freestyle

© FABRICE WITTNER
UBLICITE
TENDANCES
Le ski à rocker !
Les possibilités ouvertes par cette nouvelle race de
skis sont encore insoupçonnées. On ne parle pas ici
de skis destinés aux fans d’Elvis ou de Dick Rivers,
mais de cette nouvelle génération de skis au profil
étrange, où le traditionnel cambre s’inverse pour
changer la manière dont un ski travaille en poudreuse.
Pour des raisons de sémantique et de respect des
origines (aquatiques), nous parlerons non pas de
ski à cambre inversé, mais de ski à rocker, puisque
c’est ainsi que s’appelle
en surf ce profil en
forme de banane. Le
rocker, c’est le cambre
général de la planche
(que ce soit un surf ou
désormais un ski) formé
par l’addition du scoop
(en spatule) et du lift
(en tail).
Ceci étant posé, là où les choses se compliquent (un
peu), c’est qu’en ski, il n’y a pas un rocker, mais des
rockers (un dossier complet fera le point sur le sujet
dans le prochain Ski Time, à paraître fin novembre).
Après deux trois années de développement, on sait
ce que ça amène, mais on ne sait pas encore où ça
nous mène, tant les horizons ouverts sont encore
2 FORMULES :
indéfrichés. En 2009, on a passé un ou deux paliers
dans le développement du rocker, mais comme nous
le confiait un récemment concepteur de skis freeride :
« on ne sait pas combien il nous reste d’étapes à
franchir ». Tout ça nous promet encore plus de
plaisir en poudre et tous terrains dans les années
qui viennent.
La révolution est en marche, les testeurs de Ski Labo
en salivent d’avance.
Et du côté des racing ?
Si les skis de slalom
pour des raisons de
respect des normes FIS,
et pour une question
d’efficacité pure et dure
bien sûr, n’ont pas
suivi cette tendance à
l’embonpoint, reste que
les racing 2009 donnent
eux aussi dans le plaisir brut, un plaisir de la courbe
de plus en plus accessible. Fini le temps où les
plaisirs du carving étaient réservés à ceux qui
maîtrisaient tous les arcanes de la conduite coupée.
Grâce au travail réalisé sur le rapport entre rigidité
en flexion et rigidité longitudinales, efficace sur le dur
n’est plus toujours synonyme d’exigeant. La preuve
FORMATION SKIMAN
• Apprentissage : fartage, affûtage carres, surmoulage -- 8h de cours
© LAURENT MOLITOR
avec Atomic et son ski de slalom, le SL12 Pb, tout
aussi performant qu’accessible… enfin, presque. Ça
nous donne des envies de rajouter un ski de racing
dans notre quiver, force étant de reconnaître que les
jours de bleu (pas le soleil, mais la neige…) -ou si
vous habitez dans le Jura-, un bon palin de moins de
70 mm en patin restera l’arme ultime pour s’éclater.
D’autant plus qu’on le répète et vous incite à les
tester : jamais les skis type race n’auront été aussi
faciles d’accès !
Un vent de liberté souffle donc sur les collections,
qui osent les skis atypiques, innovants, différents.
De nouveaux axes de développement qui pour Ski
Labo vont plutôt dans le bon sens : la recherche de
la polyvalence et du plaisir avant tout. Tout ça pour,
à terme, un jour peut-être –pas si lointain- atteindre
enfin le graal du skieur et du concepteur de ski :
fabriquer LE ski, celui qui saura absolument tout faire
et le faire bien. Plus besoin de deux paires de skis
(minimum) pour apprécier tout ce que la montagne
peut vous offrir tout au long de l’hiver. Le jour est
proche où vous pourrez tout faire avec une seule
et unique paire de lattes. Un rêve, le ski qui serait
un quiver à lui tout seul ? Pas si sûr. Rendez-vous
en 2010.
Laurent Molitor
• Formation de base au métier de skiman : Montage démontage et réglage de fi xations, mise à plat, fartage,
affûtage carres, surmoulage, empiècement, changement pièce de carres -- 20h de cours
• Encadrement : Handandian Eric Skiman (15 ans d’expérience)
Pour tout renseignement : Handandian Eric - 06320 Cap d’Ail
Tel 04 92 10 74 40/ 06 80 04 81 08 / eric_handandian@libello.com