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TESTS \ Le meil<strong>le</strong>ur du matos version high tech<br />

L E N E W S G R A T U I T D U S K I D E C O M P E T I T I O N<br />

guide<br />

du supporter<br />

Une saison de compétitions à suivre<br />

R A C I N G T I M E N ° 0 2 \ d é c e m b r e 2 0 0 7<br />

opTimiSmE<br />

Français :<br />

ceux en qui<br />

on croit !


Orfevrerie<br />

«Une alchimie parfaite entre la préparation du technicien et la maîtrise de l’athlète.<br />

Une précision d’horloger au service de la victoire. Demain, son pilote sera peut-être<br />

Champion du Monde…»<br />

www.rossignol.com/live<br />

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col<strong>le</strong>ction Availab<strong>le</strong><br />

Photo Stefcande.com<br />

Location Levi - FIN


[in]SiDE<br />

6 tEMOigNagE<br />

Adios Tonio ! Le choix de sa vie.<br />

10 Ski S’dit<br />

14 REpORtagE<br />

Prémanon, chambre avec vue.<br />

18 aNalySE<br />

La balance, un problème de poids (pour certains !).<br />

20 BONNES fEUillES<br />

Emi<strong>le</strong> Allais par Gil<strong>le</strong>s Chappaz.<br />

22 ENqUêtE<br />

Le racing, toujours un bon plan ?<br />

28 COUp dE COEUR<br />

Florine De Leymarie, bel<strong>le</strong> de course.<br />

32 iNtERviEw<br />

Coach ? C’est pas un métier !<br />

36 RétROviSEUR<br />

Crazy Canucks, <strong>le</strong>s conquérants de la descente.<br />

38 yOUNgBlOOd<br />

Cherchez <strong>le</strong> champion. Comment on détecte <strong>le</strong>s ta<strong>le</strong>nts.<br />

40 pORtRait<br />

Marc Girardelli, sa nouvel<strong>le</strong> vie.<br />

42 gUidE dU SUppORtER<br />

44 REpORtagE<br />

Les plus bel<strong>le</strong>s descentes du circuit.<br />

50 dOSSiER<br />

Et si, cet hiver, on misait sur des résultats français ?<br />

Interviews : Ingrid Jacquemod et Stéph Tissot.<br />

66 agENda<br />

Les ca<strong>le</strong>ndriers des compétitions en France<br />

et à l’étranger.<br />

68 tEStS<br />

Les guns high tech des amateurs de speed.<br />

RaCiNg tiME est édité par fREE pRESSE SavOiE tECHNOlaC 18, alléE dU laC SaiNt aNdRé 73 382 lE BOURgEt dU laC tél : 00 33 (0)4 79 65 46 84 fax : 00 33 (0)4 79 65 46 12 Site : www.freepresse.com<br />

diRECtEUR dE la RédaCtiON Et dE la pUBliCatiON SUR délégatiON : Claude Borrani (claude@freepresse.com) 00 33 (0)4 79 65 46 13 pRiNCipaUX aSSOCiéS : Gil<strong>le</strong>s Chappaz et Eric Page COORdiNatiON<br />

Myriam Cornu RédaCtiON Matthieu Poisson (46 63) matt@freepresse.com, Loïc Martin (46 84) loic@freepresse.com, Antoine Grospiron-Jaccoux (antoine@freepresse. com), Romain Bourgeais (46 66) romain@freepresse.com.<br />

Stagiaires : Clara Quay-Thevenon clara@freepresse.com, Margot Sella margot@freepresse.com ONt COllaBORé À CE NUMéRO : Floriane Macaire, A<strong>le</strong>xandre Pasteur, Valérie Cornu, Margot Colard, Martin Francou<br />

diRECtiON aRtiStiqUE Sandra Ortiger sandra@freepresse.com MaqUEttE Sarah Buscail (43 63) sarah@freepresse.com, Guillaume Delage (46 63) guits@freepresse.com wEBMaStER Damien Dufresne (42 07)<br />

damien@freepresse.com pHOtOS : Agence Zoom pUBliCité. diRECtEUR dU SERviCE COMMERCial Et dévElOppEMENt : Kamel Beghidja (46 11) kamelb@freepresse.com CHEfS dE pUBliCité : Julien Aguettaz (46 84)<br />

julien@freepresse.com, Gaël<strong>le</strong> Martina (47 11) gael<strong>le</strong>@freepresse.com aSSiStaNt pUBliCité : Alix Julliot (46 10) alix@freepresse.com Stagiaire : Quentin Moratil<strong>le</strong> / quentin@freepresse.com adMiNiStRatiON Et diRECtiON<br />

dE pUBliCatiON : Laurence Rémy FREE PRESSE 9, RUE DES ACACIAS, 40130 CAPBRETON adMiNiStRatiON, RElatiONS CliENtS Et aBONNEMENtS : Laurence Rémy / laurence@freepresse.com.<br />

Tél : 00 33 (0)5 58 41 85 80 Fax : 00 33 (0)5 58 41 85 89 RédaCtiON, pUBliCité, COURRiER Et SERviCE lECtEURS : 9, RUE dES aCaCiaS, 40130 CapBREtON tél : 00 33 (0)5 58 41 85 80 fax : 00 33 (0)5 58 41<br />

85 89 internet : www.freepresse.com Dépôt légal : décembre 2007<br />

RaCiNg tiME est une publication fREE pRESSE Directeur Général : Claude Borrani RACING TIME est une marque FREE PRESSE Toute reproduction ou représentation intégra<strong>le</strong> ou partiel<strong>le</strong> par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans <strong>le</strong> présent magazine faites sans<br />

l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seu<strong>le</strong>s sont autorisées, d’une part, <strong>le</strong>s courtes citations justifiées par <strong>le</strong> caractère scientifique ou d’information de l’oeuvre dans laquel<strong>le</strong> el<strong>le</strong>s sont incorporées. (art. L.122-4, L.335-2 du Code de propriété intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong>).<br />

MERCi dE RECyClER CE MagaziNE qUaNd vOUS l’aUREz tERMiNé.<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

<br />

<br />

<br />

Aujourd’hui, on dirait du Kandahar qu’il est un label. D’origine contrôlé pourrait-on même rajouter pour<br />

être tout à fait clair. C’est que là on joue là dans la cour des très grands événements. La caractéristique de<br />

cette épreuve mythique tient moins à son nom inspiré des terres afghanes à l’époque d’Arnold Lunn* qu’au<br />

type d’épreuve, <strong>le</strong> combiné, qu’el<strong>le</strong> met en scène. Le combiné ! Descente <strong>le</strong> samedi. Slalom <strong>le</strong> dimanche.<br />

Le spectac<strong>le</strong> ne peut être qu’à la hauteur de l’écart technique entre <strong>le</strong>s deux disciplines, bien plus qu’un<br />

détail, l’acte essentiel de cette pièce en vérité tant il intensifie l’effet dramatique d’une classique course<br />

de ski. Pas étonnant dès lors que Chamonix la cajo<strong>le</strong> depuis 60 ans maintenant.<br />

* Le Kandahar chamoniard a 60 ans, mais il est<br />

né en effet 20 ans plus tôt, en 1928, à St Anton<br />

(Autriche), sous la hou<strong>le</strong>tte de ce célèbre Anglais<br />

qui laissera beaucoup d’autres traces dans<br />

l’histoire du ski international.<br />

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DÉDICACÉE PAR LES MEILLEURS<br />

SKIEURS FRANçAIS<br />

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LA VERTE EN DÉTAIL<br />

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RETROuvEz En CaHiER<br />

CEnTRal l’aFFiCHE du<br />

SOixanTièME kandaHaR<br />

dédiCaCéE PaR lES<br />

MEillEuRS SkiEuRS dE<br />

l’équiPE dE FRanCE.<br />

un CadEau SiGné SavOiE<br />

MOnT BlanC, l’ORGaniSME<br />

dE PROMOTiOn dE la<br />

RéGiOn qui aiME la COuRSE.<br />

EN avOiR OU paS<br />

Si CERtaiNS NE MiSENt plUS UN kOpECk SUR<br />

lE RaCiNg, il N’EN va paS dE MêME CHEz<br />

fREE pRESSE. daNS CEttE CRéMERiE, ON<br />

aiME lE Ski. Et la COMpétitiON fait paRtiE<br />

d’UNE CUltURE pOUR laqUEllE ON a ENviE<br />

dE MaiNtENiR la flaMME. CE gUidE dES<br />

SUppORtERS EN ESt l’illUStRatiON. il a pOUR<br />

SiMplE vOCatiON dE vOUS aCCOMpagNER<br />

CEttE SaiSON, dE tRôNER fièREMENt À Côté<br />

dE la téléCOMMaNdE, ENfONCéE SUR la<br />

tOUCHE « EUROSpORt » OU « SpORt + ». NOUS<br />

avONS RéaliSé CE gUidE pOUR aCCOMpagNER<br />

lE RaCiNg, plUS paRtiCUlièREMENt lE Ski dE<br />

COMpètE fRaNçaiS Et CE qU’il EN REStE. qUEl<br />

qUE SOit lE NivEaU géNéRal dES tROUpES,<br />

NOUS SOMMES lÀ. lE gOût dE la COMpétitiON,<br />

NOUS, NOUS l’avONS !<br />

qUE la COMpétitiON SOit BRaNCHéE OU NON<br />

N’ESt paS NOtRE pROBlèME. qUE la COtE<br />

aCtUEllE dES fRaNçaiS SOit élEvéE OU NON NE<br />

CHaNgE paS NOtRE pOSitiON. NOUS vOUliONS<br />

SiMplEMENt, EN vOUS pRépaRaNt CE NUMéRO<br />

SpéCial SUppORtERS plEiN d’iNfOS, vOUS<br />

faCilitER la viE - Et lE Ski - pOUR paS UN RadiS !<br />

PS : Gil<strong>le</strong>s est avec nous sur Racing Time, il nous montre <strong>le</strong> chemin…<br />

et il vient de perdre son guide à lui. Pionnier du monitorat de ski, <strong>le</strong> papa<br />

de Gil<strong>le</strong>s Chappaz, Gilbert,<br />

avait éga<strong>le</strong>ment dirigé <strong>le</strong>s<br />

équipes de France aux JO<br />

d’Oslo et de Cortina, dans<br />

<strong>le</strong>s années 50. Formateur de<br />

chasseurs alpins à l’EMHM,<br />

il avait en outre participé<br />

à de nombreux secours en<br />

montagne, notamment après<br />

<strong>le</strong> crash du Malabar-Princess.


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PAR CHÉQUE BANCAIRE À L’ORDRE DE FREE PRESSE.<br />

À RENVOYER À, FREE PRESSE, 9 RUE DES ACACIAS, 40130 CAPBRETON.


adios tonio !<br />

<strong>le</strong> choix de sa vie<br />

AprèS 1 1 DépArtS En coupE Du monDE Et, Surtout, unE SAiSon EntièrE à flippEr, lE DEScEnDEur<br />

préfèrE nE pAS continuEr à jouEr à lA lotEriE. il vA S'épArgnEr lE DépArt DE trop, cElui qui<br />

pourrAit lE mEnEr DAnS unE chAmbrE D'hôpitAl. D'AutrES DAngErS à AffrontEr SE DrESSEnt<br />

AujourD'hui DEvAnt lui, cEux DE lA viE D'un hommE prESquE commE lES AutrES. AntoinE DEnEriAz<br />

ou lE rEpoS Du guErriEr.<br />

Par MyriaM Cornu / Photos agenCe ZooM<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02


il y a des jours comme ça. un mercredi de décembre, je<br />

rencontre delphine <strong>le</strong> Sausse, championne de France de<br />

géant et de slalom en handiski. El<strong>le</strong> me raconte comment<br />

est la vie quand on la passe sur des rou<strong>le</strong>ttes, comment ça<br />

marche quand on ne marche plus. Cette minette des ang<strong>le</strong>s<br />

s’est retrouvée dans cette (pas) drô<strong>le</strong> de situation… à cause<br />

du ski. Ce même mercredi, antoine deneriaz annonce sa<br />

décision : il ne prendra plus <strong>le</strong> départ d’une descente. il craint<br />

trop pour sa vie. Cette fois, c’est « sauve qui peut ! »<br />

Le <strong>le</strong>ndemain de sa conférence de presse, Antoine me dit se<br />

sentir « Bizarre, mais bien, ma vie change » explique-t-il, « mais<br />

je suis plutôt soulagé. » Le virage final, c’est en réalité à Åre, en<br />

mars 2006, que sa carrière l’a pris. Les « coups de moins bien »<br />

qui ont suivi ont fini par avoir sa peau. À Beaver Creek, début<br />

décembre, c’en est trop. « À l’arrivée de l’entraînement, j’ai dit<br />

à Yo Clarey “C’est ma dernière descente“. Je ne crois pas qu’il<br />

m’ait cru sur <strong>le</strong> moment, mais moi j’ai su. Je me battais tous <strong>le</strong>s<br />

jours, et là, je me suis dit “Y en a marre maintenant.“ ».<br />

Cette chute d’Åre, un mois après <strong>le</strong>s Jeux de Turin, Antoine<br />

ne la voit pas comme un hasard : « El<strong>le</strong> arrive derrière <strong>le</strong> rêve,<br />

el<strong>le</strong> me réinjecte dans la réalité. Quel contraste ! Je suis passé si<br />

près du drame… En quelques centièmes de seconde, on peut<br />

tout gagner, y compris une médail<strong>le</strong> aux JO. Mais on peut aussi<br />

tout perdre. Je suis champion olympique à vie. Au nom de quoi<br />

prendre encore tous ces risques ? » D’autant qu’un jour, on se<br />

retourne dans l’aire d’arrivée et on voit, inscrit sur un panneau<br />

lumineux, des résultats qui ne sont pas brillants : 38ème,<br />

49ème. « Je ne me soucie pas du regard qu’on pose sur moi,<br />

mais ces résultats m’ont b<strong>le</strong>ssé parce qu’ils ne me semblaient<br />

pas au rang de ce que j’avais pu vivre auparavant. » Brisant <strong>le</strong><br />

tabou dont a parlé Luc Alphand au moment de l’annonce (ce<br />

serment secret porté par tout descendeur : Tu ne connaîtras<br />

pas la peur), Antoine a avoué. Oui, il avait peur. Trop peur.<br />

« J’avais déjà connu, évidemment, des moments passagers<br />

d’appréhension. Il m’était déjà arrivé de mettre <strong>le</strong> frein à main<br />

sur une course parce que je ne la sentais pas. Ces petits stress<br />

me faisaient me concentrer plus encore, ils aiguisaient mes sens.<br />

Là, c’était différent. J’avais peur tout <strong>le</strong> temps, je sentais mes<br />

musc<strong>le</strong>s tendus et grippés. On prend des coups sur la tête, on<br />

s’accroche, puis un jour on dit stop. »<br />

À Åre, il aura eu une chance fol<strong>le</strong> : ses b<strong>le</strong>ssures n’étaient pas<br />

à la hauteur du choc. « Sauf <strong>le</strong>s b<strong>le</strong>ssures intérieures, bien plus<br />

perverses… » C’est cette certitude qui <strong>le</strong> rend si peu porté<br />

sur la culpabilité. « J’ai pour moi la fierté d’avoir eu la force<br />

de prendre cette décision. Personne ne l’a prise pour moi, à la<br />

suite d’une nouvel<strong>le</strong> chute par exemp<strong>le</strong>. » Plus calme que son<br />

entourage à la veil<strong>le</strong> de l’annonce, Tonio se contente alors de<br />

penser que « c’est un livre de 30 ans qui se ferme, un ouvrage<br />

sur <strong>le</strong> bonheur, un traité sur <strong>le</strong> rêve. J’ai eu du mal à dormir la<br />

veil<strong>le</strong>, c’est vrai, <strong>le</strong>s moments de groupe, notamment, vont me<br />

manquer. » Antoine n’aura pas la chance d’assister à son rendezvous<br />

annuel avec Val Gardena, et un autre Val, plus symbolique<br />

encore, lui échappe : il y a quelques jours, la news<strong>le</strong>tter des<br />

Mondiaux sortait avec en titre « Val d’Isère, mon objectif » dixit<br />

Deneriaz… « C’était une chance inouïe de terminer ma carrière<br />

sur un titre magnifique, sur <strong>le</strong>s neiges françaises, mais je n’étais<br />

plus du tout compétitif pour vivre quelque chose de fort làhaut.<br />

»<br />

Sa décision, Antoine <strong>le</strong> sait, aurait pu prêter à moqueries.<br />

Tout <strong>le</strong> monde salue son courage et son hônneteté. « J’ai<br />

toujours fait ça pour moi. Les courses que j’ai gagnées, je <strong>le</strong>s<br />

ai remportées, il n’y a pas de discussion possib<strong>le</strong>. Mon titre, je<br />

suis allé <strong>le</strong> chercher de la tête et des épau<strong>le</strong>s, personne ne me<br />

l’enlèvera. Mais comme tout <strong>le</strong> monde, cela me fait plaisir de voir<br />

que <strong>le</strong>s gens ont du respect pour ce que j’ai fait. » Plus important<br />

encore, Antoine sait la trace qu’il laissera dans l’histoire du ski<br />

et, surtout, dans la petite tête de montagnards en herbe, qui<br />

rêvent de podiums et de médail<strong>le</strong>s en chocolat. « Je crois que<br />

j’aurais donné envie à des enfants, et ça me touche beaucoup. »<br />

Tonio papa «pool», voilà comment on devrait très rapidement<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

conjuguer <strong>le</strong> mot Deneriaz… En discussion avec Salomon et la<br />

fédération pour son avenir professionnel, Antoine vise surtout<br />

un nouveau chal<strong>le</strong>nge, celui de fonder une famil<strong>le</strong> avec sa<br />

championne de femme, Claudia Rieg<strong>le</strong>r. « Je n’ai pas peur pour<br />

l’avenir. La vie me réserve de bel<strong>le</strong>s choses, il n’y a pas que <strong>le</strong> ski<br />

dans la vie, je vais vivre comme quelqu’un de normal. » Le skieur<br />

avoue avoir eu un peu « l’impression de sauter dans <strong>le</strong> vide »<br />

quand il a annoncé sa retraite à ses proches mais devenir papa<br />

est sa nouvel<strong>le</strong> priorité. « J’ai vécu une vie égoïste d’athlète<br />

de haut niveau pendant 30 ans, j’ai envie aujourd’hui de vivre<br />

des moments intenses dans d’autres domaines de la vie, je suis<br />

certain que ce sera aussi fort qu’une médail<strong>le</strong> d’or. »<br />

Le message qu’il transmettra alors à ses petits ? Le même<br />

que celui qu’il transmet aux jeunes depuis toujours, un message<br />

de confiance qui n’a pas changé avec sa décision d’arrêter :<br />

« Ce que j’ai envie de dire aux gens, et surtout aux enfants,<br />

c’est : “Vivez vos rêves, al<strong>le</strong>z jusqu’au bout des choses“. Si<br />

on travail<strong>le</strong> dur, qu’on est patient, qu’on y croit très fort, tout<br />

est possib<strong>le</strong>. Croyez en vous, faites vous confiance. Je n’ai pas<br />

gagné beaucoup de courses mais j’ai décroché la plus bel<strong>le</strong> des<br />

médail<strong>le</strong>s. Au bout du compte, je suis fier. Heureux du chemin<br />

parcouru. » Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage<br />

et puis est retourné, p<strong>le</strong>in d’usage et raison, vivre entre ses<br />

enfants, <strong>le</strong> reste de son âge…<br />

C’était <strong>le</strong> transfert de la saison…<br />

Une quinzaine de jours avant cette annonce, nous<br />

appelions Antoine pour un papier sur <strong>le</strong>s « transferts », sur<br />

<strong>le</strong> mercato du ski. Tonio était passé chez Salomon et c’est <strong>le</strong><br />

moral gonflé à bloc qu’il nous confiait : « Sorti d’une saison<br />

terrib<strong>le</strong>, je sentais que j’arrivais au bout de quelque chose<br />

avec Atomic. J’avais besoin de retrouver des sensations,<br />

envie de repartir de zéro. Revenir skier sur du matériel<br />

français, ça fait appel à un côté « cocorico » que j’aime bien !<br />

Pascal Lemoine, mon technicien est la personne la plus<br />

proche de moi dans ma vie de skieur, va continuer à me suivre<br />

partout. Il est l’un des meil<strong>le</strong>urs du monde dans sa catégorie.<br />

Tu me demandes si ce changement de matériel me remotive,<br />

je te réponds clairement : non. Si c’était cela ma source de<br />

motivation, si c’était aussi fragi<strong>le</strong>, alors il vaudrait mieux que<br />

je range <strong>le</strong>s skis. Les résultats de la dernière saison m’ont<br />

fait mal. J’ai travaillé dur, je suis revenu au niveau physique<br />

où j’étais avant ma b<strong>le</strong>ssure, je suis sur-motivé, pas de<br />

problème ! » Aujourd’hui, Antoine ne renie aucune de ces<br />

paro<strong>le</strong>s. « Rien de ce que je pensais sur Salomon n’a changé :<br />

je suis allé avertir Christian Frison-Roche de ma décision<br />

immédiatement, c’était <strong>le</strong> minimum d’honnêteté et de<br />

respect que je devais à la marque. Ils m’ont donné ma chance<br />

à un moment où je n’étais pas « tendance », je ne l’oublierai<br />

jamais. Je <strong>le</strong>ur redis merci du fond du cœur. »<br />

tEmoignAgE<br />

après avoir été dans la<br />

tourmente, antoine a décidé<br />

d’éclaircir sa vie : <strong>le</strong> ski, ce<br />

n’est plus pour lui. En tout<br />

cas, plus à 150 km/h avec un<br />

casque pour seu<strong>le</strong> protection.<br />

la descente, un jeu<br />

dangereux… auquel il n’a plus<br />

envie de jouer aujourd’hui.


tEmoignAgE<br />

7<br />

8<br />

1<br />

4<br />

9<br />

5<br />

2<br />

10<br />

6<br />

3<br />

11<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

• 2, 3, 10 et 11 - « puisque je ne serai pas champion du monde, je serai champion olympique ! » B<strong>le</strong>ssé aux ligaments croisés un an avant <strong>le</strong>s Jeux,<br />

antoine avait fait cette promesse à gil<strong>le</strong>s Brenier. <strong>le</strong> 12 février 2006, la Marseillaise résonnait dans l’aire d’arrivée de Sestrières. tout <strong>le</strong> clan français<br />

était en larmes, un seul sourire brillait : il trônait sur la première marche du podium. Son « rêve olympique » (titre du livre qu’il a sorti aux éditions<br />

altal), antoine se l’est payé pour 72 énormes centièmes sur Michael walchhofer, l’autrichien (<strong>le</strong> 3e, Bruno kernen <strong>le</strong> Suisse, est relégué à plus d’une<br />

seconde…). tout simp<strong>le</strong>ment brillant.<br />

• 1 - lake louise, en 2005. la course d’antoine se termine sur <strong>le</strong> podium.<br />

• 4 - Entré en équipe de france en 97, où il apprend aux côtés de luc alphand, antoine se voit gagner à val d’isère, piquousé qu’il est avec <strong>le</strong>s images<br />

des Jeux d’albertvil<strong>le</strong> et de franck piccard. En 98, il se tanque au pied du podium tarin (4e). C’est à val… gardena qu’il remportera sa première<br />

coupe du monde en 2003 (photo : 2e victoire à val gardena la saison suivante).<br />

• 5 - <strong>le</strong> départ de tonio nous privera de <strong>le</strong> voir à nouveau au portillon mais personne ne lui en veut. Sur internet, anonymes comme célèbres skieurs<br />

témoignent de manière unanime : « On est très fier de toi ».<br />

• 6 - En début de saison, antoine était passé sur Salomon, illustration d’un nouveau défi qu’il souhaitait re<strong>le</strong>ver : changer de marque…<br />

• 7 - À kvitfjell, en 2004, un nouveau run à podium.<br />

• 8 - Sur la grosse boîte, à val gardena, son jardin.<br />

• 9 - <strong>le</strong>s doutes ne sont plus de saison : il faut tourner la page, fermer doucement la porte et savourer <strong>le</strong>s hommages. Merci champion, <strong>le</strong> compte est bon :<br />

des podiums, des victoires, la breloque qu’il fallait et <strong>le</strong>s émotions, surtout, <strong>le</strong>s émotions des enfants et… des autres.


10<br />

SKi S'Dit<br />

Sochi, lES j.o.<br />

Au borD DE lA mEr noirE<br />

Depuis 1980 et <strong>le</strong>s Jeux de Moscou, la Russie n’avait pas organisé de JO.<br />

L’oubli est réparé, la vil<strong>le</strong> de Sochi organisera des jeux d’hiver en 2014.<br />

Un événement tel<strong>le</strong>ment énorme que Vladimir Poutine a prononcé (pour<br />

la première fois !) un discours en anglais et en français ! Les Jeux, qui se<br />

dérou<strong>le</strong>ront du 7 au 23 février 2014, se répartiront sur deux sites : <strong>le</strong> parc<br />

olympique de Sochi accueil<strong>le</strong>ra <strong>le</strong>s épreuves de hockey sur glace, de<br />

patinage de vitesse et artistique, de short track et de curling et la station<br />

de Krasnaya Poliana cel<strong>le</strong>s de ski alpin, ski de fond, snowboard, bobs<strong>le</strong>igh,<br />

ske<strong>le</strong>ton, luge, biathlon, saut à ski et combiné nordique. Rendez-vous dans<br />

six ans et des poussières…<br />

<strong>le</strong> genou d’anne-So<br />

La descente d’Aspen du<br />

8 décembre a eu raison<br />

d’Anne-Sophie Barthet.<br />

La skieuse de Courchevel<br />

a chuté et souffre d’une<br />

rupture tota<strong>le</strong> des ligaments<br />

du genou droit. El<strong>le</strong> a été<br />

rapatriée à Lyon dès <strong>le</strong><br />

<strong>le</strong>ndemain pour commencer<br />

sa rééducation.<br />

Bel<strong>le</strong>varde<br />

et Solaise<br />

homologuées<br />

« Des travaux<br />

remarquab<strong>le</strong>s et très<br />

sérieux ». C’est avec<br />

ces termes que Fredy<br />

Fuchs, <strong>le</strong> délégué FIS,<br />

a décrit <strong>le</strong>s<br />

aménagements des deux<br />

pistes de Val d’Isère<br />

où se dérou<strong>le</strong>ront <strong>le</strong>s<br />

épreuves techniques et<br />

de vitesse des prochains<br />

Championnats du monde<br />

en 2009. Au terme de<br />

deux jours d’inspections,<br />

Fredy Fuchs a porté une<br />

attention particulière<br />

sur la mise en place des<br />

nouvel<strong>le</strong>s potences des<br />

fi<strong>le</strong>ts de protection ou<br />

encore <strong>le</strong> rabotage et<br />

<strong>le</strong> comb<strong>le</strong>ment de la<br />

réception de la<br />

« crête du coq » sur la<br />

Rhônes-Alpes et sur l’un<br />

des passages clé de la<br />

descente homme,<br />

« la bosse à Catherine »<br />

sur Bel<strong>le</strong>varde.<br />

Les deux pistes<br />

accueil<strong>le</strong>ront donc <strong>le</strong>s<br />

premières compétitions<br />

officiel<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s 2 et 3<br />

février avec <strong>le</strong> Critérium<br />

de la première neige,<br />

épreuve de Coupe<br />

du monde.<br />

Bollé fête ses 120 ans d’existence<br />

Si Bollé a produit ses premières lunettes dans <strong>le</strong>s années quarante, son histoire remonte<br />

à 1888, lorsque la Maison Séraphin Bollé fabriquait des peignes en Celluloïd. Le même<br />

Celluloïd qui sera à la base des lunettes. C’est Georges, <strong>le</strong> fils, qui met au point en<br />

1940 une machine à injecter <strong>le</strong> plastique, entrant ainsi dans l’ère de la production de<br />

lunettes en grandes séries. Le succès de Bollé est éga<strong>le</strong>ment dû à sa collaboration<br />

avec <strong>le</strong>s grands champions : Jean-Claude Killy dès 1968 (l’année des Jeux Olympiques<br />

de Grenob<strong>le</strong> et de ses trois médail<strong>le</strong>s d’or), Luc Alphand, Edgar Grospiron, Caro<strong>le</strong><br />

Montil<strong>le</strong>t, Jean-Pierre Vidal et aujourd’hui Kal<strong>le</strong> Pa<strong>le</strong>nder, Marie Marchand-Arvier…<br />

Coupe du monde de télémark<br />

Les 10, 11 et 12 janvier 2008, Montchavin<br />

organise trois jours d’épreuves comptant pour la<br />

Coupe du monde de télémark 2008. Le 10, c’est<br />

<strong>le</strong> Classique Sprint, l’épreuve reine en télémark,<br />

au Stade Jean-Luc Crétier à Plagne Centre et en<br />

nocturne. Les 11 et 12, ça se passe à Montchavin<br />

sur piste homologuée FIS, pour deux autres<br />

épreuves. C’est Anthony Favre, président de la<br />

commission télémark à la FIS et Chavanias, qui va<br />

être content !<br />

Noces de diamant<br />

pour <strong>le</strong> kandahar<br />

À l’occasion des soixante ans de la course<br />

mythique des Houches, quelques nouvel<strong>le</strong>s de<br />

la prochaine édition <strong>le</strong>s 26 et 27 janvier 2008.<br />

La piste Verte est en cours de préparation et<br />

plusieurs travaux, notamment au niveau de<br />

la sécurité des coureurs, ont été effectués. Et<br />

dans <strong>le</strong> cadre du jumelage entre <strong>le</strong>s Houches et<br />

Krasnaya-Polyana (Sochi, massif du Caucase), qui<br />

accueil<strong>le</strong> <strong>le</strong>s XXIIème JO en 2014, une conférence<br />

sera donnée <strong>le</strong> 26 janvier par <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s de<br />

l’organisation de Sochi 2014.<br />

vaNESSa vidal<br />

BlESSéE<br />

la SkiEUSE dE la tOUSSUiRE<br />

a été HOSpitaliSéE Mi-<br />

NOvEMBRE À CaUSE d’UNE<br />

EMBOliE pUlMONaiRE<br />

BilatéRalE. EllE dEvRa<br />

attENdRE aU MOiNS SiX MOiS<br />

avaNt dE pOUvOiR SkiER À<br />

NOUvEaU.<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

vancouver 2010 en chiffres<br />

A deux ans et des poussières des prochains Jeux Olympiques<br />

de Vancouver en 2010, on commence à réfléchir à quel<strong>le</strong>s<br />

épreuves on va assister, et surtout quel budget il va falloir<br />

réserver ! Pour assister à la cérémonie d’ouverture par<br />

exemp<strong>le</strong>, il faudra débourser entre 175 et 1100 dollars (entre<br />

120 et 750 euros environ). 150 dollars (100 euros) pour une<br />

épreuve de descente, entre 65 et 150 dollars (entre 45 et 100<br />

euros) pour <strong>le</strong> half pipe snowboard… Au total, 1,6 millions de<br />

bil<strong>le</strong>ts seront mis en vente, à partir d’octobre 2008 (2009 pour<br />

<strong>le</strong>s Jeux Paralympiques). plus d’infos sur www.vancouver2010.com<br />

Cachez <strong>le</strong>s seringues<br />

Un nouveau Code International Anti<br />

Dopage a été adopté par la FIS.<br />

« Nous sommes très heureux d’avoir<br />

un nouveau code qui reflète mieux<br />

notre expérience acquise depuis 2003.<br />

C’est un grand pas en avant dans la<br />

lutte contre <strong>le</strong> dopage dans <strong>le</strong> sport »,<br />

commente Gian Franco Kasper,<br />

président de la FIS. Ce nouveau code<br />

entrera en vigueur <strong>le</strong> 1er janvier 2009.


que s’est-il passé <strong>le</strong>… 11 janvier 1930 ?<br />

René Poccard devient <strong>le</strong> premier moniteur de ski de la<br />

vallée de la Tarentaise. C’est pendant son service militaire<br />

qu’il laisse éclater son potentiel de coureur de ski de fond<br />

et passe son diplôme de moniteur à Bourg Saint Maurice. À<br />

cette époque, pas de Syndicat National des Moniteurs de<br />

Ski Français, <strong>le</strong> diplôme est délivré par la FFS et l’instructeur<br />

est… Norvégien !<br />

Offrez un moment avec alphand<br />

Les ESF proposent cette saison un produit haut de gamme<br />

qui fait rêver : avec <strong>le</strong>ur programme Elite Ski Français, on peut<br />

skier toute une journée aux côtés d’un champion olympique !<br />

De quoi offrir un cadeau d’anniversaire inoubliab<strong>le</strong> à votre<br />

petit papa fan de Franck Piccard. Ou à votre amoureux pour la<br />

Saint Va<strong>le</strong>ntin. Jalouses s’abstenir, il pourrait tomber amoureux<br />

lors d’une session avec Christel Pascal !<br />

french cancan<br />

Les skieurs-alpinistes vont retrouver la légéreté dans <strong>le</strong>urs<br />

gambettes. Le rég<strong>le</strong>ment international <strong>le</strong>ur permet enfin d’utiliser<br />

<strong>le</strong>s chaussures de <strong>le</strong>ur choix, sans avoir à <strong>le</strong>s <strong>le</strong>ster. L’un des<br />

<strong>le</strong>aders français de la discipline, Grégory Gachet, champion<br />

d’Europe et vainqueur de la dernière Pierra Menta, devait ainsi<br />

porter un handicap aux pieds parce qu’il utilisait <strong>le</strong>s innovantes<br />

chaussures carbone conçues par Pierre Gignoux. 650 g sur la<br />

balance, soit moitié moins qu’une chaussure de compétition<br />

« classique », c’est loin d’être un détail quand on enquil<strong>le</strong> 10 000<br />

mètres de dénivelée positive en 4 jours !<br />

Jeu-concours Poc<br />

répondez à la question et gagnez votre matériel pour cet hiver<br />

Quel<strong>le</strong> est la nationalité de POC ?<br />

1 - Italienne<br />

2 - Française<br />

3 - Suédoise<br />

Les Lots :<br />

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1 er<br />

3 ème<br />

Votre réponse :<br />

Nom :<br />

Prénom :<br />

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Vil<strong>le</strong> :<br />

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73382 Le Bourget du Lac - Cedex


12<br />

SKi S'Dit<br />

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lE dépaRt avaNt OU apRèS. va fallOiR SUivRE !<br />

<strong>le</strong>s B<strong>le</strong>us à la conquête<br />

du Nouveau Monde<br />

Les épreuves nord-américaines de Beaver Creek<br />

(USA) et Lake Louise (Canada) de ce début de<br />

ca<strong>le</strong>ndrier ont plutôt souri aux skieurs et skieuses<br />

français. À chaque course, on retrouve un b<strong>le</strong>u<br />

dans <strong>le</strong>s vingt premiers, exception faite du<br />

super-G à Beaver Creek et de la 24ème place<br />

d’Adrien Théaux (avec cinq Autrichiens dans <strong>le</strong>s<br />

six premiers !). Jean-Baptiste Grange nous a fait<br />

rêver avec une deuxième place au super combiné<br />

du 29 novembre, son premier podium en Coupe<br />

du monde : après une 36ème place à la descente,<br />

il termine premier du slalom avec un temps<br />

de 45“33. Adrien Théaux termine 16ème de<br />

l’épreuve. En descente, on retrouve Johan Clarey<br />

et Pierre-Emmanuel Dalcin aux 16ème et 18ème<br />

places, alors qu’en slalom géant, Thomas Fanara<br />

termine 10ème et Joël Chenal 19ème.<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

votez pour<br />

la playmate<br />

lange 2008<br />

Chaque année, el<strong>le</strong> est autant<br />

attendue que <strong>le</strong> ca<strong>le</strong>ndrier<br />

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Maier et 20 T-Shirts des<br />

Playmates. Al<strong>le</strong>z-y, c’est pour la<br />

bonne cause.<br />

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Meetic part tester <strong>le</strong>s vertus aphrodisiaques du vin chaud à Avoriaz<br />

la semaine du 26 janvier. Au programme, une nouvel<strong>le</strong> technique<br />

de drague : <strong>le</strong> « Air Dating », 7 minutes à 600 mètres pour séduire.<br />

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• quel pourcentage du chiffre d’affaires représente l’engagement<br />

de Salomon auprès du racing ?<br />

Réponse :<br />

• Comment s’appel<strong>le</strong> <strong>le</strong> big boss de la compète chez Salomon ?<br />

Réponse :<br />

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En application de l’artic<strong>le</strong> L27 du 6/6/78 de la loi informatique et libertés, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des informations vous concernant auprès de FREE PRESSE.<br />

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GRAND JEU-CONCOURS<br />

Réponse à envoyer à : FREE PRESSE - Savoie Technolac<br />

Concours Salomon<br />

18 allée du lac St André<br />

73382 Le Bourget du Lac cedex


1<br />

rEportAgE<br />

prémanon,<br />

chambre avec vue<br />

Cinq chambres de deux et une chambre de<br />

quatre, pour pouvoir accueillir quatorze stagiaires. En<br />

apparence, rien de très original : <strong>le</strong>s chambres ressemb<strong>le</strong>nt<br />

à n’importe quel<strong>le</strong>s chambres de n’importe quel centre<br />

d’entraînement pour sportifs de haut-niveau. En apparence<br />

seu<strong>le</strong>ment. « Il n’y a pas d’aménagement particulier de la<br />

pièce, il n’y a pas de sas. Il y a juste un système qui attire l’air<br />

de la pièce, <strong>le</strong> traite et <strong>le</strong> renvoie dans la chambre appauvri en<br />

oxygène. On réalise une gestion par ordinateur de la ventilation<br />

et de la climatisation. La machine est dans <strong>le</strong> grenier. C’est un<br />

investissement qui est à la portée de tous <strong>le</strong>s centres sportifs. »<br />

Si Laurent Schmitt, responsab<strong>le</strong> du haut niveau et de la recherche<br />

au CREPS de Franche Comté et initiateur du projet du centre de<br />

Prémanon, précise qu’il n’y a pas de sas, c’est que l’on connaît<br />

plus <strong>le</strong>s caissons hypobar dotés d’un sas, que <strong>le</strong>s chambres<br />

hypoxiques installées à Prémanon. « On utilise un caisson<br />

hypobar lorsque l’on veut jouer sur la pression atmosphérique.<br />

Ces caissons permettent de la faire baisser artificiel<strong>le</strong>ment.<br />

Nous, nous jouons sur la diminution du nombre des molécu<strong>le</strong>s<br />

d’oxygène dans la pièce. Dans une chambre hypoxique, il n’y a<br />

pas de différence de pression. »<br />

Si <strong>le</strong> but du jeu est <strong>le</strong> même (recréer artificiel<strong>le</strong>ment l’altitude<br />

pour engager <strong>le</strong> processus d’adaptation du corps, une<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

Par Floriane MaCaire<br />

tignES, vAl D'iSèrE ou font-romEu. lES footbAllEurS Et rugbymEn frAnçAiS ont lEurS StAtionS DE<br />

préDilEction pour lEurS StAgES D'oxygénAtion En AltituDE. ilS montEnt à Environ 2 000 mètrES pour<br />

SE fAirE lES " globulES ", commE on Dit, Et AméliorEr lEurS pErformAncES. çA mArchE. AujourD'hui, un<br />

AutrE moDE D'EntrAînEmEnt ESt choiSi pAr DES SportifS frAnçAiS Et pArticulièrEmEnt DES SKiEurS :<br />

un StAgE Au cEntrE nAtionAl DE SKi norDiquE DE prémAnon, 1 200 mètrES D'AltituDE, DAnS lE jurA à lA<br />

frontièrE SuiSSE. unE AutrE ApprochE DE l'ADAptAtion Du corpS Du Sportif.<br />

l’objectif est de déc<strong>le</strong>ncher<br />

une modification de la<br />

pression artériel<strong>le</strong> en<br />

oxygène (paO2), qui reflète<br />

la quantité d’oxygène<br />

transportée dans <strong>le</strong> sang et<br />

délivrée aux organes.<br />

production plus importante de globu<strong>le</strong>s rouges afin d’avoir<br />

une meil<strong>le</strong>ure oxygénation du sang), <strong>le</strong> moyen est différent :<br />

« L’objectif est de déc<strong>le</strong>ncher une modification de la pression<br />

artériel<strong>le</strong> en oxygène (PaO2), qui reflète la quantité d’oxygène<br />

transportée dans <strong>le</strong> sang et délivrée aux organes. C’est<br />

quand cette pression artériel<strong>le</strong> diminue qu’il y a l’adaptation<br />

physiologique que l’on recherche. Il nous faut donc pouvoir<br />

faire varier la PaO2. Pour par<strong>le</strong>r technique, la pression artériel<strong>le</strong><br />

en oxygène correspond au produit de la quantité d’oxygène<br />

qui traverse <strong>le</strong>s poumons (la fraction inspiratoire en oxygène)<br />

et de la pression barométrique. Pour faire varier la PaO2, on<br />

peut donc soit faire varier la pression, et donc l’altitude, soit<br />

faire varier la fraction respiratoire. En Finlande, ils rajoutent de<br />

l’azote dans l’air respiré par <strong>le</strong>s athlètes, ce qui correspond à<br />

faire varier la fraction inspiratoire en oxygène. Nous n’ajoutons<br />

pas d’azote mais nous jouons aussi sur cette fraction inspiratoire<br />

en diminuant la quantité d’oxygène contenue dans l’air. »<br />

presque 10 ans pour faire aboutir <strong>le</strong> projet<br />

Bref, pour augmenter <strong>le</strong> nombre des globu<strong>le</strong>s rouges, il faut<br />

soit monter en altitude (de manière naturel<strong>le</strong> ou artificiel<strong>le</strong>), soit<br />

respirer moins d’oxygène. À Prémanon, dans <strong>le</strong>urs chambres<br />

hypoxiques, <strong>le</strong>s sportifs en stage respirent moins d’oxygène.<br />

•••


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Slalom and Team, Åre 2007<br />

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1<br />

rEportAgE<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

•••<br />

« Au début, nous pensions que ces chambres hypoxiques<br />

permettraient surtout d’agir sur <strong>le</strong> taux d’hémoglobine.<br />

Mais nous avons réalisé que cela avait aussi pour<br />

conséquence une amélioration de beaucoup de facteurs<br />

au niveau musculaire et qu’on limitait notamment l’acidose<br />

(augmentation d’acide dans <strong>le</strong> sang). » Conclusion, au centre<br />

de Prémanon, on ne fait pas que des globu<strong>le</strong>s.<br />

Avant d’en arriver là, Laurent Schmitt a dû batail<strong>le</strong>r ferme pour<br />

faire reconnaître son projet. Et il a été bloqué, « à l’insu de son<br />

p<strong>le</strong>in gré… » « En revenant des Jeux Olympiques de Nagano<br />

en 1998, je propose aux cadres de la fédération de mieux<br />

préparer <strong>le</strong>s athlètes en individualisant <strong>le</strong>urs entraînements.<br />

En effet, en altitude, tous <strong>le</strong>s athlètes ne réagissent pas de<br />

la même façon. Le but est donc d’avoir des athlètes moins<br />

fatigués et entraînés de manière plus efficace. »<br />

En 1999, en lien avec <strong>le</strong> Ministère des Sports et des médecins<br />

spécialisés, Laurent Schmitt établit un cahier des charges.<br />

Tout semb<strong>le</strong> vouloir avancer. « Mais <strong>le</strong>s choses se sont corsées<br />

à cause d’un événement que nous n’avions pas prévu : l’affaire<br />

Festina, lors du Tour de France, et toutes <strong>le</strong>s répercussions<br />

que cela a eu sur la vision des athlètes et du dopage. »<br />

Résultat, pas d’autorisation délivrée par la Ministre des<br />

Sports de l’époque. La technique aurait pu apparaître comme<br />

du dopage. « Pourtant, au niveau international, rien n’était<br />

spécifié sur ce genre d’outil et d’autres nations l’utilisaient<br />

déjà. Ce n’était donc qu’un problème franco-français. »<br />

La technique n’est pas homologuée au niveau national, peu<br />

importe. Laurent Schmitt et son équipe continuent à étudier<br />

<strong>le</strong> principe des chambres hypoxiques l’année suivante, lors<br />

des championnats du monde de biathlon à Oslo : « Nous<br />

avions décidé de faire une étude scientifique pour démontrer<br />

l’efficacité de l’outil et son éventuel<strong>le</strong> dangerosité. C’était<br />

une initiative de la préparation olympique, financée par<br />

<strong>le</strong> Ministère des Sports et <strong>le</strong> CIO. » Plusieurs équipes se<br />

constituent et étudient différents paramètres : l’une réalise<br />

des tests consistant à vivre artificiel<strong>le</strong>ment en haute altitude<br />

et à s’entraîner en basse altitude (<strong>le</strong> High-Low) et inversement<br />

(<strong>le</strong> Low-High), une autre procède à des entraînements<br />

intermittents en hypoxie. En 2003, <strong>le</strong>s conclusions sont claires :<br />

« Le high low est <strong>le</strong> plus efficace et <strong>le</strong> moins dangereux. »<br />

En 2006, <strong>le</strong> CIO et l’Agence Mondia<strong>le</strong> Anti-Dopage prennent<br />

une position favorab<strong>le</strong> et la direction des sports demande<br />

la mise en place de modalités d’utilisation des chambres<br />

hypoxiques afin d’avoir des instructions officiel<strong>le</strong>s. « Dans un<br />

premier temps, nous avons réalisé des études sur des nageurs,<br />

sur l’équipe de France de biathlon et sur des coureurs de<br />

demi-fond. Et depuis ce printemps, nous avons accueilli<br />

une triathlète, un cycliste et l’équipe de France de combiné<br />

nordique. » Un accueil qui dure entre 15 jours et 3 semaines<br />

et durant <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> principe de vie est très simp<strong>le</strong> : « Il n’y a<br />

que lorsque l’athlète est dans sa chambre qu’il est en hypoxie.<br />

Il ne fait pas d’effort physique dans<br />

un air appauvri en oxygène. Mais la<br />

récupération, lorsqu’il fait sa sieste<br />

ou lorsqu’il dort, se fait en hypoxie.<br />

Ce qui demande un effort de<br />

l’organisme. L’athlète se repose « en<br />

altitude » entre 2 200 et 3 000 m,<br />

comme s’il était dans un refuge<br />

fina<strong>le</strong>ment, et fait son entraînement<br />

à la hauteur de Prémanon, c’està-dire<br />

à 1 200 mètres. Dans ces<br />

conditions, l’organisme s’adapte en<br />

fonction de ce qu’il est capab<strong>le</strong> de<br />

produire. On n’ajoute rien, ce n’est<br />

pas du dopage. » CQFD.


1<br />

AnAlySE<br />

alimentation des skieurs,<br />

un problème de poids (pour certains !)<br />

il n'y A pAS quE lES mAnnEquinS qui DoivEnt SurvEillEr lEur SilhouEttE ! lES SportifS AuSSi SE<br />

DoivEnt DE gArDEr lA lignE. lA forcE Et l'hAbilEté Sont éviDEmmEnt DES fActEurS AgiSSAnt Sur lA<br />

pErformAncE Au mêmE titrE quE lES conDitionS EnvironnEmEntAlES ou... lE régimE AlimEntAirE.<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

la force et l’habi<strong>le</strong>té sont directement liées<br />

à la composition corporel<strong>le</strong> qui résulte de la quantité<br />

relative d’eau, de protéines, de minéraux et de graisse<br />

dans l’organisme. Les athlètes sont ainsi régulièrement suivis<br />

en termes de tail<strong>le</strong> et de poids mais pas seu<strong>le</strong>ment, ils sont<br />

mesurés sous toutes <strong>le</strong>s coutures.<br />

Si pour un individu lambda <strong>le</strong> calcul de l’IMC (rapport tail<strong>le</strong> /<br />

poids au carré) s’avère être un outil intéressant, il est trop<br />

restrictif pour <strong>le</strong>s sportifs. Les taux de masse maigre (dont fait<br />

partie <strong>le</strong> musc<strong>le</strong>) et de masse grasse sont donc pris en compte à<br />

différentes périodes de l’année. Nombreuses sont <strong>le</strong>s skieuses<br />

(à cause des hormones, <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s ont une plus grande prétention<br />

à stocker de la graisse) qui redoutent <strong>le</strong> passage à la pince, la<br />

technique de mesure des plis cutanés utilisée pour connaître<br />

<strong>le</strong> taux de masse grasse. Pour avoir des résultats encore plus<br />

pointus, certains utilisent la bio impédancemétrie. On regarde<br />

la résistance au passage d’un micro-courant dans <strong>le</strong> corps.<br />

Plus <strong>le</strong> courant passe vite, plus <strong>le</strong> taux de masse grasse sera<br />

faib<strong>le</strong>. Mais peu importe la technique mise en place, c’est <strong>le</strong><br />

verdict qui compte ! Un surplus de graisse sera néfaste pour<br />

la performance. Et pas la peine de miser sur <strong>le</strong>s effets d’isolant<br />

thermique. Certes cette excuse pour garder une couche de lard<br />

était valab<strong>le</strong> au temps des hommes préhistoriques qui vivaient<br />

avec une peau de bête sur <strong>le</strong> dos mais maintenant, avec <strong>le</strong>s<br />

vêtements techniques et chauds, on n’a que modéremment<br />

besoin de cette fameuse graisse jaune pour se protéger du<br />

froid ! Inuti<strong>le</strong> éga<strong>le</strong>ment de se servir d’une vieil<strong>le</strong> idée reçue<br />

qui consiste à dire que pour être bon en descente, il vaut mieux<br />

faire bon poids… Ce n’est plus d’actualité avec, par exemp<strong>le</strong>,<br />

Ingrid Jacquemod et son profil longiligne (5e du classement<br />

général de la descente lors de la saison 2006-07) ou encore<br />

Julia Mancuso, 2e de ce même classement avec ses 63 kilos !<br />

Non, vraiment, même en cherchant bien, il est impossib<strong>le</strong> de<br />

trouver un côté positif à un excès de masse grasse.<br />

Il représente une masse inerte, diffici<strong>le</strong> à mobiliser, qui sera un<br />

véritab<strong>le</strong> handicap pour <strong>le</strong> skieur, tant sur <strong>le</strong>s skis que lors de la<br />

préparation physique où <strong>le</strong> surpoids pourra, en plus, entraîner<br />

des dou<strong>le</strong>urs articulaires. Un surplus de masse grasse s’avère<br />

problématique dans toutes <strong>le</strong>s disciplines. Pour <strong>le</strong>s sports<br />

d’endurance évidemment : un surplus de 10 kilos de masse<br />

graisseuse correspond à un sac à dos de 10 kilos. À l’heure où<br />

<strong>le</strong>s coureurs en ski-alpinisme font tout pour gagner du poids sur<br />

<strong>le</strong> matériel, pas question pour eux non plus de se compliquer la<br />

tâche en trimballant des kilos en trop ! De même, un slalomeur<br />

« Au final, la diététique, ce n’est pas bien compliqué :<br />

il faut manger de tout sans exagérer, acheter de bons<br />

aliments ou des boissons d’effort de qualité, et faire<br />

attention lors des stages en altitude, par exemp<strong>le</strong>, où ton<br />

corps a besoin d’apports plus importants en protéines »<br />

explique Sandrine Bailly. « Après, <strong>le</strong> poids, chacun sa<br />

morphologie, il n’y a pas de modè<strong>le</strong> de gabarit pour la<br />

performance » poursuit la championne qui s’inspire des<br />

bouquins de denis Riché pour gérer son alimentation.


doit effectuer des mouvements dynamiques et, plus lourd, il<br />

éprouvera plus de difficultés à bouger sa masse rapidement.<br />

Néanmoins, si <strong>le</strong> surplus s’avère problématique, il ne faut pas<br />

oublier que la masse grasse contient des graisses essentiel<strong>le</strong>s<br />

pour <strong>le</strong> tissu nerveux, la moel<strong>le</strong> osseuse et <strong>le</strong>s musc<strong>le</strong>s et qu’el<strong>le</strong><br />

représente une source d’énergie. Intéressant lorsque l’on sait<br />

qu’un fondeur dépense près de 1500 Kcal pour une compétition<br />

de deux heures d’effort environ.<br />

En plus, <strong>le</strong> ski alpin reste un sport où chaque morphologie peut<br />

s’exprimer et ce, dans toutes <strong>le</strong>s disciplines. Ainsi, <strong>le</strong>s exemp<strong>le</strong>s<br />

et contre-exemp<strong>le</strong>s sont nombreux, comme Anja Paerson qui<br />

est championne du monde de slalom du haut de ses 81 kilos. Ce<br />

qui importe vraiment, pour être efficace sur <strong>le</strong> terrain en ski alpin,<br />

c’est <strong>le</strong> rapport poids-puissance. Un sujet lourd mais puissant<br />

pourra défendre ses chances au même titre qu’un athlète léger<br />

et moins puissant. Et si certains luttent contre <strong>le</strong>s kilos en trop,<br />

d’autres qui ont un métabolisme de base plus é<strong>le</strong>vé, font tout<br />

pour prendre du poids ! Et ce n’est pas une mince affaire non<br />

plus. À l’image de la slalomeuse Florine De Leymarie qui vise<br />

une prise de poids globa<strong>le</strong> : « Je fais beaucoup de musculation<br />

spécifique et ce, très régulièrement, même si parfois <strong>le</strong>s séances<br />

sont plus légères ». El<strong>le</strong> avoue maigrir de manière conséquente<br />

durant l’hiver, avec <strong>le</strong> stress des compétitions. Alors, pour<br />

pouvoir tenir la distance jusqu’au mois d’avril, il lui faut stocker<br />

de la masse durant l’été et l’automne.<br />

Seul l’équilibre compte<br />

Que <strong>le</strong>s kilos se fassent désirer ou que l’on veuil<strong>le</strong> s’en<br />

débarasser, <strong>le</strong>s solutions mirac<strong>le</strong>s n’existent pas, même pour <strong>le</strong>s<br />

skieurs. Les deux seuls facteurs que l’on peut faire varier sont<br />

l’activité physique et la diététique. Côté préparation physique,<br />

une seu<strong>le</strong> solution pour éliminer <strong>le</strong>s kilos : l’aérobie. Cela signifie<br />

des efforts longs à intensité faib<strong>le</strong> pour que l’organisme ait <strong>le</strong><br />

temps d’al<strong>le</strong>r puiser au fin fond des réserves de masse grasse.<br />

Ce type d’effort demande une grande dose de volonté et de<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

motivation, mais il y a tout de même une bonne nouvel<strong>le</strong> : plus<br />

on pratique ce genre d’effort et plus l’organisme va utiliser<br />

rapidement <strong>le</strong>s graisses. De même, pour ceux qui veu<strong>le</strong>nt<br />

augmenter <strong>le</strong>ur masse musculaire ce ne sera pas de tout repos :<br />

<strong>le</strong>s séances de musculation seront tout aussi exigentes sur <strong>le</strong><br />

plan physique et moral !<br />

Du point de vue de l’alimentation, qu’on veuil<strong>le</strong> perdre ou<br />

prendre du poids, seul l’équilibre compte ! Les sportifs ne<br />

peuvent pas se permettre de régimes trop restrictifs au risque<br />

de perdre <strong>le</strong>s apports essentiels à la performance : vitamines<br />

et sels minéraux notamment. Ils doivent donc adapter <strong>le</strong>ur<br />

prise alimentaire en adéquation avec ce qui va être dépensé en<br />

limitant <strong>le</strong>s matières grasses et même <strong>le</strong>s sucres rapides pour<br />

favoriser <strong>le</strong>s <strong>le</strong>nts ou <strong>le</strong> fructose qui seront utilisés à meil<strong>le</strong>ur<br />

escient par l’organisme. Comme <strong>le</strong> souligne <strong>le</strong> gourmand<br />

Grégory Gachet, doub<strong>le</strong> champion d’Europe de ski-alpinisme<br />

et vainqueur de la dernière édition de la Pierra Menta : « Pour<br />

retrouver mon poids de forme, j’évite simp<strong>le</strong>ment de grignoter<br />

entre <strong>le</strong>s repas. Je supprime aussi complètement <strong>le</strong> chocolat<br />

et... <strong>le</strong> fromage ». Pas faci<strong>le</strong> quand on habite au pays du fromage<br />

roi, <strong>le</strong> beaufort ! Et puis, si cela semb<strong>le</strong> relativement aisé sur <strong>le</strong><br />

papier, la mise en pratique durant <strong>le</strong>s stages et <strong>le</strong>s compétitions<br />

n’est pas toujours faci<strong>le</strong> : <strong>le</strong>s menus proposés dans <strong>le</strong>s hôtels<br />

ne sont pas toujours adaptés à tous. Et il faut aussi s’adapter<br />

aux habitudes alimentaires des pays traversés. Florine préfère<br />

« l’Italie et ses pâtes plutôt que <strong>le</strong>s pommes de terre des pays<br />

nordiques ». Pas faci<strong>le</strong> avec tout ça de faire attention à sa ligne,<br />

heureusement que <strong>le</strong>s compléments alimentaires sont là ! Mais<br />

si <strong>le</strong> physique joue un grand rô<strong>le</strong> dans la performance, il n’est<br />

pas <strong>le</strong> seul atout du skieur : la motivation et la technique sont<br />

deux armes plus redoutab<strong>le</strong>s encore.<br />

Valérie Cornu \ Photos agenCe ZooM<br />

ancienne athlète de haut niveau et monitrice,<br />

valérie Cornu est intervenante en activités physiques adaptées.<br />

AnAlySE 19<br />

<strong>le</strong>s problèmes de poids ne sont<br />

pas toujours ceux qu’on croit !<br />

Jean-Baptiste grange n’a jamais été<br />

un gros gabarit, il est donc plutôt<br />

ravi d’avoir pris de la masse cet<br />

été. avec notamment la fatigue de<br />

l’hiver, il a tendance à fondre un<br />

peu et donc perdre du jus. pas de<br />

régime pour lui, donc, il serait plutôt<br />

du sty<strong>le</strong> à surveil<strong>le</strong>r sa balance pour<br />

qu’el<strong>le</strong> ne descende pas en dessous<br />

des 80 kg. parce que, comme <strong>le</strong> dit<br />

son ami Martin francou de valloire,<br />

« la masse musculaire, c’est un peu<br />

important quand même en ski de<br />

haut niveau » !<br />

Et la créatine alors ?<br />

Son utilisation a fait grand<br />

bruit en 1998 suite aux affaires<br />

de dopage dans <strong>le</strong> cyclisme<br />

principa<strong>le</strong>ment pour ses<br />

effets masquants, pas encore<br />

tota<strong>le</strong>ment bien définis.<br />

El<strong>le</strong> servait principa<strong>le</strong>ment<br />

pour ses légers pouvoirs de<br />

gain musculaire et ses effets<br />

positifs lors de la récupération.<br />

Molécu<strong>le</strong> naturel<strong>le</strong>ment<br />

présente dans l’organisme,<br />

el<strong>le</strong> transite vers <strong>le</strong>s musc<strong>le</strong>s<br />

par <strong>le</strong> sang. El<strong>le</strong> est apportée<br />

par l’alimentation (boeuf, porc,<br />

saumon, thon...) ou synthétisée<br />

à partir d’acides aminés (glycine,<br />

arginine, méthionine) par <strong>le</strong><br />

foie, <strong>le</strong> pancréas et <strong>le</strong>s reins.<br />

très prisée pour <strong>le</strong>s efforts<br />

en anaérobie alactique, c’est<br />

une source d’énergie de<br />

très fort potentiel mais dont<br />

l’efficacité ne dure que quelques<br />

secondes. El<strong>le</strong> est tolérée<br />

par <strong>le</strong> C.i.O et, en france, sa<br />

consommation est léga<strong>le</strong> (alors<br />

que sa commercialisation est<br />

interdite !). aujourd’hui peu<br />

utilisée sous sa forme pure par<br />

<strong>le</strong>s sportifs du Cirque blanc, el<strong>le</strong><br />

est cependant parfois présente<br />

en faib<strong>le</strong> quantité dans <strong>le</strong>s<br />

boissons d’effort qu’ils peuvent<br />

consommer.


20<br />

bonnES fEuillES<br />

émi<strong>le</strong> allais<br />

<strong>le</strong> grand livre rouge<br />

au cœur des années 20, <strong>le</strong>s parents d’émi<strong>le</strong><br />

décident de changer de métier. Fini la boulangerie et <strong>le</strong><br />

bûcheronnage. Le coup<strong>le</strong> construit son hôtel, <strong>le</strong> Beau Site, à deux<br />

pas du palace du Mont d’Arbois. Un hôtel plus accessib<strong>le</strong>, pour<br />

une clientè<strong>le</strong> familia<strong>le</strong>, moins fortunée : “Une bonne idée !”. Émi<strong>le</strong><br />

est désormais au cœur de l’évolution touristique de son village.<br />

Une aubaine. « J’ai tout de suite cherché à me faire engager<br />

comme “porteur” des caravanes que je voyais passer. Ce qui a<br />

été très vite fait auprès de mon onc<strong>le</strong> Hilaire ! »<br />

Dès 1925, au rythme de sept à huit heures de ski par jour, il est un<br />

porteur zélé dans <strong>le</strong> sillage de son tonton, accompagnateur très<br />

prisé. Émi<strong>le</strong> fait tranquil<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> p<strong>le</strong>in de musc<strong>le</strong>s, de globu<strong>le</strong>s<br />

et d’expérience. Le ski est pour lui une porte ouverte sur un<br />

autre monde : « Il y avait par exemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> comte Montefiore qui<br />

se déplaçait beaucoup. On allait de Megève aux Contamines,<br />

à Hauteluce, Notre-Dame-de-Bel<strong>le</strong>combe, à Chamonix même.<br />

Pour moi, la vraie technique de mes débuts, c’était ces balades<br />

dans la montagne vierge et l’acrobatie sur <strong>le</strong>s skis, sauts péril<strong>le</strong>ux,<br />

sauts sur <strong>le</strong>s bâtons. C’était merveil<strong>le</strong>ux ! »<br />

De retour à l’hôtel familial, Émi<strong>le</strong> Allais a tout loisir de lorgner sur <strong>le</strong><br />

palace voisin, <strong>le</strong> magnifique Hôtel du Mont d’Arbois de la Baronne<br />

Noémie de Rotschild, qu’il a la chance parfois d’accompagner<br />

dans ses randonnées. Il y observe d’élégants skieurs aux pulls<br />

rouges qui distil<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>ur savoir, <strong>le</strong> sourire entendu et la raie sur <strong>le</strong><br />

côté, impeccab<strong>le</strong>. Pour initier <strong>le</strong>ur riche clientè<strong>le</strong> aux joies du ski,<br />

la baronne, et son “responsab<strong>le</strong> des sports”, l’élégant Monsieur<br />

Parodi, ont en effet fait appel à des moniteurs autrichiens, formés<br />

par Hannes Schneider, l’inventeur de l’enseignement du ski, et du<br />

mythique stem-boggen, <strong>le</strong> virage à la mode !<br />

Parmi ces moniteurs mondains, un skieur de bel<strong>le</strong> stature, à la<br />

technique sophistiquée, un certain Otto Lantschner, Tyrolien<br />

pur sucre, moniteur formé à l’éco<strong>le</strong> de Hannes Schneider. Très<br />

impressionné par cet Otto de course, qui descend dans un sty<strong>le</strong><br />

impeccab<strong>le</strong> <strong>le</strong>s pentes du Mont d’Arbois, <strong>le</strong> jeune Émi<strong>le</strong> ne <strong>le</strong><br />

quitte pas des yeux et <strong>le</strong> suit à la trace. Intrigué par ce gamin<br />

qui ne lui lâche pas <strong>le</strong> knickerbocker et qui se débrouil<strong>le</strong> pas<br />

si mal, <strong>le</strong> moniteur mondain lui lance enfin : « t’as envie que je<br />

t’apprenne ? ». Tu par<strong>le</strong>s si il veut Émi<strong>le</strong> !<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

Par gil<strong>le</strong>s ChaPPaZ<br />

michEl guérin A réuSSi à fAirE DE SA viE unE ExiStEncE DE livrES Et DE cimES. l'un DE SES DErniErS<br />

coupS, AvAnt DE DécéDEr cEt AutomnE DE mAnièrE prémAturéE, AurA été DE fAirE EntrEr émilE AllAiS<br />

Au "pAnthéon" DE lA montAgnE AvAnt quE cElui-ci nE nouS quittE. lES bEAux livrES DES EDitionS guérin<br />

étAiEnt "rougES, commE lES chAuSSEttES Et lES pullS portéS pAr lES montAgnArDS DE l'EnfAncE" DE<br />

michEl. cEttE foiS, cE SErA rougE commE lES tEnuES DES monitEurS, Dont AllAiS A rEçu lA prEmièrE<br />

méDAillE DES DiplôméS. prEmiEr tricolorE méDAillé olympiquE, prEmiEr chAmpion Du monDE frAnçAiS,<br />

émilE DE mEgèvE ESt AujourD'hui lE prEmiEr SKiEur à Avoir "Son" livrE rougE, écrit pAr gillES chAppAz<br />

biEn Sûr.<br />

pour se procurer la légende d’Emi<strong>le</strong><br />

www.editionsguerin.com<br />

tour à tour hockeyeur,<br />

cycliste, gymnaste, ou<br />

perchiste, Emi<strong>le</strong> est<br />

décidément un brillant<br />

touche-à-tout.<br />

Dès lors, Otto Lantschner va <strong>le</strong> prendre sous son ai<strong>le</strong> et lui<br />

inculquer ses secrets de la glisse.<br />

Émi<strong>le</strong>, esprit curieux et perfectionniste dans l’âme, ouvre grand<br />

ses oreil<strong>le</strong>s, observe à tout-va, se nourrit de la science de son<br />

premier maître, et, s’en rend-il seu<strong>le</strong>ment compte, « rationalise »<br />

son approche du sport. Rien ne doit jamais être laissé au hasard,<br />

dans quelque domaine que ce soit.<br />

Est-ce par simp<strong>le</strong> goût du jeu, par besoin vital de se dépenser, par<br />

envie de se dépasser toujours, ou est-ce déjà par intuition inspirée<br />

et anticipation calculée ? -al<strong>le</strong>z savoir avec un tel gaillard-, toujours<br />

est-il qu’il comprend avant tout <strong>le</strong> monde <strong>le</strong> profit à tirer d’une<br />

condition physique et d’une gestuel<strong>le</strong> impeccab<strong>le</strong>s. Et lorsque,<br />

à la demande du club de ski, débarque à Megève un moniteur<br />

d’éducation physique, <strong>le</strong> jeune Allais suit son enseignement avec<br />

un enthousiasme gourmand, <strong>le</strong> même enthousiasme avec <strong>le</strong>quel il<br />

a emprunté <strong>le</strong>s traces de son onc<strong>le</strong> Hilaire et d’Otto l’Autrichien.<br />

Le type instal<strong>le</strong> des barres parallè<strong>le</strong>s, un cheval d’arçon et une<br />

barre fixe, transforme un coin de la plaine de Megève en petit<br />

stade d’altitude, apprend aux gamins un peu gauches l’art du<br />

mouvement juste. Émi<strong>le</strong> est évidemment <strong>le</strong> plus assidu. Il en<br />

fait plus qu’à son tour. Et râ<strong>le</strong> même parce que ces installations<br />

sommaires sont en p<strong>le</strong>in air : « Quand il p<strong>le</strong>uvait, on couvrait tout<br />

ça, ça m’a toujours peiné qu’on n’ait pas un abri, c’était dommage.<br />

Vraiment dommage ! » Émi<strong>le</strong> va même s’essayer, avec succès, au<br />

saut à la perche. « Avec des trucs en bois au début, et comme<br />

je sautais pas mal, j’ai fini avec une perche en bambou qui pliait<br />

un peu. » Et avec cette perche qu’il sait faire plier avec justesse,<br />

il passe des barres de plus en plus é<strong>le</strong>vées. Des hauteurs dignes<br />

des spécialistes aguerris.<br />

Tour à tour hockeyeur, cycliste, gymnaste, ou perchiste, Émi<strong>le</strong> est<br />

décidément un brillant touche-à-tout. « J’avais <strong>le</strong> sport dans <strong>le</strong><br />

sang » reconnaît-il dans un fier sourire. Le sport et la bougeotte.<br />

Toujours en mouvement, il n’en manque pas une lorsqu’il s’agit de<br />

faire valoir ses dispositions naturel<strong>le</strong>s. Il n’est pas rare par exemp<strong>le</strong><br />

de <strong>le</strong> voir en opposition grimper entre <strong>le</strong>s deux maisons voisines<br />

ou monter sur <strong>le</strong>s toits boucher <strong>le</strong>s cheminées et faire croire aux<br />

occupants qu’el<strong>le</strong>s tirent mal ! Galopin avec ça !<br />

Et lorsqu’un jour de fête au village, il s’agit d’al<strong>le</strong>r chercher au<br />

sommet d’un mât de cocagne passé au savon noir des jambons<br />

et des boîtes de biscuit, qui est <strong>le</strong> seul à réussir à décrocher <strong>le</strong><br />

gros lot ? Émi<strong>le</strong>, bien sûr, qui sacrifie à l’occasion sa culotte du<br />

dimanche toute neuve portée pour <strong>le</strong>s vêpres. La tail<strong>le</strong> du jambon,<br />

la qualité des produits ramenés et <strong>le</strong> calibre de sa démonstration<br />

l’exonéreront heureusement des réprimandes maternel<strong>le</strong>s…<br />

Mais, voyez comme <strong>le</strong>s choses sont bien faites, c’est fina<strong>le</strong>ment<br />

sur <strong>le</strong>s pistes, skis aux pieds, qu’Émi<strong>le</strong> va démontrer l’excel<strong>le</strong>nce<br />

de ses chromosomes montagnards et la va<strong>le</strong>ur intrinsèque de ses<br />

gènes athlétiques. Ce qui l’a conquis en premier dans ce sport<br />

balbutiant ? « Je crois que c’est <strong>le</strong> fait de la vitesse. Oui, même si<br />

on n’allait pas très vite, j’aimais la sensation de vitesse que procure<br />

la glisse. La vitesse et aussi un certain sentiment de liberté. »


I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02


invEStiSSEmEntS 23<br />

BiEN MaliN qUi pEUt diRE<br />

COMBiEN COûtE lE RaCiNg<br />

daNS lE BUdgEt d’UNE<br />

MaRqUE. Et ENCORE<br />

plUS SavaNt CElUi qUi<br />

pOURRait pRévOiR COMMENt<br />

lES CHOSES vONt tOURNER<br />

pOUR la COMpètE, EN tERMES<br />

dE MOyENS fiNaNCiERS.<br />

ENqUêtE aUpRèS dE<br />

tROiS SERviCES RaCE.<br />

<strong>le</strong> racing<br />

toujours un bon plan ?<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKIDE COMPETITION I NUMERO 02


2<br />

invEStiSSEmEntS<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKIDE COMPETITION I NUMERO 02


« Certains sports risquent de souffrir plus<br />

que d’autres. <strong>le</strong>s moins mÉdiatisÉs bien sÛr.<br />

en al<strong>le</strong>magne, <strong>le</strong>s entraÎneurs fÉdÉraux de<br />

Combine nordique ne peuvent mÊme plus<br />

aCheter une dose de fart… »<br />

portoroz, Slovénie, fin mai. la fédération<br />

internationa<strong>le</strong> de ski tient son assemblée généra<strong>le</strong>. C’est<br />

l’occasion pour <strong>le</strong>s équipementiers de pousser un coup<br />

de gueu<strong>le</strong> dont la teneur se résume à : « Nous investissons<br />

90 millions d’euros par an dans <strong>le</strong> racing, nous sommes en<br />

droit d’espérer un poil plus de votre part. » Le ton est donné :<br />

donner, oui, soutenir, oui, mais pas à n’importe quel prix et<br />

pas pour n’importe quel résultat. « On a tendance à dire que<br />

<strong>le</strong> racing n’intéresse plus trop <strong>le</strong>s marques, analyse Lionel<br />

Direz, Dynastar racing manager, or l’investissement reste<br />

conséquent malgré une saison dernière diffici<strong>le</strong> du point de<br />

vue de l’enneigement et d’un marché mondial en réduction. »<br />

Pour la marque installée au pied du Mont Blanc, la part du<br />

racing est toujours importante par rapport au budget général.<br />

La firme de Sallanches investit sur <strong>le</strong> racing, <strong>le</strong> freeride et <strong>le</strong> skialpinisme.<br />

Origina<strong>le</strong>, cette position sur <strong>le</strong> ski-alpinisme reflète<br />

bien <strong>le</strong>s motivations d’une marque à soutenir des athlètes :<br />

« Nous avons toujours été présents sur ce sport, cela part<br />

d’une volonté d’être impliqué globa<strong>le</strong>ment dans l’univers<br />

montagne et la diversité des disciplines, <strong>le</strong> service compétition<br />

a de plus en plus la mission de développer des produits pour<br />

cet univers montagne et plus uniquement <strong>le</strong> produit « racing<br />

alpin ». Nous nous devions de réagir à la tendance « carbone »<br />

du ski-alpinisme (recherche de la légèreté) et souhaitons<br />

développer un produit qui nous permette d’affirmer notre<br />

place dans cette discipline. »<br />

top niveau, top crédibilité<br />

« Le racing est un passage obligé » confirme Sébastien<br />

Liprandi, responsab<strong>le</strong> marketing France chez Cébé. « Il apporte<br />

une réel<strong>le</strong> crédibilité technique à nos produits. Quand Antoine<br />

Deneriaz prend <strong>le</strong> départ de Kitzbühel avec nos masques, tu<br />

en conclues forcément que c’est du matériel de haute qualité :<br />

à ce niveau, rien n’est laissé au hasard. On mise beaucoup<br />

sur notre capital technique. Le choix des skieurs de haut<br />

niveau, dans la mesure où ils mettent tout en œuvre pour être<br />

performants, où ils ne sont pas là pour la frime, signifient que<br />

nos produits sont pointus. Les athlètes sont notre laboratoire<br />

de développement. » Chez Cébé, <strong>le</strong> racing (disciplines des Jeux<br />

d’hiver) représente 40 % du sponsoring global (beach vol<strong>le</strong>y,<br />

athlétisme, triathlon, voi<strong>le</strong>). Outre <strong>le</strong> cash, trois personnes<br />

dédiées à la compétition (Sébastien, Thomas Pel<strong>le</strong>grino<br />

et Dimitri Curtet) tournent sur <strong>le</strong> circuit. Être présent sur <strong>le</strong><br />

terrain, voilà effectivement l’une des priorités de la marque<br />

tricolore. « Cela nous permet de faire de la détection, mais cet<br />

investissement en personnel apporte un bon éclairage sur la<br />

volonté de Cébé de ne pas lâcher <strong>le</strong> racing. » Même son de<br />

caron chez Salomon, avec Christian Frison, big boss du racing :<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKIDE COMPETITION I NUMERO 02<br />

« La compétition permet de démontrer notre implication dans<br />

<strong>le</strong> sport et la performance de nos produits. El<strong>le</strong> représente une<br />

source de motivation importante pour tout notre personnel.<br />

Le racing nous procure surtout une vitrine importante. »<br />

image, ô mon image<br />

Lorsque Cébé sponsorise une Florine De Leymarie, el<strong>le</strong> <strong>le</strong> fait<br />

parce qu’el<strong>le</strong> est susceptib<strong>le</strong> de passer à la télé, bien sûr, et<br />

surtout parce « qu’el<strong>le</strong> féminise <strong>le</strong> racing » explique Sébastien<br />

Liprandi. « Spontanée, el<strong>le</strong> ne reste pas dans un mou<strong>le</strong>.<br />

Nos produits sont mis en<br />

va<strong>le</strong>ur par sa fraîcheur et<br />

sa beauté. » La cib<strong>le</strong> des<br />

sponsors ? Quelqu’un qui<br />

sache attirer <strong>le</strong>s podiums<br />

comme <strong>le</strong>s photographes et<br />

qui soit capab<strong>le</strong>… de tenir<br />

un discours. « On demande<br />

de plus en plus aux athlètes<br />

parce qu’on veut un<br />

retour sur investissement,<br />

évidemment. J’ai fait<br />

appel à Florine pour une<br />

journée-presse avec des<br />

journalistes de mode, il est<br />

clair que <strong>le</strong> fait qu’el<strong>le</strong> soit<br />

une championne produit un<br />

impact fort. » Un meil<strong>le</strong>ur retour sur investissement, voilà ce<br />

que désirerait justement Christian Frison : « Gros problème, la<br />

visibilité médiatique est réduite, c’est <strong>le</strong> grand bazar avec <strong>le</strong>s<br />

droits télés. Notre sport se retrouve à passer uniquement sur<br />

<strong>le</strong>s chaînes confidentiel<strong>le</strong>s. » Chez Dynastar, Lionel prévient :<br />

« La compétition peut rester un bon vecteur de communication,<br />

mais l’investissement sera proportionnel à l’état général des<br />

entreprises et aussi à la hauteur du « spectac<strong>le</strong> » proposé.<br />

La FIS a de ce fait une obligation de proposer un événement<br />

médiatisé de façon correcte. Sinon, on risque d’assister à un<br />

recentrage du « racing alpin » sur un seul pays, l’Autriche. »<br />

Combien ça coûte ?<br />

Le budget racing est consacré aux contrats, au développement<br />

et à la production des skis, au service apporté aux équipes.<br />

Chez Dynastar, on estime <strong>le</strong> coût d’un technicien à 60 000<br />

euros, 4 sont détachés à p<strong>le</strong>in temps auprès des équipes, plus<br />

des «demi-techniciens» (dont la charge est partagée entre la<br />

marque et la fédération), faites <strong>le</strong> compte… « Les produits<br />

coûtent cher, c’est de l’artisanat. Un ski de coupe du monde<br />

invEStiSSEmEntS 25<br />

•••<br />

sébastien liprandi, fervent<br />

supporter du racing en<br />

france et responsab<strong>le</strong><br />

marketing chez Cébé. Nous<br />

l’avons interviewé avant<br />

d’apprendre <strong>le</strong>s sévères<br />

décisions prises par la<br />

marque en ce début d’hiver…


2<br />

invEStiSSEmEntS<br />

•••<br />

Si on va voir ail<strong>le</strong>urs…<br />

coûte 4 fois <strong>le</strong> prix d’une paire de série, nous possédons des<br />

ateliers spécialisés, <strong>le</strong> personnel y est encore plus hautement<br />

qualifié » souligne Christian Frison-Roche, « <strong>le</strong> service que<br />

nous assurons auprès des différentes équipes nationa<strong>le</strong>s<br />

représente aussi un gros investissement ; il y a une quinzaine<br />

de techniciens qui encadrent nos coureurs en permanence.<br />

C’est vrai qu’il y a d’autres fabricants qui<br />

ont beaucoup investi ces dernieres années<br />

dans <strong>le</strong> racing mais il y aura sûrement un<br />

recadrage au printemps. Rossignol ou<br />

Atomic emmènent de plus gros staffs<br />

mais nous nous déplaçons déjà avec une<br />

quinzaine de personnes en permanence,<br />

il faut ajouter <strong>le</strong>s frais d’hébergement, de<br />

déplacements… » Chez Salomon, ce sont 3<br />

à 4 % du chiffres d’affaires sports d’hiver qui<br />

sont investis chaque année dans <strong>le</strong> racing.<br />

« 40 % du budget est consacré aux contrats<br />

et aux primes (cela explose parfois, comme<br />

ces dernières années, avec <strong>le</strong>s grosses<br />

primes de résultats versées à Anja Paerson<br />

et Janica Kostelic notamment, ndlr),<br />

30 % au personnel et 30 % au matériel. »<br />

l’équipe d’alpin du Canada dispose aujourd’hui d’un budget de 8 millions, alors qu’il atteignait avec peine<br />

<strong>le</strong>s 3 millions en 2002. tout cet argent investi semb<strong>le</strong> rapporter puisque <strong>le</strong> Canada est passé du 12e au<br />

4e rang mondial des nations. On estime qu’un skieur coûte 150 000 dollars par an à Canada alpin, entre <strong>le</strong>s<br />

compétitions, <strong>le</strong>s entraîneurs, <strong>le</strong>s camps d’entraînements, l’équipe d’encadrement : techniciens, médecins, etc.<br />

Malgré cette somme qui semb<strong>le</strong> donc considérab<strong>le</strong>, la fédération a dû faire des choix drastiques et sortir de<br />

l’équipe des gens qu’el<strong>le</strong> trouvait pourtant de grande va<strong>le</strong>ur. En al<strong>le</strong>magne, la situation est diffici<strong>le</strong> :<br />

la dSv a ainsi décidé de limiter ses frais au fonctionnement des équipes a de ski alpin, ski de fond, saut à<br />

skis et biathlon. El<strong>le</strong> envisage d’arrêter de verser la prime de victoire de 15 000 euros qu’el<strong>le</strong> octroyait aux<br />

vainqueurs de coupes du monde. Ces déboires financiers sont dus au non-renouvel<strong>le</strong>ment du contrat de<br />

retransmission télévisée passé avec la chaîne Rtl. Ce contrat assurait un revenu annuel de 15 millions d’euros,<br />

desquels il faut à présent se passer. il faut dire qu’à l’époque où <strong>le</strong> contrat avait été conclu l’al<strong>le</strong>magne<br />

dominait <strong>le</strong> monde du saut à skis grâce à Martin Schmitt et Sven Hannavald. <strong>le</strong>s résultats font <strong>le</strong>s moyens et<br />

<strong>le</strong>s moyens font <strong>le</strong>s résultats dirait-on…<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

Christian frison et ingrid Jacquemod dans<br />

une aire d’arrivée de coupe du monde.<br />

gérer <strong>le</strong>s équipes racing au sein d’une<br />

marque, c’est forcément connaître à fond<br />

la compétition et suivre <strong>le</strong> circuit et <strong>le</strong>s<br />

champions de très près.<br />

yves dimier (aujourd’hui directeur<br />

technique à la fédé) et lionel direz,<br />

patron de la course chez dynastar, en<br />

souci au bas d’une course : passera,<br />

passera pas ? that’s the question !<br />

Affaire de gros sous, on comprend que <strong>le</strong> racing, qui continue<br />

à être un champ d’investissement pour <strong>le</strong>s fabricants, ne<br />

<strong>le</strong> soit pas par hasard. Les marques ont de vraies bonnes<br />

raisons de communiquer encore autour de la compète, cela<br />

dit, la question s’impose : quel avenir peut-on espérer pour<br />

<strong>le</strong> racing, en termes de moyens ? Quel soutien l’industrie du<br />

sport pourra-t-el<strong>le</strong> continuer à lui apporter ? « À l’époque<br />

d’Emi<strong>le</strong> Allais ou de Jean-Claude Killy, on y était déjà ;<br />

<strong>le</strong> racing, on continue : ça reste la formu<strong>le</strong> 1 de l’hiver. De plus,<br />

il y a une grande justesse entre <strong>le</strong>s résultats et la visibilité,<br />

c’est beaucoup moins <strong>le</strong> théâtre qu’en freeride ! » résume<br />

Sébastien Liprandi chez Cébé. Quitte à communiquer, autant<br />

<strong>le</strong> faire avec des athlètes qui peuvent passer à la télé : « <strong>le</strong>s<br />

Mondiaux, <strong>le</strong>s JO, touchent plus <strong>le</strong> grand public, <strong>le</strong>s citadins,<br />

ce sont eux qui achètent nos produits. » « Les budgets sont un<br />

peu en baisse » avoue de son côté Lionel Direz « mais pas plus<br />

dans <strong>le</strong> racing que dans d’autres services, ils sont en cohérence<br />

avec une baisse du chiffre d’affaires. Reste qu’un mauvais hiver<br />

pourrait de nouveau remettre en cause l’investissement actuel.<br />

Aujourd’hui, je dirais donc que l’implication financière est en<br />

baisse d’une façon globa<strong>le</strong>, en rapport avec la conjoncture<br />

économique et météorologique. Nous sommes dans une<br />

situation « fragi<strong>le</strong> » pour <strong>le</strong> racing. Il ne faudrait surtout pas qu’il<br />

y ait une dégradation du spectac<strong>le</strong> proposé… » Confirmant <strong>le</strong>s<br />

propos de Lionel, plusieurs marques ont déjà pris du recul pour<br />

amortir <strong>le</strong> choc d’un marché en baisse et d’un mauvais hiver.<br />

Les investissements pourront très concrêtement diffici<strong>le</strong>ment<br />

durer si la situation ne s’améliore pas.<br />

télévision et pognon :<br />

la bonne combinaison<br />

« On ne peut plus être partout » résume Christian, qui a<br />

beaucoup roulé sa bosse dans <strong>le</strong> domaine du racing. « Il y a<br />

une dizaine d’années, on vendait 6 à 7 millions de paires de<br />

skis. Aujourd’hui, <strong>le</strong> chiffre tourne autour de 4 millions. Il faut<br />

forcément réduire la voilure. Nous ne pouvons pas continuer<br />

à vivre avec <strong>le</strong> même train de vie. Mais avant tout, je souhaite<br />

par<strong>le</strong>r du sport : la coupe du monde est un bon produit.<br />

À chaque départ de course, tous <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs sont là, c’est<br />

une garantie, ce n’est pas comme en tennis. Mais aujourd’hui,<br />

ce produit a besoin d’être mieux marketé. Les grosses institutions<br />

comme la FIS souffrent de pas mal d’inertie mais la clé de tout,<br />

c’est que, tous ensemb<strong>le</strong>, et pas seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s industriels,<br />

nous nous serrions <strong>le</strong>s coudes pour assainir la situation.<br />

Et, notamment, ramener <strong>le</strong>s jeunes à la neige. Tout passe par<br />

là. L’argent, <strong>le</strong> nerf de la guerre… Entre <strong>le</strong>s piquets aussi ! »<br />

MyriaM Cornu \ Photos agenCe ZooM


▸ ▸ I M P R I M É E N F R A N C E ▸ ▸<br />

▶▶ ▶▶ ▶▶ ▶▶ <br />

▶▶ <br />

▶▶ <br />

▶▶ <br />

▸ ▸ O C T O B R E - N O V E M B R E - 2 0 0 7 ▸ ▸


2<br />

coup DE coEur<br />

Bel<strong>le</strong> de course<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02


Ma vOiSiNE S’appEllE flORiNE. EllE paSSE UN diMaNCHE SOiR, aU REtOUR<br />

d’aUtRiCHE, paRCE qUE JE l’ai appEléE lE MatiN MêME pOUR UNE iNtERviEw.<br />

alORS EllE viENt, tOUt SiMplEMENt, pRENdRE UN tHé Et EllE ME RaCONtE Sa viE.<br />

Sa viE dE CHaMpiONNE dE Ski. Sa viE dE JEUNE fEMME dE 26 aNS.<br />

UNE JEUNE fEMME SUpERBE, SOURiaNtE, SûRE d’EllE Et SiMplE. UNE fillE qU’ON<br />

aiMERait vRaiMENt vOiR gagNER. pOUR EllE. pOUR NOUS. SOURiRE<br />

dE pREtty wOMaN EN BaNdOUlièRE, avEC plEiN dE dENtS dEdaNS, flORiNE<br />

pROMèNE SON gRaNd CORpS MiNCE SUR lE CiRCUit BlaNC avEC UN pEtit<br />

JE-NE-SaiS-qUOi dE glaM-ROCk. UNE attitUdE attaCHaNtE<br />

qUi fait qUE, Si CEttE gRaNdE tigE-lÀ SE MEttait À gagNER,<br />

CEla pOURRait faiRE gRaNd BiEN aU Ski fRaNçaiS…<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02


30<br />

coup DE coEur<br />

Racing time : dans quel état d’esprit te trouves-tu après<br />

cette première compétition ?<br />

florine : Revanchard ! Je termine forcément déçue, 27ème<br />

du premier slalom de coupe du monde de cette saison...<br />

Je ne vais plus me poser de questions, c’est fini. J’ai pris la<br />

température sur la première manche (15ème), j’ai trop joué sur<br />

la seconde, je fais deux énormes erreurs et je m’arrête juste<br />

avant <strong>le</strong> plat mais je ne regrette pas, c’est comme cela que je<br />

dois courir. Mon problème, c’est l’entraînement, je suis une<br />

bête de course. Si je n’ai pas un dossard sur <strong>le</strong> dos, si l’enjeu<br />

n’est pas de tail<strong>le</strong>, je n’arrive pas à me booster. En course, avec<br />

l’ambiance coupe du monde, je me réveil<strong>le</strong>. La World Cup me<br />

met <strong>le</strong> stress, <strong>le</strong> bon stress qui me fait me révé<strong>le</strong>r. Le jour où je<br />

n’ai pas la bou<strong>le</strong> au bide, je m’inquiète, j’ai besoin de ça.<br />

Rt : tu aimes l’adrénaline du départ, cela signifie-t-il que tu<br />

aimes vivre vite ? tu as besoin de sensations fortes ?<br />

f : (rires) Non, je suis pépère, casanière. Il faut dire que je<br />

vieillis aussi ! Sérieusement, quand je rentre chez moi, je reste<br />

au calme, je ne sais pas pourquoi je me booste lorsque je suis<br />

dans <strong>le</strong>s piquets !<br />

Rt : On sent que ta famil<strong>le</strong> compte beaucoup pour toi, tu<br />

es pourtant ironique à ce propos sur ton site internet. Cela<br />

t’énerve qu’on puisse penser que tu as suivi une ligne toute<br />

tracée ?<br />

f : Ça va mieux maintenant, on me voit plus pour ce que<br />

je suis moi, mais dans ce milieu, j’ai longtemps été « la fil<strong>le</strong><br />

de… » (Christine), « la cousine de… » (Sébastien Amiez). Les<br />

gens pensent immédiatement que tu en es là parce que tu<br />

as de la famil<strong>le</strong> à la fédé. Ils répètent en chœur : « Ah, el<strong>le</strong><br />

fait comme sa maman ». Non, « el<strong>le</strong> » ne fait pas comme sa<br />

maman. Je fais mon chemin.<br />

Rt : pralognan, c’est encore ton camp de base ?<br />

f : Non, maintenant mon camp de base, c’est chez moi,<br />

à Albertvil<strong>le</strong>. Mais je monte régulièrement là-haut voir ma<br />

famil<strong>le</strong>. Ma mamie Simone, 83 ans, a une pêche de dingue,<br />

el<strong>le</strong> est à bloc derrière sa télé. Si Giorgio Rocca tombe, el<strong>le</strong><br />

éteint <strong>le</strong> poste ! El<strong>le</strong> est même venue sur <strong>le</strong> bord de la piste,<br />

à Val d’Isère.<br />

Rt : tes bons résultats te rendent-ils fiers pour ta famil<strong>le</strong> ?<br />

f : Pour ma mère surtout. En bon coach, el<strong>le</strong> ne m’a jamais<br />

dit « C’est très bien ! », el<strong>le</strong> a toujours été mon garde-fou.<br />

El<strong>le</strong> me tempère. El<strong>le</strong> me fait relativiser quand ça va mal, et<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

el<strong>le</strong> m’empêche d’attraper <strong>le</strong> melon. El<strong>le</strong> est présente… et<br />

en retrait ! C’est la force tranquil<strong>le</strong>… Sainte Christine, priez<br />

pour nous ! (rires) El<strong>le</strong> me dit toujours « Quoiqu’il se passe,<br />

garde <strong>le</strong> sourire, <strong>le</strong> ski français ne va pas fort, mais c’est pas<br />

une raison, et surtout pas une solution. » Avec Pascal Silvestre,<br />

notre coach, on joue à gagner. Avant, c’était pas super fun.<br />

Il nous a fait comprendre qu’on peut travail<strong>le</strong>r et prendre du<br />

plaisir. Regarde, Resi Stieg<strong>le</strong>r, el<strong>le</strong> n’est pas blasée.<br />

Rt : Mademoisel<strong>le</strong> de <strong>le</strong>ymarie, c’est qui aujourd’hui ?<br />

f : J’ai grandi, j’ai évolué, je suis moins fol<strong>le</strong>. Aujourd’hui, dans<br />

<strong>le</strong> groupe, je ne suis plus la petite jeune du coin, je ne peux<br />

plus me cacher derrière Laure (Péquegnot) et Christel (Pascal).<br />

Aujourd’hui, je me prends en main. Le groupe est ma seconde<br />

famil<strong>le</strong>, on passe 200 jours par an ensemb<strong>le</strong>. Je connais Lilou<br />

depuis plus de 15 ans, <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s font partie de ma vie. C’est<br />

pour ça que je <strong>le</strong>s présente aussi sur mon site internet*. Mon<br />

site, c’est un peu <strong>le</strong> ref<strong>le</strong>t de ma vie. J’aime partager. Internet,<br />

c’est un moyen pratique de donner des nouvel<strong>le</strong>s aux gens<br />

que je connais qui me suivent. Ce n’est pas un blog, je n’ai<br />

pas envie d’y raconter ma vie, mais cela dit je voulais quelque<br />

chose de personnel, qui reflète bien ce que je suis, je ne me<br />

voyais pas en confier la réalisation à quelqu’un.<br />

Rt : tu fais quoi pour meub<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s longs trajets en bus et <strong>le</strong>s<br />

grands moments loin de ton home sweet home ?<br />

f : Je joue à la Nintendo, je me suis achetée la DS. Entre deux<br />

manches, je me détends avec ça. Et je tricote ! Ne ris pas, c’est<br />

vrai. Je fais des bonnets, des bandeaux. J’ai même converti <strong>le</strong>s<br />

fil<strong>le</strong>s pour qu’el<strong>le</strong>s me laissent la paix. El<strong>le</strong>s m’en demandaient<br />

tout <strong>le</strong> temps, maintenant el<strong>le</strong>s se <strong>le</strong>s font el<strong>le</strong>-mêmes ! (rires)<br />

Quand <strong>le</strong>s coachs nous disent qu’on ferait mieux de retourner<br />

au tricot, ils ne croient pas si bien dire.<br />

Rt : tes amies, en dehors du groupe france, s’appel<strong>le</strong>nt<br />

Souazic <strong>le</strong> guillou, valérie Cornu, Manue Collomban, laure<br />

péquegnot, Christel pascal, toutes des anciennes skieuses,<br />

c’est important pour toi qu’on comprenne ce que tu vis ?<br />

f : Ce n’est pas tant ça, parce que j’aimerais bien sortir du<br />

milieu un peu, parfois, c’est plutôt <strong>le</strong> fil de mes rencontres<br />

au lycée d’été puis en équipe de France. Dans <strong>le</strong> ski de haut<br />

niveau, on vit un peu dans un cocon, tout est programmé. Tu<br />

suis <strong>le</strong> circuit prévu, tu vis en vase clos. Si tu n’as pas une porte<br />

de sortie quand tu arrêtes, tu pètes un câb<strong>le</strong>. Si jamais j’arrête<br />

de façon prématurée, j’irai voir ail<strong>le</strong>urs, j’irai me frotter à autre<br />

chose, apprendre la vraie vie.


Rt : tu es un peu l’héritière de laure et Christel, que t’ontel<strong>le</strong>s<br />

transmis ?<br />

f : Christel m’a fait une piqûre de combativité. El<strong>le</strong> m’a<br />

contaminée avec son envie de s’arracher. À Aspen, el<strong>le</strong> venait<br />

de passer, sur une piste défoncée, et el<strong>le</strong> nous lance dans <strong>le</strong><br />

poste : « Si vous vou<strong>le</strong>z un résultat, partez <strong>le</strong> couteau entre <strong>le</strong>s<br />

dents ! C’est cher mais faut y al<strong>le</strong>r. » Laurette, el<strong>le</strong>, savait me<br />

calmer « Ne perds pas d’énergie à t’énerver pour rien. »<br />

Rt : tu es super bien gaulée pour une skieuse - tu es super<br />

bien gaulée tout court, remarque ! - tu fais attention à ne<br />

pas gonf<strong>le</strong>r avec la muscu ou quoi ?<br />

f : Mon problème à moi, c’est plutôt de ne pas trop perdre de<br />

poids ! Un peu de stress, une petite maladie et hop, je mincis.<br />

Avant, j’étais toute « freluquette » à côté des autres. Ça va<br />

mieux, j’ai un préparateur physique au top. Mes séances, je <strong>le</strong>s<br />

fais, crois moi, j’ai compris l’enjeu. Je perds moins faci<strong>le</strong>ment<br />

du musc<strong>le</strong>, j’ai progressé. Avant, j’étais capab<strong>le</strong> de faire des<br />

squats à 100 kg mais pas foutue de faire une traction. Les plus<br />

grosses cuisses du monde ne t’empêchent pas de te mettre au<br />

tas, si tu n’as pas un dos solide.<br />

Rt : Je crois savoir que tu t’es organisée de manière un peu<br />

particulière pour <strong>le</strong> physique ?<br />

f : En sortant de la SSHN d’Albertvil<strong>le</strong>, quand j’étais au<br />

Comité de ski de Savoie, il fallait que je trouve quelqu’un pour<br />

me faire des programmes et me suivre. Mon cousin, Anthony<br />

Rolland, m’a conseillé Alain Biglietto (qui est associé avec lui<br />

dans l’Anega). Il est très atypique, ça passe super bien entre<br />

nous. On me sort parfois que c’est un gourou, ça me fait bien<br />

rigo<strong>le</strong>r… Tout ça parce qu’il ne fait pas partie du « milieu » !<br />

Il est hors compétition, même s’il nous suit bien sûr, et ça me<br />

plaît.<br />

Rt : que penses-tu de ceux qui disent que <strong>le</strong> ski français n’est<br />

pas top question résultats, faute de moyens financiers ?<br />

f : Je ne sais pas… Cette année, nous n’avons pas eu à nous<br />

plaindre, en tout cas pas dans notre groupe. Au départ,<br />

personne ne voulait entraîner <strong>le</strong> groupe technique dames, il<br />

se disait des trucs du genre « tu vas entraîner des brouettes<br />

à roues carrées ! », mais Pascal (Silvestre) a réussi à remonter<br />

quelque chose. Avec Pilou (Jean-Philippe Vuil<strong>le</strong>t, directeur<br />

sportif) et Pascal, il y a dialogue, échange, on ne nous prend<br />

pas pour des chiens savants. Nous sommes très préservées des<br />

difficultés financières donc ce n’est pas une raison. Quoiqu’il<br />

en soit, je par<strong>le</strong> pour notre groupe, nous avons un super staff,<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

tout ce qu’il nous faut. Ce qui me manque à moi, je crois,<br />

c’est <strong>le</strong> grain de folie en course. Le fait de pouvoir tout lâcher.<br />

Il faut que je me décoince à l’entraînement, histoire de ne pas<br />

« m’entraîner » sur <strong>le</strong>s coupes du monde !<br />

Rt : la saison 2003-2004 t’avait laissée sur <strong>le</strong> flanc. qu’estce<br />

qui a fait que tu es repartie quand même ?<br />

f : Je galérais, je prenais des tô<strong>le</strong>s, on me remettait sans arrêt<br />

en coupe d’Europe pour prouver des choses, j’étais tendue,<br />

contrariée. Je ne me sentais pas humiliée mais lâchée en tout<br />

cas. J’avais l’impression qu’on ne me faisait pas confiance.<br />

On essayait de me faire réagir mais ce n’était pas la bonne<br />

méthode avec moi. Je faisais comme <strong>le</strong>s enfants, je testais, je<br />

testais et il n’y avait pas de résistance. Cela n’allait pas avec<br />

<strong>le</strong>s coachs, ce n’était pas de mauvais entraîneurs, simp<strong>le</strong>ment<br />

ça n’adhérait pas. J’avais passé la saison à p<strong>le</strong>urer toute seu<strong>le</strong><br />

chez moi quand je rentrais, je ne voulais voir personne. Ma<br />

mère m’a vue déprimer. Ça lui faisait du mal, el<strong>le</strong> s’en voulait,<br />

el<strong>le</strong> me disait : « Si j’avais su, je ne t’aurais pas mise au club…<br />

Tu sais, tu n’es pas obligée… » Je ne voulais pas d’une nouvel<strong>le</strong><br />

saison comme cel<strong>le</strong>-là. Je me suis dit : « Tu essaies, tu fais<br />

l’été et l’automne sans te prendre la tête et si ça ne va pas, tu<br />

arrêtes, point barre. » Et puis ça a été. J’ai changé de marque,<br />

<strong>le</strong>s gens de chez Dynastar m’ont fait confiance, ils n’avaient<br />

pas de Française en slalom. Ils me donnaient quatre modè<strong>le</strong>s à<br />

essayer, ça a changé ma façon de skier. J’avais 0 pression.<br />

Rt : florine, tu cours après quoi ?<br />

f : Les podiums ! À ton avis ? La régularité, c’est bon, je<br />

l’ai eue. J’ai envie de plus, j’ai envie du déclic, je veux être<br />

régulièrement… sur <strong>le</strong> podium ! Cette boîte, là, je la vise bien<br />

pour cet hiver.<br />

interView MyriaM Cornu \ Photos agenCe ZooM<br />

* www.florinede<strong>le</strong>ymarie.fr<br />

« Je suis<br />

une bÊte de<br />

Course, il<br />

me faut un<br />

dossard<br />

sur <strong>le</strong> dos.<br />

(...) Je vais<br />

Courir <strong>le</strong><br />

Couteau<br />

entre<br />

<strong>le</strong>s dents.<br />

fini la<br />

florine<br />

qui met<br />

l’ambianCe<br />

en faisant<br />

<strong>le</strong> Clown… »


32<br />

intErviEW<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

« C’est pas un métier ! »<br />

À Ma dROitE, faBiEN MUNiER. déBUtaNt, il ENtRaîNE lES JEUNES dU Ski-ClUB d’aRêCHES BEa<br />

il a été piqUOUSé EN faMillE, pUiSqUE SON ONClE, JEaN-NOël gaCHEt, ESt RESpONSaBlE dE<br />

COaCH dU gROUpE COUpE dU MONdE tECHNiqUE HOMMES, avEC JaCqUES tHéOliER Et laURE<br />

titOU était, avEC JEaN-NO, MON COaCH qUaNd J’étaiS pEtitE, J’ai vOUlU SavOiR<br />

iNtERviEwS CROiSéES dE dEU


UfORt, EN SavOiE, lOiN dES gRaNdS ClUBS taRiNS.<br />

l’éqUipE NatiONalE B. À Ma gaUCHE, StépHaNE qUittEt.<br />

Nt BUttafOgHi, il ROUlE Sa BOSSE dEpUiS 20 aNS.<br />

À qUOi RESSEMBlE SON MétiER aUJOURd’HUi.<br />

X « tROUBadOURS » dU CiRqUE BlaNC.<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

intErviEW 33


3<br />

intErviEW<br />

« L’ambiance, dans <strong>le</strong><br />

groupe, ça compte mais <strong>le</strong><br />

seul truc qui importe, au<br />

final, ce sont <strong>le</strong>s résultats.<br />

Certaines fil<strong>le</strong>s n’acceptent<br />

pas de faire <strong>le</strong>s séances<br />

vidéo ensemb<strong>le</strong>. Nico<strong>le</strong><br />

Hosp et Marlies Schild, <strong>le</strong>s<br />

Autrichiennes, se détestent.<br />

Il faut que cohésion rime<br />

avec émulation. »<br />

Racing time : <strong>le</strong> ski français fait peur (enfin… surtout aux<br />

français), ça ne vous motive pas à devenir coach, non ?<br />

Stéphane quittet : Cette histoire de résultats des Français,<br />

c’est un discours un peu merdique. Ça fait 30 ans que ça dure.<br />

Je me demande si un Luc Alphand, lui-même, a réussi à balayer<br />

ce discours, je ne crois pas… Dès qu’il y a un mec en fina<strong>le</strong><br />

de Roland Garros, on se sent super forts en tennis (sourire).<br />

Mais à Turin, on a un gars susceptib<strong>le</strong> de gagner qui se casse<br />

<strong>le</strong> bras la veil<strong>le</strong>, Jean-Pierre Vidal, on a un gars qui emporte<br />

<strong>le</strong> titre olympique dans la discipline reine, Antoine Denériaz,<br />

et Jo Chenal devient vice-champion olympique de géant,<br />

à 7 centièmes derrière Raich. C’est pas être bon en ski, ça ?<br />

UntypecommeGrange,sensib<strong>le</strong>,intelligent,i<strong>le</strong>stlà,regardez-<strong>le</strong>.<br />

Dans notre groupe, nous entraînons des individualités<br />

exceptionnel<strong>le</strong>s. Des gars comme Joël, 34 balais, il a toujours<br />

été dans <strong>le</strong> top 15, c’est mythique. Tu en connais beaucoup,<br />

dans <strong>le</strong> tennis, qui sont dans ce cas ? On entraîne des jeunes<br />

qui sont en p<strong>le</strong>ine bourre, comme Missilier par exemp<strong>le</strong> et des<br />

« anciens » comme Julien Lizeroux ou Fred Covili. Ils mettent du<br />

temps à revenir, certes, mais ce sont des skieurs de très grande<br />

classe. Ce sont eux qui t’entraînent, qui te font progresser !<br />

fabien Munier : Ça me motive encore plus pour qu’il y ait<br />

quelqu’un de chez nous qui sorte ! On a des jeunes parmi<br />

<strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs Français. C’est vrai qu’en ce moment il n’y a pas<br />

de grand champion, capab<strong>le</strong> de gagner à chaque fois : c’est<br />

révélateur de l’état d’esprit des équipes de France. On a tous <strong>le</strong>s<br />

outils pour avoir des résultats, il faut y croire, c’est tout. Je suis<br />

très serein sur ce sujet, il ne nous manque que la confiance. La<br />

sensation que, oui bien sûr, nous aussi nous pouvons réussir !<br />

R.t. : <strong>le</strong>s dernières saisons n’ont pas été brillantes<br />

économiquement. l’argent, <strong>le</strong> nerf de la gagne ?<br />

S.q. : Il n’y a eu pour moi aucun changement au fil du temps !<br />

Cette problématique des moyens financiers, el<strong>le</strong> m’a suivi. J’ai<br />

commencé coach à Notre Dame de Bel<strong>le</strong>combe et on ne roulait<br />

pas sur l’or. Ensuite je suis monté au district Beaufortain Val<br />

d’Arly-Bauges, nous n’avions pas des budgets très confortab<strong>le</strong>s<br />

au Comité, nous faisions nos petits sandwichs en Norvège. Et<br />

ensuite, quand j’ai pris <strong>le</strong> groupe coupe d’Europe à la FFS, on<br />

était bien obligé de faire attention aussi. Bref, el<strong>le</strong> me poursuit,<br />

cette problématique des moyens ! (rires)<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

f.M. : Pour concilier l’aspect financier et l’aspect sportif, pour<br />

construire <strong>le</strong>s stages, il faut effectivement se montrer inventif.<br />

Par contre, sportivement, c’est super, on est un petit club<br />

par la tail<strong>le</strong> mais grand par <strong>le</strong>s résultats. On a une médaillée<br />

olympique avec Delphine Peretto, la biathlète, et puis on a des<br />

gens comme Aurélie Revil<strong>le</strong>t, en équipe, ou encore Norman<br />

Blanc, qui a fait 2nd aux championnats de France indoor<br />

à Amnévil<strong>le</strong>. Par contre, il est diffici<strong>le</strong> de s’occuper des jeunes<br />

montés au Comité de Savoie ou à la fédé. Nous n’avons plus<br />

l’œil dessus, parce que nous ne possédons pas <strong>le</strong>s outils<br />

adaptés à <strong>le</strong>urs besoins (pas de neige artificiel<strong>le</strong> sur place, etc).<br />

Toute l’année, je fais du bricolage, tout est dans la débrouil<strong>le</strong>,<br />

la négociation. Heureusement, des stations comme Saas Fee<br />

nous aident beaucoup et <strong>le</strong>s marques (Dynastar et Rossignol<br />

pour nous) jouent encore super bien <strong>le</strong> jeu.<br />

R.t. : ça sert à quoi, un coach ?<br />

S.q. : L’entraîneur prend une part très importante dans <strong>le</strong> ski<br />

de certains athlètes et une bien moindre pour d’autres. Certains<br />

athlètes fonctionnent idéa<strong>le</strong>ment avec certains coachs. C’est<br />

flagrant, regarde Fred Covili avec Severino Bottero. Certains<br />

sont plus dépendants, et ce n’est pas une question de fil<strong>le</strong>s ou<br />

garçons, c’est comme ça dans tous <strong>le</strong>s groupes. Le coach porte<br />

une part de responsabilité, mais el<strong>le</strong> est partagée. « Les bons<br />

coureurs font <strong>le</strong>s bons entraîneurs », j’ai lu ça dans L’Équipe ce<br />

matin, j’aimais bien alors je te <strong>le</strong> ressors ! Un coureur a besoin<br />

d’être mis en confiance, c’est à cela que nous servons.<br />

f.M. : C’est toujours <strong>le</strong> ta<strong>le</strong>nt du skieur qui s’exprime. Quand<br />

je suis entré au club comme entraîneur, je me disais que j’avais<br />

beaucoup d’impact. Aujourd’hui, je me dis que <strong>le</strong> skieur doit<br />

faire ses résultats sans toi. Il faut mettre notre ego de côté,<br />

aider <strong>le</strong> coureur à se réaliser de lui-même, en prenant du recul.<br />

On sert à ce qu’il puisse s’entraîner sans avoir à organiser quoi<br />

que ce soit. On sert à faire que tout rou<strong>le</strong>. On est là aussi pour<br />

transmettre une philosophie, <strong>le</strong> goût de l’effort, du travail.<br />

Le plus important, c’est de <strong>le</strong>ur apprendre à ne pas lâcher <strong>le</strong><br />

morceau, à prendre confiance en eux, c’est <strong>le</strong> plus épineux.<br />

J’essaie de travail<strong>le</strong>r plus avec <strong>le</strong>s atouts du skieur qu’avec ses<br />

faib<strong>le</strong>sses. Le club, ça reste mes meil<strong>le</strong>urs souvenirs de môme,<br />

je veux qu’il en soit de même pour ceux que j’entraîne. Parfois<br />

je me dis que je manque de sévérité par rapport aux gamins,<br />

l’avenir <strong>le</strong> dira. Je pars du principe qu’ils sont bons, et qu’ils<br />

sont là pour progresser encore.<br />

R.t. : Est-ce qu’il vous arrive d’avoir peur de « passer à côté »<br />

de quelqu’un ?<br />

S.q. : À chaque étage, dans chaque structure, j’ai l’impression<br />

d’avoir fait du haut niveau. À chaque fois, je me disais<br />

« il/el<strong>le</strong> peut gagner des coupes du monde ». J’y crois encore<br />

pour certains que j’ai entraînés petits ! Un Raphaël Burtin, par<br />

exemp<strong>le</strong>, je suis intimement convaincu qu’il a sa chance. Mais<br />

il y a des ta<strong>le</strong>nts qu’on croise et à côté desquels on passe, je <strong>le</strong><br />

sais. J’ai conscience des miens.<br />

f.M. : Je doute en permanence. J’ai peur de manquer<br />

quelqu’un, de ne pas voir son ta<strong>le</strong>nt. Les seu<strong>le</strong>s fois où je suis<br />

dur, c’est d’ail<strong>le</strong>urs avec des gamins qui rou<strong>le</strong>nt à l’économie.<br />

Ceux qui sont bourrés de ta<strong>le</strong>nt et qui ne travail<strong>le</strong>nt pas sur <strong>le</strong><br />

bon registre, alors là, je suis intraitab<strong>le</strong>. Je ne veux pas qu’ils<br />

restent sur la réserve. Extraire <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur d’eux-mêmes, c’est<br />

ça, notre mission.<br />

R.t. : On dit que pour gagner, il faut être bien dans sa tête,<br />

vous occupez-vous du mental des coureurs ?<br />

S.q. : On aimerait bien parfois, mais il y a des choses qu’on ne<br />

peut pas faire nous, il faut avoir cette humilité-là. Ce n’est pas<br />

notre job, nous sommes entraîneurs de ski. Et c’est déjà bien<br />

assez. Nous nous trouvons, en équipe de France, face à des<br />

experts. Des gars comme Chenal ou Covili, ce sont des vrais<br />

pros, ils ne laissent rien au hasard, il faut être bon, sinon ça ne<br />

passe pas. Pas la peine d’essayer de <strong>le</strong>s enfumer…


f.M. : Je n’ai pas de formation ni de prétention dans ce domaine,<br />

mais je trouve très intéressant de se mettre au niveau de chaque<br />

gamin, aucun n’a la même logique, il faut s’adapter à chacun.<br />

R.t. : N’est-ce pas un métier un peu ingrat, on connaît <strong>le</strong> nom<br />

des athlètes, mais pas celui des entraîneurs…<br />

S.q. : On ne fait pas ça pour ça. C’est l’athlète qui fait tout. Entre<br />

<strong>le</strong> départ et l’arrivée, il est seul. Être coach à la fédé, ce n’est<br />

pas l’accession suprême, un entraîneur ne fait pas de carrière,<br />

ce sont <strong>le</strong>s athlètes qui font des carrières. Les opportunités font<br />

que tu te retrouves à entraîner en équipe de France, mais encore<br />

une fois, j’avais déjà <strong>le</strong> sentiment de faire du haut niveau avant.<br />

La reconnaissance, tu la cherches plutôt auprès des athlètes<br />

eux-mêmes que de tes pairs ou du grand public.<br />

f.M. : Notre rô<strong>le</strong> s’arrête quand l’athlète franchit <strong>le</strong> portillon.<br />

L’entraîneur qui a des problèmes de reconnaissance, faut qu’il<br />

arrête, il n’a pas choisi <strong>le</strong> bon métier ! Nous n’avons pas à nous<br />

mettre en avant. Un entraîneur d’Antibes nous disait « Si tu<br />

as fait correctement ton travail, <strong>le</strong> jour de la compétition, tu<br />

n’as plus rien à faire, tu es spectateur, c’est à l’athlète de faire<br />

son ski. »<br />

R.t. : C’est quoi, à votre avis, être un BON coach ?<br />

S.q. : Quelqu’un qui fait des résultats. Non, ça, c’est un bon<br />

coureur ! (réf<strong>le</strong>xion) Être un bon coach, c’est <strong>le</strong>ur permettre<br />

de s’entraîner dans des conditions optima<strong>le</strong>s, se rapprochant<br />

<strong>le</strong> plus possib<strong>le</strong> de la course. Les tracés doivent être précis,<br />

fins. En World Cup, ça se joue à extrêmement peu. Entre celui<br />

qui est 33 ème et celui qui est 27 ème , il n’y a pas grand chose, et<br />

pourtant seul l’un des deux court la deuze.<br />

f.M. : Un Gentil Organisateur, qui assure côté logistique. Mais<br />

aussi, et avant tout, celui qui ne formate pas la créativité des<br />

coureurs. Au club d’Arêches-Beaufort, on a fait un choix. Cet<br />

été et cet automne, on a arrêté la vidéo. On s’était aperçu que<br />

<strong>le</strong> coureur restait dans <strong>le</strong> copiage, pas dans <strong>le</strong> ressenti. Nous<br />

sommes aujourd’hui dans l’échange, pas dans <strong>le</strong> mimétisme<br />

avec <strong>le</strong> ski d’un autre. On <strong>le</strong>ur en<strong>le</strong>ve <strong>le</strong>s œillères. Regarde <strong>le</strong> ski<br />

en coupe du monde, pas un ne skie pareil et pourtant, ils sont<br />

tous en position de gagner un jour. Il faut arrêter avec <strong>le</strong> côté<br />

« on <strong>le</strong>s fait rentrer dans un mou<strong>le</strong> ». Mon <strong>le</strong>itmotiv : rompre avec<br />

ce principe. Chaque année, je modifie ma façon de travail<strong>le</strong>r,<br />

j’essaie sans cesse de changer ma vision du ski. Certains gamins<br />

sont en avance techniquement sur ce qui se fait, il faut laisser<br />

<strong>le</strong>ur instinct s’exprimer. Il ne faut pas <strong>le</strong>s faire skier comme nous<br />

pensons qu’il faut skier. Le ski change tous <strong>le</strong>s jours. Ce sont<br />

eux, mes benjamins, mes minimes, qui font <strong>le</strong> ski de demain, il<br />

ne faut pas gâcher ça. C’est pour ça qu’il est important que <strong>le</strong><br />

gamin exprime SON ski. À nous, ensuite, de lui transmettre <strong>le</strong><br />

goût de s’entraîner, <strong>le</strong> goût du chrono. En gros je <strong>le</strong>ur dis comme<br />

Michel Boyer ou Max Ancenay, aux minus : « Il faut écouter ce<br />

que je vous dis, mais prendre uniquement ce que vous vou<strong>le</strong>z.<br />

Faites à votre sauce ». Sils arrivent à être autonomes, j’aurais été<br />

un bon coach, je crois.<br />

S.q. : Un bon coach est un brin « altruiste ». Quand tu es<br />

entraîneur, tu es toujours sur <strong>le</strong> qui-vive pour tes coureurs. Mais<br />

c’est passionnant, ce n’est pas un métier ! Je n’ai réel<strong>le</strong>ment<br />

l’impression de travail<strong>le</strong>r. Coach, c’est un peu comme<br />

intermittent, troubadour ! Tu pars 10 jours, tu reviens, <strong>le</strong> voisin<br />

te voit brico<strong>le</strong>r en semaine devant ta maison, puis <strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain,<br />

il te voit jouer au tennis et il se dit « Ben alors lui, il s’en fait pas. »<br />

interView MyriaM Cornu \ Photos agenCe ZooM<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

intErviEW 35<br />

« oui, on est parfois emportÉ par <strong>le</strong>s « mouvements »<br />

politiques, mais Ce n’est pas notre affaire. Cela<br />

dit, quand tu as ÉtÉ CoaCh en Club, tu peux entraÎner<br />

partout ! il n’y a pas pire que <strong>le</strong>s parents ! »


3<br />

rEtroviSEur<br />

quatre des cinq Crazy<br />

Canucks (de gauche à<br />

droite) : dave Murray,<br />

Steve podborski, ken<br />

Read et dave irwin.<br />

Crazy Canucks<br />

<strong>le</strong>s conquérants de la descente<br />

lES crAzy cAnucKS, c'ESt lE Surnom Donné à l'équipE cAnADiEnnE DE DEScEntE qui vA contEStEr,<br />

à pArtir Du miliEu DES AnnéES 19 0, l'hégémoniE DES SKiEurS EuropéEnS. Et DE quEllE mAnièrE !<br />

cES cinq têtES brûléES DE lA nEigE ont mArqué l'hiStoirE DE lA DEScEntE. récit.<br />

palmarès<br />

JEUX OlyMpiqUES<br />

Une seu<strong>le</strong> médail<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s Crazy Canucks : <strong>le</strong> bronze en<br />

descente pour Steve podborski à lake placid en 1980.<br />

CHaMpiONNatS dU MONdE Médail<strong>le</strong> de bronze pour Jim<br />

Hunter dans l’épreuve du combiné, en 1972 à Sapporo (Japon).<br />

COUpE dU MONdE<br />

<strong>le</strong>s Crazy Canucks ont cumulé 17 victoires, toutes obtenues en<br />

descente : 8 pour Steve podborski, 5 pour ken Read, 3 pour<br />

tod Brooker, une pour dave irwin.<br />

- 48 podiums au total (47 en descente, un en combiné) dont 20<br />

pour Steve podborski et 14 pour ken Read.<br />

- En 1982, Steve podborski devient <strong>le</strong> premier non-européen<br />

vainqueur de la coupe du monde de descente (ken Read avait<br />

terminé 2ème de la coupe du monde de descente en 1980).<br />

Cette même année, il termine 8ème du classement général de<br />

la Coupe du monde, <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur résultat jamais obtenu par un<br />

Crazy Canuck.<br />

il y avait ken Read <strong>le</strong> politicien, dave Murray<br />

<strong>le</strong> guitariste relax, dave irwin <strong>le</strong> séducteur, Jim « Jung<strong>le</strong><br />

» Hunter l’ancien et Steve podborski <strong>le</strong> p’tit jeune, qui<br />

voulait juste avoir un peu de bon temps. Cinq garçons qui<br />

n’avaient a priori pas grand chose en commun, sauf <strong>le</strong> ski<br />

et <strong>le</strong> goût de la vitesse. Cinq gars issus des quatre coins du<br />

Canada, que <strong>le</strong> journaliste Patrick Lang allait surnommer <strong>le</strong>s<br />

« Crazy Canucks », en raison de <strong>le</strong>ur engagement maximal sur<br />

<strong>le</strong>s pistes de descente, toujours<br />

à la limite du raisonnab<strong>le</strong>, voire<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

souvent au-delà. « Ils n’étaient<br />

pas <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs techniquement,<br />

mais ils avaient une prise de<br />

risques et un engagement absolument<br />

ahurissants. Ils recherchaient<br />

toujours la trajectoire la<br />

plus tendue possib<strong>le</strong>, ce qui <strong>le</strong>ur<br />

avait d’ail<strong>le</strong>urs valu de nombreuses<br />

sorties de piste, toujours très<br />

spectaculaires », se souvient l’ancien<br />

descendeur français Patrice<br />

Pellat-Finet, qui <strong>le</strong>s a côtoyés sur<br />

la coupe du monde.<br />

Comme Johnny Canuck, <strong>le</strong> « bon<br />

canadien » de l’imaginaire col<strong>le</strong>ctif<br />

du pays, ce bûcheron un peu<br />

naïf repoussant avec courage<br />

toutes <strong>le</strong>s taquineries de l’Onc<strong>le</strong><br />

Sam, <strong>le</strong>s Crazy Canucks n’avaient<br />

pas froid aux yeux. Comme Johnny Canuck, ils allaient partir<br />

en quête de <strong>le</strong>ur graal : la descente, discipline reine du ski alpin,<br />

dominée sans partage par <strong>le</strong>s Européens depuis toujours,<br />

avec à <strong>le</strong>ur tête Franz Klammer, l’Autrichien recordman des<br />

victoires en coupe du monde de la spécialité (25).<br />

Sans peur, sans comp<strong>le</strong>xes<br />

Jusqu’au milieu des années 1970, l’Australien Malcolm Milne,<br />

vainqueur à Val d’Isère en 1969, avait été l’unique skieur noneuropéen<br />

victorieux d’une descente de coupe du monde. La<br />

victoire de Ken Read lors de la descente de Val d’Isère, en<br />

décembre 1975, éclate donc comme un coup de tonnerre.<br />

D’autant plus que deux semaines plus tard, un autre Crazy Canuck,<br />

Dave Irwin, s’impose lors de la descente de Schladming<br />

(Autriche), en reléguant la légende vivante Franz Klammer,<br />

deuxième, à plus de deux secondes ! Un véritab<strong>le</strong> crime de<br />

lèse-majesté.<br />

« Bien sûr, nous avions de l’admiration et du respect pour<br />

Franz Klammer. Mais nous n’avions pas de comp<strong>le</strong>xes. Après<br />

tout, si lui était capab<strong>le</strong> d’al<strong>le</strong>r vite, de tenir des trajectoires<br />

très tendues, pourquoi pas nous ? », explique Ken Read. Cette<br />

confiance en eux, <strong>le</strong>s Crazy Canucks la puisent –entre autresdans<br />

<strong>le</strong>s succès de <strong>le</strong>ur compatriote Nancy Greene, première<br />

skieuse non-européenne championne olympique de géant (à<br />

Grenob<strong>le</strong> en 1968), éga<strong>le</strong>ment doub<strong>le</strong> championne du monde<br />

et vainqueur du classement général de la coupe du monde<br />

en 1967 et 1968. « El<strong>le</strong> nous a ouvert la voie, montré que <strong>le</strong>s<br />

Canadiens pouvaient triompher dans d’autres sports que <strong>le</strong><br />

hockey sur glace », admet Ken Read.


Autre clé de la réussite des Crazy Canucks : un groupe soudé<br />

au sein duquel l’entraide était érigée en va<strong>le</strong>ur suprême. « Dès<br />

que nous avions fini notre course, on appelait immédiatement<br />

nos coéquipiers au talkie-walkie afin de <strong>le</strong>ur indiquer comment<br />

faire mieux que nous. Ça peut paraître étrange dans un sport<br />

individuel comme <strong>le</strong> ski, mais on savait qu’un jour ce serait un<br />

coéquipier qui passerait avant vous et qu’il vous dirait comment<br />

faire mieux que lui. Et qu’en conséquence, <strong>le</strong> jour viendrait<br />

où vous feriez mieux que tous <strong>le</strong>s autres », analyse Steve<br />

Podborski, <strong>le</strong> plus titré des Crazy Canucks. « Au départ, nous<br />

n’étions pas forcément <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs amis du monde, mais nous<br />

avons appris à <strong>le</strong> devenir, par nécessité, notamment afin de<br />

compenser notre manque d’expérience », résume Ken Read.<br />

Repérage des pistes... À pied<br />

Dans <strong>le</strong>ur quête de victoires, <strong>le</strong>s Canadiens ne recu<strong>le</strong>nt devant<br />

rien. L’esprit Crazy Canuck se caractérise par une recherche<br />

permanente de l’innovation dans la préparation des courses,<br />

donnant parfois lieu à des scènes surréalistes. Ainsi, Jim Hunter<br />

eut-il un jour l’idée de monter skis aux pieds sur <strong>le</strong> toit<br />

d’une voiture en mouvement, afin de travail<strong>le</strong>r son équilibre et<br />

son aérodynamisme. Autre exemp<strong>le</strong>, que raconte Ken Read :<br />

« L’été, nous allions repérer à pied <strong>le</strong>s pistes sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s se<br />

déroulaient <strong>le</strong>s épreuves de coupe du monde de descente. Ça<br />

permettait non seu<strong>le</strong>ment de travail<strong>le</strong>r notre condition physique,<br />

mais aussi de nous imprégner de l’environnement. Cette<br />

méthode nous a bien réussi à Kitzbühel notamment, où nous<br />

avons gagné quatre années de suite. En inspectant la piste<br />

sans neige et vierge de toute protection, il était plus faci<strong>le</strong><br />

de se rendre compte de la<br />

véritab<strong>le</strong> configuration du<br />

terrain. On a pu ainsi constater<br />

que même <strong>le</strong>s sections en<br />

apparence faci<strong>le</strong>s recè<strong>le</strong>nt<br />

de nombreux pièges, notamment<br />

des mouvements de<br />

terrain ou des dévers. Quand<br />

on skiait la Streif, on savait<br />

grâce à ce repérage estival<br />

qu’il était interdit de se relâcher,<br />

même pendant une<br />

fraction de seconde. »<br />

En route vers<br />

vancouver<br />

Kitzbühel, Wengen... Les<br />

Crazy Canucks se sont imposés<br />

sur <strong>le</strong>s pistes de descente<br />

<strong>le</strong>s plus prestigieuses<br />

du monde, grâce à un niveau<br />

d’engagement jamais égalé,<br />

permis par une condition<br />

physique irréprochab<strong>le</strong>. « Steve Podborski, c’était vraiment<br />

une bête, un gars très trappu, qui arrivait grâce à son physique<br />

à se récupérer en toutes circonstances, même après des<br />

fautes énormes qui auraient envoyé dans <strong>le</strong> décor n’importe<br />

quel autre descendeur », estime l’ancien descendeur sénégalais<br />

Lamine Guèye, contemporain des Crazy Canucks sur la<br />

coupe du monde.<br />

Plus de vingt ans après la fin de <strong>le</strong>ur carrière, <strong>le</strong>s Crazy Canucks<br />

continuent à jouer un rô<strong>le</strong> majeur au sein du ski canadien.<br />

Ken Read a ainsi accédé en mai 2002 à la présidence de<br />

la Fédération canadienne de ski. Steve Podborski fait quant à<br />

lui partie du comité d’organisation des Jeux Olympiques de<br />

Vancouver, en 2010. Là où, qui sait, <strong>le</strong>s spectateurs et téléspectateurs<br />

du monde entier découvriront peut-être <strong>le</strong>s Crazy<br />

Canucks du troisième millénaire.<br />

texte : Free Presse - Photos : PentaPhoto<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

rEtroviSEur 3<br />

Repères<br />

30 mai 1953 : naissance de Jim Hunter<br />

5 septembre 1953 : naissance de dave Murray<br />

12 juil<strong>le</strong>t 1954 : naissance de dave irwin<br />

6 novembre 1955 : naissance de ken Read<br />

25 Juil<strong>le</strong>t 1957 : naissance de Steve podborski<br />

décembre 1975 : début de l’épopée des Crazy Canucks, avec la victoire de ken Read lors de la<br />

descente de val d’isère, la première en coupe du monde pour un Canadien.<br />

Janvier 1976 : Chute historique (côtes fracturées, visages en sang, état d’inconscience...) de dave irwin<br />

à wengen (Suisse). <strong>le</strong>s médecins pensent que sa saison est terminée. Seu<strong>le</strong>ment trois semaines plus<br />

tard, irwin termine 8ème de la descente des Jeux Olympiques d’innsbrück (autriche).<br />

février 1980 : Steve podborski devient à lake placid (EU) <strong>le</strong> premier Nord-américain médaillé<br />

en descente aux J.O, avec une médail<strong>le</strong> de bronze.<br />

1980-1983 : quatre années de suite, <strong>le</strong>s Canadiens s’imposent sur la mythique Streif de kitzbühel :<br />

en 1980 avec ken Read, en 1981 et 1982 avec Steve podborski, en 1983 avec tod Brooker.<br />

1982 : Steve podborski devient <strong>le</strong> premier non-européen vainqueur de la coupe du monde de descente.<br />

1984 : Retraite de Steve podborski, à seu<strong>le</strong>ment 26 ans, après 11 années de carrière. il était <strong>le</strong> dernier<br />

Crazy Canuck encore en activité.<br />

25 octobre 1990 : dave Murray décède d’un cancer. il avait 37 ans.<br />

23 mars 2001 : dave irwin reste deux semaines dans <strong>le</strong> coma après une terrib<strong>le</strong> chute lors<br />

de l’entraînement d’une épreuve de skicross près de Banff (Canada).<br />

Mai 2002 : ken Read devient président d’alpine Canada alpin,<br />

la fédération canadienne de ski.<br />

2005 : Sortie du film tv « Crazy Canucks », diffusé aux EU<br />

et au Canada.<br />

<strong>le</strong>s Crazy Canucks se sont<br />

imposés sur <strong>le</strong>s pistes<br />

de descente <strong>le</strong>s plus<br />

prestigieuses du monde,<br />

ici à wengen, grâce à<br />

<strong>le</strong>ur physique et à <strong>le</strong>ur<br />

niveau d’engagement<br />

exceptionnel.


3<br />

youngblooD<br />

Cherchez <strong>le</strong> champion<br />

ilS n'ont pEur DE riEn. ilS foncEnt Droit DAnS lA pEntE, cASquE viSSé Sur<br />

lA têtE, lE viSAgE à moitié mAngé pAr un mASquE SurDimEnSionné Et lES<br />

poingS SErréS Sur lEurS bâtonS.<br />

de gauche à droite :<br />

Steve Missilier, 23 ans,<br />

aude aguilanu, 19 ans,<br />

adrien théaux, 23 ans,<br />

Clotilde weyrich, 22 ans, et<br />

a<strong>le</strong>xandre Bouillot, 22 ans.<br />

la génération Mondiaux<br />

2009 dans <strong>le</strong>s starting-blocs<br />

pour val d’isère.<br />

ils portent <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs de <strong>le</strong>ur club, <strong>le</strong>s<br />

défendent et certains se verraient bien professionnels en<br />

b<strong>le</strong>u-blanc-rouge. Mais avant cela, plusieurs années de travail.<br />

Et surtout beaucoup d’attention des membres de la Fédération<br />

Française de Ski. Le but : trouver <strong>le</strong>s espoirs du ski, détecter<br />

<strong>le</strong>s ta<strong>le</strong>nts qui, pourquoi pas, pourront éclore sur des podiums<br />

internationaux.<br />

« y a pas <strong>le</strong> feu au lac »<br />

Détecter <strong>le</strong>s futurs champions français oui, mais pas trop tôt<br />

quand même. Il n’est pas question d’usine à former <strong>le</strong>s skieurs<br />

dès <strong>le</strong> plus jeune âge. Un enfant doit rester un enfant. C’est<br />

l’un des credos de Pierre Bornat, directeur du secteur alpin<br />

du Pô<strong>le</strong> France. « Pour <strong>le</strong>s microbes (8-9 ans), nous préférons<br />

des compétitions loca<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s courses de district, une fois par<br />

mois. Nous ne voulons pas qu’ils connaissent trop de pression<br />

tout de suite. » Résultat, <strong>le</strong>s clubs sont incités à organiser des<br />

courses ludiques en équipes, des parcours d’habi<strong>le</strong>té, skiercross<br />

et autres disciplines. « À ce stade là, on ne fait pas de détection.<br />

Au-dessus non plus d’ail<strong>le</strong>urs. »<br />

Pourtant, il existe bien une compétition nationa<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> niveau<br />

d’au-dessus, <strong>le</strong>s poussins et <strong>le</strong>s benjamins (9-11 ans). Le Coq<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

Par Floriane MaCaire<br />

d’Or, chaque année en avril. Une compétition qui, si el<strong>le</strong> n’est<br />

pas un lieu de détection en el<strong>le</strong>-même et n’est pas vue comme<br />

tel<strong>le</strong>, permet aujourd’hui d’établir quelques statistiques. « Cette<br />

année sera organisée la 14 ème édition du Coq d’Or. Les chiffres<br />

permettent de savoir si <strong>le</strong>s vainqueurs de cette compétition<br />

ont continué après dans <strong>le</strong> ski. Ainsi, certains vainqueurs ne se<br />

sont pas retrouvés en junior. » La détection commence chez <strong>le</strong>s<br />

benjamins, lors du championnat de France. Qualités physiques,<br />

techniques et menta<strong>le</strong>s supérieures à la moyenne, <strong>le</strong>s cadres de<br />

la fédération remarquent vite ceux qui sont au-dessus du lot.<br />

« Et en général, <strong>le</strong> fait qu’ils soient classés dans <strong>le</strong>s 15 premières<br />

places est un bon indicateur. »<br />

Étape charnière de la vie du skieur et de la détection : l’entrée<br />

chez <strong>le</strong>s minimes, la transition entre <strong>le</strong> collège et <strong>le</strong> lycée. « La<br />

compétition de référence, ce sont <strong>le</strong>s Ecureuils d’or. Trois<br />

étapes où se regroupent <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs garçons et fil<strong>le</strong>s pour 3<br />

épreuves. » Comme pour <strong>le</strong> Coq d’or, <strong>le</strong>s statistiques peuvent<br />

aider : un athlète qui a intégré un col<strong>le</strong>ctif national* s’est classé<br />

au moins une fois dans <strong>le</strong>s 10 premiers d’une épreuve des<br />

Ecureuils d’or. « Cela se vérifie à 87 % pour <strong>le</strong>s garçons et à 93 %<br />

% pour <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s. C’est là que l’on voit ceux qui vont intégrer une<br />

section sportive de haut niveau au lycée ou un Pô<strong>le</strong> France. »<br />

© ZOOM


la tête et <strong>le</strong>s jambes dans <strong>le</strong>s alpes<br />

Les 40 meil<strong>le</strong>urs des Ecureuils d’or sont ensuite conviés à<br />

des tests à l’ENSA. En point de mire : l’intégration du Pô<strong>le</strong><br />

France. « On ne fait pas de chrono, seu<strong>le</strong>ment de la technique<br />

et des entretiens pour juger de <strong>le</strong>ur motivation. » Sur <strong>le</strong>s<br />

40, 15 places sont réservées à la section de ski haut niveau<br />

d’Albertvil<strong>le</strong>, 5 au lycée technique de Bourg Saint Maurice.<br />

« El<strong>le</strong>s sont pour ceux qui veu<strong>le</strong>nt réel<strong>le</strong>ment al<strong>le</strong>r plus loin<br />

dans la compétition. Ceux qui ne sont pas intégrés au Pô<strong>le</strong><br />

France peuvent al<strong>le</strong>r en Pô<strong>le</strong> espoirs. » Mais on a beau être<br />

entré en section de ski haut niveau, rien n’est encore fait.<br />

« Pour rester dans la section, il faut avoir de bons résultats au<br />

plan scolaire et ainsi pouvoir suivre <strong>le</strong>s entraînements et <strong>le</strong>s<br />

stages. Au lycée, la scolarité n’est pas garantie. Si <strong>le</strong> niveau<br />

de l’élève est jugé insuffisant, il peut ainsi passer d’Albertvil<strong>le</strong><br />

à Saint-Michel de Maurienne. Des difficultés scolaires feront<br />

que <strong>le</strong>s skieurs ne seront pas bien dans <strong>le</strong>ur tête et donc pas<br />

bien dans <strong>le</strong>ur corps. Les entraînements s’en ressentiront. »<br />

Bref, mieux vaut avoir une tête bien faite. Mais surtout, mieux<br />

vaut être un jeune alpin. « Aujourd’hui nous rencontrons des<br />

difficultés lorsqu’un athlète vient des Pyrénées, des Vosges ou<br />

du Massif Central. L’organisation des structures, des éco<strong>le</strong>s,<br />

est tel<strong>le</strong> qu’il existe un internat pour la semaine, mais pas <strong>le</strong><br />

week-end. C’est compliqué, logistiquement parlant. » Club et<br />

« famil<strong>le</strong> » d’accueil doivent être trouvés pour <strong>le</strong>s jeunes skieurs<br />

dont la famil<strong>le</strong> est trop éloignée. « Et encore, même quand ils<br />

« auJourd’hui, pour la f.f.s., l’idÉe est<br />

donC de rÉflÉChir sur une plateforme<br />

d’aCCueil sportive afin de pouvoir<br />

proposer des offres de formation<br />

sColaire et universitaire. »<br />

lorsqu’un kid vient des<br />

alpes et qu’il fait de l’alpin,<br />

<strong>le</strong>s choses sont relativement<br />

simp<strong>le</strong>s. lorsque <strong>le</strong> champion<br />

en herbe réside dans <strong>le</strong> Jura ou<br />

dans <strong>le</strong> Massif Central, tout se<br />

complique. <strong>le</strong>s infrastructures<br />

scolaires se trouvent plutôt<br />

en Savoie et Haute-Savoie.<br />

il faut alors trouver des<br />

famil<strong>le</strong>s d’accueil.<br />

viennent des Alpes du Sud, c’est compliqué. Un jeune d’Isola<br />

2000 a remporté <strong>le</strong>s Ecureuils d’Or. Il a fallu lui trouver une<br />

famil<strong>le</strong> d’accueil et il rentre rarement chez lui. Il est sûr qu’une<br />

structure qui regrouperait tous <strong>le</strong>s skieurs durant l’année<br />

serait une très bonne chose. D’autant que cela permettrait<br />

d’adapter <strong>le</strong> rythme des cours et des entraînements de façon<br />

plus simp<strong>le</strong>. Pour eux, l’année scolaire se termine fin octobre<br />

début novembre. Ils sont tota<strong>le</strong>ment décalés. »<br />

quel avenir pour l’avenir du ski ?<br />

Pour trouver une solution à ces problèmes logistiques, rien de<br />

mieux que de regarder ce qui se fait ail<strong>le</strong>urs. « En Norvège, en<br />

Suède, en Suisse et en Italie, la problématique est la même :<br />

trouver des structures pour mener <strong>le</strong>s doub<strong>le</strong>s filières. Je suis<br />

aussi allé en Autriche voir <strong>le</strong> fameux établissement de Stams.<br />

En 40 ans d’existence, ils ont récolté 200 médail<strong>le</strong>s aux JO et<br />

aux championnats du monde. À Albertvil<strong>le</strong>, en 20 ans, nous<br />

n’avons obtenu que 28 médail<strong>le</strong>s. » Autre chiffre parlant :<br />

celui de l’engagement de l’État et des régions. Pour 2003,<br />

<strong>le</strong> budget de Stams correspondait au budget de l’ensemb<strong>le</strong><br />

de toutes <strong>le</strong>s disciplines de la Fédération Française de Ski.<br />

« Les Suisses ont une bonne structure avec trois centres<br />

nationaux et une ski académie. Mais, gros point négatif, ces<br />

établissements privés coûtent très cher aux famil<strong>le</strong>s. Nous<br />

ne voulons pas de cela en France, <strong>le</strong> ski est un sport déjà<br />

assez coûteux. » Aujourd’hui, pour la F.F.S., l’idée est donc de<br />

réfléchir sur une plateforme d’accueil sportive afin de pouvoir<br />

proposer des offres de formation scolaire et universitaire.<br />

« Aujourd’hui, on raisonne éco<strong>le</strong>-et-ski, il faudrait raisonner<br />

ski-et-éco<strong>le</strong>. Cela permettrait d’avoir un rythme indépendant,<br />

de pouvoir organiser <strong>le</strong>s entraînements dans l’hémisphère<br />

sud sans problème. Le réchauffement climatique fait que<br />

nous devons nous adapter constamment, al<strong>le</strong>r là où se trouve<br />

la neige. » Bref, si un centre national doit naître, il sera en<br />

altitude, dans <strong>le</strong>s Alpes.<br />

plus d’infos : www.ffs.frwww.po<strong>le</strong>franceski.orgwww.schigymnasium-stams.at<br />

© ZOOM


0<br />

rEconvErSion<br />

Son grand défi, aujourd’hui, c’est aussi la Bulgarie<br />

et Bansko, avec laquel<strong>le</strong> il a signé il y a trois ans un<br />

contrat <strong>le</strong> liant à la fédération de ski bulgare et au<br />

propriétaire de la station, tzeko Minev.<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02


Bon ski à Bansko<br />

la nouvel<strong>le</strong> vie<br />

de Marc girardelli<br />

AprèS unE cArrièrE ExcEptionnEllE, DEux méDAillES<br />

olympiquES à AlbErtvillE, onzE globES DE criStAl EntrE<br />

19 Et 199 , Et cinq coupES Du monDE générAlES DE<br />

SKi Alpin, quE pEut-on biEn fAirE DE SA pEAu ?<br />

il SEmblErAit quE cE Soit Du côté DE l'AménAgEmEnt<br />

touriStiquE quE lE SiEur girArDElli Ait trouvé lA<br />

réponSE.<br />

texte : Montagne <strong>le</strong>aDers / Photos : ZooM<br />

Marc girardelli... On l’a tel<strong>le</strong>ment vu sur <strong>le</strong> circuit mondial, on ne<br />

l’imagine même pas faire autre chose que du ski. Petit rappel pour <strong>le</strong>s (vraiment)<br />

jeunes : d’origine autrichienne, <strong>le</strong> phénoménal skieur a choisi un jour de porter<br />

<strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs du Luxembourg suite à de sévères prises de bec avec <strong>le</strong>s entraîneurs<br />

de son pays natal. Constamment à la lutte avec <strong>le</strong> Suisse Pirmin Zurbriggen pour<br />

<strong>le</strong>s classements généraux de coupes du monde, il a sévi dans <strong>le</strong>s années 80-90,<br />

succédant au mythique Suèdois Ingemar Stenmark. Skieur polyva<strong>le</strong>nt parmi <strong>le</strong>s<br />

polyva<strong>le</strong>nts, il a dominé <strong>le</strong> ski mondial en empochant cinq fois la victoire du globe<br />

des globes, un record ! Totalisant 46 victoires en world cup et 100 podiums, il a<br />

remporté, en 1989, une victoire dans chaque discipline proposée au catalogue.<br />

Marc Girardelli, c’est une décennie de suprématie, toute notre jeunesse ! Que<br />

peut-il bien fabriquer, aujourd’hui ? Comment peut-on trouver un job à la hauteur,<br />

après avoir connu <strong>le</strong>s sensations fortes du plus haut niveau ?<br />

C’est en Al<strong>le</strong>magne qu’on retrouve ses traces. Il y a créé, en 2000, un centre de<br />

ski indoor, celui de Bottrop, qu’il a cédé en 2004. « Actuel<strong>le</strong>ment, je m’occupe<br />

d’une ligne de vêtements pour enfants, Marc Girardelli, présente dans huit pays.<br />

Hélas je n’ai pas encore trouvé de partenaires en France (rires) » détail<strong>le</strong>-t-il.<br />

« Mais j’ai bon espoir. Sportivement, je travail<strong>le</strong> toujours avec l’équipe nationa<strong>le</strong><br />

de Bulgarie. Nous collaborons actuel<strong>le</strong>ment avec <strong>le</strong>s coureurs et <strong>le</strong>s entraîneurs<br />

afin d’élaborer une nouvel<strong>le</strong> stratégie pour la saison prochaine. » Mais son grand<br />

défi, aujourd’hui, c’est aussi la Bulgarie et Bansko, avec laquel<strong>le</strong> il a signé il y a trois<br />

ans un contrat <strong>le</strong> liant à la fédération de ski bulgare et au propriétaire de la station,<br />

Tzeko Minev (la First Investment Bank). « La station de Bansko existait depuis<br />

une trentaine d’années. El<strong>le</strong> comptait des infrastructures vétustes et quelques<br />

remontées mécaniques anciennes éga<strong>le</strong>ment. » Très récemment, <strong>le</strong> domaine<br />

skiab<strong>le</strong> était encore dangereux, notamment à cause du risque d’avalanche. En<br />

2001, <strong>le</strong>s investisseurs ont rénové un hôtel. Ce fut <strong>le</strong> point de départ de deux<br />

années d’études et de recherches qui ont abouti à un plan d’investissements de<br />

plusieurs dizaines de millions d’euros dans la station et sur <strong>le</strong> domaine skiab<strong>le</strong>.<br />

« La station est déjà très moderne, que ce soient <strong>le</strong>s remontées mécaniques ou <strong>le</strong><br />

domaine skiab<strong>le</strong>. Des permis sont en cours pour l’agrandir dès l’année prochaine,<br />

l’objectif étant même de <strong>le</strong> doub<strong>le</strong>r assez rapidement. Bansko a un fort potentiel<br />

de développement » explique <strong>le</strong> champion. « Cependant, <strong>le</strong> dénivelé maximal est<br />

de 1800 mètres, donc je pense qu’el<strong>le</strong> devra se limiter à un maximum de 250 kms<br />

de piste. Il ne sera pas nécessaire d’envisager davantage, d’autant plus qu’à l’heure<br />

actuel<strong>le</strong> la station propose de nombreuses possibilités de ski hors-piste. D’autre<br />

part, la station de Bansko possède déjà une renommée en Europe, ainsi que des<br />

infrastructures et un personnel de qualité, comparab<strong>le</strong>s à ceux des stations de<br />

France, d’Autriche ou d’Italie. »<br />

Qui donc peut bien venir goûter aux joies de la neige bulgare ? « Beaucoup de<br />

touristes viennent de l’ensemb<strong>le</strong> du pays, mais éga<strong>le</strong>ment de Roumanie, de Russie<br />

ou de Grèce. La fréquentation roumaine est passée de 5 à 15 % entre 2006 et 2007.»<br />

Ces pays ont l’avantage de la proximité, tout comme l’Autriche et l’Al<strong>le</strong>magne : <strong>le</strong>s<br />

visiteurs peuvent se renseigner sur <strong>le</strong>s conditions climatiques en début de semaine<br />

et organiser un séjour du jeudi soir au dimanche. La clientè<strong>le</strong> de la station est très<br />

internationa<strong>le</strong>. Marc Giardelli précise : « On y rencontre beaucoup de Britanniques.<br />

Il faut préciser que la First Investment Bank possède <strong>le</strong> plus gros tour-operator en<br />

Bulgarie, Balkan holidays. Or cette compagnie a fait du Royaume-uni l’un de ces<br />

objectifs en affrétant une dizaine de charters entre Londres et Sofia. » Voilà, <strong>le</strong> voi<strong>le</strong><br />

est <strong>le</strong>vé : <strong>le</strong> nouveau Marc Girardelli a troqué la combinaison moulante multicolore<br />

contre <strong>le</strong>s sobres costumes de businessman. Un nouveau défi ski qu’il relève comme<br />

il a toujours re<strong>le</strong>vé <strong>le</strong>s autres, à grande vitesse.<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

PuBliCiTE


I LE NEWS GRATUIT DU SKIDE COMPETITION I NUMERO 02<br />

lE guiDE Du<br />

« Steve Missilier, un type sur qui on<br />

peut compter. Second de la deuxième<br />

manche du géant de Beaver Creek,<br />

il termine ce tracé à 15 centièmes de<br />

Svindal. S’il ne prend, au final, que<br />

la 16e place, cette manche de folie<br />

confirme tout <strong>le</strong> bien que pensent de<br />

lui ses entraîneurs. »


SupportEr<br />

Une saison de compétition<br />

À CONSERvER pOUR NE paS SUppORtER idiOt :<br />

• lES CalENdRiERS dE tOUS lES CiRCUitS<br />

• lES RéSUltatS dE l’aN dERNiER pOUR SavOiR qUi paRt daNS lES 30<br />

• lES atHlètES À SUivRE EN alpiN, NORdiqUE, fREEStylE OU SNOwBOaRd<br />

• Et EN CadEaU BONUS, SigNé alEXaNdRE paStEUR, la vOiX dU Ski<br />

SUR EUROSpORt : tOUt CE qU’il faUt SavOiR SUR lES plUS faMEUSES<br />

dESCENtES dU CiRCUit Et lEURS COUliSSES<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKIDE COMPETITION I NUMERO 02


EportAgE<br />

Bormio-val d’isère<br />

tout <strong>le</strong> monde descend !<br />

5 StAtionS, 5 mythES. vouS EntEnDEz SA voix tout l'hivEr puiSqu'il commEntE lE SKi Sur EuroSport.<br />

lES DEScEntES DE coupE Du monDE, AlExAnDrE pAStEur lES connAît pAr cœur. rEtEnEz votrE SoufflE<br />

Et plongEz, AvEc lui, DAnS lE mythE. cElui DES DEScEntES mAjEurES Du circuit, cEllES qui font bAttrE<br />

notrE pEtit muSclE cArDiAquE Et chAuffEr lES groSSES cuiSSES muScléES DES cADorS Du gEnrE.<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

Par a<strong>le</strong>xanDre Pasteur \ inFos teChniques : Margot sella \ Photos : ZooM<br />

Les athLètes ne peuvent jamais souffLer,<br />

mais c'est, de L'avis de tous, une magnifique descente.<br />

descriptif de la course<br />

piste la Stelvio, d’une longueur<br />

de 3 186 m pour un dénivelé<br />

de 987 m et une pente<br />

maximum de 63 %.<br />

• départ à 2 255 m dans un<br />

mur et un virage rapide<br />

• doub<strong>le</strong> saut de la Rocca<br />

• arrivée rapide dans <strong>le</strong> Canal<br />

Sertorelli (long de 300 m)<br />

• zone fontana lunga : longue<br />

courbe à gauche, petit plat et<br />

série de virages en S<br />

Bormio : deux minutes en enfer<br />

inaugurée en 1985 à l’occasion des championnats du monde, la Stelvio n’a pas mis vingt ans pour<br />

s’enorgueillir du titre de la descente la plus diffici<strong>le</strong> du circuit. Si el<strong>le</strong> n’a pas l’aura de la Streif ou l’histoire du Lauberhorn,<br />

la Stelvio est une « vacherie moderne », bruta<strong>le</strong>, aux virages radicaux, parfaitement adaptée aux skis carvés qui permettent<br />

de tail<strong>le</strong>r des courbes directes là où des générations de skieurs creusaient la neige sous <strong>le</strong>urs dérapages. À Bormio, <strong>le</strong>s<br />

dévers succèdent aux courbes et <strong>le</strong>s courbes aux dévers sur un terrain cabossé et souvent verglacé, surtout depuis que la<br />

Stelvio a trouvé sa place dans <strong>le</strong> ca<strong>le</strong>ndrier de la coupe du monde à la fin décembre, coincée entre Noël et <strong>le</strong> jour de l’an.<br />

Tu par<strong>le</strong>s d’un cadeau... Le manteau neigeux y est toujours plus faib<strong>le</strong> qu’ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>s mouvements de terrain plus marqués<br />

et <strong>le</strong>s chutes toujours plus vio<strong>le</strong>ntes. D’ail<strong>le</strong>urs, la Stelvio est une piste réservée à l’élite et ils ne sont jamais plus de quarante<br />

à s’aventurer dans la cabane de départ. Le dévers du « ciuk », où l’herbe et la terre aff<strong>le</strong>urent souvent sous <strong>le</strong>s skis, est<br />

• pian dell’orso<br />

• Série de petits virages<br />

rapides et techniques pour<br />

arriver au passage <strong>le</strong> plus<br />

diffici<strong>le</strong> et technique, la<br />

traversée de la Carcentina :<br />

diagona<strong>le</strong> en pente sur un<br />

terrain glacé et ondulé (ang<strong>le</strong><br />

d’attaque est fondamental<br />

pour jouer la victoire)<br />

• Ciuk<br />

• deux virages pour ra<strong>le</strong>ntir<br />

• zone San pietro<br />

• Saut San pietro avec<br />

atterrissage dans un mur à plus<br />

de 140 km/h<br />

• plat qui mène au schuss final<br />

avec une série de petits virages<br />

en contrepente (fin de la zone<br />

San pietro)<br />

• Coston<br />

• dernier saut de fe<strong>le</strong>it<br />

• arrivée à 1 268 m<br />

l’un des passages <strong>le</strong>s plus pénib<strong>le</strong>s du circuit. Et <strong>le</strong>s quatre<br />

dernières courbes avant l’arrivée, entièrement à l’ombre et<br />

gelées, donnent l’impression que <strong>le</strong>s skieurs évoluent sur<br />

des oeufs. La Stelvio, c’est deux minutes en apnée sans<br />

une seu<strong>le</strong> seconde pour souff<strong>le</strong>r ou se détendre. C’est aussi<br />

la seu<strong>le</strong> descente moderne où <strong>le</strong> dénivelé est supérieur<br />

à 1 000 mètres.<br />

En 2002, Stephan Eberharter pourtant au faîte de sa gloire<br />

et de sa puissance avait stoppé son effort à mi-pente, saoulé<br />

de coups, comme un boxeur qui refuse <strong>le</strong> combat. Un signe<br />

rare de renoncement chez <strong>le</strong>s plus grands.


descriptif de la course<br />

Course du lauberhorn, d’une<br />

longueur de 4 480 mètres pour<br />

1 028 m de dénivelé.<br />

• départ à 2 315 m<br />

• Russi jump<br />

• traversenschuss : la vitesse<br />

passe de 100 à 130 km/h en<br />

5 secondes. Courbé au début,<br />

<strong>le</strong> tracé se transforme ensuite<br />

en une série de vagues<br />

• Hundschopf : symbo<strong>le</strong> de la<br />

course, passage étroit, pentu<br />

et rocheux<br />

• Minschkante : combinaison<br />

d’un saut et d’un virage sur<br />

la droite<br />

• alpweg avec Brüggli-S :<br />

la plus incroyab<strong>le</strong> des chicanes<br />

du circuit de Coupe du Monde<br />

• water Station : passage<br />

époustouflant, rapide et étroit<br />

qui oblige <strong>le</strong>s skieurs à<br />

se baisser<br />

• langentrejen : c’est une des<br />

parties où peut se jouer la<br />

course, un plat avec quelques<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

wengen : à l’ombre des géants<br />

depuis 75 ans, <strong>le</strong> lauberhorn dérou<strong>le</strong> ses 4 500 mètres (un record) dans un<br />

décor magique, abrité par <strong>le</strong>s trois géants des alpes Bernoises : la Jungfraü (la Jeune Fil<strong>le</strong>),<br />

Le Mönsch (<strong>le</strong> Moine) et l’Eiger (l’Ogre), trois sommets dont l’altitude dépasse ou approche<br />

<strong>le</strong>s 4 000 mètres. « Cette piste, c’est <strong>le</strong> Seigneur qui l’a tracée, alors que <strong>le</strong>s autres, ce sont <strong>le</strong>s<br />

pel<strong>le</strong>s mécaniques » note Karl Molitor, enfant de Wengen et détenteur du record de victoires<br />

sur <strong>le</strong> Lauberhorn avec six succès entre 1939 et 1947, avant l’arrivée de la coupe du monde.<br />

Franck Piccard, lui, compare cette descente à un jeu vidéo en raison de ses innombrab<strong>le</strong>s<br />

changements de rythmes. Aujourd’hui, la Fédération internationa<strong>le</strong> de ski n’accepterait plus<br />

des tracés aussi longs, ou des passages aussi étroits que <strong>le</strong> Carrousel et <strong>le</strong> tunnel sous la voie<br />

de chemin de fer. Mais ils contribuent à donner à cette descente son caractère, comme la<br />

« tête de chien », un saut de 45 mètres entre deux barres rocheuses, la « bosse à Minsch »,<br />

un saut en dévers ou <strong>le</strong> doub<strong>le</strong> « S » avant l’arrivée lorsque <strong>le</strong>s skieurs ont <strong>le</strong>s cuisses en feu<br />

après 2’20 d’effort. Mais l’histoire du Lauberhorn tient de l’épopée. Ainsi, <strong>le</strong> passage du<br />

« trou des Autrichiens » doit son nom à l’édition 1954 lorsque<br />

changements de direction<br />

• Hanneggschuss : partie<br />

longue, raide et sombre où <strong>le</strong>s<br />

skis ne touchent la neige que<br />

tous <strong>le</strong>s dix mètres<br />

• Sei<strong>le</strong>rsboden : bref moment<br />

de calme avec un plat qui<br />

tourne à gauche<br />

• finish S : tout peut se jouer<br />

ici encore dans ces trois<br />

virages généra<strong>le</strong>ment glacés et<br />

bosselés<br />

• arrivée à 1 287 m<br />

cette descente méLange La beauté du paysage<br />

et La technicité d'une piste dangereuse.<br />

tous <strong>le</strong>s membres de l’équipe autrichienne parmi <strong>le</strong>squels<br />

Toni Sai<strong>le</strong>r chutèrent au même endroit. El<strong>le</strong> tient aussi de la<br />

tragédie lorsque, en 1991, Gernot Reinstad<strong>le</strong>r, jeune espoir<br />

autrichien du Pitztal et voisin du jeune Benni Raich fait une<br />

chute mortel<strong>le</strong> en se déchirant l’artère fémora<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s<br />

fi<strong>le</strong>ts de protection du schuss d’arrivée. Adrien Duvillard,<br />

cinq côtes cassées et <strong>le</strong>s poumons perforés dans ce même<br />

schuss d’arrivée, a côtoyé <strong>le</strong> pire en 1997.<br />

Depuis 1970, et la victoire d’Henri Duvillard, <strong>le</strong>s Français<br />

sont absents du palmarès de la descente de Wengen. Le<br />

record de la piste appartient à l’Italien Kristian Ghedina en<br />

2’24˝23. En 2006, <strong>le</strong> Canadien Erik Guay fut chronométré à<br />

156 km/h à la sortie du « Haneggschuss », record de vitesse<br />

en coupe du monde.<br />

rEportAgE<br />

5


EportAgE<br />

descriptif de la course<br />

C’est une des courses du<br />

Hahnenkamm, la « Streif », de<br />

860 m de dénivelé, avec une<br />

déclivité maxima<strong>le</strong> de 85 %<br />

et minimum de 2 % et d’une<br />

longueur de 3 312 mètres.<br />

• départ très raide à 1 665 m<br />

• Startschuss et <strong>le</strong> piège à<br />

souris<br />

• <strong>le</strong> « manège », combinaison<br />

de S à l’intérieur du « Steilhang »<br />

• long virage à droite où se<br />

jouent <strong>le</strong>s dixièmes de seconde<br />

déterminant la défaite ou la<br />

victoire<br />

• grand plat : Brückenschuss et<br />

gshöss où il faut garder<br />

sa vitesse<br />

• Série de virages dans<br />

« alte Schneise »<br />

• Saut de Seldam ajouté<br />

en 1994<br />

• Saut dramatique de<br />

Hausbergkante qui fait perdre<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

kitzbühel : <strong>le</strong> grand frisson<br />

la « Streif» , ou <strong>le</strong> Ruban, est un ancien chemin emprunté bar <strong>le</strong>s bûcherons,<br />

un couloir vertical taillé au plus sombre de la forêt où <strong>le</strong>s skieurs bascu<strong>le</strong>nt sans même<br />

apercevoir <strong>le</strong> premier virage. Une piste parfois effrayante qui a nourri <strong>le</strong>s fantasmes de<br />

générations de descendeurs. Les 40 premières secondes de course sont <strong>le</strong>s plus intenses du<br />

circuit avec l’enchaînement « Mausefal<strong>le</strong> » (un saut de 60 mètres pour débuter) - « Steilhang<br />

» (un dévers monstrueux damé au pied où la force centrifuge attire <strong>le</strong>s skieurs près des<br />

matelas de protection). Heureusement, la Streif offre aussi quelques moments de répit à<br />

l’image du « Larchenschuss », un long plat d’une grosse vingtaine de secondes. La fin du<br />

programme renoue avec une intensité fol<strong>le</strong>. La trip<strong>le</strong>tte « Hausbergkante » - « Dévers » -<br />

« Zielschuss » se passe dans une ambiance de corrida avec 50 000 fans massés dans l’aire<br />

d’arrivée. Dans la compression du « Zielschuss », <strong>le</strong>s skieurs dépassent <strong>le</strong>s 140 km/h.<br />

La sécurité a mis du temps à s’adapter aux particularités de cette piste hors normes. Dans <strong>le</strong>s<br />

années 80, <strong>le</strong>s Canadiens Todd Brooker et Brian Stemm<strong>le</strong> ont frôlé la mort dans <strong>le</strong> Dévers et<br />

<strong>le</strong> Steilhang. Récemment, la plus bel<strong>le</strong> cabrio<strong>le</strong> est cel<strong>le</strong> de l’Autrichien Andreas Schifferer,<br />

en 1997, auteur d’un saut monumental sur la bosse d’arrivée<br />

pieds même aux meil<strong>le</strong>urs<br />

• virage à gauche en éping<strong>le</strong><br />

très diffici<strong>le</strong><br />

• traversée de querfahrt,<br />

partie glacée<br />

• Compression pour entrer<br />

dans zielschuss où l’on prend<br />

une vitesse pouvant dépasser<br />

<strong>le</strong>s 140 km/h<br />

• arrivée à 805 m<br />

et retombé sur <strong>le</strong> dos... 67 mètres plus loin. En 1996, <strong>le</strong><br />

suisse Didier Cuche, vainqueur de la coupe du monde de<br />

descente fut pris d’une crise de nerfs quand il se présenta<br />

pour la première fois au départ. « Il tremblait en sanglotant,<br />

se souvient Luc Alphand. Il disait qu’il allait redescendre par<br />

<strong>le</strong> télésiège, qu’il ne voulait pas mourir ». Le mythe, la fête,<br />

<strong>le</strong> prestige, l’argent, <strong>le</strong>s VIP qui se pressent chaque année<br />

dans la tribune officiel<strong>le</strong>... Il ne manque rien à Kitzbuhel, sauf<br />

l’altitude. La coquette station tyrolienne est un village de<br />

moyenne montagne et l’arrivée située à 800 mètres pose de<br />

plus en plus de problèmes d’enneigement aux organisateurs.<br />

L’hiver dernier, la descente avait été annulée.<br />

Les pLus grands ont fait Leur nom sur cette piste,<br />

comme Luc aLphand en 1995, fritz strobL (aut) en 1997 et 2000,<br />

hans Knauss (aut) en 1999, hermann maier (aut) en 2001, stephan<br />

eberharter (aut) en 2002 et 2004, daron rahLves (usa) en 2003<br />

et michaeL WaLchhofer (aut) en 2006.


descriptif de la course<br />

piste noire de 870 m de<br />

dénivelée pour 3 343 m de<br />

long<br />

Série de passages techniques<br />

et de sauts :<br />

• départ à 1 871 m<br />

• 4 courbes à grande vitesse<br />

• la Cassure : premier saut, <strong>le</strong><br />

plus impressionnant (vol de<br />

50 à 80 mètres)<br />

• <strong>le</strong> passage à Ericksen :<br />

partie étroite et rapide, virage<br />

du rocher blanc technique,<br />

enchaînement de courbes type<br />

Super g<br />

• <strong>le</strong> saut du gou<strong>le</strong>t : étroit,<br />

forme une cassure nette,<br />

passage direct du so<strong>le</strong>il à<br />

l’ombre<br />

• passage rapide : succession<br />

de mouvements de terrain et<br />

courbes rapides dans l’axe<br />

• <strong>le</strong> S à pessi : 2 grandes<br />

courbes qui marquent l’entrée<br />

de la partie plate de la<br />

descente<br />

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Chamonix : <strong>le</strong> joyau de la vallée<br />

la verte des Houches n’a sans doute pas la place qu’el<strong>le</strong> mérite dans<br />

<strong>le</strong> gotha des descentes, la faute à son statut d’intermittente du spectac<strong>le</strong> qui ne lui<br />

assure pas une place fixe au ca<strong>le</strong>ndrier encombré et convoité de la FIS. Cette piste, utilisée<br />

à l’occasion des championnats du monde 1962, offre pourtant un caractère bien trempé et<br />

un tracé riche en difficultés haut de gamme. Après quelques courbes sur la crête entre <strong>le</strong><br />

sommet du Prarion et <strong>le</strong> Col de Voza, la course bascu<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> versant nord-est qui domine<br />

la station des Houches, au pied du Mont Blanc, à 8 kms de Chamonix. C’est là que <strong>le</strong>s<br />

difficultés s’enchaînent avec la « Cassure », un premier saut dans <strong>le</strong> suivi du « Gou<strong>le</strong>t »,<br />

l’une des bosses <strong>le</strong>s plus impressionnantes du circuit qui fait irrésistib<strong>le</strong>ment penser à la<br />

« Tête de Chien » de Wengen. Au milieu de la forêt, <strong>le</strong>s courbes rapides s’enchaînent, à<br />

l’ombre, jusqu’au « S » à Pessi dont l’entrée conditionne la partie basse et ses replats (plat<br />

de la FIS) et Schuss Battendier. Si la partie fina<strong>le</strong> manque de caractère et si l’aire d’arrivée<br />

est trop exigüe, la Verte des Houches n’en demeure pas moins une descente complète et<br />

spectaculaire, où malheureusement <strong>le</strong>s Français ne bril<strong>le</strong>nt<br />

• partie glisse : rester fluide<br />

et garder <strong>le</strong> contact ski neige<br />

malgré <strong>le</strong>s mouvements de<br />

terrain<br />

• Saut artificiel au-dessus d’une<br />

route<br />

• Shuss Battendier, il ne faut<br />

pas perdre de vitesse sur la<br />

bosse de la Rupe, la bosse du<br />

Covagnet et <strong>le</strong> saut de la route.<br />

Une partie est glacée,<br />

à l’ombre et en dévers.<br />

• arrivée à 1 001 m<br />

queLques grands vainqueurs de La descente du<br />

Kandahar à chamonix : james couttet (fra) en 1948,<br />

KjetiL andre aamodt (nor) en 1994, hermann maier<br />

(aut) en 2000 et eberharter (aut) en 2004.<br />

pas suffisamment malgré l’exceptionnel soutien des clubs de<br />

la vallée de Chamonix. La dernière victoire tricolore remonte<br />

à 1968 avec Bernard Orcel. Le dernier podium est vieux de<br />

14 ans (Jean-Luc Crétier 2nd en 1994). Antoine Denériaz<br />

est tombé à la réception du saut du Gou<strong>le</strong>t (déchirure des<br />

ligaments croisés du genou) en janvier 2005, onze mois<br />

avant de devenir champion olympique à Sestrières. Enfin,<br />

Kjetil André Aamodt a gagné à Chamonix la seu<strong>le</strong> descente<br />

de sa carrière en janvier 1994.<br />

rEportAgE


EportAgE<br />

descriptif de la course<br />

piste à grand spectac<strong>le</strong> de<br />

959 m de dénivelé, avec une<br />

déclivité maxima<strong>le</strong> de 71 %<br />

et minimum de 5 % et d’une<br />

longueur de 2 988 m.<br />

presque entièrement visib<strong>le</strong><br />

depuis <strong>le</strong> centre du village.<br />

• départ à 2 807 m<br />

• passage entre <strong>le</strong>s gares<br />

d’arrivées du téléphérique de<br />

l’Olympique et du funival<br />

• Entrée dans la « face » de<br />

Bel<strong>le</strong>varde, pente en devers et<br />

virage en éping<strong>le</strong><br />

• Bosse Catherine<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

Bel<strong>le</strong>varde : <strong>le</strong> retour du mythe<br />

la face de Bel<strong>le</strong>varde reste un mystère. Si sa naissance au ski de<br />

compétition remonte à la descente des championnats de france en 1952, sa notoriété<br />

mondia<strong>le</strong> est acquise depuis <strong>le</strong>s épreuves masculines des Jeux Olympiques en 1992.<br />

Depuis, rien... Un si<strong>le</strong>nce assourdissant de 16 longues années puisque <strong>le</strong> Critérium de la<br />

Première Neige s’est enraciné depuis des décennies sur <strong>le</strong>s flans plus accueillants de<br />

l’« Oreil<strong>le</strong>r-Killy », de l’autre côté du rocher de Bel<strong>le</strong>varde. Ce si<strong>le</strong>nce prendra fin <strong>le</strong> samedi<br />

2 février 2008, à l’occasion des épreuves test en vue des championnats du monde que Val<br />

d’Isère accueil<strong>le</strong>ra en 2009. Si la face est restée si présente dans l’imaginaire col<strong>le</strong>ctif, c’est<br />

parce qu’el<strong>le</strong> a donné naissance à une nouvel<strong>le</strong> forme de descente : un habi<strong>le</strong> compromis<br />

entre technique et vitesse. Les 26 virages disséminés au long des 2 905 mètres du tracé et<br />

des 959 mètres de dénivelé pratiquement visib<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>ur intégralité depuis <strong>le</strong> centre du<br />

village, imposent une technique très pointue. Le départ, en plongée du mur de Bel<strong>le</strong>varde,<br />

offre une vue vertigineuse sur l’aire d’arrivée. Les virages en dévers se succèdent jusqu’au<br />

mythique passage de « l’ancolie », passage étroit entre deux barres rocheuses. Le rythme ne<br />

tombe jamais, jusqu’au saut final dans <strong>le</strong> schuss d’arrivée.<br />

En 1992, <strong>le</strong>s aristocrates de la descente, qu’ils soient Suisses ou Autrichiens, jugeaient ce<br />

tracé « trop <strong>le</strong>nt ». «Ça tourne trop» pestait <strong>le</strong> vieux Léonhard Stock, champion olympique en<br />

1980. Mais personne n’est resté indifférent à ce tracé pensé par Jean-Claude Killy et dessiné<br />

par <strong>le</strong> Suisse Berhnard Russi, champion olympique en 1972.<br />

• passage de l’ancolie, couloir<br />

étroit entre deux murs de<br />

roche<br />

• vasque Olympique<br />

• Bosse Cathiard, saut final<br />

devant l’aire d’arrivée<br />

• arrivée à 1 848 m<br />

Surtout pas Patrick Ortlieb, géant autrichien au visage<br />

rougeaud, taillé dans la masse, et surprenant vainqueur de<br />

la descente des Jeux avec <strong>le</strong> dossard numéro 1, 5 centièmes<br />

devant Franck Piccard. Seize ans plus tard, <strong>le</strong> charme n’est<br />

pas rompu. Le Cirque blanc attend avec impatience <strong>le</strong> retour<br />

du mythe.<br />

cette piste a accueiLLi Les épreuves mascuLines de sKi aLpin<br />

pendant Les jeux oLympiques d'aLbertviLLe en 1992, et fera de<br />

même Lors des championnats du monde en 2009.


NE PRIEZ PAS POUR LA NEIGE. AGISSEZ.<br />

Le réchauffement de la planète est l’une des principa<strong>le</strong>s causes de la pénurie de neige dans certaines stations. Mais bientôt l’humanité aura à faire<br />

face à des problèmes autrement plus importants que <strong>le</strong> manque de poudreuse. C’est pourquoi HEAD devient partenaire officiel de Cool Earth, une<br />

organisation déterminée à ge<strong>le</strong>r <strong>le</strong> réchauffement de la planète en consacrant des capitaux importants à nos ressources naturel<strong>le</strong>s. Les forêts<br />

pluvia<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong> poumon de notre Terre. Cool Earth lutte contre la déforestation et occupe une position de <strong>le</strong>ader dans la<br />

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devriez en faire de même. Visitez <strong>le</strong> site coo<strong>le</strong>arth.org pour davantage d’informations et soutenir ce projet.


lES EcuriES<br />

50<br />

<strong>le</strong> ski français a plus d’un atout<br />

dans sa manche, à l’image de<br />

florine de <strong>le</strong>ymarie, anne-Sophie<br />

Barthet, Sandrine aubert, Nastasia<br />

Noens et aurélie Santon qui sont<br />

capab<strong>le</strong>s du meil<strong>le</strong>ur. Nous <strong>le</strong><br />

montreront-el<strong>le</strong>s dès cette saison ?<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

Ok podiums !<br />

lES tROUpES BlEU-BlaNC-ROUgE<br />

daNS lE détail... lES vEdEttES déJÀ éClaiRéES paR<br />

la lUMièRE dE la viCtOiRE, lES talENtS CONfiRMéS MaiS aUSSi lES<br />

ROOkiES, déCOUvREz-lES avEC RaCiNg tiME pOUR MiEUX EN paRlER<br />

dEvaNt vOtRE télé...<br />

Par loïC Martin, Valérie Cornu, Margot ColarD, antoine grosPiron-JaCCoux,<br />

roMain Bourgeais, MyriaM Cornu et Martin FranCou. Photos : ZooM


écurie dynastar<br />

aurélie Santon<br />

Depuis ses débuts sur <strong>le</strong> circuit de la coupe du monde<br />

en Super-G en 2004, la petite Lilou de Méribel connaît la<br />

musique des aléas de la compétition. Ecartée des groupes<br />

fédéraux, el<strong>le</strong> s’est entraînée au sein d’une structure<br />

indépendante : ça forge <strong>le</strong> caractère. Et ça lui a permis de<br />

revenir encore plus forte sur <strong>le</strong> devant de la scène avec<br />

yannick Bertrand<br />

Les premiers skis que yannick a chaussés à l’âge de 4 ans<br />

étaient déjà des Dynastar. 23 ans de vie commune, ça fait<br />

rêver et ça inspire confiance quand même ! Epaulé par <strong>le</strong>s<br />

solides <strong>le</strong>aders du groupe, poussé par <strong>le</strong>s jeunes aux dents<br />

longues, Bambou tient une place idéa<strong>le</strong> d’outsider de la<br />

vitesse. Après quelques années sur <strong>le</strong> circuit à nous offrir son<br />

sty<strong>le</strong> solide et fluide, il connaît <strong>le</strong>s différents terrains de jeu,<br />

atout essentiel en descente.<br />

Après l’avoir vu au pied de la caisse pour seu<strong>le</strong>ment<br />

5 centièmes l’an dernier à Val d’Isère, on aimerait bien voir<br />

ce que ça donne, un Bambou sur <strong>le</strong> podium ! En constante<br />

progression, 2007 / 08, l’année de la consécration ?<br />

V.C.<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

4 places parmi <strong>le</strong>s 30 meil<strong>le</strong>ures mondia<strong>le</strong>s en géant la saison<br />

dernière. Lilou, <strong>le</strong> sourire toujours aux lèvres, a la joie de skier<br />

et fait rimer travail<strong>le</strong>r avec jovialité. Poussée par un fan-club<br />

p<strong>le</strong>in d’énergie, nul doute que Lilou fera des étincel<strong>le</strong>s cet<br />

hiver en géant comme en slalom.<br />

M.C.<br />

Norman Blanc<br />

Ses passages sur <strong>le</strong> petit<br />

écran sont encore rares,<br />

la faute aux b<strong>le</strong>ssures,<br />

el<strong>le</strong>s, trop nombreuses.<br />

Mais après une bonne<br />

cure de beaufort, <strong>le</strong><br />

fromage de sa vallée,<br />

Norman encore junior<br />

est devenu un solide<br />

gaillard. Pour retrouver<br />

<strong>le</strong> chemin des podiums<br />

internationaux, il lui aura<br />

fallu s’exi<strong>le</strong>r à plus de<br />

10 000 km, à quelques<br />

pas d’Ushuaia, avec<br />

la coupe d’Amérique<br />

du sud. Assoiffé de<br />

compétitions, il a récidivé<br />

au Snowhall d’Amnévil<strong>le</strong> en prenant la deuxième<br />

place du slalom des championnats de France Indoor<br />

chez <strong>le</strong>s juniors. Al<strong>le</strong>z, cet hiver, on veut voir <strong>le</strong>s yeux<br />

b<strong>le</strong>us de Blanc, passant la ligne rouge plus vite que<br />

tout <strong>le</strong> monde !<br />

V.C.<br />

lilou Santon, à are en Suède. la<br />

petite montagnarde de Méribel<br />

a travaillé dur pour revenir.<br />

Spécialisés dans l’entraînement<br />

des skieurs de haut niveau, alain<br />

Biglietto et anthony Rolland<br />

ont réussi, avec <strong>le</strong>ur structure<br />

indépendante, l’anega, à re<strong>le</strong>ver <strong>le</strong><br />

pari avec lilou-multipass qui joue,<br />

cette saison, la doub<strong>le</strong> carte du<br />

géant et du slalom.<br />

lES EcuriES<br />

51


lES EcuriES<br />

52<br />

écurie dynastar (suite)<br />

grégory gachet et william Bon-Mardion<br />

Nouvel<strong>le</strong> donne cet hiver, en ski-alpinisme. Le spectac<strong>le</strong><br />

devrait être assuré en France par deux équipes majeures.<br />

D’un côté, <strong>le</strong>s expérimentés, multi-titrés au moral d’acier<br />

Patrick Blanc et Florent Perrier. De l’autre, Grégory Gachet<br />

et William Bon-Mardion. Descendeurs hors-pairs, ils sont<br />

tous <strong>le</strong>s deux passés par <strong>le</strong> racing alpin avant de s’exprimer<br />

en ski-alpinisme. Entre la précision quasi scientifique<br />

d’entraînement de Greg et la fraîcheur de William (une<br />

Olivia Bertrand<br />

Cette jeune skieuse<br />

de 18 ans est p<strong>le</strong>ine<br />

de promesses. Après<br />

d e s d é b u t s d e<br />

snowboardeuse, c’est à<br />

7 ans qu’el<strong>le</strong> se lance<br />

dans la compétition en<br />

ski alpin. El<strong>le</strong> attire très<br />

vite <strong>le</strong>s regards et on lui<br />

présage un bel avenir.<br />

C’est en 2004 que tout<br />

se déc<strong>le</strong>nche vraiment<br />

pour el<strong>le</strong>, lorsqu’el<strong>le</strong><br />

remporte <strong>le</strong> titre de<br />

championne de France<br />

du combiné. Ce titre la<br />

lance dans <strong>le</strong>s courses<br />

de niveau international<br />

où el<strong>le</strong> confirme peu à peu son statut. El<strong>le</strong> occupe ainsi<br />

la 9° place au classement général de la coupe d’Europe<br />

2007, et monte sur la 3° marche du podium en géant. La<br />

prochaine étape ? Sortir de bel<strong>le</strong>s courses en Coupe du<br />

monde !<br />

M.C.<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

seu<strong>le</strong> saison en coupe du monde et déjà un palmarès<br />

de dingue), on mise beaucoup sur cette cordée 100 %<br />

issue de l’excel<strong>le</strong>nt club multisport d’Arêches-Beaufort<br />

(13 médail<strong>le</strong>s aux championnats d’Europe, 2 podiums au<br />

classement final de la coupe du monde). Dans <strong>le</strong> viseur ?<br />

La Pierra Menta, qui départagera l’élite du genre du 13 au<br />

16 mars, sur <strong>le</strong>urs terres.<br />

My.C.<br />

Steve Missilier<br />

Le jeune skieur du Grand Bornand est l’un des espoirs<br />

de l’équipe de France. Aussi à l’aise en slalom qu’en<br />

géant, il commence à se faire un nom. La saison dernière,<br />

il a coiffé Pierrick Bourgeat sur <strong>le</strong> podium des Arcs en<br />

remportant <strong>le</strong> titre de champion de France de slalom.<br />

Il se classe éga<strong>le</strong>ment vice-champion de France de géant.<br />

Quelques bel<strong>le</strong>s courses en slalom et géant de coupe<br />

du monde laissent espérer pour lui un avenir brillant.<br />

Trois fois dans <strong>le</strong>s 20 premières places en géant de la<br />

coupe du monde 2007, cela commence à être intéressant !<br />

Affaire à suivre…<br />

M.C.<br />

© DR JOCELyN CHAVy<br />

grégory gachet et florent perrier<br />

ne courent plus ensemb<strong>le</strong> cet<br />

hiver. <strong>le</strong>s deux nouvel<strong>le</strong>s équipes<br />

qu’ils ont créees promettent des<br />

victoires à l’arrachée. vivement la<br />

pierra Menta, mi mars !


écurie fischer<br />

Jason lamy-Chappuis<br />

L’homme aux semel<strong>le</strong>s « devant », c’est lui. Son job : sauter<br />

loin et skier vite. Jason Lamy-Chappuis a choisi <strong>le</strong> combiné<br />

nordique, un sport où l’on vo<strong>le</strong> quelques secondes durant et<br />

où l’on souffre <strong>le</strong> reste du temps mais, sur terre comme au<br />

ciel, ce champion de 21 ans assure : vice-champion du monde<br />

junior il y a deux ans, il a, depuis, remporté trois coupes du<br />

monde. Locomotive française de la discipline, il suit <strong>le</strong>s traces<br />

laissées dans la neige par son charismatique modè<strong>le</strong>, Fabrice<br />

Guy. «Jèz», 1,79 m et 65 kilos, s’appuie sur sa grande maîtrise<br />

du tremplin de 120 m pour se garantir un peu de marge pour<br />

<strong>le</strong> ski de fond, domaine qu’il lui faut travail<strong>le</strong>r. Le licencié de<br />

Joël Chenal<br />

Calme et serein, Joël sait faire par<strong>le</strong>r ses skis, l’expérience<br />

acquise au cours de trois olympiades et des quelques<br />

142 coupes du monde auxquel<strong>le</strong>s il a participé. Il a atteint la<br />

p<strong>le</strong>ine maturité et représente une va<strong>le</strong>ur sûre pour l’équipe de<br />

France de géant. Et pourquoi ne pas revoir <strong>le</strong> géantissime Jo<br />

des J.O. de Turin, skis courts aux pieds cette saison ? Son<br />

village, sa station, sa famil<strong>le</strong> sont derrière lui et espèrent une<br />

grande et bel<strong>le</strong> saison en attendant <strong>le</strong>s Mondiaux de Val d’Isère<br />

où tous aimeraient fêter, en voisin, la consécration de Jo,<br />

dix ans tout juste après sa première victoire en coupe de<br />

Monde.<br />

V.C.<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

Bois d’Amont ira à la conquête du titre suprême sur <strong>le</strong>s terres<br />

nord-américaines de ses origines, en 2010. Né près des pics<br />

des Rocky Mountains, l’actuel Jurassien vient du Montana,<br />

ce « pays du grand ciel » qui a tant attiré <strong>le</strong>s chercheurs de<br />

pépites. Jason ira y chercher sa toison d’or, <strong>le</strong> titre olympique.<br />

Au pied du podium à Turin (4e au sprint), il s’est rattrapé sur<br />

la coupe du monde - circuit sur <strong>le</strong>quel il a débuté il y a trois<br />

ans ! - en s’emparant du globe de cristal du sprint et de la<br />

seconde place au classement final général. Pour « l’après »,<br />

<strong>le</strong> longiligne garçon dans <strong>le</strong> vent rêve de piloter des avions.<br />

D’accord, Jason, mais passe tes Jeux de Vancouver, d’abord !<br />

ClaSSEMENtS 06/07<br />

NORdiqUE<br />

fONd diStaNCE :<br />

1/ kUitUNEN virpi (fiN)<br />

2/ NEUMaNNOva katerina (CzE)<br />

3/ SaaRiNEN aino-kaisa (fiN)<br />

16/ laURENt pHilippOt karine (fRa)<br />

65/ BOURgEaOiS piN Elodie (fRa)<br />

71/ wEiBEl Caroline (fRa)<br />

1/ aNgERER tobias (gER)<br />

2/ vittOz vincent (fRa)<br />

3/ HJElMESEt Odd-Bjoern (NOR)<br />

9/JONNiER Emmanuel (fRa)<br />

17/ gaillaRd Jean-Marc (fRa)<br />

44/ ROUSSElEt a<strong>le</strong>xandre (fRa)<br />

76/ pERRillat Christophe (fRa)<br />

90/ MiRaNda Cyril (fRa) 9 pts<br />

fONd SpRiNt :<br />

My.C.<br />

1/ kUitUNEN virpi (fiN)<br />

2/ MaJdiC petra (SlO)<br />

3/ MatvEEva Natalia (RUS)<br />

38/ wEiBEl Caroline (fRa)<br />

40/ BOURgEOiS piN Elodie (fRa)<br />

47/ laURENt pHilippOt karine (fRa)<br />

53/ viNa Emilie (fRa)<br />

1/ SvaRtEdal Jens arne (NOR)<br />

2/ ivERSEN trond (NOR)<br />

3/ JOENSSON EMil (SwE)<br />

49/ daRagON Roddy (fRa)<br />

53/ MiRaNda Cyril (fRa)<br />

62/ aMBROSEtti damien (fRa)<br />

77/ faNJaS ClaREt Sylvain (fRa)<br />

Jason n’a débuté sur <strong>le</strong> circuit<br />

coupe du monde il y a trois ans<br />

seu<strong>le</strong>ment… depuis, il a glané<br />

6 podiums, dont deux victoires<br />

dans <strong>le</strong>s pays emblématiques<br />

du nordique, la finlande et la<br />

Norvège. Second au classement<br />

final de la coupe du monde, il a<br />

même emporté <strong>le</strong> globe de cristal<br />

du sprint. Une perf qu’aucun<br />

français n’avait réalisée depuis<br />

15 ans. depuis fabrice guy…<br />

BiatHlON<br />

1/ gREiS Michael (gER)<br />

2/ BJOERNdalEN O<strong>le</strong> Einar (NOR)<br />

3/ pOiREE Raphael (fRa)<br />

15/ dEfRaSNE vincent (fRa)<br />

23/ fOURCadE Simon (fRa)<br />

50/ CaNNaRd ferreol (fRa)<br />

53/ ROBERt Julien (fRa)<br />

1/ HENkEl andrea (gER)<br />

2/ wilHElM kati (gER)<br />

3/ OlOfSSON anna Carin (SwE)<br />

5/BavEREl-ROBERt florence (fRa)<br />

8/ Bailly Sandrine (fRa)<br />

29/ BECaERt Sylvie (fRa)<br />

36/ pEREttO delphine (fRa)<br />

lES EcuriES<br />

53


lES EcuriES<br />

5<br />

écurie fischer (suite)<br />

Julien lizeroux<br />

Enfin ! B<strong>le</strong>ssé en 2001, 2003 et 2005, Ju ne sera pas devant<br />

sa télé cet hiver mais au coeur d’un groupe de slalomeurs<br />

dans <strong>le</strong> vent. Si sur <strong>le</strong> plan physique <strong>le</strong>s choses ont changé<br />

depuis <strong>le</strong>s coups durs, <strong>le</strong> douanier a mûri et utilise la fraîcheur<br />

physique et l’envie comme moteurs. Et ça lui réussit<br />

plutôt bien avec 7 podiums en coupe d’Europe l’an dernier<br />

thomas fanara<br />

Cela faisait quelques saisons qu’il courait après et il a fini<br />

par l’avoir. Mais maintenant, ce Haut-Savoyard de 26 ans a<br />

un statut à défendre : Monsieur est champion de France de<br />

géant en titre. Et il faut croire que <strong>le</strong>s pistes de Praz-sur-Arly<br />

y sont pour quelque chose. Thomas est un fin technicien<br />

qui s’exprime au mieux sur des pistes renommées pour<br />

<strong>le</strong>ur difficulté. Ainsi a-t-il signé <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur résultat de sa<br />

jeune carrière à Adelboden, en janvier 2006, prenant une<br />

excel<strong>le</strong>nte 5e place. Et après avoir participé aux JO de<br />

Turin, il a entamé sur <strong>le</strong>s chapeaux de roue cette nouvel<strong>le</strong><br />

saison avec une 7e place du géant d’ouverture de Sölden.<br />

La récolte s’annonce bonne…<br />

V.C.<br />

Sébastien pichot<br />

Le jeune skieur des Arcs ne demande qu’à se révé<strong>le</strong>r !<br />

Il veut faire partie des meil<strong>le</strong>urs mondiaux et la saison<br />

passée l’a rapproché de son but. Il se place 2° sur <strong>le</strong> géant<br />

de l’étape de coupe d’Europe qui s’est déroulée à La<br />

Plagne. Il intègre ainsi <strong>le</strong> top 5 du classement de la coupe<br />

d’Europe. Ces résultats sont prometteurs… Étape suivante<br />

dans la logique, la Coupe du Monde. L’objectif pour Seb<br />

est donc d’arriver à réaliser de bel<strong>le</strong>s courses sur <strong>le</strong> circuit<br />

international. Encore un qui pourrait nous réserver de<br />

bel<strong>le</strong>s surprises !<br />

M.C.<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

qui lui ont permis de prendre la deuxième place du classement<br />

général du slalom. En ouvrant la saison par une jolie<br />

huitième place, soit sa deuxième meil<strong>le</strong>ure performance<br />

en coupe du monde, <strong>le</strong> Plagnard peut afficher de réel<strong>le</strong>s<br />

ambitions, en slalom comme en combiné.<br />

V.C.<br />

Ci-contre, Julien lizeroux sur la<br />

coupe du monde de Reiteralm<br />

en autriche. En obtenant la 8e<br />

place, il signe son retour au haut<br />

niveau. À droite, Sandrine aubert<br />

à amnévil<strong>le</strong>.


écurie fischer<br />

thomas Mermillod-Blondin<br />

Pas faci<strong>le</strong> de se faire une place au so<strong>le</strong>il dans un groupe<br />

technique qui voit se côtoyer des anciens qui défendent<br />

plus qu’honorab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>ur place et des jeunes loups qui<br />

poussent au portillon… Mais Thomas l’a fait en signant <strong>le</strong><br />

troisième temps des championnats de France de slalom et en<br />

remportant <strong>le</strong> titre chez <strong>le</strong>s juniors. Le jeune Bornadin répète<br />

ses gammes sur <strong>le</strong> circuit coupe d’Europe et c’est une affaire<br />

qui marche puisqu’il a terminé 8e du classement général du<br />

géant. Ces bons résultats lui ont ouvert <strong>le</strong>s portes de la coupe<br />

du monde à quatre reprises. Et maintenant qu’il y a goûté…<br />

V.C.<br />

Sandrine aubert<br />

La discipline de prédi<strong>le</strong>ction de Sandrine ? En y regardant<br />

de plus près, on se dit qu’el<strong>le</strong> a <strong>le</strong> physique longiligne qu’on<br />

aime attribuer aux slalomeuses. Confirmation lorsqu’on<br />

regarde <strong>le</strong> palmarès de la première championne de France<br />

indoor de slalom : 7 podiums en coupe d’Europe et une bel<strong>le</strong><br />

treizième place en coupe du monde à Zagreb il y a moins<br />

d’un an. Slalomeuse oui, mais pas seu<strong>le</strong>ment. Avec près d’une<br />

centaine de départs en coupe d’Europe et ce dans toutes <strong>le</strong>s<br />

disciplines, Sandrine touche à tout, prend l’expérience et se<br />

fait plaisir, que <strong>le</strong>s skis soient courts ou que la vitesse soit<br />

grande. Al<strong>le</strong>z pour cet hiver, on se contentera de gros coups<br />

en slalom et en combiné !<br />

V.C.<br />

ClaSSEMENtS 06/07 alpiN<br />

ClaSSEMENtS vitESSE<br />

• descente : 1/ CUCHE didier (SUi)<br />

2/ BUECHEl Marco (liE)<br />

3/ gay Erik (CaN)<br />

4/ fill peter (ita)<br />

5/ walCHHOfER Michael (aUt)<br />

13/ dalCiN pierre Emmanuel (fRa)<br />

25/ BERtRaNd yannick (fRa)<br />

28/ BOttOliER-laSqUiN Marc (fRa)<br />

33/ ClaREy Johan (fRa)<br />

• Super-géant : 1/ MillER Bode (USa)<br />

2/ CUCHE didier (SUi)<br />

3/ kUCERa John (CaN)<br />

4/ SCHEiBER Mario (aUt)<br />

5/ SviNdal aksel lund (NOR)<br />

16/ dENERiaz antoine (fRa)<br />

27/ dalCiN pierre-Emmanuel (fRa)<br />

35/ dE tESSiERES gauthier (fRa)<br />

42/ tHEaUX adrien (fRa)<br />

• Combiné : 1/ SviNdal aksel lund (NOR)<br />

2/ BERtHOd Marc (SUi)<br />

3/ kOStEliC ivica (CRO)<br />

4/ zURBRiggEN Silvan (SUi)<br />

5/ RaiCH Benjamin (aUt)<br />

10/ BOURgEat pierrick (fRa)<br />

17/ gRaNgE Jean-Baptiste (fRa)<br />

25/ paqUiN pierre (fRa)<br />

27/ tHEaUX adrien (fRa)<br />

38/ ClaREy Johan (fRa)<br />

• descente : 1/ gOEtSCHl Renate (aUt)<br />

2/ MaNCUSO Julia (USa)<br />

3/ vONN lindsey (USa)<br />

4/ paERSON anja (SwE)<br />

5/ JaCqUEMOd ingrid (fRa)<br />

9/ MaRCHaNd-aRviER Marie (fRa)<br />

50/ ROllaNd Marion (fRa)<br />

52/ wEyRiCH Clothilde (fRa)<br />

52/ REvillEt aurélie (fRa)<br />

• Super-géant : 1/ gOEtSCHl Renate (aUt)<br />

2/ HOSp Nico<strong>le</strong> (aUt)<br />

3/ vONN lindsey (USa)<br />

4/ MaNCUSO Julia (USa)<br />

5/ MEiSSNitzER a<strong>le</strong>xandra (aUt)<br />

35/ MaRCHaNd-aRviER Marie (fRa)<br />

• Combiné : 1/ SCHild Marlies (aUt)<br />

2/ MaNCUSO Julia (USa)<br />

3/ HOSp Nico<strong>le</strong> (aUt)<br />

4/ kiRCHgaSSER Michaela (aUt)<br />

5/ StiEglER Resi (USa)<br />

9/ JaCqUEMOd ingrid (fRa)<br />

17/ MaRCHaNd-aRviER Marie (fRa)<br />

23/ BaRtHEt anne-Sophie (fRa)<br />

40/ aUBERt Sandrine (fRa)<br />

45/ wEyRiCH Clothilde (fRa)<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

ClaSSEMENtS tECHNiqUE<br />

• Slalom : 1/ RaiCH Benjamin (aUt)<br />

2/ Matt Mario (aUt)<br />

3/ ByggMaRk Jens (SwE)<br />

4/ laRSSON Markus (SwE)<br />

5/ MOElgg Manfred (ita)<br />

10/ gRaNgE Jean-Baptiste (fRa)<br />

24/ lizEROUX Julien (fRa)<br />

33/ aNSElMEt a<strong>le</strong>xandre (fRa)<br />

34/ tiSSOt Stéphane (fRa)<br />

36/ BOURgEat pierrick (fRa)<br />

42/ llOORaCH gaetan (fRa)<br />

54/ MiSSiliER Steve (fRa)<br />

• géant : 1/ SviNdal aksel lund (NOR)<br />

2/ BlaRdONE Massimiliano (ita)<br />

3/ RaiCH Benjamin (aUt)<br />

4/ palaNdER kal<strong>le</strong> (fiN)<br />

5/ BOURqUE francois (CaN)<br />

11/ CHENal Joel (fRa)<br />

17/ faNaRa thomas (fRa)<br />

25/ MiSSiliER Steve (fRa)<br />

40/ COvili frederic (fRa)<br />

48/ fREy thomas (fRa)<br />

• Slalom : 1/ SCHild Marlies (aUt)<br />

2/ HOSp Nico<strong>le</strong> (aUt)<br />

3/ zaHROBSka Sarka (CzE)<br />

4/ BORSSEN therese (SwE)<br />

5/ zUzUlOva veronika (Svk)<br />

10/ dE lEyMaRiE florine (fRa)<br />

18/ vidal vanessa (fRa)<br />

28/ aUBERt Sandrine (fRa)<br />

37/ BaRtHEt anne-Sophie (fRa)<br />

54/ NOENS Nastasia (fRa)<br />

• géant : 1/ HOSp Nico<strong>le</strong> (aUt)<br />

2/ pOUtiaiNEN tanja (fiN)<br />

3/ kiRCHgaSSER Michaela (aUt)<br />

4/ MaNCUSO Julia (USa)<br />

5/ HOElzl kathrin (gER)<br />

17/ JaCqUEMOd ingrid (fRa)<br />

28/ SaNtON aurélie (fRa)<br />

29/ BERtRaNd Marion (fRa)<br />

39/ BERtRaNd Olivia (fRa)


lES EcuriES<br />

5<br />

écurie Rossignol<br />

Jean-Baptiste grange<br />

Après <strong>le</strong> coup médiatique de jeune bronzé des<br />

championnats du monde de slalom 2006, Jean-Baptiste<br />

Grange, 23 ans, confirmera-t-il sa présence parmi l’élite<br />

si exigente du ski mondial ?<br />

Le premier intéréssé préfererait sans doute évoquer<br />

son plaisir. Celui de devenir petit à petit champion, de<br />

vivre <strong>le</strong> ski. Il disserterait sans doute sur <strong>le</strong>s derniers<br />

détails travaillés à l’entrainement. Il évoquerait ses<br />

heures de musculation, ses progrès en géant, son<br />

travail de longue ha<strong>le</strong>ine... Mais il reviendrait tout aussi<br />

soudainement sur ce plaisir qui l’anime, sur sa passion<br />

d’une glisse perfectionniste. Emergerait alors dans ces<br />

guilbaut Colas<br />

Un bail que <strong>le</strong> ski de bosses français attend un champion<br />

qui arriverait à la chevil<strong>le</strong> de l’olympique et attachant<br />

Edgar Grospiron… Et pourtant, <strong>le</strong> niveau de Guilbaut<br />

n’a rien à voir. Techniquement, <strong>le</strong>s bosseurs ont<br />

énormément évolué, à la faveur des sauts comp<strong>le</strong>xes<br />

autorisés de nos jours.<br />

Grosse claque, <strong>le</strong>s Jeux de Turin lui ont fait grand bien :<br />

b<strong>le</strong>ssé de n’y terminer que 10 ème , Guilbaut décide se<br />

faire confiance et, dès lors, <strong>le</strong>s podiums p<strong>le</strong>uvent. Vicechampion<br />

du monde en parallè<strong>le</strong> l’an dernier, <strong>le</strong> skieur<br />

du GUC s’octroie la 2 nde place au classement général<br />

de la coupe du monde. Entre temps, l’ambassadeur<br />

de Rossignol a beaucoup travaillé pour enchaîner des<br />

runs plus propres, ne laisser passer aucune faute et,<br />

surtout, viser des sauts encore plus techniques et<br />

engagés. Des efforts qui devraient s’avérer payants,<br />

affaire à suivre.<br />

My.C.<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

propos la clé de cette réussite, sa force tranquil<strong>le</strong>.<br />

Un calme simp<strong>le</strong>, fort, que <strong>le</strong> succès même précoce<br />

et son cortège de solicitations pail<strong>le</strong>tées ne semb<strong>le</strong>nt<br />

altérer. Récent 4 ème du premier slalom coupe du monde<br />

de la saison, c’est un peu de confiance et de joie de<br />

toujours progresser qui se rajoutent aux qualités du<br />

champion. Les quelques centièmes qui l’éloignent<br />

maintenant du fil des podiums et des victoires ne sont<br />

là que pour lui rappe<strong>le</strong>r que rien n’est acquis, que pour<br />

son plus grand plaisir il lui reste à continuer avec brio<br />

dans sa quête de la perfection.<br />

M.F.<br />

On sait skier à valloire, et Jibé<br />

grange nous l’a prouvé, en trustant<br />

la médail<strong>le</strong> de bronze de slalom,<br />

derrière Mario Matt et Manfred<br />

Moelgg, aux derniers Mondiaux,<br />

à are, en Suède. En attendant<br />

<strong>le</strong>s prochains Championnats du<br />

monde, où ses fidè<strong>le</strong>s supporters<br />

vont pouvoir venir <strong>le</strong> soutenir en<br />

masse, on lui souhaite de faire <strong>le</strong><br />

p<strong>le</strong>in de podiums…<br />

et d’expérience.


écurie Rossignol<br />

delphine peretto<br />

Il fait froid, l’hiver, du côté du Bersend, <strong>le</strong> plus beau des<br />

hameaux du Beaufortain. C’est de là que vient Delphine,<br />

qui est restée fidè<strong>le</strong> à son club d’origine, malgré <strong>le</strong>s<br />

sollicitations qu’el<strong>le</strong> n’a pas dû manquer de recevoir. Très<br />

en forme en septembre-octobre, el<strong>le</strong> connait sûrement<br />

cet adage des skieuses : « champion d’automne, courte<br />

tessa wor<strong>le</strong>y<br />

À 18 ans, Tessa commence déjà sérieusement à faire<br />

par<strong>le</strong>r d’el<strong>le</strong>. « P’tit Bout », comme la surnomment ses<br />

copines du « Team-Bou<strong>le</strong>ts » (Anne-Sophie Barthet, Olivia<br />

Bertrand, Aude Aguilaniu, et Taïna Barioz), se place ainsi<br />

3 ème en géant et 5 ème en super-G aux championnats de<br />

France 2007. L’objectif pour el<strong>le</strong> était de passer à la<br />

vitesse supérieure en réalisant de bonnes places en coupe<br />

du Monde… Tessa s’est classée 5 ème du premier géant de<br />

la saison de coupe du monde à Sölden. Ça commence<br />

plutôt bien !<br />

M.C.<br />

Stéphane tissot<br />

Le Haut-Savoyard a vécu une saison 07/08 très diffici<strong>le</strong>.<br />

Après un début plus que prometteur (il termine 4 ème en<br />

Coupe du monde de slalom à Levi), une b<strong>le</strong>ssure vient lui<br />

gâcher la saison. « Je me suis cassé <strong>le</strong> tibia lors du parallè<strong>le</strong><br />

de Noël, à Pilla. J’ai enfourché une porte, la bandero<strong>le</strong><br />

m’a bloqué la jambe qui s’est cassée sur <strong>le</strong> coup. Ça a été<br />

un hiver très dur à vivre. » raconte <strong>le</strong> slalomeur. Depuis,<br />

il va mieux et s’est fixé comme objectif de retrouver son<br />

niveau d’avant l’accident. On compte sur lui. Lire notre<br />

interview complète page 64.<br />

l.M.<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

couronne ». Rédactrice en chef de ce Racing Time, je me<br />

permets de choisir la biathlète comme coup de cœur de<br />

cette saison. Comme toute sa famil<strong>le</strong>, Delphine a un cœur<br />

en or et un physique de championne : je la veux au premier<br />

plan, avec Sandrine.<br />

My.C.<br />

anne-Sophie Barthet<br />

El<strong>le</strong> a du caractère Anne-Sophie ! El<strong>le</strong> sait ce qu’el<strong>le</strong> veut la<br />

petite : el<strong>le</strong> rêve de cristal, c’est clair. Certes, ce ne sera pas<br />

pour tout de suite, malheureusement el<strong>le</strong> vient de se b<strong>le</strong>sser :<br />

rupture tota<strong>le</strong> des ligaments croisés. Jusqu’alors, el<strong>le</strong> en prenait<br />

pourtant <strong>le</strong> chemin. Boubou, qui fêtera ses 20 ans au mois de<br />

février, a déjà connu <strong>le</strong>s joies du podium en coupe d’Europe de<br />

descente et aux JO de Turin. El<strong>le</strong> sait aussi la saveur particulière<br />

des départs de deuxième manche en coupe du monde, comme<br />

à Semmering où il y a presque un an, el<strong>le</strong> prenait la 12 ème place<br />

du géant. Pyrénéenne d’origine, el<strong>le</strong> porte haut <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs<br />

du « team Bou<strong>le</strong>ts » créé avec ses copines Tessa Wor<strong>le</strong>y, Olivia<br />

Bertrand, Aude Anguilanu...<br />

V.C.<br />

ah, <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s du biathlon… ici, avec <strong>le</strong>urs<br />

médail<strong>le</strong>s de bronze du relais olympique<br />

de turin. Ce sport, en plus d’être<br />

télégénique, rapporte traditionnel<strong>le</strong>ment<br />

à la france de jolies moissons de<br />

podiums.<br />

lES EcuriES<br />

5


lES EcuriES<br />

5<br />

écurie Rossignol (suite)<br />

Roddy darragon & vincent vittoz<br />

Vincent et Roddy sont de la même crèmerie, et ils sont<br />

éga<strong>le</strong>ment amis. Ils sont tous deux remontés à bloc pour cette<br />

saison avec un objectif commun, effacer <strong>le</strong>s frustrations de l’an<br />

passé. Pour Roddy, <strong>le</strong> jeune médaillé des JO de Turin, la saison<br />

06/07 a été diffici<strong>le</strong>. Les résultats n’ont pas été à la hauteur de<br />

ses ambitions. Son objectif pour cette saison ? Monter sur <strong>le</strong>s<br />

podiums de la coupe du monde, tout simp<strong>le</strong>ment. Vincent, lui,<br />

Xavier de <strong>le</strong> Rue<br />

Avec <strong>le</strong> boardercross pour spécialité, <strong>le</strong> rider des Hautes-<br />

Pyrénées (St Lary) ne se cantonne pas qu’à cette discipline.<br />

En dehors des compétitions, c’est éga<strong>le</strong>ment un très bon<br />

freesty<strong>le</strong>r et freerider. Et c’est peut-être de là qu’il tire<br />

toute sa force. Xav’ est <strong>le</strong> maître incontesté de cette<br />

discipline exigeante qu’est <strong>le</strong> boardercross et raf<strong>le</strong> tout,<br />

là où passe sa semel<strong>le</strong>. Il n’y a qu’à voir <strong>le</strong>s titres phares<br />

de son palmarès pour comprendre que c’est un homme<br />

en or : champion de France de snowboardcross en 2001,<br />

trois fois vainqueur du Classement final coupe du monde<br />

de snowboardcross (2003, 2004 et 2005). Et encore,<br />

son palmarès s’éta<strong>le</strong> sur bien plus. La saison dernière,<br />

il réitère la même performance qu’en 2003 à Kreischberg<br />

(Autriche) : champion du monde de snowboardcross à<br />

Arosa, en Suisse cette fois. Xavier remporte chaque<br />

épreuve internationa<strong>le</strong> majeure de boardercross, car<br />

sous son tempérament calme se cache une hargne et une<br />

grosse détermination une fois qu’il se place au départ.<br />

Aucun titre ne lui échappe.<br />

r.B.<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

a connu quelques satisfactions au cours de sa saison 2006/07.<br />

On retiendra sa 1ère place au 20 km poursuite à l’étape de<br />

coupe du monde d’Obersdorf. Mais il a aussi eu quelques<br />

déconvenues. Son objectif ? Prendre toujours autant de plaisir<br />

sur <strong>le</strong>s compétitions, et bien sûr, assurer de bons résultats !<br />

On ne peut qu’espérer <strong>le</strong>s retrouver à <strong>le</strong>ur meil<strong>le</strong>ur niveau !<br />

M.C.<br />

Maxime tissot<br />

Ce jeune skieur de Megève est l’un des espoirs du slalom<br />

français. Il réalise l’an dernier une saison satisfaisante en<br />

signant de bons résultats en coupe d’Europe. Et cela avec<br />

une certaine régularité ! Il se classe ainsi deux fois 6 ème du<br />

slalom sur <strong>le</strong>s étapes de Salla et Pozza di Fassa. L’objectif<br />

pour Maxime est cette saison d’arriver à faire des podiums en<br />

Coupe d’Europe, avec en ligne de mire la coupe du monde !<br />

À 21 ans, Maxime Tissot entend bien faire par<strong>le</strong>r de lui,<br />

et pas seu<strong>le</strong>ment parce qu’il est <strong>le</strong> « frère de ».<br />

M.C.<br />

Roddy darragon, en noir, porte<br />

haut <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>urs de Rossignol pour<br />

<strong>le</strong> nordique. avec vincent vittoz,<br />

il forme une équipe solide, qui a<br />

soif de retrouver <strong>le</strong> chemin de la<br />

victoire.


écurie Rossignol<br />

Johan Clarey<br />

Pour une saison de reprise après b<strong>le</strong>ssure, 2006-07 s’est<br />

plutôt bien déroulée pour Johan ! B<strong>le</strong>ssé au genou à Lake<br />

Louise en 2004, la saison passée avait des allures d’année<br />

test. L’essai semb<strong>le</strong> avoir été transformé : yo a réalisé<br />

d’excel<strong>le</strong>nts résultats en Coupe d’Europe. Il finit trois fois<br />

1er sur la descente, <strong>le</strong> combiné et la descente du combiné<br />

de Sarntal (Italie). Cependant il n’est pas entièrement<br />

satisfait de sa saison, et déçu de ne pas avoir confirmé ses<br />

résultats au niveau mondial. Pour 2008, l’objectif est donc<br />

clair : assurer de bonnes places en coupe du monde ! M.C.<br />

vincent defrasne & Simon fourcade<br />

Vincent Defrasne fait partie de ceux qui ont fait connaître <strong>le</strong><br />

biathlon au grand public. Il était membre de l’équipe de France<br />

médaillée aux JO de Salt Lake City en 2002. Simon Fourcade,<br />

lui, est de la nouvel<strong>le</strong> génération. Arrivé au biathlon en 1999,<br />

Simon est l’un des nouveaux visages de l’équipe de France.<br />

Il entend bien marquer <strong>le</strong>s esprits, au même titre que ses aînés.<br />

Cesdeux-làsontlapreuveque<strong>le</strong>biathlonfrançaisseportebien!<br />

« Vince » a été médaillé de bronze et d’argent aux championnats<br />

du monde 2007 d’Antholz en poursuite et relais mixte.<br />

« Mo » quant à lui a signé une bel<strong>le</strong> 8 ème place à ces mêmes<br />

championnats en individuel et mass-start. Il a éga<strong>le</strong>ment remporté<br />

une magnifique seconde place d’argent à Lahti. Leur<br />

forme actuel<strong>le</strong> laisse présager de bel<strong>le</strong>s courses cet hiver. M.C.<br />

karine philippot<br />

Il y aura un « avant » et un « après » Karine Philippot pour<br />

l’histoire du fond tricolore. Avant el<strong>le</strong>, nul<strong>le</strong> Française n’était<br />

parvenue à monter sur un podium de coupe du monde (3 ème à<br />

Lahti en 2004). Bien sûr, el<strong>le</strong> se serait bien vue, lors des joutes<br />

de Turin, bril<strong>le</strong>r des mil<strong>le</strong> feux de l’or olympique, histoire de<br />

s’inscrire de manière définitive dans la légende. Sa 11 ème place<br />

sur <strong>le</strong> 30 km, sa distance fétiche, est loin de la satisfaire. Une<br />

nouvel<strong>le</strong> équipe d’encadrement lui donne cette année une<br />

fraîcheur que lui donne envie « d’al<strong>le</strong>r chercher ces quelques<br />

secondes qui (la) séparent du podium ».<br />

Après Turin, el<strong>le</strong> avait cherché à savoir pourquoi el<strong>le</strong><br />

stagnait et el<strong>le</strong> s’est, en fonction, entraînée sur la base de<br />

l’Empi<strong>le</strong>ment articulaire dynamique, avec Fred Brigaud,<br />

ancien ostéopathe aujourd’hui orienté biomécanique. Un<br />

long travail qui pourrait payer à terme et a déjà permis<br />

à Karine d’empocher, en février dernier, une 2 nde place<br />

en Chine. El<strong>le</strong> est d’ail<strong>le</strong>urs, avec ce podium, à nouveau<br />

entrée dans l’histoire puisque c’était la première fois que<br />

trois Français montaient sur un podium nordique en même<br />

temps, Vincent Vittoz (2 nd ) et Emmanuel Jonnier (3 ème )<br />

formant avec el<strong>le</strong> un beau trio.<br />

My.C.<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

Mathieu Crepel<br />

C’est notre fierté, notre Shaun White français. Après avoir<br />

été champion de France de big air puis de half-pipe en 2004,<br />

“La Crêpe“ est passée à l’étape supérieure l’année dernière en<br />

faisant d’une pierre deux coups : champion du monde de halfpipe<br />

et de big air à Arosa (Suisse). Un doublé historique plus<br />

que mérité. Mat’ col<strong>le</strong>ctionne <strong>le</strong>s titres et devient rapidement<br />

la référence du freesty<strong>le</strong> français outre-Atlantique, <strong>le</strong> tout à<br />

grands coups de 1080°. Il est éga<strong>le</strong>ment devenu <strong>le</strong> premier<br />

champion en titre du circuit parallè<strong>le</strong>, <strong>le</strong> TTR. Et avec tout ça,<br />

il trouve même <strong>le</strong> temps de faire de l’image (comme pour la<br />

dernière production de Standard Films “Catch The Vapors“<br />

cette saison) et même d’organiser son Invitational, “Le Rendez-<br />

Vous des Etoi<strong>le</strong>s“, au Pic du Midi (22 et 23 décembre). Cette<br />

année, l’enfant terrib<strong>le</strong> du snowboard français a eu droit à<br />

son pro-model de board chez Rossignol. Tous <strong>le</strong>s yeux seront<br />

braqués sur lui sur <strong>le</strong> circuit freesty<strong>le</strong>.<br />

r.B.<br />

lES EcuriES<br />

59


lES EcuriES<br />

0<br />

écurie Salomon<br />

Meryl Boulangeat<br />

En France, lorsque l’on par<strong>le</strong> skicross féminin, <strong>le</strong> premier<br />

nom qui nous vient à l’esprit chez <strong>le</strong>s fil<strong>le</strong>s est sans conteste :<br />

Ophélie David. Depuis quelque temps, une p’tite minette<br />

pointe <strong>le</strong> bout de son masque : Meryl Boulangeat. À vingt<br />

ans, Meryl semb<strong>le</strong> avoir toutes <strong>le</strong>s qualités pour venir<br />

titil<strong>le</strong>r Ophélie sur <strong>le</strong>s plus hautes marches du podium.<br />

Vice-championne de France, el<strong>le</strong> se place régulièrement<br />

dans <strong>le</strong>s dix premières du classement sur <strong>le</strong>s événements<br />

internationaux. El<strong>le</strong> a d’ail<strong>le</strong>urs terminé la saison dernière<br />

avec une place de 4 ème au classement de la coupe du monde.<br />

Il est temps pour el<strong>le</strong> de monter sur la boîte.<br />

M.C.<br />

Marie Marchand-arvier<br />

Du haut de ses 22 ans, Marie a tout d’une grande avec déjà<br />

deux podiums à son actif, en descente à Lenzerheide et à<br />

Cortina d’Ampezzo, temp<strong>le</strong> des skieuses tricolores. En plus<br />

de ses brillants résultats, MMA s’est inscrite sur une liste de<br />

sportifsluttantcontre<strong>le</strong>dopage.El<strong>le</strong>veutunsportàsonimage,<br />

sain de corps et d’esprit ! On l’aime aussi pour son côté passepartout<br />

: el<strong>le</strong> est aussi à l’aise lors d’une journée shopping en<br />

vil<strong>le</strong> qu’au volant sur <strong>le</strong>s routes de montagne ou derrière <strong>le</strong>s<br />

fourneaux pour préparer un bon repas aux copines. La jolie<br />

brune des Contamines représente à merveil<strong>le</strong>s la relève du ski<br />

français, prête à truster <strong>le</strong>s podiums.<br />

V.C.<br />

Clothilde weyrich<br />

Clothilde est une fonceuse. Spécialiste de descente et de<br />

super-G, ce qu’el<strong>le</strong> affectionne c’est la vitesse. Oui mais voilà,<br />

l’an passé, pour sa première vraie saison en coupe du monde,<br />

el<strong>le</strong> l’a un peu oubliée… Trop focalisée sur ses résultats, trop<br />

dans la pression, el<strong>le</strong> a oubliée de se faire plaisir. Aujourd’hui,<br />

el<strong>le</strong> prend cette expérience avec beaucoup de recul et en tire<br />

de riches enseignements. El<strong>le</strong> a acquis de la maturité. C’est<br />

donc remontée à bloc qu’el<strong>le</strong> se prépare pour cette saison 08<br />

avec la ferme volonté de s’éclater !<br />

M.C.<br />

Emmanuel Jonnier<br />

La saison passée avait pour Emmanuel un objectif : effacer<br />

de sa mémoire la frustration d’une 4 ème place aux Jeux<br />

Olympiques. Le skieur de Saint-Claude avait échoué au pied<br />

du podium du 50 km mass-start des JO de Turin. Quoi de<br />

mieux pour repartir sur de bonnes bases que de réaliser une<br />

excel<strong>le</strong>nte saison de coupe du monde ? 2007 a été l’année de<br />

ses premiers podiums individuels en World Cup justement.<br />

2 ème du 30 km à Rybinsk, 3 ème du 15 km à Changchun, et<br />

3 ème en poursuite à Falun… En voilà une bel<strong>le</strong> saison !<br />

Espérons que 2008 restera sur cette lancée.<br />

M.C.<br />

Enak gavaggio<br />

Ce pionnier du skieur-X est aussi <strong>le</strong> rider <strong>le</strong> plus titré des<br />

X-Games. Vainqueur en 1999, il a ensuite cumulé <strong>le</strong>s<br />

podiums en 2001, 2002, 2003, 2005 et<br />

2007. Son objectif pour la saison 07/08 est<br />

donc de remporter à nouveau <strong>le</strong>s X-Games !<br />

Ses atouts ? Une solide base technique<br />

(venue d’un solide passé de coureur alpin)<br />

conjuguée à un petit grain de folie. Plus<br />

qu’un champion de Skieur-X, Enak est un<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

sportif de l’extrême. Il pratique avec ta<strong>le</strong>nt <strong>le</strong> base jump,<br />

la chute libre, <strong>le</strong> parapente, <strong>le</strong> vtt… en bref, tous <strong>le</strong>s sports<br />

capab<strong>le</strong>s de lui délivrer sa dose d’adrénaline quotidienne !<br />

Mais ce qu’il aime par-dessus tout : partager ces sensations<br />

avec sa bande de potes du team « Ça envoie du gros ».<br />

Ce qu’on peut lui souhaiter pour 2008 ? Qu’il continue à<br />

s’éclater et qu’il nous fasse toujours autant rêver !<br />

M.C.<br />

ted piccard<br />

Dans la famil<strong>le</strong> Piccard, je demande <strong>le</strong> p’tit dernier ! Ted n’a<br />

rien à envier à ses aînés. Il a certes choisi un autre chemin<br />

que ses frères et sœurs, à présent, mais <strong>le</strong> ta<strong>le</strong>nt n’a pas dû<br />

se perdre en route. Ted est l’un des espoirs du skicross français.<br />

Et oui, Enak n’est pas <strong>le</strong> seul champion de la discipline<br />

en France. Son point fort ? De solides bases techniques. Être<br />

membre de la légendaire famil<strong>le</strong> des Saisies, et surtout avoir<br />

skié en haut niveau en alpin, ça laisse des traces ! Ce qu’on<br />

peut lui souhaiter ? Que la saison 2008 <strong>le</strong> voit se réaliser sur<br />

ce nouveau chemin.<br />

M.C.<br />

aurélie Revil<strong>le</strong>t<br />

21 ans. En France, c’est un âge encore un peu « light »<br />

pour monter sur un podium de vitesse. Et si Aurélie, qui en<br />

a sous <strong>le</strong> moteur (el<strong>le</strong> est passionnée de moto et de kart),<br />

réussissait là où on ne l’attend pas forcément encore ?<br />

14 départs en coupe du monde au compteur, ça fait peu.<br />

Il lui faut encore travail<strong>le</strong>r, apprendre <strong>le</strong>s pistes, <strong>le</strong>s neiges,<br />

mais Aurélie a déjà goûté aux joies des points par deux<br />

fois et pris une encourageante 9 ème place en descente, au<br />

super combiné d’Altenmark. El<strong>le</strong> empi<strong>le</strong> <strong>le</strong>s podiums en<br />

championnat de France, année après année, cela ne devrait<br />

pas lui suffir bien longtemps. Pour ceux que la vie du groupe<br />

vitesse fil<strong>le</strong>s intéresse, nous conseillons <strong>le</strong> site internet de la<br />

skieuse d’Arêches-Beaufort : www.aurelie-revil<strong>le</strong>t.fr mis à jour<br />

régulièrement avec des photos sympas et des anecdotes<br />

intéressantes.<br />

My.C.<br />

touchée par la grâce à Cortina,<br />

Marie - soutenue à fond par des<br />

fidè<strong>le</strong>s soutiens du cirque blanc,<br />

Serge et toute l’équipe de la<br />

Caisse d’Epargne - a hâte de<br />

retrouver la joie des podiums. El<strong>le</strong><br />

a fait deux fois trois, l’an passé. la<br />

première fois, c’était en italie, là où<br />

Régine Cavagnoud avait goûté à sa<br />

première victoire en descente. Cela<br />

faisait 17 ans qu’aucune française<br />

n’avait réussi cet exploit. Cortina,<br />

un présage pour MMa ?


écurie atomic<br />

pierre-Emmanuel dalcin<br />

Le descendeur de Val Cenis est au sommet de sa forme !<br />

Après sa victoire à Val d’Isère l’an dernier, il est sur un<br />

petit nuage. Et qui ne <strong>le</strong> serait pas ? Remporter une<br />

épreuve de coupe du monde, c’est déjà grandiose, mais<br />

devant son public c’est carrément l’extase ! Il semb<strong>le</strong><br />

que « Pierrot <strong>le</strong> fou » soit encore porté par cet état de<br />

grâce, il nous réserve encore de bel<strong>le</strong>s surprises… Il a<br />

laissé une excel<strong>le</strong>nte impression à l’issu de la Coupe<br />

d’Amérique du Sud qui s’est déroulée en septembre<br />

dernier au Chili. La saison 2007/2008 sera-t-el<strong>le</strong> l’année<br />

de la consécration ?<br />

M.C.<br />

guil<strong>le</strong>rmo fayed<br />

Le jeune Chamoniard a beaucoup tourné sur <strong>le</strong> circuit national<br />

et européen la saison dernière. Une 2 ème place en descente à<br />

Val d’Isère en Championnat de France, une autre en super-G<br />

à Megève pour <strong>le</strong>s Championnats de France junior, une<br />

5ème place en super Combiné en Coupe d’Europe…<br />

Laissons-lui encore un peu de temps et on verra !<br />

l.M.<br />

autres écuries<br />

Sandrine Bailly – team Madshus<br />

Cette fil<strong>le</strong>-là, c’est non négociab<strong>le</strong>, on l’aime. El<strong>le</strong> est bel<strong>le</strong>,<br />

el<strong>le</strong> sourit et puis… el<strong>le</strong> tire à la carabine. Autant dire un<br />

fantasme ambulant pour <strong>le</strong>s téléspectateurs que nous sommes.<br />

Evidemment, on attend beaucoup d’el<strong>le</strong> en cette saison de<br />

retraite de Poirée et Baverel. Depuis 2001 et sa victoire à<br />

Anterselva (avec un 19/20 en tir…) pour sa première année en<br />

coupe du monde, Sandrine a glané 15 victoires en World Cup<br />

et 16 autres podiums. Globe de cristal général en 2005, globe<br />

de cristal en relais l’an dernier, miss Bailly a soif d’une médail<strong>le</strong><br />

olympique individuel<strong>le</strong>. Ce ne sera pas avant 2010, forcément,<br />

mais une flopée de podiums en coupe du monde, ce serait<br />

déjà une fort bel<strong>le</strong> récompense pour cette athlète engagée<br />

qui milite pour un sport propre. Volontaire à l’AFT (ath<strong>le</strong>ts for<br />

transparency), el<strong>le</strong> se plie à une série de tests qui sont mis en<br />

ligne et se soumet à des contrô<strong>le</strong>s réel<strong>le</strong>ment inopinés. Pas<br />

question pour nous de savoir où el<strong>le</strong> passe ses nuits, ce qui<br />

nous intéresse, c’est qu’el<strong>le</strong> passe ses jours… sur la neige !<br />

My.C.<br />

paul-Henri de <strong>le</strong> Rue – team völkl<br />

Polo est <strong>le</strong> benjamin de la famil<strong>le</strong> De Le Rue.<br />

Le snowboardcross, lui aussi a ça dans <strong>le</strong> sang ! Il bril<strong>le</strong> à<br />

plusieurs reprises, notamment en 2004 où il devient champion<br />

du monde. En 2006, il sera médaillé de bronze des Jeux<br />

olympiques de Turin. La saison dernière, Polo n’a pas eu de<br />

chance en se b<strong>le</strong>ssant (hématome au cerveau), sa meil<strong>le</strong>ure<br />

performance restera une 5e place lors des championnats du<br />

monde d’Arosa. Nul doute que <strong>le</strong> Pyrénéen doit avoir faim,<br />

pour comb<strong>le</strong>r une saison sèche en titre ! Sa motivation ?<br />

Être meil<strong>le</strong>ur chaque jour. Ce rider est la polyva<strong>le</strong>nce même<br />

et se montre très ta<strong>le</strong>ntueux dans un park ou en freeride.<br />

L’année dernière, il a même battu <strong>le</strong> record du monde du<br />

plus long grind sur un rail en snowboard : 46,50 mètres lors<br />

du Snowboard D-Day au domaine du Tourma<strong>le</strong>t !<br />

r.B.<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

a<strong>le</strong>xandre Rousse<strong>le</strong>t<br />

Arrivé tardivement à la compétition, A<strong>le</strong>xandre a depuis<br />

rattrapé son retard. Depuis sa première course à 15 ans,<br />

il a rejoint <strong>le</strong> très haut niveau du ski de fond français et<br />

international. Il puise son équilibre en conjuguant ses deux<br />

passions : la compétition et sa famil<strong>le</strong>. Papa de deux petits<br />

garçons, c’est auprès d’eux qu’il aime se ressourcer et qu’il<br />

trouve son énergie. Il remporte l’an dernier une 5 ème place<br />

au relais 4x10 km aux championnats du monde de Sapporo,<br />

et une médail<strong>le</strong> de bronze à l’étape de coupe du monde de<br />

Davos dans la même discipline. La prochaine étape ? Faire<br />

ses preuves en individuel !<br />

M.C.<br />

gary zebrowski – team Nitro<br />

Le rider tahitien est ta<strong>le</strong>ntueux. Ça, nous <strong>le</strong> savions déjà.<br />

L’ambassadeur des 2 Alpes a été <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur Français aux<br />

JO, il est <strong>le</strong> seul tricolore à avoir accédé à la fina<strong>le</strong> du halfpipe<br />

à Turin. Il se permet même <strong>le</strong> luxe de finir juste derrière<br />

Shaun White à son run de qualif. Pourtant, il dit ne pas avoir<br />

été satisfait de sa prestation ! En plus d’être très exigeant sur<br />

ses runs, c’est éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> seul rider de l’hexagone à avoir<br />

participé à l’Artic Chal<strong>le</strong>nge, Gary “Tamatoa“ Zebrowski<br />

a terminé sa saison 2005/2006 en beauté en remportant<br />

la fina<strong>le</strong> de la Coupe du monde de half-pipe à Tanda<strong>le</strong>n<br />

(Suède). En 2006/2007, il subit une petite baisse de régime<br />

en obtenant une 8e place aux Championnats du Monde<br />

d’Arosa (Suisse) et une 17e place en coupe du monde de<br />

half-pipe à Saas Fee (Suisse). Reconnu comme un freesty<strong>le</strong>r horspair,<br />

il va bril<strong>le</strong>r cette année, dans un pipe et surtout en dehors.<br />

r.B.<br />

Non sé<strong>le</strong>ctionné pour <strong>le</strong>s deux<br />

premières coupes du monde,<br />

a<strong>le</strong>xandre Rousse<strong>le</strong>t n’en reste pas<br />

moins l’une des va<strong>le</strong>urs montantes<br />

du fond français. À surveil<strong>le</strong>r de<br />

près.<br />

pierrot dalcin a terminé la saison<br />

dernière 13ème du classement final<br />

de descente. Mais la saison 2007<br />

est surtout marquée par sa victoire<br />

à val d’isère en janvier. la saison<br />

2008 commence plutôt bien,<br />

il monte sur trois podiums lors<br />

de la South american Cup :<br />

des résultats qui annoncent<br />

une bel<strong>le</strong> forme. À suivre.<br />

lES EcuriES<br />

1


intErviEW<br />

2<br />

ingriD jAcquEmoD<br />

appel d’air frais<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

EllE a CHaNgé, iNgRid. ça fait diX aNS qU’ON la<br />

SURvEillE, qU’ON la gUEttE, qU’ON attENd avEC EllE lE déCliC. CE<br />

faMEUX déCliC dONt ON paRlE tOUt lE tEMpS pOUR lES SpORtifS. À<br />

l’HEURE Où NOUS éCRivONS CES ligNES, lE BEaUJOlaiS NOUvEaU va<br />

faiRE SON aRRivéE daNS qUElqUES HEURES. iNgRid, EllE, ESt COMME<br />

lE BON viN, il a fallU patiENtER, MaiS 2008 ESt, EN tOUt CaS, la SaiSON<br />

d’UNE iNgRid dE tOUtE fRaîCHEUR.<br />

« Je suis une gentil<strong>le</strong> dans la vie, mais sur <strong>le</strong>s skis, <strong>le</strong> ton change. ça ne m’intéresse pas d’être la meil<strong>le</strong>ure française, je veux être devant tout <strong>le</strong> monde ! »<br />

interView Par MyriaM Cornu / Photos : ZooM


Racing time : Cette saison inaugure-t-el<strong>le</strong> une nouvel<strong>le</strong> ère ?<br />

ingrid : Je me sens beaucoup plus en confiance ! À Sölden,<br />

j’ai skié libérée. Nous avons complètement modifié ma<br />

préparation, avec moins de ski et plus de physique, pour<br />

arriver sur <strong>le</strong>s compétitions avec plus de fraîcheur. Plus<br />

besoin d’empi<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s heures sur la neige, j’ai de l’expérience.<br />

J’ai du mal à me retenir, je suis capab<strong>le</strong> de me crever à<br />

l’entraînement donc on devait canaliser tout ça. J’ai fait un<br />

bond en avant, en comblant mes lacunes physiques. Dix<br />

ans que je faisais tout <strong>le</strong> temps la même chose… Il fallait<br />

réinventer si je voulais une chance de bril<strong>le</strong>r à Val d’Isère<br />

en 2009.<br />

Rt : Est-ce qu’un tel changement permet de contrer<br />

l’usure ?<br />

i : Non, la motivation est la partie la plus faci<strong>le</strong> ! J’avais par<br />

contre toujours manqué de régularité, et j’arrive maintenant<br />

à maturité. Je sais que c’est un peu tard, mais pas trop tard !<br />

Repère très important pour moi, j’ai enchaîné toute la saison<br />

dernière sans baisse de régime. J’ai 29 ans, et à présent, je<br />

suis solide.<br />

Rt : Ce n’est pas énervant de tourner autour de la<br />

boîte ?<br />

i : Bien sûr que j’ai soif de podiums ! À 18 ans, on me<br />

comparait déjà à Caro<strong>le</strong> Mer<strong>le</strong>. Je rentrais auréolée de<br />

médail<strong>le</strong>s aux Mondiaux Junior, on m’attendait donc au<br />

« virage » ! Mais voilà, derrière il fallait <strong>le</strong> faire, et je ne l’ai pas<br />

fait. J’ai galéré menta<strong>le</strong>ment. Il y a eu <strong>le</strong>s b<strong>le</strong>ssures. Je vais<br />

travail<strong>le</strong>r plus dans la décontraction, arrêter de me poser des<br />

questions. J’ai toujours été stakhanoviste. Bonne élève, je<br />

récitais ma petite <strong>le</strong>çon. Dans ma tête, je me sens tranquil<strong>le</strong>.<br />

« Have some fun », comme disent <strong>le</strong>s Américiains.<br />

Rt : l’encre a beaucoup coulé sur la neige de val d’isère,<br />

est-ce qu’on t’a « bousculée » ?<br />

i : Ce sont surtout <strong>le</strong>s médias qui m’ont posé des questions.<br />

Mais je suis un peu loin de ce qui se passe concrètement au<br />

quotidien. Je vois simp<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> magnifique projet sportif.<br />

Ensuite, je vois une équipe très motivée, j’ai envie de croire<br />

en ces personnes.<br />

Rt : d’autant que <strong>le</strong>s gens de val ont voulu cet événement<br />

pour toi...<br />

i : Ce serait prétentieux de <strong>le</strong> dire comme ça. Val d’Isère a<br />

toujours été une terre de champions. Entre <strong>le</strong>s frères Paquin,<br />

d’autres plus jeunes et moi, on peut imaginer qu’on retrouve<br />

une bonne délégation de Val d’Isère en 2009 !<br />

Rt : On te voit toujours placide et souriante, tu es sûre<br />

d’avoir assez la rage ?<br />

i : La vitesse est une discipline à risque, prendre mes<br />

marques et monter en puissance, voilà ma stratégie. Cela<br />

dit, j’ai effectué mes meil<strong>le</strong>urs résultats sur des pistes typées<br />

hommes. Ma victoire (à Santa Caterina) je l’ai obtenue sur la<br />

piste la plus rapide, avec des pointes à 140 km/h ! Mais je<br />

suis une gentil<strong>le</strong>, qu’est-ce que tu veux, c’est mon caractère !<br />

(rires)<br />

Rt : tu es la plus vieil<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> groupe cette fois, te senstu<br />

en position de <strong>le</strong>ader ?<br />

i : Non. Sur <strong>le</strong> terrain, tu es tout seul. C’est contraignant,<br />

diffici<strong>le</strong>, ce qu’on fait, donc autant qu’on se marre un<br />

minimum ensemb<strong>le</strong>. Mais sur <strong>le</strong>s skis, on change de mode,<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

c’est chacun pour soi de toute façon. Il s’agit d’être la<br />

meil<strong>le</strong>ure sur la coupe du monde, pas dans <strong>le</strong> groupe.<br />

Rt : tessa wor<strong>le</strong>y (18 ans) est devant toi à Sölden,<br />

ça t’énerve ?<br />

i : Ce qu’a fait Tessa, c’est vraiment fort. Cette course sur<br />

glacier demande de la tactique. Je veux arriver devant el<strong>le</strong>,<br />

c’est sûr, mais surtout… Devant tout <strong>le</strong> monde !<br />

Rt : Choisis l’endroit où remporter ta première coupe du<br />

monde cette saison…<br />

i : Ce serait un défi de réussir à m’exprimer à Lake Louise.<br />

Et puis… Pourquoi attendre ? Autant prendre la première<br />

qui arrive ! Donc <strong>le</strong> Canada, oui, voilà.<br />

intErviEW<br />

3


intErviEW<br />

StéphAnE tiSSot<br />

« Je reviendrai ! »<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

pERSONNE N’a OUBlié Sa BlESSURE dU 23 déCEMBRE<br />

dERNiER, UN MOiS apRèS UNE 4E plaCE dE BON aUgURE À lEvi. JUStE avaNt<br />

SON dépaRt pOUR lES USa, NOUS avONS fait lE pOiNt avEC lE SkiEUR dE<br />

MEgèvE. gRaNd tESt, lE MOiS dE déCEMBRE OCCUpERa UNE plaCE déCiSivE<br />

SUR Sa façON dE géRER SON REtOUR.<br />

Photos : ZooM<br />

« pendant un mois, alors que <strong>le</strong>s autres s’entraînaient sur <strong>le</strong>s neiges d’hémisphère Sud, nous avons beaucoup travaillé avec <strong>le</strong> préparateur de la fédération française<br />

de ski, Olivier pedron, pour essayer de rattraper <strong>le</strong> retard. »


Racing time : tu ne t’es toujours pas remis de ton cadeau<br />

de Noël dernier alors… ça va, Stéphane ?<br />

Stéphane tissot : Ça dépend ! Je ne sens plus de dou<strong>le</strong>ur<br />

au tibia mais mon tendon rotulien me fait souffrir. J’ai été<br />

très gêné dans ma préparation, je serre <strong>le</strong>s dents. Sur <strong>le</strong>s skis<br />

par contre, <strong>le</strong>s sensations sont tout de suite revenues mais<br />

à mi-novembre je ne totalisais que huit jours sur la neige.<br />

C’est dur de tenir.<br />

Rt : diffici<strong>le</strong> d’accepter de prendre son temps quand on<br />

est formaté pour courir après <strong>le</strong> chrono ?<br />

S.t. : Oui, on a une vie très remplie. Notre job, c’est d’al<strong>le</strong>r<br />

vite, et là, même si je suis d’un naturel assez patient… il y a<br />

des limites ! Je m’étais déjà cassé deux fois <strong>le</strong> tibia, je croyais<br />

savoir ce que c’était, j’avais tablé sur un retour « classique ».<br />

J’ai vite compris que ça s’avérerait plus délicat. Ça fait bientôt<br />

un an et je ne peux toujours pas ni courir, ni sauter…<br />

R.t. : Ressens-tu un sentiment d’injustice, notamment par<br />

rapport à ta première opération ?<br />

S.t. : Je n’ai pas eu de chance, j’ai pourtant été opéré par<br />

l’un des meil<strong>le</strong>urs spécialistes. J’ai eu des complications<br />

inattendues et on m’a mis un clou trop long qui m’a abîmé<br />

<strong>le</strong> tendon. A suivi une seconde opération et tout <strong>le</strong> bataclan.<br />

C’est la loi du hasard, sur 1000 opérations, tu en as peut-être<br />

deux qui foirent, va savoir…<br />

R.t. : On dirait que <strong>le</strong> sort s’est acharné ?<br />

S.t. : Tout à fait d’accord ! (rires) Les épreuves, il faut s’en<br />

servir pour rebondir, mais là, ça fait beaucoup. Douze mois<br />

de galères et c’est loin d’être fini.<br />

R.t. : Où en es-tu précisément médica<strong>le</strong>ment ?<br />

S.t. : À la fin de l’été, j’avais encore mal en marchant, alors<br />

je savais qu’il me faudrait déca<strong>le</strong>r mon retour sur <strong>le</strong>s skis,<br />

mais je savais, grâce au professeur Chambat, que mon tibia<br />

ne risquait rien, qu’avec <strong>le</strong> nouveau clou, il était solide. Nous<br />

n’avions pas prévu que <strong>le</strong> ski allait réveil<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s dou<strong>le</strong>urs, des<br />

décharges é<strong>le</strong>ctriques dans l’os. Il n’y a pas grand chose à<br />

expliquer. Parfois ça guérit bien, parfois non…<br />

R.t. : tu as dit à certains moments ne plus éprouver<br />

d’émotions, crois-tu que tu aies frôlé la dépression ?<br />

S.t. : Non, mais franchement, j’ai connu de grandes baisses<br />

de moral. On carbure à l’adrénaline. D’un seul coup, on<br />

se sent en manque. Les athlètes qui ont arrêté disent bien<br />

combien c’est dur. Sur une b<strong>le</strong>ssure, tu n’as pas eu <strong>le</strong> temps<br />

de te préparer à l’idée de regarder la Coupe du monde<br />

derrière ta télé.<br />

R.t. : autre coup dur, <strong>le</strong> départ de l’entraîneur thierry<br />

Meynet…<br />

S.t. : Je suis désolé que <strong>le</strong>s choses se soient passées de<br />

cette manière, à cause de mésententes. Thierry est un très<br />

bon coach, sa participation au fonctionnement mis en place<br />

n’aurait été qu’un plus, à mon avis. Il faut al<strong>le</strong>r de l’avant, je<br />

continue à faire mon boulot, c’est dur, et c’est sûrement pareil<br />

pour Thierry. Ça reste dans la lignée de ce qui m’est arrivé<br />

cette année : c’est plus du ski, c’est du saut d’obstac<strong>le</strong>s !<br />

R.t. : On dit souvent que la fraîcheur, la motivation,<br />

compensent la quantité de ski effectué, tu es d’accord ?<br />

S.t. : Bill (Gil<strong>le</strong>s Brenier), qui m’a vu skier à Amnévil<strong>le</strong>, m’a dit<br />

« Si je n’étais pas au courant que tu t’es b<strong>le</strong>ssé, je ne l’aurais<br />

pas deviné ». Il me manque quand même de l’explosivité,<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

j’ai loupé la préparation habituel<strong>le</strong>. En dépit de la dou<strong>le</strong>ur, je<br />

ne peux pas me passer de m’entraîner physiquement, ça ne<br />

se compense pas par du mental.<br />

R.t. : Cet hiver va tourner en saison qui compte pour du<br />

beurre, en préparation de luxe pour val d’isère ?<br />

S.t. : Non ! Je ne fais pas une croix sur cette saison, une, ça<br />

suffit. Je veux la faire à fond. D’une part pour garder mon<br />

rang mondial et d’autre part, pour être performant l’année<br />

prochaine, je me dois d’être compétitif dès la mi-saison. Et<br />

puis, j’ai envie, là maintenant ! J’en peux plus, ça commence<br />

à me démanger !<br />

ProPos reCueillis Par MyriaM Cornu<br />

intErviEW<br />

5


cAlEnDriEr<br />

COUpES dU MONdE dE BiatHlON<br />

kontiolahti (fiN)<br />

Hochfilzen (aUt)<br />

pokljuka (SlO)<br />

Oberhof (gER)<br />

Ruhpolding (gER)<br />

duesseldorf (dEU)<br />

Beitostoe<strong>le</strong>n (NOR)<br />

kuusamo (fiN)<br />

davos (CHE)<br />

Rybinsk (RUS)<br />

Canmore (CaN)<br />

29 nov 2007 20 km Homme<br />

29 nov 2007 15 km Femme<br />

30 nov 2007 Sprint Dame 7,5 km<br />

01 déc 2007 Sprint Homme 10 km<br />

02 déc 2007 Poursuite Dame 10 km<br />

02 déc 2007 Poursuite Homme 12,5 km<br />

08 déc 2007 Sprint Homme 10 km<br />

08 déc 2007 Sprint Dame 7,5 km<br />

09 déc 2007 Poursuite Homme 12,5 km<br />

09 déc 2007 Poursuite Dame 10 km<br />

10 déc 2007 Relais Homme 4x7,5 km<br />

10 déc 2007 Relais Dame 4x6 km<br />

13 déc 2007 20 km Homme<br />

13 déc 2007 15 km Femme<br />

15 déc 2007 Sprint Homme 10 km<br />

15 déc 2007 Sprint Dame 7,5 km<br />

16 déc 2007 Relais Homme 4x7,5 km<br />

16 déc 2007 Relais Dame 4x6 km<br />

03 janv 2008 Relais Dame 4x6 km<br />

04 janv 2008 Relais Homme 4x7,5 km<br />

05 janv 2008 Sprint Homme 10 km<br />

06 janv 2008 12,5 km Mass Start Femme<br />

06 janv 2008 15 km Mass Start Homme<br />

09 janv 2008 Relais Dame 4x6 km<br />

10 janv 2008 Relais Homme 4x7,5 km<br />

11 janv 2008 Sprint Dame 7,5 km<br />

12 janv 2008 Sprint Homme 10 km<br />

13 janv 2008 Poursuite Dame 10 km<br />

13 janv 2008 Poursuite Homme 12,5 km<br />

COUpES dU MONdE dE Ski dE fONd<br />

27 oct 2007 Vitesse Femme<br />

27 oct 2007 Vitesse Homme<br />

28 oct 2007 Team Sprint Femme<br />

28 oct 2007 Team Sprint Homme<br />

24 nov 2007 10 km sprint Femme<br />

24 nov 2007 15 km Homme<br />

25 nov 2007 Team Femme<br />

25 nov 2007 Team Homme<br />

01 déc 2007 Vitesse Femme<br />

01 déc 2007 Vitesse Homme<br />

02 déc 2007 10 km sprint Femme<br />

02 déc 2007 15 km Homme<br />

08 déc 2007 10 km sprint Femme<br />

08 déc 2007 15 km Homme<br />

09 déc 2007 Team Femme<br />

09 déc 2007 Team Homme<br />

15 déc 2007 15 km Femme<br />

15 déc 2007 30 km Homme<br />

16 déc 2007 Vitesse Femme<br />

16 déc 2007 Vitesse Homme<br />

22 janv 2008 Poursuite Femme<br />

22 janv 2008 Poursuite Homme<br />

23 janv 2008 Vitesse Homme<br />

23 janv 2008 Vitesse Femme<br />

25 janv 2008 10 km sprint Femme<br />

25 janv 2008 15 km Homme<br />

26 janv 2008 Vitesse Homme<br />

26 janv 2008 Vitesse Femme<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKIDE COMPETITION I NUMERO 02<br />

antholzanterselva<br />

(ita)<br />

pyeongChang (kOR)<br />

khanty-Mansiysk (RUS)<br />

Oslo<br />

Holmenkol<strong>le</strong>n (NOR)<br />

Otepaeae (ESt)<br />

liberec (CzE)<br />

falun (SwE)<br />

Stockholm (SwE)<br />

lahti (fiN)<br />

drammen (NOR)<br />

Oslo (NOR)<br />

Bormio (ita)<br />

17 janv 2008 Sprint Dame 7,5 km<br />

18 janv 2008 Sprint Homme 10 km<br />

19 janv 2008 Poursuite Dame 10 km<br />

19 janv 2008 Poursuite Homme 12,5 km<br />

20 janv 2008 12,5 km Mass Start Femme<br />

20 janv 2008 15 km Mass Start Homme<br />

27 fév 2008 Sprint Homme 10 km<br />

28 fév 2008 Sprint Dame 7,5 km<br />

29 fév 2008 Poursuite Homme 12,5 km<br />

01 mars 2008 Poursuite Dame 10 km<br />

02 mars 2008 Relais mixte<br />

06 mars 2008 Sprint Homme 10 km<br />

06 mars 2008 Sprint Dame 7,5 km<br />

08 mars 2008 Poursuite Homme 12,5 km<br />

08 mars 2008 Poursuite Dame 10 km<br />

09 mars 2008 15 km Mass Start Homme<br />

09 mars 2008 12,5 km Mass Start Femme<br />

13 mars 2008 Sprint Dame 7,5 km<br />

14 mars 2008 Sprint Homme 10 km<br />

15 mars 2008 Poursuite Dame 10 km<br />

15 mars 2008 Poursuite Homme 12,5 km<br />

16 mars 2008 12,5 km Mass Start Femme<br />

16 mars 2008 15 km Mass Start Homme<br />

09 fév 2008 10 km sprint Femme<br />

09 fév 2008 15 km Homme<br />

10 fév 2008 Vitesse Femme<br />

10 fév 2008 Vitesse Homme<br />

16 fév 2008 Poursuite Femme<br />

16 fév 2008 Poursuite Homme<br />

17 fév 2008 Team sprint Femme<br />

17 fév 2008 Team sprint Homme<br />

23 fév 2008 Poursuite Homme<br />

23 fév 2008 Poursuite Femme<br />

24 fév 2008 Team Femme<br />

24 fév 2008 Team Homme<br />

27 fév 2008 Vitesse Homme<br />

27 fév 2008 Vitesse Femme<br />

01 mars 2008 Vitesse Femme<br />

01 mars 2008 Vitesse Homme<br />

02 mars 2008 10 km Sprint Femme<br />

02 mars 2008 15 km Homme<br />

05 mars 2008 Vitesse Femme<br />

05 mars 2008 Vitesse Homme<br />

08 mars 2008 30 km Femme<br />

08 mars 2008 50 km Homme<br />

14 mars 2008 5 km Homme<br />

14 mars 2008 5 km Femme<br />

15 mars 2008 30 km Homme<br />

15 mars 2008 15 km Femme<br />

16 mars 2008 15 km Homme<br />

16 mars 2008 10 km sprint Femme


COUpES dU MONdE dE Ski alpiN<br />

Sölden (aUt)<br />

27 oct 2007<br />

28 oct 2007<br />

Géant Femme<br />

Géant Homme<br />

Reiteralm (aUt)<br />

10 nov 2007<br />

11 nov 2007<br />

Slalom Femme<br />

Slalom Homme<br />

lake louise, aB (CaN) 24 nov 2007 Descente Homme<br />

panorama, BC (CaN) 24 nov 2007 Géant Femme<br />

lake louise, aB (CaN) 25 nov 2007 Super G Homme<br />

panorama, BC (CaN) 25 nov 2007 Slalom Femme<br />

29 nov 2007 Super combiné Homme<br />

Beaver Creek, CO (USa) 30 nov 2007 Descente Homme<br />

01 déc 2007 Super G Homme<br />

lake louise, aB (CaN) 01 déc 2007 Descente Femme<br />

Beaver Creek, CO (USa) 02 déc 2007 Géant Homme<br />

lake louise, aB (CaN) 02 déc 2007 Super G Femme<br />

aspen, CO (USa)<br />

07 déc 2007<br />

08 déc 2007<br />

Descente Femme<br />

Super G Femme<br />

Bad k<strong>le</strong>inkirchheim (aUt) 08 déc 2007 Géant Homme<br />

aspen, CO (USa) 09 déc 2007 Slalom Femme<br />

Bad k<strong>le</strong>inkirchheim (aUt) 09 déc 2007 Slalom Homme<br />

val gardena-groeden (ita) 14 déc 2007 Super G Homme<br />

val d’isère (fRa) Annulé Descente Femme<br />

val gardena-groeden (ita) 15 déc 2007 Descente Homme<br />

val d’isère (fRa) Annulé Super G Femme<br />

la villa – alta Badia (ita)<br />

16 déc 2007<br />

17 déc 2007<br />

Géant Homme<br />

Slalom Homme<br />

St. anton/arlberg (aUt)<br />

21 déc 2007<br />

22 déc 2007<br />

Descente Femme<br />

Super combiné Femme<br />

lienz (aUt) 28 déc 2007 Géant Femme<br />

Bormio (ita) 29 déc 2007 Descente Homme<br />

lienz (aUt) 29 déc 2007 Slalom Femme<br />

Spind<strong>le</strong>ruv Mlyn (CzE) 05 janv 2008 Géant Femme<br />

adelboden (CHE)<br />

05 janv 2008<br />

06 janv 2008<br />

Géant Homme<br />

Slalom Homme<br />

Spind<strong>le</strong>ruv Mlyn (CzE) 06 janv 2008 Slalom Femme<br />

11 janv 2008 Super combiné Homme<br />

wengen (CHE)<br />

12 janv 2008 Descente Homme<br />

13 janv 2008 Slalom Homme<br />

CalENdRiER dES COURSES fiS EN fRaNCE<br />

> alpiN<br />

Coupe du monde :<br />

• Chamonix, 26-27 janvier 08, DH/SL super combiné homme<br />

• Val d’Isère, 02-03 février 08, DH/SL super combiné homme<br />

Coupe d’Europe :<br />

Dame :<br />

• Courchevel, 19-20 décembre 07 SL et GS<br />

Homme :<br />

• Valloire, 9-10 décembre 07 GS<br />

• Chamonix, 29 janvier et 01 février 08 Descente<br />

• Les Orres ( DH et SG) et Serre Chevalier (GS et SL) du 11 au 15 Mars 08<br />

> NORdiqUE<br />

Coupe du monde : Aucune<br />

> fREEStylE :<br />

Coupe du monde :<br />

• Tignes, 13 décembre 07, bosses<br />

• Les Contamines Montjoie, 12 et 13 janvier 08, SX et HP<br />

• Flaine, 16 janvier 08, SX<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKIDE COMPETITION I NUMERO 02<br />

kitzbühel (aUt)<br />

18 janv 2008<br />

19 janv 2008<br />

Super G Homme<br />

Descente Homme<br />

Cortina d’ampezzo (ita) 19 janv 2008 Descente Femme<br />

kitzbühel (aUt)<br />

20 janv 2008<br />

20 janv 2008<br />

Slalom Homme<br />

Combiné Homme<br />

Cortina d’ampezzo (ita) 20 janv 2008 Super G Femme<br />

Schladming (aUt) 22 janv 2008 Slalom Homme<br />

Chamonix (fRa) 26 janv 2008 Descente Homme<br />

Ofterschwang (dEU) 26 janv 2008 Géant Femme<br />

Chamonix (fRa) 27 janv 2008 Super combiné Homme<br />

Ofterschwang (dEU) 27 janv 2008 Slalom Femme<br />

val d’isère (fRa) 02 fév 2008 Descente Homme<br />

St Moritz (CHE) 02 fév 2008 Descente Femme<br />

val d’isère (fRa) 03 fév 2008 Super combiné Homme<br />

St Moritz (CHE) 03 fév 2008 Super G Femme<br />

Sestriere (ita) 09 fév 2008 Descente Femme<br />

garmisch (dEU) 09 fév 2008 Slalom Homme<br />

Sestriere (ita) 10 fév 2008 Super G Femme<br />

21 fév 2008 Super G Homme<br />

whist<strong>le</strong>r, BC (CaN)<br />

22 fév 2008<br />

23 fév 2008<br />

Descente Femme<br />

Géant Homme<br />

24 fév 2008 Super combiné Femme<br />

arber (dEU) 01 mars 2008 Géant Femme<br />

kvitfjell (NOR) 01 mars 2008 Descente Homme<br />

arber (dEU) 02 mars 2008 Slalom Femme<br />

kvitfjell (NOR) 02 mars 2008 Super G Homme<br />

Crans-Montana (CHE)<br />

08 mars 2008<br />

09 mars 2008<br />

Descente Femme<br />

Super combiné Femme<br />

12 mars 2008 Descente Femme<br />

12 mars 2008 Descente Homme<br />

13 mars 2008 Super G Femme<br />

13 mars 2008 Super G Homme<br />

Bormio (ita)<br />

14 mars 2008 Slalom Femme<br />

14 mars 2008 Slalom Homme<br />

15 mars 2008 Géant Femme<br />

15 mars 2008 Géant Homme<br />

16 mars 2008 Equipe<br />

Coupe d’Europe :<br />

• Chatel, 01 et 02 février 08, bosses<br />

• Megève, 5 et 6 février 08, bosses<br />

> SNOwBOaRd<br />

Coupes du monde : Aucune<br />

fiS Race :<br />

• Isola 2000, 8 et 9 décembre 07, 2xPGS<br />

• Avoriaz, 15 et 16 décembre 07, 2xPGS<br />

• Le Grand Bornand, 5 et 6 janvier 08<br />

• Les 7 Laux, 12 et 13 janvier 08, 2xHP<br />

• Puy St Vincent, 19 et 20 janvier 08, 2xSBX<br />

• Val Thorens, 26 et 27 janvier 08, 2xSBX<br />

• St Gervais, 15 et 16 mars 08, 2xSBS<br />

DH = descente \ GS = Slalom Géant \ SG = Super-G \ SL = Slalom \ SX = Skiercross \<br />

HP = Half pipe \ PGS = Slalom géant parallè<strong>le</strong> \ SBX = Boardercross<br />

cAlEnDriEr


tEStS slaloM<br />

SlalOM : dES SkiS plEiN dE JUS pOUR SE MEttRE la pRESSiON<br />

atomic / Sl 12pb<br />

dynamic / i-perform 2.2<br />

fischer / RC4 worldcup SC<br />

Nordica / dobermann pro Sl Xbi<br />

Atomic SL 12pb III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 165 cm (160/170/175/180/185)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

120 65 104<br />

• Prix Public conSeillé : 709 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Un ski de slalom<br />

dynamique, f<strong>le</strong>xib<strong>le</strong> et puissant, doté de la<br />

technologie Powerbridge.<br />

Sur la neige \\\ « Rien à lui reprocher<br />

dans son programme, ce ski est au top ! »,<br />

résumera un testeur. Le SL 12pb a toutes <strong>le</strong>s<br />

caractéristiques d’un bon slalom : précision,<br />

bonne accroche sur neige dure, du rebond<br />

et de la nervosité. Avec un petit plus, « c’est<br />

un ski joueur qui renvoie bien lorsque l’on se<br />

sert du terrain, ce qui n’est pas toujours <strong>le</strong> cas<br />

dans <strong>le</strong>s skis de slalom, où seu<strong>le</strong>s précision et<br />

rigidité sont au programme ». Si on est bien<br />

posé sur ses appuis, <strong>le</strong> ski offre une sensation<br />

de facilité dans <strong>le</strong>s conduites coupées et <strong>le</strong>s<br />

terrains bosselés. « La maîtrise de la trajectoire<br />

est tota<strong>le</strong>, <strong>le</strong> contact ski / neige est excel<strong>le</strong>nt ».<br />

Pas de doutes, cet Atomic est un ski réussi,<br />

pas trop exigeant physiquement et qui permet<br />

d’al<strong>le</strong>r jusqu’en compétition de haut niveau.<br />

Pour qui ? \\\ De bons skieurs à experts qui<br />

cherchent précision et efficacité.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce / AcceSSibilité<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

12<br />

DynAmic i-perform 2.2 III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 165 cm (155/173)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

124,1 65 103,5<br />

• Prix Public conSeillé : 479 e<br />

Sk’il vous faut !<br />

29 paiRES paRMi lES plUS pOiNtUES, 29 JOUEtS RaCiNg<br />

MiS À la pORtéE dU gRaNd pUBliC, tEl ESt lE paNEl pROpOSé À NOS tEStEURS<br />

CEttE SaiSON. dES MOdèlES pOUR pEtitS gaBaRitS, dES vERSiONS idéalES pOUR<br />

fiNS tECHNiCiENS, dES pROdUitS pOlyvalENtS, d’aUtRES HypER SpéCialiSéS,<br />

vOUS tROUvEREz fORCéMENt CE qU’il vOUS faUt daNS CES pagES.<br />

Rossignol / Radical R11 Mutix<br />

Salomon / Equipe 3v Race<br />

Stöckli / laser Sl<br />

völkl / Racetiger Sl Racing<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Deux modè<strong>le</strong>s dans la<br />

gamme performance, dont ce I.Perform 2.2.<br />

Sur la neige \\\ Plus destiné à du carving<br />

qu’à du slalom de haut niveau, <strong>le</strong> i-Perform<br />

se veut plus accessib<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s autres skis<br />

de la catégorie. Doux, confortab<strong>le</strong>, en un mot<br />

agréab<strong>le</strong> à skier, il réagit sainement sous <strong>le</strong>s<br />

pieds d’un skieur qui n’aura quand même pas<br />

peur d’engager un minimum : il faut <strong>le</strong> plier<br />

pour révé<strong>le</strong>r son rebond. Un ski passe-partout<br />

et sain, avec un niveau de performance qui<br />

saura satisfaire un large panel de pistards.<br />

Autre avantage, son prix, largement inférieur<br />

à ses concurrents dans la catégorie.<br />

Pour qui ? \\\ Les skieurs de niveau moyen à<br />

bon, à la recherche d’un ski accessib<strong>le</strong> mais<br />

performant.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce / AcceSSibilité<br />

11,5<br />

fiScher rc4 WorLDcup Sc III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 165 cm (150/155/160/170)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

118 66 99<br />

• Prix Public conSeillé : 799 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Construction sandwich<br />

à noyau bois (hêtre et peuplier) avec doub<strong>le</strong><br />

couche de titane et système Flowf<strong>le</strong>x, qui<br />

permet au ski de fléchir sans contrainte.<br />

Sur la neige \\\ « Le ski de rêve pour<br />

l’entraînement », dira un des testeurs racing.<br />

Assez léger par rapport à ses concurrents,<br />

ce RC4 a dévoilé un super comportement en<br />

courbes. Bien stab<strong>le</strong>, très précis, un de nos<br />

skieurs lui met même la note maxima<strong>le</strong> en<br />

efficacité en conduites coupées. Sa maniabilité<br />

lui permet de varier entre <strong>le</strong>s petits, moyens et<br />

grands virages avec beaucoup de facilité, même<br />

si un peu plus d‘agressivité ne nous aurait pas<br />

dérangé. À grande vitesse, il reste précis et<br />

bien équilibré et s’en sort avec <strong>le</strong>s honneurs<br />

dans <strong>le</strong>s murs de bosses. Complètement dans<br />

son programme, <strong>le</strong> RC4 n’appréciera pas <strong>le</strong>s<br />

terrains autres que la piste. Un alpin, un vrai,<br />

comme on <strong>le</strong>s aime.<br />

Pour qui ? \\\ Pour un slalomeur ou tout autre<br />

très bon skieur qui aime attaquer.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce / AcceSSibilité<br />

loïC Martin<br />

13


norDicA DobermAnn pro SL Xbi III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 165 cm (155/170)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

120 67 103<br />

• Prix Public conSeillé : 700 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Plus large que l’an<br />

dernier, <strong>le</strong> Dobermann Pro SL bénéficie cette<br />

année de la technologie Xbi : plus de puissance,<br />

de fluidité, de contrô<strong>le</strong>.<br />

Sur la neige \\\ La cuvée 2008 du Dobermann<br />

Pro SL n’est pas mal du tout : « un ski assez<br />

raide, précis et qui garde bien <strong>le</strong> cap dans <strong>le</strong>s<br />

courbes ». Dans <strong>le</strong>s petits rayons, il est très<br />

efficace, il pivote bien, même s’il aurait pu<br />

être un poil plus agressif selon nos testeurs.<br />

Du coup, on risque de rapidement en trouver<br />

<strong>le</strong>s limites lors d’une pratique 100 % race,<br />

mais pour de la balade sportive à n’importe<br />

quel<strong>le</strong> vitesse, il contentera plus d’un rider.<br />

Ne vous méprenez pas, ne croyez pas pour<br />

autant que ce ski se pilote <strong>le</strong>s doigts dans <strong>le</strong><br />

nez, il demande de l’engagement physique et<br />

un minimum de technique pour évoluer dans<br />

toutes <strong>le</strong>s configurations de courbes.<br />

Pour qui ? \\\ Skieur de gabarit moyen à lourd<br />

qui veut se faire plaisir tout en attaquant.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce / AcceSSibilité<br />

StöckLi LASer SL III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 166 cm (151/156/161/171)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

120 66 100<br />

• Prix Public conSeillé : 680 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Quelques millimètres<br />

de plus en spatu<strong>le</strong> et au patin, pour ce ski<br />

issu de la course, à la construction sandwich<br />

avec noyau synthétique entouré de Titanal.<br />

Du solide.<br />

Sur la neige \\\ Déjà bien apprécié l’an<br />

dernier, <strong>le</strong> SL confirme cette année : « un<br />

pur ski de slalom à mettre au même niveau<br />

de performance que <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>urs de la<br />

catégorie. Performant, et fina<strong>le</strong>ment pas si<br />

physique que cela ce SL, il est même assez<br />

faci<strong>le</strong> à tourner ». Il demande par contre un<br />

placement impeccab<strong>le</strong>, notamment en sortie<br />

de courbe si vous vou<strong>le</strong>z exploiter correctement<br />

son important rebond. Particularité selon <strong>le</strong>s<br />

testeurs de ce Stöcli, une fluidité en courbe<br />

assez rare pour un ski de ce type. Il faut avoir<br />

<strong>le</strong> gabarit et surtout la technique pour tenir ce<br />

Laser, mais <strong>le</strong> résultat en vaut la chandel<strong>le</strong>.<br />

Pour qui ? \\\ Un skieur entraîné pour la<br />

compétition.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce / AcceSSibilité<br />

13,2<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

13<br />

roSSignoL rADicAL r11 mutiX III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 165 cm (155/175)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

118 70 102<br />

• Prix Public conSeillé : 860 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Nouvel accessoire<br />

cette saison pour <strong>le</strong> R11 Mutix, <strong>le</strong> booster, qui<br />

renforce l’effet des bras longs.<br />

Sur la neige \\\ Après des années de 9S, ski de<br />

slalom tolérant et accessib<strong>le</strong>, ça fait un choc de<br />

se retrouver sur <strong>le</strong> Mutix. Plus rigides que <strong>le</strong>urs<br />

prédecesseurs, <strong>le</strong>s Mutix sont réservés aux très<br />

bons skieurs, puissants et techniques, ceux qui<br />

s’orientent clairement vers la compétition. Les<br />

déc<strong>le</strong>nchements de courbes demandent plus<br />

d’efforts, mais se révè<strong>le</strong>nt d’une précision diabolique<br />

: en moyennes et grandes courbes, on<br />

est posé sur un rail. Cette rigidité sous <strong>le</strong> pied<br />

n’empêche pas <strong>le</strong> Radical d’être très nerveux et<br />

réactif, bien vif en entrées et sorties de courbes.<br />

Très stab<strong>le</strong>, <strong>le</strong> Mutix est définitivement un ski<br />

conçu pour al<strong>le</strong>r vite, avec une efficacité exemplaire<br />

en conduite coupée. Le seul « reproche »<br />

mis en avant par nos testeurs reste son côté<br />

« réservé aux skieurs bien entraînés ». Pour ceux<br />

qui ont <strong>le</strong> profil, il n’y a rien à redire, vous aurez<br />

là un bon ski de compétition.<br />

Pour qui ? \\\ Bons à très bons skieurs qui<br />

restent sur piste.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce / AcceSSibilité<br />

VöLkL rAcetiger SL rAcing III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 165 cm (150/155/160/170)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

119 66 102<br />

• Prix Public conSeillé : 799 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Doub<strong>le</strong> noyau bois<br />

et titanium, avec la même géométrie que <strong>le</strong><br />

modè<strong>le</strong> compétition mais une construction<br />

différente. Une va<strong>le</strong>ur sûre en slalom.<br />

Sur la neige \\\ Le Racetiger SL Racing est un<br />

ski de slalom qui n’enferme pas <strong>le</strong> skieur dans<br />

une pratique figée. Au contraire, il sait obéir aux<br />

sollicitations pour allonger <strong>le</strong> rayon de courbe,<br />

accélérer, ra<strong>le</strong>ntir, augmenter la pression pour<br />

sentir <strong>le</strong> rebond. « Son accroche est tel<strong>le</strong>ment<br />

efficace en tous types de courbes que l’on n’hésite<br />

pas à lâcher, même <strong>le</strong> matin sur neige gelée<br />

tant on se sent en sécurité dessus », analyse l’un<br />

des testeurs. Un slalom polyva<strong>le</strong>nt, performant et<br />

d’une facilité déconcertante, un ski accessib<strong>le</strong> et<br />

efficace, progressif, qui donne confiance à toutes<br />

<strong>le</strong>s vitesses. Idéal pour é<strong>le</strong>ver votre niveau<br />

d’un cran, tel<strong>le</strong>ment on se sent en sécurité sur<br />

ce ski. Un testeur dira que « son seul défaut est<br />

qu’il n’est pas encore dans mon casier ! » Plus<br />

qu’une va<strong>le</strong>ur sûre, une nouvel<strong>le</strong> référence dans<br />

ce type de skis.<br />

Pour qui ? \\\ Skieur de bon niveau qui aime<br />

enchaîner <strong>le</strong>s courbes à un rythme engagé.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce / AcceSSibilité<br />

11<br />

12,8<br />

tEStS slaloM 9<br />

SALomon equipe 3V rAce III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 165 cm (150/155/160)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

120 66 103<br />

• Prix Public conSeillé : 800 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Un ski sorti des ateliers<br />

racing, construit en monocoque avec renforts<br />

carbone.<br />

Sur la neige \\\ L’Equipe 3V Race est un ski<br />

performant, très accrocheur et pourtant assez<br />

accessib<strong>le</strong> physiquement. Précis en petites et<br />

moyennes courbes à faib<strong>le</strong> et grande vitesse,<br />

<strong>le</strong>s amateurs de placement au millimètre<br />

apprécieront. Ce ski a étonné <strong>le</strong>s testeurs<br />

par son compromis entre efficacité et facilité.<br />

Pas besoin de lui rentrer de dans pour avoir<br />

d’énormes sensations d’accroche. Et pour <strong>le</strong>s<br />

plus bourins, pas de soucis, va falloir pousser<br />

avant de faire broncher ce ski.<br />

Pour qui ? \\\ Pour <strong>le</strong>s très bons skieurs de tout<br />

gabarits cherchant encore à progresser.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce / AcceSSibilité<br />

12,5<br />

free tv<br />

reportages, events<br />

en images et teasers<br />

freepresse.<br />

com


0<br />

tEStS géant<br />

géaNt : BiENvENUE daNS la CatégORiE<br />

qUi va vitE, tRèS vitE<br />

atomic / gS 12pb<br />

Blizzard / gSR iq Magnesium<br />

dynamic / i-perform 2.1<br />

dynastar / Speed Course pro<br />

Elan / gSX Race green fusion pro<br />

bLizzArD gSr iq mAgneSium III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 177 cm (163/170/183)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

109 66 95<br />

• Prix Public conSeillé : 779 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Plus accessib<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s<br />

skis de la gamme FIS, la gamme Speed Carve<br />

propose quatre modè<strong>le</strong>s, deux géants et deux<br />

slaloms. Construction sandwich à noyau bois et<br />

renforts Magnesium.<br />

Sur la neige \\\ Accessibilité et tolérance. Ces<br />

deux caractéristiques résument bien <strong>le</strong> comportement<br />

de ce ski que l’on prend rapidement en<br />

main. Plus soup<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s autres skis de cette<br />

catégorie, <strong>le</strong> GSR IQ est un ski efficace, sain et<br />

sans problème, avec juste ce qu’il faut de relance<br />

pour se faire plaisir en grandes courbes. Grâce à<br />

sa grande tolérance et sa légèreté, il conviendra<br />

éga<strong>le</strong>ment à des skieurs moins techniques. Très<br />

confortab<strong>le</strong>, il est d’une facilité déconcertante en<br />

déc<strong>le</strong>nchement et en pivotement : « c’est un ski<br />

sans problème en conduite coupée comme en<br />

dérapée, parfait pour passer en douceur à un ski<br />

typé race », analysera un testeur. Si un puriste lui<br />

reprochera un manque de performance, un skieur<br />

de niveau correct appréciera son efficacité et sa<br />

polyva<strong>le</strong>nce sur des terrains plus irréguliers.<br />

Pour qui ? \\\ Pour un petit gabarit s’orientant<br />

vers un ski de piste polyva<strong>le</strong>nt et léger.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

18<br />

fischer / RC4 worldcup RC<br />

Nordica / dobermann pro gS Xbi<br />

Rossignol / Radical R11 Mutix<br />

Salomon / Equipe 2v Race<br />

Stöckli / laser gS<br />

DynAmic i-perform 2.1 III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 181 cm (163/172)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

111,8 65 98,5<br />

• Prix Public conSeillé : 479 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le i-Perform 2.1 est <strong>le</strong><br />

ski de géant du fabricant autrichien. Plus de<br />

gamme racing chez Dynamic, mais deux skis<br />

orientés piste / performance.<br />

Sur la neige \\\ Le i-Perform 2.1 est « un ski<br />

agréab<strong>le</strong> et pas trop physique », qui dévoi<strong>le</strong><br />

cependant un beau caractère sur la neige. Précis<br />

en courbe, il pivote faci<strong>le</strong>ment et se montre très<br />

progressif dans l’amorce et la continuité du virage.<br />

Sur <strong>le</strong>s neiges <strong>le</strong>s plus dures, l’accroche est irréprochab<strong>le</strong>,<br />

on peut prendre de l’ang<strong>le</strong>, <strong>le</strong> ski est<br />

bien posé. Sorti des pistes bien lisses, <strong>le</strong> comportement<br />

de l’i-Perform 2.1 reste satisfaisant, en<br />

terrain bosselé par exemp<strong>le</strong>, où il absorbe bien <strong>le</strong><br />

relief malgré sa longueur. Ce ski léger plaît beaucoup<br />

par son aisance à moyenne et petite vitesse,<br />

et bonne surprise, il reste tout aussi agréab<strong>le</strong> à<br />

skier si on lâche <strong>le</strong>s chevaux. Un ski très progressif,<br />

bon compromis entre plaisir et facilité.<br />

Pour qui ? \\\ Pour tous ceux qui veu<strong>le</strong>nt<br />

améliorer <strong>le</strong>ur niveau technique tout en se<br />

faisant plaisir en toutes neiges.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

16,5<br />

© ZOOM<br />

Atomic gS 12pb III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 180 cm (165/170/175/185)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

111 66 94<br />

• Prix Public conSeillé : 709 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le GS 12pb intègre la<br />

technologie Powerbridge : un châssis coulissant<br />

à l’avant et à l’arrière du ski garantit un transfert<br />

direct des forces et une prise de carre absolue.<br />

Sur la neige \\\ « Un vrai ski de géant, à chaque<br />

virage on prend un bon coup de pied au<br />

cul. Un régal ! » Avis donc à ceux qui aiment<br />

se faire botter <strong>le</strong>s fesses… Le GS 12 pb est<br />

une bête de course aux accélérations foudroyantes<br />

sur laquel<strong>le</strong> on sent en permanence<br />

toute la longueur du ski, de la spatu<strong>le</strong> au talon.<br />

On est tel<strong>le</strong>ment posé que ça pousse réel<strong>le</strong>ment<br />

à l’engagement ! On prend un malin plaisir à<br />

l’exploiter, à lui chercher des noises : <strong>le</strong> GS 12pb<br />

répond toujours présent. Il permet d’évoluer<br />

sur un terrain varié sans se faire trop secouer<br />

et sait s’adapter à toutes <strong>le</strong>s situations. Dotés<br />

d’une grande stabilité, <strong>le</strong>s skis ont une relance<br />

exceptionnel<strong>le</strong>, des déc<strong>le</strong>nchements et sorties<br />

de virages irréprochab<strong>le</strong>s, bref, c’est « l’arme<br />

ultime en géant ! »<br />

Pour qui ? \\\ Experts de plus de 75 kg<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

DynAStAr SpeeD courSe pro III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 182 cm (176/187)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

103 67 89<br />

• Prix Public conSeillé : 689 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le Speed Course est issu<br />

du Département Racing Dynastar. Technologie<br />

Autodrive et nouvel<strong>le</strong> plaque, pour un rebond et<br />

une puissance d’accélération exceptionnels.<br />

Sur la neige \\\ Stabilité irréprochab<strong>le</strong> à grande<br />

vitesse, précis, équilibré… Les testeurs n’ont<br />

pas lésiné en superlatifs pour décrire <strong>le</strong> comportement<br />

de ce Speed Course Pro. Autant rentrer<br />

tout de suite dans <strong>le</strong> vif du sujet, son efficacité<br />

à grande vitesse : « irréprochab<strong>le</strong>, c’est un avion<br />

de chasse », résumera un skieur. En courbe, il a<br />

un vrai caractère alpin tout en étant tolérant et<br />

fluide, <strong>le</strong>s testeurs ont craqué sur la progressivité<br />

du coupé, une entrée tout en douceur pour<br />

trouver l’appui suivi d’une déformation tout en<br />

régularité. Bonus pour <strong>le</strong>s skieurs « normaux »,<br />

en plus d’être un pur ski de géant, il est éga<strong>le</strong>ment<br />

accessib<strong>le</strong> ! S’il n’y avait qu’une chose<br />

à redire, ce serait un léger manque de peps en<br />

talon, ce qui ne facilite pas la succession de<br />

petits virages rythmés. Mais c’est tout.<br />

Pour qui ? \\\ Un skieur typé géant, voire<br />

super géant, qui cherche un ski fiab<strong>le</strong> à très<br />

grande vitesse.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

19<br />

24


eLAn gSX rAce green fuSion pro III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 178 cm (164/170)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

109 66 95<br />

• Prix Public conSeillé : 679,90 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le ski de géant du<br />

fabricant slovène, équipé de la technologie<br />

Doub<strong>le</strong> Express pour plus de stabilité, grâce<br />

aux barres de pression croisées.<br />

Sur la neige \\\ Amateurs de ride à grande<br />

vitesse, on vous aura prévenus. À grande vitesse,<br />

<strong>le</strong> ski est un bonheur à piloter : plus on va vite, plus<br />

il est joueur. Mais s’il préfère titil<strong>le</strong>r la zone rouge, il<br />

n’y est pas cantonné. Très léger, <strong>le</strong> GSX est « un ski<br />

bien posé, bien présent, avec un bon contact ski /<br />

neige ». Nos testeurs l’ont trouvé bien équilibré, <strong>le</strong><br />

type de ski sur <strong>le</strong>quel on se sent calé sur un rail et<br />

qui ne demande qu’à accé<strong>le</strong>rer. En déc<strong>le</strong>nchement<br />

de courbes sur <strong>le</strong> dur, rien à dire, <strong>le</strong> ski amorce <strong>le</strong>s<br />

pivotements très faci<strong>le</strong>ment, il est vif en entrée et<br />

sortie de courbes, relance bien… « C’est précis,<br />

ça ne bouge pas. Bravo ! » La spatu<strong>le</strong>, un peu<br />

courte et plate, rend <strong>le</strong>s passages en neige mouillée<br />

bien… humides : « on en prend p<strong>le</strong>in la tête ».<br />

Vous l’aurez compris, <strong>le</strong> GSX est un ski conçu pour<br />

tail<strong>le</strong>r des courbes à mach deux !<br />

Pour qui ? \\\ Excel<strong>le</strong>nts skieurs, voire coureurs,<br />

qui cherchent un ski joueur avec <strong>le</strong>s qualités<br />

d’un ski de géant.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

18,3<br />

roSSignoL rADicAL r11 mutiX III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 175 cm (155/165)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

118 70 102<br />

• Prix Public conSeillé : 860 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le Mutix et ses fameux<br />

bras interchangeab<strong>le</strong>s, qui s’enrichit cette<br />

année d’un nouvel accessoire, <strong>le</strong> Booster, un<br />

élément à rajouter sur <strong>le</strong>s bras longs pour<br />

allonger <strong>le</strong> rayon de courbe du ski.<br />

Sur la neige \\\ Nerveux et réactifs, <strong>le</strong>s Mutix<br />

sont réservés aux très bons skieurs, mais pas<br />

ceux qui passent <strong>le</strong>ur vie dans un parcours de<br />

géant. Amusant à skier à basse vitesse, faci<strong>le</strong><br />

–mais un peu <strong>le</strong>nt- dans <strong>le</strong>s entrées de courbes,<br />

confortab<strong>le</strong> en conduite coupée, <strong>le</strong> Radical est<br />

un excel<strong>le</strong>nt pistard, mais limité par son rayon<br />

dans un parcours de géant. En moyennes<br />

courbes on est posé sur un rail, <strong>le</strong> ski est vif en<br />

entrée et sortie de courbe, l’accroche est bonne,<br />

<strong>le</strong> comportement du ski est sain. Très stab<strong>le</strong> et<br />

précis, <strong>le</strong> Mutix est éga<strong>le</strong>ment faci<strong>le</strong> et agréab<strong>le</strong><br />

en conduite dérapée, bref, il fait preuve d’une<br />

bel<strong>le</strong> « skiabilité » en toutes neiges.<br />

Pour qui ? \\\ Du rider énervé au touriste<br />

sportif. Pour ceux qui veu<strong>le</strong>nt tout simp<strong>le</strong>ment<br />

se faire plaisir sur la piste.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

15<br />

fiScher rc4 WorLDcup rc III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 180 cm (170/175/185)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

112 66 96<br />

• Prix Public conSeillé : 799 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le top modè<strong>le</strong> de la<br />

gamme Race, avec noyau bois pour la solidité<br />

et technologie Flowf<strong>le</strong>x pour la performance<br />

en courbes.<br />

Sur la neige \\\ Ski exigeant physiquement, <strong>le</strong><br />

RC4 WC RC est un ski à deux visages. À vitesse<br />

réduite, c’est un ski exigeant à cause de son<br />

inertie. Dès que la vitesse et la pression sur <strong>le</strong><br />

ski sont suffisantes, <strong>le</strong> ski s’exprime beaucoup<br />

plus faci<strong>le</strong>ment et devient précis et performant.<br />

Une fois posé sur la carre, c’est un vrai rail,<br />

qui permet une bonne progressivité dans <strong>le</strong>s<br />

courbes… à grands et très grands rayons !<br />

Ce RC4 est un vrai ski de géant, entendez par<br />

là qu’il est très typé et très peu polyva<strong>le</strong>nt,<br />

efficace avant tout dans un stade de slalom<br />

dévalé à mach 2.<br />

Pour qui ? \\\ Skieur expert avec un bon<br />

gabarit, qui skie vite et engagé.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

SALomon equipe 2V rAce III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 178 cm (162/170/186)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

110 66 93<br />

• Prix Public conSeillé : 800 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Nouvel<strong>le</strong>s lignes de<br />

cotes pour l’Equipe 2V Race. Solide noyau bois<br />

et renforts carbone pour la construction.<br />

Sur la neige \\\ Pas besoin d’être à mach 2<br />

pour apprécier toutes <strong>le</strong>s qualités de ce ski.<br />

Si nous sommes bien sur un géant, qui aime<br />

la vitesse sur terrain préparé, <strong>le</strong> 2V est super<br />

joueur malgré sa performance et faci<strong>le</strong> à<br />

conduire. Fidè<strong>le</strong> à sa réputation, l’Equipe 2V<br />

Race est une arme de précision qui cette<br />

année encore a énormément plu à nos plus<br />

fins techniciens. Ce « top compromis entre<br />

confort et précision » est efficace, vif en entrée<br />

de courbes et rebondit bien pour enchaîner<br />

tout de suite <strong>le</strong> virage suivant. Très stab<strong>le</strong>,<br />

il ne vibre pas quand on lâche <strong>le</strong>s gaz : il<br />

préfère logiquement la grande vitesse, c’est<br />

son programme.<br />

Pour qui ? \\\ Tous <strong>le</strong>s fins skieurs amateurs<br />

de précision.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

17<br />

18,6<br />

norDicA DobermAnn pro gS Xbi III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 181 cm (171/176/186)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

111 67 97<br />

• Prix Public conSeillé : 799 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le Dobermann Pro GS<br />

Xbi prend quelques millimètres cette saison<br />

et intègre <strong>le</strong> système X-Balance, conçu pour<br />

redistribuer de façon uniforme la pression<br />

occasionnée par toute erreur d’équilibre.<br />

Sur la neige \\\ Le Dog est de retour ! Dans la<br />

tradition des versions précédentes, ce Dobermann<br />

est un ski qui demande de l’engagement, mais<br />

peut-être moins que <strong>le</strong>s années précédentes.<br />

Plus faci<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s conduites, il procure une bel<strong>le</strong><br />

glisse et une solide sensation de puissance au<br />

patin qui lui apporte toute la stabilité nécessaire<br />

à grande vitesse. Très précis en conduite coupée,<br />

il est vif en entrée de courbe et relance bien dans<br />

<strong>le</strong>s enchaînements de virages serrés à moyenne<br />

vitesse. Mais c’est vraiment à grande vitesse en<br />

grandes courbes que l’on prend <strong>le</strong> plus de plaisir.<br />

Un très bon ski qui « demande de la présence de<br />

la part du skieur », mais capab<strong>le</strong> de procurer du<br />

plaisir aussi bien à haute vitesse que dans des<br />

registres plus tranquil<strong>le</strong>s.<br />

Pour qui ? \\\ Pour <strong>le</strong>s coureurs et très bons<br />

skieurs qui veu<strong>le</strong>nt un ski de course pas<br />

tota<strong>le</strong>ment exclusif.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

StöckLi LASer gS III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 172 cm (166/178)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

112 66 94<br />

• Prix Public conSeillé : 680 e<br />

tEStS géant 1<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Construction solide<br />

(sandwich avec deux épaisseurs de titane<br />

autour du noyau bois) pour ce Laser GS,<br />

disponib<strong>le</strong> éga<strong>le</strong>ment en version FIS.<br />

Sur la neige \\\ Un pur ski de géant, qu’on aurait<br />

aimé essayer plus grand, exclusivement réservé<br />

à la neige dure et à la vitesse sur terrain préparé.<br />

Quand ces conditions sont réunies, et sous <strong>le</strong>s<br />

pieds d’un spécialiste, <strong>le</strong> Laser GS n’a plus de<br />

limite. Très stab<strong>le</strong>, <strong>le</strong> ski ne bouge pas en courbes<br />

à grande vitesse, il accélère même en sortie. Les<br />

testeurs ont mis en avant la bonne réactivité du<br />

ski et son rebond très sain, rendant <strong>le</strong>s changements<br />

de rayon de courbes presque faci<strong>le</strong>s, sous<br />

réserve d’un placement sans fail<strong>le</strong> obligatoire,<br />

sinon c’est la punition. Si <strong>le</strong>s passages coupés à<br />

dérapés sont délicats à négocier, ne boudons pas<br />

notre plaisir : un ski avec autant d’énergie sous<br />

<strong>le</strong> capot ne peut que plaire aux très bons skieurs,<br />

ceux qui ne lâchent jamais <strong>le</strong> volant.<br />

Pour qui ? \\\ Pour compétiteur et tout bon<br />

skieur très énervé.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

19<br />

16,9


2<br />

tEStS raCe CarVe<br />

RaCE CaRvE : pROgRaMME SURvitaMiNé<br />

pOUR lES HéRitiERS dU géaNt<br />

atomic / SX 12pb<br />

Blizzard / CMX pro iq<br />

dynastar / Contact limited<br />

Elan / Speedwave 12<br />

Head / iSupershpae Magnum<br />

bLizzArD cmX pro iq III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 173 cm (159/166/180)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

120 70 99<br />

• Prix Public conSeillé : 799 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Construction sandwich à<br />

noyau bois avec renforts Magnesium et Quadrax,<br />

intégrant <strong>le</strong> système IQ pour un meil<strong>le</strong>ur transfert<br />

d’énergie et plus de légèreté.<br />

Sur la neige \\\ Un ton en dessous des skis <strong>le</strong>s<br />

plus orientés racing en termes de performances<br />

(quelques vibrations parasites en spatu<strong>le</strong> sur<br />

des neiges très dures par exemp<strong>le</strong>), ce Blizzard<br />

a d’autres atouts en poche. Sa facilité dans <strong>le</strong>s<br />

mises en coupé et son côté joueur permettront<br />

à une clientè<strong>le</strong> plus large de découvrir <strong>le</strong> plaisir<br />

des courbes bien taillées. Léger et faci<strong>le</strong><br />

à conduire, c’est un des skis <strong>le</strong>s plus polyva<strong>le</strong>nts<br />

en courbes de cette catégorie, avec une<br />

excel<strong>le</strong>nte relance. Stab<strong>le</strong> à grande vitesse, on<br />

peut sans souci lâcher <strong>le</strong>s gaz, il reste précis<br />

en grandes courbes en conduites coupées. Le<br />

CMX Pro marche encore bien dans <strong>le</strong>s terrains<br />

bosselés, où il se révè<strong>le</strong> assez confortab<strong>le</strong> et<br />

efficace. Bref, un ski léger, faci<strong>le</strong> à conduire,<br />

« amusant et très joueur », avec une bonne dose<br />

de polyva<strong>le</strong>nce.<br />

Pour qui ? \\\ Skieur de niveau intermédiaire à<br />

très bon, pour une pratique piste polyva<strong>le</strong>nte.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

15,5<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

Nordica / dobermann Spitfire<br />

Salomon / Crossmax w12<br />

Stöckli / laser SC<br />

völkl / Crosstiger Carbon<br />

völkl / tigershark 10 ft power Switch<br />

DynAStAr contAct LimiteD III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 178 cm (158/165/172)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

122 72 102<br />

• Prix Public conSeillé : 799 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le Contact Limited<br />

bénéficie de la technologie Autodrive Fluid<br />

Expert TI, un rail en titane sous la fixation qui<br />

répartit l’énergie pour un rebond explosif.<br />

Sur la neige \\\ Ce ski porte bien son nom : « il<br />

a un excel<strong>le</strong>nt contact ski / neige ». Le Contact<br />

Limited est un ski agréab<strong>le</strong> sur tous <strong>le</strong>s types<br />

de neiges et qui « aime tous <strong>le</strong>s sty<strong>le</strong>s de ski ».<br />

Comprenez par là que quels que soient <strong>le</strong> rythme<br />

ou <strong>le</strong> terrain sur <strong>le</strong>quel on <strong>le</strong> ride, il délivre de bonnes<br />

sensations. Confortab<strong>le</strong>, très tolérant, il corrige<br />

<strong>le</strong>s petites fautes et se montre efficace dans<br />

<strong>le</strong>s différents rayons de courbes. Dynamique, vif,<br />

il procure une bel<strong>le</strong> accroche en conduite coupée,<br />

il n’y a qu’en grandes courbes typées géant qu’on<br />

<strong>le</strong> sent plus limité. Il reste confortab<strong>le</strong>, en terrain<br />

bosselé comme en trafo<strong>le</strong>, même si sa spatu<strong>le</strong> un<br />

peu plate « rejette toutes <strong>le</strong>s projections de neige<br />

vers <strong>le</strong> haut ». Le Contact Limited est léger, un<br />

atout bienvenu pour <strong>le</strong>s plus petits gabarits.<br />

Pour qui ? \\\ Pour <strong>le</strong>s skieurs de niveau<br />

intermédiaire à bon, qui veu<strong>le</strong>nt un ski de<br />

piste efficace et polyva<strong>le</strong>nt, pas trop physique<br />

à emmener.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

16<br />

© ZOOM<br />

Atomic SX 12pb III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 183 cm (162/169/176)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

116 68 100<br />

• Prix Public conSeillé : 759 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Profil titanium et<br />

technologie Powerbridge seconde génération :<br />

un châssis coulissant à l’avant et à l’arrière sur <strong>le</strong><br />

ski, pour un meil<strong>le</strong>ur contrô<strong>le</strong> du ski en courbe.<br />

Sur la neige \\\ Le SX 12pb est un ski<br />

performant et précis comme <strong>le</strong>s Autrichiens<br />

savent si bien faire. Très stab<strong>le</strong> à grande<br />

vitesse, accrocheur comme jamais, précis<br />

comme une montre suisse… Il est tel<strong>le</strong>ment<br />

stab<strong>le</strong> en grandes courbes à vitesse é<strong>le</strong>vée que<br />

nos testeurs n’ont pas hésité à <strong>le</strong> comparer<br />

à un pur ski de géant, surtout dans cette<br />

longueur. Dans <strong>le</strong>s petits virages rythmés,<br />

<strong>le</strong> SX 12pb est très vif, il relance très bien :<br />

<strong>le</strong>s techniciens apprécieront ! Un ski assez<br />

polyva<strong>le</strong>nt, avec un excel<strong>le</strong>nt toucher de neige,<br />

agréab<strong>le</strong> en toutes neiges, qui aurait mérité une<br />

sérigraphie « moins vieillotte ». Mais comme on<br />

dit, l’habit ne fait pas <strong>le</strong> moine…<br />

Pour qui ? \\\ Un skieur énervé qui cherche un<br />

ski typé géant, tout en gardant une bel<strong>le</strong> dose<br />

de polyva<strong>le</strong>nce.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

eLAn SpeeDWAVe 12 III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 176 cm (152/160/168)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

116 70 105<br />

• Prix Public conSeillé : 579 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ La technologie WaveF<strong>le</strong>x<br />

se décline désormais sur huit modè<strong>le</strong>s. Le principe<br />

: allier une plus grande f<strong>le</strong>xibilité longitudina<strong>le</strong><br />

avec une résistance accrue en torsion.<br />

Sur la neige \\\ Surprenante au premier<br />

coup d’œil, la construction en « vagues »<br />

est un vrai régal au bout de quelques<br />

virages. Impressionnant de facilité dans <strong>le</strong>s<br />

déc<strong>le</strong>nchements, on n’ira pas jusqu’à vous<br />

dire que ça tourne tout seul, mais presque. Le<br />

Speedwave 14 est d’une précision redoutab<strong>le</strong><br />

en grandes et moyennes courbes. C’est son<br />

principal atout, sa capacité de pivotement : sorti<br />

de ce programme, <strong>le</strong> ski ultra-typé piste perd<br />

en confort et en stabilité, la faute à sa grande<br />

soup<strong>le</strong>sse. Restez sur <strong>le</strong>s neiges bien damées<br />

pour profiter à 100 % des qualités que <strong>le</strong><br />

Speedwave cache sous sa semel<strong>le</strong>. Une va<strong>le</strong>ur<br />

sûre pour <strong>le</strong>s amateurs de neige lisse.<br />

Pour qui ? \\\ Un bon skieur petit gabarit qui<br />

cherche un ski performant sur piste et faci<strong>le</strong><br />

à emmener.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

18<br />

14,3


heAD iSuperShApe mAgnum III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 163 cm (156/170/177)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

121 71 107<br />

• Prix Public conSeillé : 700 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Petit nouveau dans la<br />

gamme Racing. Dérivé du iSupershape, ce<br />

Magnum et ses 71 mm au patin gagne en<br />

polyva<strong>le</strong>nce et en agressivité, pour pousser sa<br />

vitesse sur tous <strong>le</strong>s terrains.<br />

Sur la neige \\\ Le iSupershape Magnum est<br />

avant tout « un bon jouet » quel<strong>le</strong> que soit la qualité<br />

de neige. Sur <strong>le</strong> dur, il se comporte sainement :<br />

« il bouc<strong>le</strong> des courbes très propres à petite et<br />

moyenne vitesse et il accroche bien ». Quand<br />

la neige devient plus mol<strong>le</strong>, il reste agréab<strong>le</strong> et<br />

confortab<strong>le</strong> grâce à sa spatu<strong>le</strong> « assez soup<strong>le</strong> ».<br />

Et si un skieur très technique trouvera vite <strong>le</strong>s<br />

limites de ce ski à grande vitesse (« manque de<br />

rebond et de caractère »), ceux qui aiment carver<br />

plus tranquil<strong>le</strong>ment apprécieront. Le iSupershape<br />

sera parfait pour enchaîner <strong>le</strong>s courbes<br />

à l’infini sans se faire mal aux cuisses. Le race<br />

carve pour tous ce Supershape !<br />

Pour qui ? \\\ Un skieur de niveau intermédiaire<br />

à bon, qui veut un ski de carving toutes neiges<br />

accessib<strong>le</strong> et joueur.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

StöckLi LASer Sc III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 170 cm (156/163/177)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

114 63 95<br />

• Prix Public conSeillé : 680 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Le Laser SC est décrit<br />

comme un ski polyva<strong>le</strong>nt avec des caractéristiques<br />

de slalom pour <strong>le</strong>s virages courts et longs.<br />

Construction sandwich avec noyau synthétique,<br />

titanal et fibres de verre.<br />

Sur la neige \\\ Ces skis suisses sont de vrais<br />

jouets : « nerveux, toniques, légers… Un régal ! »,<br />

dira un testeur en rendant à contrecœur la paire<br />

de skis. Le Laser SC est un ski de carving dans<br />

toute sa sp<strong>le</strong>ndeur, il dévoi<strong>le</strong> beaucoup de stabilité<br />

et réactivité. Une superbe tenue donc, qui fait<br />

de ce ski un des plus agréab<strong>le</strong>s à rider : on peut<br />

lui rentrer dedans, il répond présent ; on peut <strong>le</strong><br />

skier « à la cool », il offre de bonnes sensations.<br />

S’il y avait un défaut à signa<strong>le</strong>r, ce serait sur son<br />

comportement à grande vitesse, où il a tendance<br />

à vibrer et manquer de stabilité. Mais tant que<br />

l’on reste dans des allures raisonnab<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> Laser<br />

SC est précis et efficace, dans <strong>le</strong>s virages coupés<br />

comme dans <strong>le</strong>s conduites dérapées. À consommer<br />

sans modération.<br />

Pour qui ? \\\ Skieurs de bon niveau à expert,<br />

cherchant un ski avec l’efficacité d’un racing,<br />

la polyva<strong>le</strong>nce en plus.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

13,5 (170)<br />

14,8<br />

I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />

norDicA DobermAnn Spitfire III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 170 cm (154/162/178)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

122 70 105<br />

• Prix Public conSeillé : 599 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Cette nouveauté vient<br />

s’ajouter à la célèbre gamme racing Dobermann.<br />

Noyau composite / bois et nouvel<strong>le</strong> construction<br />

conçue autour du système de fixation X-Balance<br />

intégrée à la construction du ski.<br />

Sur la neige \\\ Avis à tous ceux qui ont toujours<br />

rêvé d’avoir un Dobermann sous <strong>le</strong>s pieds et qui<br />

n’avaient pas <strong>le</strong>s cuisses de <strong>le</strong>urs envies, c’est ici<br />

que ça se passe ! Avec <strong>le</strong>s sensations de géant<br />

et de skiercross qu’il délivre, <strong>le</strong> Spitfire devrait<br />

comb<strong>le</strong>r un bon nombre de riders. Cette version<br />

adoucie du Dobermann est très fluide en courbe,<br />

grâce à une bonne transmission de puissance<br />

aux carres et un transfert d’énergie maximal en<br />

spatu<strong>le</strong> et au talon. Une caractéristique confirmée<br />

par nos spécialistes : « dans la pente, il est<br />

agressif quand on lui rentre dedans, il a du nerf et<br />

de la relance ». Il aime la vitesse, tient bien sur la<br />

neige dure en conduites coupées, en grandes et<br />

moyennes courbes. Un pur ski de carving, moins<br />

technique et moins physique que ses deux frères<br />

Pro GS et Pro SL.<br />

Pour qui ? \\\ Pour <strong>le</strong>s « amateurs de ski propre<br />

». Bon gabarit conseillé.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

VöLkL croSStiger cArbon III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 175 cm (154/161/168/182)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

116 70 101<br />

• Prix Public conSeillé : 799 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Construction Doub<strong>le</strong><br />

Grip avec noyau bois et système de fixation iPT<br />

Motion, qui permet un transfert d’énergie optimal<br />

sur toute la longueur du ski.<br />

Sur la neige \\\ Le Crosstiger Carbon est l’un<br />

des skis <strong>le</strong>s plus légers dans cette catégorie. Une<br />

qualité qui se traduit dans <strong>le</strong> comportement du ski<br />

par plus de maniabilité et beaucoup de facilité en<br />

déc<strong>le</strong>nchement de courbes. Vif et précis en entrée<br />

de courbes, ses qualités de rebond rendent très<br />

agréab<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s sorties de courbes et <strong>le</strong>s relances.<br />

Faci<strong>le</strong> à prendre en main, <strong>le</strong> Crosstiger Carbon est<br />

très joueur sur <strong>le</strong>s neiges douces et froides, « grâce<br />

à ses lignes de côtes sympas et bien travaillées ».<br />

Sur <strong>le</strong>s neiges dures ou gelées par contre, on est<br />

un ton en dessous des autres skis de cette catégorie<br />

en termes de performances. Sous <strong>le</strong>s pieds<br />

de très forts skieurs, il manque d’accroche et vibre<br />

beaucoup. Préférez <strong>le</strong>s neiges douces, où il est plus<br />

efficace et précis ! Un ski faci<strong>le</strong> et joueur pour progresser<br />

et se faire plaisir avant tout.<br />

Pour qui ? \\\ Pour skieurs confirmés.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

14<br />

16,3<br />

tEStS raCe CarVe 3<br />

SALomon croSSmAX W12 III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 178 cm (154/162/170)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

115 70 99<br />

• Prix Public conSeillé : 700 e<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Construction fibres de<br />

verre monocoque doub<strong>le</strong> paroi avec noyau bois<br />

et renforts carbone.<br />

Sur la neige \\\ « Le must de la polyva<strong>le</strong>nce »<br />

pour <strong>le</strong> ski du team Saab Salomon Crossmax.<br />

Excel<strong>le</strong>nt bien sûr en skiercross, il se révè<strong>le</strong><br />

d’une bel<strong>le</strong> efficacité dans <strong>le</strong>s autres domaines.<br />

Seul bémol de la part des testeurs : des entrées<br />

de courbes qui auraient pu être plus vives.<br />

Pour <strong>le</strong> reste, ils sont unanimes à apprécier <strong>le</strong><br />

compromis obtenu sur ce ski à la fois efficace<br />

et joueur, à même de convenir à un très<br />

large éventail de skieurs. Stab<strong>le</strong>, maniab<strong>le</strong> et<br />

accrocheur, on apprécie ses qualités à grande<br />

vitesse, notamment en courbes où il est bien<br />

stab<strong>le</strong>. Sa tolérance et ses qualités de glisse ont<br />

plu à nos testeurs, qui ont vu en ce Crossmax<br />

« un des rares skis de la catégorie à avoir une<br />

vraie polyva<strong>le</strong>nce ».<br />

Pour qui ? \\\ Le ski parfait pour un moniteur<br />

ou un pisteur à la recherche du compromis<br />

performance / facilité.<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

Dans <strong>le</strong> catalogue \\\ Avec son système Power<br />

Switch, <strong>le</strong> Tigershark promet beaucoup sur <strong>le</strong><br />

papier : mettez <strong>le</strong> ski sur On et vous obtenez un<br />

ski très agressif, parfait en petits virages. Mettez<strong>le</strong><br />

sur Off et vous avez un ski pour cruiser tranquil<strong>le</strong><br />

en tout terrain.<br />

Sur la neige \\\ Le Tigershark est un très bon<br />

ski de carve. Avec ses entrées de courbes doci<strong>le</strong>s,<br />

ses conduites où l’on se sent bien posé, il a tout<br />

du ski qui obéit au doigt et à l’œil. Ajoutez qu’il a<br />

de l’énergie à revendre, qu’il aime la vitesse, et<br />

qu’il reste confortab<strong>le</strong> en toutes conditions : « on<br />

peut faci<strong>le</strong>ment tail<strong>le</strong>r de la courbe sur la glace,<br />

très sympa ! » Attention cependant à ne pas trop<br />

<strong>le</strong> brusquer, il préfère <strong>le</strong>s techniciens aux bourrins.<br />

S’il fallait trouver un défaut à cet excel<strong>le</strong>nt ski de<br />

piste, ce serait <strong>le</strong> manque de différence affiché<br />

entre On et Off : avec 73 mm en patin, vous avez<br />

beau changer <strong>le</strong> f<strong>le</strong>x, cela reste un ski de piste. Le<br />

Power Switch a sans doute eu plus d’incidence<br />

sur <strong>le</strong> 12 FT et ses 79 mm au patin.<br />

Pour qui ? \\\ Une large pa<strong>le</strong>tte de skieurs<br />

pistards pas très lourds jusqu’à très bons, et<br />

prêts à y mettre <strong>le</strong> prix…<br />

18,1<br />

VöLkL tigerShArk 10 ft poWer SWitch III<br />

• longueur teStée [DiSPonib<strong>le</strong>S] : 175 cm (161/168/182)<br />

• ligneS De coteS (en mm) • rAYon (en m)<br />

121 73 105<br />

• Prix Public conSeillé : 999 e<br />

comPortement AlPin<br />

PolYvA<strong>le</strong>nce<br />

15,8


«Libérer toute son énergie, sa puissance, tail<strong>le</strong>r la courbe parfaite.<br />

Anticiper, accélérer, contrô<strong>le</strong>r, gagner avec <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur de la<br />

technologie RADICAL de Rossignol.»<br />

New clothing<br />

col<strong>le</strong>ction Availab<strong>le</strong><br />

Jure Kosir<br />

v = d/t<br />

www.rossignol.com/live<br />

Photo Stefcande.com<br />

Location Lenzerheide - SUI


«Libérer toute son énergie, sa puissance, tail<strong>le</strong>r la courbe parfaite.<br />

Anticiper, accélérer, contrô<strong>le</strong>r, gagner avec <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur de la<br />

technologie RADICAL de Rossignol.»<br />

New clothing<br />

col<strong>le</strong>ction Availab<strong>le</strong><br />

Jure Kosir<br />

v = d/t<br />

www.rossignol.com/live<br />

Photo Stefcande.com<br />

Location Lenzerheide - SUI

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