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TENDANCES<br />
CHÉRIE, J’AI ÉLARGI LES SKIS…<br />
DE SOUVENIRS DE TESTEURS, JAMAIS LE SKI N’AVAIT AUTANT BOUGÉ EN UNE<br />
SEULE SAISON. DES GAMMES QUI BOUGENT ET PLEINS D’INNOVATIONS AVEC UN<br />
LEITMOTIV COMMUN POUR 2009 : LA POLYVALENCE ET LE PLAISIR. POUR ARRIVER<br />
À CE NOUVEAU COCKTAIL DÉSORMAIS TRÈS RECHERCHÉ, LE MOINS QU’ON PUISSE<br />
DIRE, C’EST QUE LES FABRICANTS SE SONT LÂCHÉS. ROCKERS À TOUTES LES<br />
SAUCES ; CAMBRES RÉGLABLES ; SIDECUT REVISITÉS ; SPATULES COUPÉES EN DEUX<br />
DANS LA LONGUEUR OU SHAPÉE EN ÉTRAVE CONVEXE, RAREMENT LES BUREAUX<br />
DE RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT S’EN SONT AUTANT DONNÉ À COEUR JOIE.<br />
Le ski en 2009, c’est plus que bon !<br />
Rendons à César ce qui est à César, merci à K2 d’avoir<br />
ouvert sans complexe la voie des skis à cambres inversés,<br />
qui allait désinhiber ensuite d’autres fabricants derrière<br />
lui. Un nouveau terrain d’exploration était ouvert, celui<br />
de la facilité et du plaisir à l’état brut en poudre. Plaisir, le<br />
mot est lâché. Rarement les skis auront procuré autant<br />
de plaisir, et ce, sur tous les terrains ou presque. Et si<br />
c’est possible, c’est aussi parce que les skis 2009 pour<br />
la plupart, sont de plus<br />
en plus polyvalents et à<br />
même de vous procurer<br />
des sensations dans<br />
différents domaines.<br />
Plus large<br />
Cette polyvalence passe<br />
bien sûr par une augmentation de la largeur en patin,<br />
pour affronter tous les terrains. Il faudra vous y faire (et<br />
vite, ce serait dommage de passer à côté), aujourd’hui,<br />
un vrai ski tout-terrain, c’est-à-dire celui qui garde un<br />
certain niveau d’efficacité sur piste et qui a suffisamment<br />
de portance pour évoluer en hors-piste, tape en largeur<br />
moyenne dans les 84/85 mm en patin. Et, à termes,<br />
on peut vous prédire que le ski 4x4 de demain fera<br />
au moins 90 en patin. Efficacité pour le plaisir de la<br />
courbe, portance pour les joies de la poudre, c’est<br />
deux fois plus de plaisir. Reste que 85 mm en patin,<br />
c’est encore un poil limite en poudre, et l’on attend<br />
22 \ SKI LABO \ LE MAGAZINE GRATUIT DU MATOS SKI NUMERO 11<br />
© FABRICE WITTNER<br />
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pour les hivers à venir une nouvelle génération de skis<br />
pour qui la polyvalence efficace se déclinerait plutôt<br />
dans les 110 mm sous le pied, afin d’avoir une réelle<br />
flottaison, proche d’un fat, en poudre. Alors bien sûr<br />
dans ces largeurs, on perd un peu de rendement sur<br />
piste, (mais les fabricants y travaillent d’arrache-pied),<br />
mais c’est tellement bon ailleurs ! On en reparle dans<br />
un ou deux ans.<br />
Trop larges ?<br />
Les skis all mountain ne<br />
sont pas les seuls à prendre<br />
de l’embonpoint ! Des skis<br />
de freeride aux “over fats“<br />
en passant par les skis à<br />
rocker(s), tout ce qui est<br />
fait pour aller en poudre<br />
prend en 2009 une largeur supplémentaire. Où<br />
s’arrêteront-ils ? On trouve aujourd’hui de nombreux<br />
skis de 120 mm à… 200 mm de largeur ! (le Nordica<br />
Jah Love et ses 140 mm sous le pied ; le Völkl Kuro<br />
et ses 132 mm en patin chez Völkl ; les 129 mm du<br />
Rocker Salomon ou encore les 136 mm du JJ chez<br />
Armada, sans oublier un 200 mm en patin chez<br />
Liberty, les skis XXL ne font plus aujourd’hui figure<br />
d’extraterrestres). Il semblerait cependant que cette<br />
recherche de la flottabilité par la largeur atteigne en<br />
2009 ses limites. Faut pas rêver, très large, ça pèse<br />
lourd, ça devient handicapant à rider quand la pente<br />
se fait plus forte, et question efficacité quand on<br />
sort de la poudre… On a là aussi atteint la limite de<br />
ces patinettes XXXL. Gageons que pour 2010, on<br />
reviendra de cette recherche de la largeur à tout prix.<br />
Pourquoi ? Essentiellement parce que le rocker (ou le<br />
ski à cambre inversé) a ouvert de nouvelles voies de<br />
recherches dans la flottabilité, permettant de limiter<br />
cette bataille de la largeur, un peu stérile à nos goûts<br />
de riders made in Europe (c’est un autre débat pour<br />
le marché nord-américain).<br />
© THIERRY LE PIVERT