Martinaud., Richard Sammut (Le Cabaret), Nicolas Fleury (Fellicitta d’après
Federico Fellini, Pacamambo), Alexandre Doublet (Bienheureux celui qui s’assied), André Engel
(Le Jugement dernier d’Odon Von Horvath et Le Roi Lear de Shakespeare), Gilberte Tsaï (Ce soir
on improvise de Pirandello et Vassa 1910 adaptée de Gorki) et Jacques Vincey (Madame de
Sade de Mishima et Jours souterrains d’Arne Lygre). Complice de Claire Lasne-Darcueil depuis
1996, elle joue notamment dans Platonov, Être sans père, Ivanov, L’Homme des bois et La Mouette
d’Anton Tchekov, aventure qui se poursuivra au printemps 2012 avec Les Trois sœurs. Elle joue
également dans Tout le monde ne peut pas s’appeler Durand et D’ici là on peut rêver, deux pièces
conçues et mises en scène par Claire Lasne-Darcueil.
Charlène Strock, plasticienne et performeuse, est diplômée des
Beaux-Arts de Mulhouse (DNSEP option Art). Elle a exposé notamment au Warf, Centre d’art
contemporain de Basse-Normandie (« Watch your step»), a réalisé plusieurs performances et
projections vidéo, entre autres lors des soirées « Tranches de quai» à l’Ecole Supérieure d’Art
et de Design de Mulhouse et à la Coopérative de Belfort. Elle a également conçu et réalisé
les photographies de la plaquette de saison 2007/2008 du Théâtre Granit-Scène nationale de
Belfort. Elle a réalisé deux performances avec Anne Monfort, Encore un effort (création au Granit
en septembre 2007) et Tout coule (festival 360, Mains d’oeuvres, avril 2008), et performe dans
Tout le monde se fout de la demoiselle d’Escalot (2009) et Ranger (sa vieille maîtresse) (2011).
Frédéric Blanc, régisseur général et éclairagiste, DT certifié CFPTS.
Il participe à la gestion technique de projets très divers tels que : « Les nuits sonores » à Lyon,
les créations d’Opéra au CNSMD à Paris, les Antipodes à Brest, le Festival d’arts Flamenco de
Mont de Marsan. Passionné de pratiques contemporaines, Frédérix Blanc assiste des metteurs
en scène ou chorégraphes tels que Michel Schweitzer ou Karelle Prugnaud ou des artistes tel
Sarkis. Il travaille également sur la gestion du risque, amateur de machinerie, réhabilite des salles
de spectacles, pratique la polyvalence en couteau Suisse. Frédéric Blanc a travaillé avec B. Sobel,
P. Chéreau, A. Garcia-Valdès, C.Diverrès. Il collabore avec Anne Monfort depuis le diptyque Notre
politique de l’amour (2011).
ela ne changerait

et si je te le dis
FALK RICHTER REMIX Petite forme satellite
En lien avec le spectacle Et si je te le disais, cela ne changerait rien nous préparons également une
petite forme, à partir de différents textes de Richter, extraits notamment d’Ivresse et Jeunesse
blessée. Cette petite forme se présentera comme une vraie-fausse conférence autour de l’écriture
de Richter, interrompue par l’arrivée d’autres personnages dans l’univers du conférencier. La
conférence portera sur facebook, qui a emporté tous les aspects positifs de la vie privée et qui
laisse le partenaire de la vie réelle abandonné ; comme par un effet de réel, apparaît alors le
compagnon du conférencier, qui veut renouer avec lui.
Il s’agit véritablement d’une petite forme d’intervention, où l’on joue sur les limites entre le réel
et la fiction. Le spectacle n’est pas annoncé comme tel, on annonce une conférence.
Pour avoir déjà expérimenté à plusieurs reprises les formes de théâtre en lycée, il me semble
important de ne pas re-créer le lieu du théâtre, avec ses codes, mais de travailler sur une frontière
plus trouble pour le spectateur comme pour l’acteur, de prendre en compte la situation réelle
de la classe ou de la médiathèque, et ce, d’autant que l’écriture de Richter, qui joue entre la
fiction et le documentaire, le permet.
Cette petite forme se créera en avril 2013 dans le cas du focus européen au Granit, Scène
Nationale de Belfort, puis tournera dans les lycées, et en décentralisation. Elle se déclinera
selon deux modes- spectacle d’environ 45 minutes (appartement, présentation de saison…) ou
spectacle court suivi d’une rencontre et de lectures d’autres textes de Richter (lycées).
ACTIONS DE FORMATION
Anne Monfort
La compagnie a toujours accompagné ses créations d’actions de formation à destination des
scolaires, d’adultes amateurs… Dans le cadre de cette création, et en lien avec la petite forme
destinée à se jouer partout, il nous paraît fondamental de proposer différents types d’ateliers
autour de l’écriture de Falk Richter, extrêmement prolixe, et qui propose de très nombreuses
pièces courtes, qui peuvent donner lieu à des travaux adaptés à chaque tranche d’âge. Ces
actions sont à inventer avec chacun des lieux.
Meret Oppenheim, Couple

DAY FOR NIGHT / 2005-2012
Et si je te le disais, cela ne changerait rien
de Falk Richter, mise en lecture Anne Monfort.
Création 2014. Lecture le 21 novembre 2012 dans le cadre du festival Primeurs à Forbach, le 14
décembre 2012 à la Maison des auteurs de la SACD, Paris.
Les fantômes ne pleurent pas
conception et mise scène Anne Monfort.
Création au Granit - Scène Nationale de Belfort (21 au 24 mai 2012). Production : Day-for-Night/
cie Anne Monfort, coproduction Le Granits-Scène Nationale de Belfort, avec le soutien de la
Filature-Scène Nationale de Mulhouse et de la Ferme du Buisson-Scène Nationale de Marne-la
Vallée, et du Conseil Régional de Franche-Comté.
Quelqu’un dehors moi nulle part
de Sonia Willi, mise en scène Anne Monfort.
Création à la Halle aux Grains- Scène Nationale de Blois (27 et 28 mars 2012), en tournée au
Colombier – Bagnolet (10 au 15 avril 2012 et du 3 au 7 octobre 2012) et à la Ferme du Bel
Ebat de Guyancourt. Production : Day-for-Night/cie Anne Monfort, coproduction La Halle aux
Grains-Scène Nationale de Blois, avec l’aide à la production d’ARCADI, l’aide à la production de
la DRAC-Franche-Comté, le soutien de la DGCA au titre du compagnonnage auteur/compagnie,
le soutien de l’ADAMI et le soutien du CENTQUATRE.
Ranger (sa vieille maîtresse)
librement adapté de Barbey d’Aurevilly et Gilles Deleuze.
Création au Granit (7 au 10 mars 2011), à Scènes du Jura-Lons le Saunier (12 mars 2011), au
Colombier de Bagnolet (21 au 27 mars 2011), en tournée au GiraSole (Avignon), juillet 2011.
Production : Théâtre de l’Heure, coproduction Granit-Scène nationale de Belfort, Scènes du
Jura, avec le soutien de la SPEDIDAM, du Conseil Régional de Franche-Comté, du Volcan-Scène
Nationale du Havre, et du Théâtre 2 Gennevilliers.
L’englouti d’Amérique,
librement inspiré de la correspondance d’Auguste Bartholdi.
15 au 17 décembre 2010, commande de la Mairie de Belfort. Production : Mairie de Belfort, le
Granit-Scène nationale de Belfort, Théâtre de l’Heure.
Si c’était à refaire
texte et mise en scène Anne Monfort. Création au Granit (2 au 6 mars 2010). production Théâtre
de l’Heure, coproduction Granit-Scène nationale de Belfort, avec le soutien de la DRAC Franche
Comté
Tout le monde se fout de la demoiselle d’Escalot
conception et mise scène Anne Monfort.
création au Colombier de Bagnolet (6 au 15 novembre 2009) et au Granit-Scène nationale de
Belfort (15 au 17 décembre 2009), en tournée au GiraSole (Avignon), juillet 2011. Production
Théâtre de l’Heure, coproduction Granit-Scène nationale de Belfort, avec le soutien de la
SPEDIDAM, du Conseil Régional de Franche-Comté.
Next door-La fille d’à côté
conception et mise scène Anne Monfort.
Création au Granit-Scène nationale de Belfort, à Delle (10 au 14 mars 2009), à Belfort (31 mars
au 9 avril 2009)/ Production Théâtre de l’Heure, coproduction Granit-Scène nationale de Belfort,
avec le soutien du Conseil Régional de Franche-Comté ne
changerait ri

si je te le disais
Nothing Hurts
de Falk Richter
Création au Granit, Scène Nationale de Belfort (05 au 09 février 2008) Reprise au Colombier de
Bagnolet (05 au 18 janvier 2009) Production Théâtre de l’Heure, coproduction Granit- Scène
nationale de Belfort, avec le soutien de la DRAC Franche Comté et du DICREAM/CNC.
Blanche Neige
d’après Robert Walser
Création au Granit, Scène Nationale de Belfort (décembre 2007). Exploitation à l’Arche de
Béthoncourt (décembre 2007) ; au Festival Momix de Kingersheim (février 2008). Production
déléguée : le Granit
Sous la glace
de Falk Richter
Création à Mains d’oeuvres, Saint-Ouen (avril 2007) et au Théâtre Le Colombier, Bagnolet (juin
2007). Reprise Théâtre des Deux Rives à Rouen (décembre 2007), à la Scène Nationale d’Alençon
(mai 2008), à Mains d’oeuvres (juin 2008). Production Théâtre de l’Heure, coproduction ARCADI,
avec l’aide à la création de textes dramatiques du CNT et le soutien du DICREAM/CNC.
Laure
d’après Colette Peignot
Présentation de maquette à la Halle des Chartrons, Bordeaux (janvier 2006) Création au
Granit, Scène Nationale de Belfort (novembre 2006) Reprise au Théâtre Paris Villette (mai 2008)
Production déléguée : le Granit, Scène Nationale de Belfort, avec la participation artistique de
l’ENSATT
Tout. En une nuit.
de Falk Richter
Création au Théâtre-Studio d’Alfortville (juin 2005) Tournée à la Chapelle Saint-Louis, Rouen et
Théâtre de l’Elysée, Lyon Production Théâtre de l’Heure, avec l’aide à la maquette du DICREAM/
CNC et la participation artistique de l’ENSATT.
PERFORMANCES ET FORMES COURTES
Un bref dérangement de Falk Richter, Colombier, Granit, lycées de Belfort
Tout coule, festival 360, Mains d’œuvres, avril 2008 et la Piscine, Dunkerque, sept. 2010
Histoire d’embranchure, festival 360, Lilas en scènes, juin 2010
Journal de pensée librement inspiré d’Hannah Arendt, soirée 360 #1, mai 2012

LECTURES
La cafetière
lecture musicale, dans le cadre de la nuit fantastique au Granit le 20 avril 2012, en partenariat
avec la médiathèque départementale du Territoire de Belfort, du 6 au 9 juin 2012,
Pars vite et reviens tard, feuilleton théâtral dans les médiathèques départementales du Territoire
de Belfort, 2011
La dernière fois où j’ai eu un corps
de Christophe Fourvel, le Granit (mars 2010) mouvement du nid à Paris (juin 2010) et à Besançon
(15 novembre 2012) Nuit des libraires de Besançon avec le CRL Franche Comté (octobre 2010
et octobre 2011) Petites fêtes de Dionysos avec le CRL Franche Comté (juillet 2007 et juillet
2009) Petites Fugues du CRL Franche Comté (novembre 2007, novembre 2008, novembre 2009,
novembre 2011)
Lettres à Anie Besnard / Hommage à Antonin Artaud
à Manosque (septembre 2008), Bagnolet et Dunkerque (janvier 2009), Limoges (février 2009),
Rodez (mars 2009) Comédies- sandwich au Granit (décembre 2008 et novembre 2009)
ATELIERS MENÉS
Interventions scolaires (options facultatives et obligatoires), universitaires et tout public à
Belfort et Montbéliard depuis 2007, atelier d’écriture avec la Halle aux Grains-Blois. Intervention
de formation auprès du Rectorat de Besançon / Scénographie et jeu de l’acteur Intervention
autour de Falk Richter et de l’adaptation d’une nouvelle pour la Compagnie Grenier Neuf à
Dijon (janvier 2009, 2011)
cela ne changerait

et si je te le dis
EXTRAITS DE PRESSE
Quelqu’un dehors moi nulle part
“Schizophrénie, psychose, anorexie”
“ Le spectateur s’approche, d’une certaine manière – dangereusement ? – d’un paysage mental
schizophrénique. Si fragmenté, comment se réunir ? S’inspirant de modèles cinématographiques
– le dédoublement chez David Lynch, par exemple –, l’auteure nous embarque dans des
mondes superposés, toujours porteurs de richesses poétiques insoupçonnées. Elle nous
déroute, au sens propre du terme. Avec la prise de risque que cela sous-entend. La perte de
repères avec la réalité étant un des symptômes dont souffrent les personnes schizophrènes, il
s’agit probablement de faire connaître, autant que faire se peut, ces effets au spectateur. ”
Joël Plantet, Lien social, 29 novembre 2012
Les fantômes ne pleurent pas
“Quand le rideau ne se lève pas ”
“La mise en scène requiert des procédés habituellement utilisés au cinéma, avec des personnages
plus ou moins présents, plus ou moins nets, et avec une histoire qui doit toujours pouvoir se
suivre des deux côtés du rideau. L’allégorie de la mort est évidemment très présente dans ce
choix. (…)Une mise en scène audacieuse”
L’Est républicain, 23 mai 2012
Notre politique de l’amour
“Anne Monfort crée à Belfort…avant Avignon”
“Une plage de sable (pas moins de six tonnes sur le plateau du Granit) un canapé face à
l’orchestre et le public (jauge à 120 places) installé à l’arrière du plateau : Anne Monfort a, une
fois encore, retourné les conventions. ”
Alain Roy, Le Pays, 6 mars 2011
Laure
“Laure”, rencontre intense pour trois femmes
“Ce théâtre-là est si intime qu’il s’offre comme une cérémonie secrète, que partagent chaque
soir une cinquantaine de spectateurs. Dans une salle du Théâtre Paris-Villette qui ressemble
à celle d’une maison bourgeoise, avec sa cheminée et ses hautes portes, se joue, jusqu’au 24
mai, Laure, moment rare tissé par la personnalité de trois femmes…On le doit à Laure (!) Wolf,
la comédienne qui est à l’origine du projet et le porte avec un engagement et une intensité qui
impressionnent. Cette jeune femme fine et blonde connaît bien l’univers de Bataille, dont elle
a joué Le Mort avec Christian Rist. Elle a d’évidence compris pas mal de choses des rapports
entre le théâtre et le sacré. Avec Anne Monfort, qui signe la mise en scène, elles ont conçu
un spectacle proche de la performance, créateur d’images mentales et d’un univers sonore
envoûtant. Longue liane en rouge et noir, Laure Wolf, offerte comme le torero au taureau – ou
comme le taureau au désir de mort des spectateurs –, a cette capacité de dépense, de jeu, toute
batailliennes, qui n’est jamais hystérie. A travers elle, chemine en nous cette figure de femme
chez qui l’exigence de hauteur et de vérité ne pouvait passer que par la brûlure de l’amour”.
Fabienne Darge, Le Monde, 15 mai 2008

Sous la Glace
“Le spectacle du jour (...) était Sous la glace, pièce de l’Allemand Falk Richter mise en scène
par Anne Monfort, traductrice de celui-ci. Le travail est au centre du théâtre de Falk Richter,
théâtre éminemment politique qui cherche à décrire les conditions de vie dans le monde
contemporain et globalisé – à « prendre la mesure de cette révolution de la pensée “efficiente”
et du néolibéralisme », ainsi que Falk Richter l’expliquait récemment à Jean-Louis Perrier (...)
S’appuyant sur trois excellents comédiens (outre Serge Nail : Christophe Giordano, Yann
Lheureux et le jeune Marin Victor), Anne Monfort et sa compagnie du Théâtre de l’Heure
proposent une lecture au diapason de cette langue à la fois glaçante et palpitante.”
David Sanson et Pascaline Vallée, mouvement.net, 23 mai 2008
Tout. En une nuit
«A mesure que le personnage convoque les images de son histoire et de ses fantasmes, l’espace
scénique se dévoile, les rideaux à lattes qui le dessinent étant levés et baissés au gré des
évocations. La plasticité lumineuse de l’effet est remarquable mais plus remarquable encore
est l’effet de distorsion topographique : on a alors l’impression de voyager à l’intérieur d’une
âme qui dévoilerait elle-même le territoire de son intimité et en ferait exploser les frontières.
Ce spectacle, dont on sent que l’intelligence en a guidé la conception et la réalisation, évite
néanmoins les risques du formalisme et de l’excès théorique : la sensibilité s’y déploie avec
d’autant plus de force que le fond est magnifié par la forme. Une très belle réussite esthétique
et théâtrale, servie par de jeunes artistes de grand talent. «
Catherine Robert, TheatreOnline, 16 juin 2005
ne changerait rien

et si je te le dis
CONTACTS
Day-for -night / cie Anne Monfort
13 Faubourg de France
90000 BELFORT
www.dayfornight.fr
Contact artistique
Anne Monfort
06 72 87 26 75
annemonfort@gmail.com
Production
Jean - Baptiste Pasquier & Juliette Medelli
09 51 90 50 34
jeanbaptiste@bureau- formart.org
Diffusion
Claire Dupont
06 66 66 68 82
claire.dupont@productionstheatrales.com
CALENDRIER 2012-2013
23 septembre 2012 Tout coule à la Métive (Moutier d’Ahun)
3 au 7 octobre 2012 Quelqu’un dehors moi nulle part au Colombier (Bagnolet)
15 novembre 2012 La dernière fois où j’ai eu un corps, théâtre Bacchus (Besançon)
21 novembre 2012 Et si je te le disais, cela ne changerait rien, lecture dans le cadre du festival
Primeurs (Forbach)
13 et 14 décembre 2012 Quelqu’un dehors moi nulle part à la Ferme de Bel Ebat (Guyancourt)
14 décembre 2012 Et si je te le disais, cela ne changerait rien, lecture à la Maison des auteurs
(Paris)
20 et 21 décembre 2012 Rausch, présentation de travail à l’issue d’un stage d’un mois avec les
élèves de l’EDT 91 à l’Agora (Evry)
Avril 2013 reprise de Laure à la Maison de Rousseau et de la Littérature (Genève)
reprise de Notre politique de l’amour à l’Institut français (Brême)