Rob Vaughan, maître

STEPh RObIN
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S T A N D U P P A D D L E
i c i , K e o n i e n a c t i o n
SUP addiction
Au début, tout le monde a cru que le SUP était
limité aux petites vagues, mais ceux
qui le pratiquent se sont vite rendu compte que
son utilisation n’avait pas de limites.
Le SUP (Stand Up Paddle) a fait son apparition en
France l’été dernier, et c’est encore un phénomène
nouveau dont on ne connaît pas encore toutes les
possibilités. Ceux qui ont essayé ne sont pas prêts
de s’arrêter ; alors que ceux qui les regardent
doutent encore. Une question de maniabilité, de
prix, ou de transport ? C’est vrai que certain ont
eu du mal à passer la dune avec le SUP sous le
bras… Mais une fois sur l’eau, ceux qui ont passé
le premier obstacle ont découvert de nouvelles
sensations. Surfer avec une rame, ça change tout
! Le stand up présente un avantage indéniable :
on n’a pas besoin de beaucoup de vagues pour
s’amuser. En pratique, il faut quelques sessions
pour maîtriser son équilibre et sa direction. Passée
cette phase délicate, on se sent beaucoup mieux.
Une fois au large, on voit plus loin et le rayon
d’action d’un SUP permet de circuler facilement
sur tout le line up avec une énorme capacité
d’anticipation. Une fois lancé, la maniabilité est
plus importante qu’il n’y paraît. Ne pas oublier
la rame, elle sert à avancer, mais elle est surtout
l’élément fondamental pour tourner. Elle fait office
d’axe de rotation et une fois que vous l’aurez
assimilé, rien ne sera plus comme avant !
QUAtrE FAçoNS d’ENviSAgEr LE SUP
S’il est bien né dans les vagues de Waikiki, le Stand
Up Paddle ne se limite pas au surf proprement dit. Le
fait de ramer debout sur un flotteur en déplacement
est une activité physique en soi et le SUP commence
à faire des adeptes loin des côtes. Aujourd’hui, on
distingue quatre types d’activité : le surf, le down
wind, la longue distance et la promenade.
Pour ce qui est du surf, le stand up est un outil
surprenant qui permet de surfer quelle que soit la
taille des vagues. Il y a moyen de s’amuser de 20
cm à 5 ou 6 mètres ! Le down wind consiste à faire
du stand up en se faisant pousser par le vent. Plus
le vent est fort, mieux c’est. En allant dans le sens
du vent, on peut surfer la houle ou le clapot. Certains
arrivent à suivre la même vague sur des centaines de
mètres. C’est carrément fun à condition que le vent
souffle parallèlement à la côte et qu’il y ait quelqu’un
pour venir vous récupérer à la fin. Ne pensez pas
une seconde pouvoir remonter face au vent avec un
engin pareil. La longue distance, c’est de la course
proprement dite, souvent pratiquée en downwind. Très
physique, elle va de pair avec les courses de pirogue
hawaïenne. Pour la promenade, n’importe quel plan
d’eau peut fait l’affaire. On peut se balader seul ou à
plusieurs sur un lac, une rivière, ou sur la mer plate
en été. En SUP, on sollicite beaucoup de muscles à la
fois, c’est une excellente manière de se remettre en
forme et de retrouver une bonne tonicité musculaire.
JE PrENdS QUoi CoMME SUP ?
Le modèle le plus répandu fait entre 10 et 12 pieds (3
m +). Son avantage : la polyvalence. Il permet de faire
un peu de tout. Pas super facile à manier dans les
vagues, il demande un peu de technique pour arriver
à placer des manœuvres. En revanche, il permet de
se balader sans avoir de gros problèmes d’équilibre.
M a k a h a , l e f i e f d e l a f a m i l l e K e a u l a n a ;
Pour surfer, on préférera une planche plus courte,
vers les 10 pieds. Moins larges et moins épais, ces
modèles sont largement plus maniables et moins
lourds à trimballer. On trouve aussi des planches plus
courtes, mais les inconvénients rattrapent vites les
avantages. On se fatigue plus sur un petit stand up
et on prend les vagues avec moins de facilité. Et sur
une 8 pieds, plus question d’aller se balader avec ou
sans les gamins. Cela dit, certains modèles courts et
larges permettent d’envoyer des tricks incroyables !
Dans le rayon des planches extrêmes, on a aussi les
planches de down wind entre 12 et 16 pieds. Très
effilées, spécialement faites pour la vitesse, certaines
sont creuses. Mais leurs formes spécifiques restreint
leur usage à la course.
UNE rAME SPéCiALE SUP
À la base, les rames de SUP sont dérivées des
pagaies de Canoë. La forme de la pale est à peu près
la même, c’est le manche qui est beaucoup plus
long. La surface de la pale est un facteur à ne pas
négliger. Trop grand on se perd en vitesse, trop petit
on mouline dans le vide ! La longueur du manche
est aussi super importante (certains conseillent de
multiplier sa taille par 1,12). Il existe plusieurs types
de fabrication, aluminium, bois ou carbone. Une
pagaie aluminium avec pale plastique est souvent
vendue avec les modèles de base, mais elle manque
de rigidité. On lui préférera les modèles en bois ou en
carbone largement plus performants. Sur les modèles
high-tech, la pale est légèrement inclinée, pour ne
pas soulever d’eau en fin de mouvement. On se
fatigue moins vite et on gagne en rapidité. Attention à
ne pas s’en servir à l’envers !
SR.