Viandes rouges - FOOD MAGAZINE

N° 32 du 15 Avril au 15 Mai 11
30 DH
Focus
Viandes rouges
La modernisation
enfin en marche
PRODUIT DISTRIBUTION
Produits
de terroir
Reconnaissance
officielle
Fiche Marché
La pomme
L’entreprise du mois
Complexe Alimentaire d’Anfa
Sania révolutionne le couscous
PROCESS
Emballages
Eveiller
les émotions
écologiques
L’interview
Le SIAM a
aujourd’hui trouvé
toute sa place dans
le calendrier
international
des événements
du secteur
Jaouad CHAMI
C o m m i s s a i r e
d u S a l o n
SIAM
RESSOURCES
FMB Africa
Vers une
agriculture
durable
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 1

FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 2

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Ont collaboré à ce numéro
Linda BELABED
Ont Maître participé Aziz à BENKIRANE ce numéro
Yasser Mounir BOUHLAL DIOURI
Salah Yvon CHAKOR PELTIER
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L'info et + …
Dossier
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15/08
15/08
Dépôt
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légal
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0046/2008
0046/2008
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Ce numéro a été tiré à
10.000 exemplaires
Un secteur
privé innovant
Le mois dernier, nous saluions le
secteur avicole pour les progrès
réalisés au cours de la décennie
passée. Bien qu’il y ait encore
beaucoup de travail à faire, les opérateurs
privés ont montré leurs capacités à moderniser
et à structurer un secteur qui, il y a peu,
souffrait de tous les dysfonctionnements
possibles et imaginables. Le secteur de la
viande rouge entame à peine sa mue et nous
pouvons pronostiquer,
sans aucun
doute possible,
qu’il connaîtra
le même essor
que l’aviculture,
pour peu que les
pouvoirs publics
l’accompagnent
en mettant en place
les réglementations
et normes
nécessaires.
L’établissement de nouveaux abattoirs
privés modernes et respectant les dernières
normes sanitaires internationales est
un maillon essentiel de cette stratégie.
D’une part, il relève le niveau d’exigence
attendu des éleveurs tout en leur permettant
d’avoir un débouché garanti et sans
intermédiaire et, d’autre part, il permet de
fournir des clients exigeants tels que les
professionnels du CHR et de la distribu-
Edito
tion moderne.
Il est vrai que ces évolutions ne concernent
encore qu’une toute petite part de marché
mais il est ainsi des inflexions qui révolutionnent
des paysages économiques sur le
long terme. L’important est d’y croire et
c’est ce qu’ont fait de grands opérateurs.
Nous aurons d’ailleurs l’occasion à la fin
du mois d’avril de nous faire une meilleure
idée de ces évolutions qui seront présentées
au SIAM à
Meknès.
Les entrepreneurs ont
démontré, par leur prise de
risque, qu’ils sont arrivés à
un degré de maturité apte à
en faire des opérateurs
fiables
Adel AMOR
Directeur de publication
D’où l’intérêt
de l’ouverture
de ce salon aux
professionnels
et aux particuliers.
L’élévation du
degré d’exigence
du consommateur
et de son
pouvoir d’achat,
notamment dans les grands centres urbains,
est une condition pour que le secteur
privé, puisse prendre la relève de l’investissement
public dans ce secteur. Et les
entrepreneurs ont démontré, par leur prise
de risque, qu’ils sont arrivés à un degré
de maturité apte à en faire des opérateurs
fiables capables de saisir les opportunités
nouvelles conséquentes aux mutations du
marché.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 3

Sommaire
44
L'entreprise du mois
Complexe Alimentaire d’Anfa
Sania révolutionne le couscous
Focus
Filière viandes rouges
La modernisation enfin en marche
Longtemps simple corollaire de la production laitière, la filière viandes
rouges a mis du temps à capter l’attention des pouvoirs publics. C’est
chose faite depuis la signature d’un contrat-programme l’année dernière.
Aujourd’hui, les projets d’unités intégrées et agrégées autour d’abattoirs
privés prennent forme, le premier d’entre eux venant d’être inauguré.
Pourtant, des efforts importants restent à faire afin de moderniser le
secteur.
NOS ANNONCEURS
Anios ..................................................................... 11 Comaner ...............................................................47
Arbor .....................................................................53 Copag ....................................................................61
Arômes & Co .........................................................15 Cosumar ................................................................19
Atecqo ...................................................................31 Crédit Agricole ......................................................68
Banque Populaire .................................................67 Danisco .................................................................25
Bio Beef .................................................................33 Dari ..........................................................................2
Casapacking .........................................................55 Ebertec ..................................................................39
Cati ........................................................................62
CID Lines
FOOD
..............................................................49
MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 4
EHC .......................................................................63
Hit Radio ...............................................................57
Un secteur en ébullition
La famille Ghazzali est présente
sur tous les segments de la
transformation des céréales :
de la fabrication de farines et
semoules (Les Grands Moulins
Lissasfa) aux boulangeries
(franchises « Chez Daniel »),
en passant par les pâtes et
couscous avec sa marque Sania
(Complexe Alimentaire d’Anfa).
C’est sur ce dernier segment que
le groupe vient de se distinguer
avec plusieurs innovations,
notamment le couscous baddaz,
le couscous de riz et le couscous
en sachet cuisson. Des produits
faciles à utiliser, rapides à
préparer : de quoi améliorer
le niveau de consommation de
couscous industriel, encore très
faible au Maroc, et conforter
la position de Sania comme
challenger du marché.
32
Infrico ....................................................................43
Isolab .....................................................................35
Koutoubia ................................................................7
Le Lez ....................................................................13
Qualilab .................................................................37
SIAM .....................................................................29
Steriflow ................................................................51
Union Design ........................................................59
Unormak..................................................................9

N° 32 Du 15 Avril au 15 Mai 2011
L’ interview
« Le SIAM a
aujourd’hui trouvé
toute sa place
dans le calendrier
international des
événements du
secteur »
Jaouad CHAMI
Commissaire du Salon SIAM
Produit
Produits
de terroir
Identification, qualification
et reconnaissance officielle
Process
Emballages
pour confiseries
Eveiller les émotions écologiques
40
32 50
54
3 Editorial
6 L’actu
14 Trophées Goût & Saveur
16 Journées de l’olivier
18 Tableau de bord
20 Veille réglementaire
21 Droit de l’entreprise
22 Espace Nouveautés
24 Tendances
DESIGN
26 Le packaging inter-actif
SALON
28 IFE Londres
31 SIAM
FOCUS
32 Filière viandes rouges
L’INTERVIEW
40 Jaouad Chami,
Commissaire du salon SIAM
L’ENTREPRISE DU MOIS
44 Complexe Alimentaire
d’Anfa
RESSOURCES
48 FMB Africa
PRODUIT
50 Produits de terroir
(partie 3)
DISTRIBUTION
52 Fiche marché
PROCESS
54 Emballages pour
confiseries
58 HACCP Partie 8 (suite)
NUTRITION
60 Le calcium
CHR
62 L’actu CHR
64 Cremai 2011
65 FOOD Mondain
66 Délices d’initiés
27 Bulletin d’abonnement
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 5

l’ACTU MAroC
DEVCOM
Pour la 1 ère fois au Maroc
Co-organisé par la Chambre
Française de Commerce et
d’Industrie du Maroc et la
société MLG Consulting,
le DEVCOM Maroc vient
d’être lancé officiellement
le 29 mars. Cette manifestation
professionnelle est une
convention d’affaires qui propose
une offre exhaustive de
solutions en développement
commercial, marketing et
communication aux dirigeants
d’entreprises, afin de leur apporter
des solutions concrètes
Coca-Cola Maroc
Pour la santé publique !
CitiHope, organisme non
gouvernemental œuvrant pour
promouvoir la santé dans le
monde, a établi un partenariat
avec l’Association Lalla Salma de lutte contre le Cancer, avec
l’appui de Coca-Cola Maroc. Un partenariat, à travers lequel
CitiHope, Coca-Cola Maroc et la Fondation Coca-Cola Afrique
participent à l’effort de distribution de médicaments pour le
traitement du cancer au profit des populations défavorisées et
atteintes de cette maladie au Maroc. La Fondation Coca-Cola
Afrique prend en charge une majeure partie des coûts de cette
opération, notamment pour l’acheminement des médicaments
des Etats-Unis au Maroc.
Sonae Sierra
Signe avec Marjane
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 6
et des conseils pratiques,
que ce soit au niveau des
grandes entreprises, des
PME ou des TPE, et quelque
soit leur secteur.
Organisé depuis 2002 en
France, le DEVCOM sera
lancé pour la première fois
au Maroc, à Casablanca,
les 7 et 8 décembre 2011.
Au programme de cette
1 ère édition, des speed-démos
répartis en six formats (innovation,
présentation produits,
mini-conférence, cas réel, cas
client, audit gratuit) et des
conférences réparties en 4 forums
thématiques relevant de
la performance commerciale,
dans un cadre où les experts
mettront en avant leur savoirfaire
au service du plan d’action
des décideurs marketing,
communication, commercial,
et e-commerce.
Le spécialiste portugais des centres commerciaux vient de faire
son entrée au Maroc, avec la signature d’un 1 er contrat, signé
avec Marjane et Foncière Chellah (CDG), pour le développement
de services pour un centre commercial de 40.700 m 2 et
130 magasins, dans le cadre de Casablanca Marina. L’ouverture
est prévue fin 2013. Sonae Sierra possède à ce jour 49
centres commerciaux, dont 28 à l’étranger.
OCP
Un nouveau contrat
Le Groupe OCP a signé, le 14 mars, un
nouveau contrat avec la société marocaine
Fertitech pour la distribution des engrais phosphatés
sur le marché national. « La concrétisation
de ce type de contrat démontre, encore
une fois, l’implication du Groupe OCP dans le
développement de la consommation rationalisée des engrais au
Maroc, l’objectif ultime pour le Groupe OCP étant de mettre
en place les fondements d’une agriculture raisonnée et durable
au Maroc », affirme Mhamed Ibnabdeljalil, Directeur Exécutif
en charge du Pôle Commercial. Ce contrat s’inscrit donc dans
le cadre de la dynamisation du secteur de la distribution des
engrais au Maroc, et s’appuie sur trois grandes orientations :
l’approvisionnement en engrais adaptés, le développement du
marché national des engrais et la contribution à l’amélioration
de la productivité agricole nationale. Ceci dit, le Groupe OCP
entend créer des synergies durables avec tous les acteurs du
secteur agricole, afin de consolider les bases d’une agriculture
moderne dans le cadre du développement durable.
Le chiffre du mois
7.200 tonnes
C’est la quantité de poissons d’eau douce produite
pendant la saison 2010-2011, selon le Comité de
Pêche dans les Eaux Continentales, soit une hausse
de 21% par rapport à la saison précédente. Ce taux
contribue ainsi à l’amélioration des revenus des
pêcheurs et à la création de 700.000 journées de
travail.
Responsabilité sociale
CMCP décroche le label
La Compagnie Marocaine
des Cartons et des Papiers
(CMCP), filiale d’International
Paper, vient d’annoncer
l’obtention du label pour la
Responsabilité Sociale de
l’Entreprise, décerné par
la CGEM. Il s’agit d’une
première pour le secteur de
l’emballage au Maroc. « La
responsabilité de l’entreprise
est inscrite dans notre ADN
et toute l’équipe est extrêmement
fière d’être officiellement
reconnue comme
leader au Maroc dans ce qui
représente, à nos yeux, la
méthode adéquate de travailler
», commente Marc van
Lieshout, Directeur Général
de CMCP. Ce label atteste
notamment de pratiques
commerciales saines, d’une
mobilisation pour le développement
durable et du respect
des droits de l’homme.

FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 7

l’ACTU
Logistique
Second Trophée de golf
Optima Logistique organise,
le 11 juin prochain, le second
« Trophée de Golf des Transporteurs
et Logisticiens ».
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 8
BIM
40 nouveaux
magasins en 2011
Le hard-discounter turc vient
d’annoncer un ambitieux plan
d’investissement au Maroc.
L’enseigne, qui compte
aujourd’hui 45 points de
vente, prévoit d’en ouvrir 40
supplémentaires d’ici la fin
2011. Pour cela, environ 10%
des 100 millions € investis
en 2011 seront consacrés au
Royaume. L’objectif à terme
est d’atteindre un réseau de
350 points de vente.
Interrogé à ce sujet, Mohamed
Benmezouara, Directeur
Général de BIM Maroc,
nous indique que « BIM suit
son plan de développement
normalement. Notre chiffre
d’affaires est en progression
et, de loin, mieux que notre
budget. Pour nous, le Maroc
est un marché sûr et prometteur.
»
Cette journée sportive et 80 VIP.
Nutrition et diététique
ONSSA et BVL
Coopération
conviviale entre
professionnels se
tiendra au Mazagan
Beach Resort, privatisé
pour l’occasion,
et permettra
aux opérateurs de
rencontrer leurs
clients, relations
d’affaires et de nouveaux
contacts dans
un cadre détendu. En fin de
journée, plusieurs prix seront
remis. Les organisateurs
prévoient la participation de
Organisation
de la 3 ème journée
maroco-allemande L’Ecole Supérieure de Nutrition
Sup’Santé organise
sa 3 ème Journée Scientifique
de Nutrition, le 7 mai 2011
à la Faculté de Médecine et
de Pharmacie de Casablanca,
sous le thème « Actualités en
Nutrition et Diététique ».
Cette journée traitera une
thématique organisée en trois
sessions : obésité, nutrition au
quotidien et, comme nouveauté
lors de cette édition,
trois ateliers thématiques pratiques.
Deux conférences sont
• Au centre, Dr Hamid Benazzou, Directeur Général de l’ONSSA ; à sa droite,
Dr Helmut Tschiersky-Schöneburg, Président de BVL.
L’Office National de Sécurité lors du SIAM à Meknès, et à
Sanitaire des Produits Ali- la mission effectuée par une
mentaires a reçu, le 7 avril à délégation de l’ONSSA en Al-
Rabat, une délégation de l’Oflemagne en septembre 2010.
fice Fédéral Allemand pour La réunion tenue sur deux
la Protection des Consomma- jours, les 7 et 8 avril, a visé la
teurs et la Sécurité Sanitaire mise en œuvre du programme
des Aliments (BVL), dans le de coopération et l’arrêt d’un
cadre de la coopération entre plan d’actions pour les projets
le Maroc et l’Allemagne pour retenus (mise à niveau des
la sécurité sanitaire des pro- laboratoires, homologation
duits alimentaires. Cette visite des produits phytopharmaceu-
fait suite à l’accord de coopétiques et contrôle du matériel
ration signé le 29 avril 2010 de pulvérisation des produits
entre l’ONSSA et le BVL, phytosanitaires).
également
au
programme,
relatives au rôle du
diététicien-nutritionniste dans
les prises en charge thérapeutiques
et préventives, et à la
notion du nutritionnellement
correct. Cette 3 ème édition
constitue aussi une interface
entre les industries agroalimentaires,
les professionnels
de la santé et les chercheurs.
Label’Vie
Hausse de 166% du
chiffre d’affaires en 2010
Grâce à la croissance de 13,6% des ventes en 2010 dans ses
magasins existants au 31/12/2009, à l’ouverture de 7 nouveaux
points de vente et à l’acquisition de Metro Maroc (volume de
vente de 2.331 M Dh en 2010), Label’Vie annonce un chiffre
d’affaires en hausse de 166% par rapport à 2009, s’élevant à
4.888 M Dh. L’enseigne a également confirmé ses projets pour
2011, à savoir l’ouverture de la plate-forme logistique de Skhirat
et de 8 nouveaux supermarchés. La conversion des Metro
en Carrefour est toujours prévue dans un horizon de 2 ans.

Solutrans Méditerranée
Une première pour les
professionnels du transport
Une dizaine de semaines
nous séparent de la première
édition du «Solutrans Méditerranée»,
salon du transport
routier des pays de la Méditerranée.
Organisé du 15 au
18 juin 2011 à Casablanca,
cet évènement est né d’un
partenariat entre la Fédération
Française de la Carrosserie
(FFC) et le Groupement du
Poids Lourd et de la Carrosserie
au Maroc. Avec l’ambition
de devenir la plaque
tournante de la filière « poids
lourds » dans tout le bassin
méditerranéen, quelques 150
exposants et près de
20.000 visiteurs professionnels
sont attendus
sur ce salon, unique de
la région. Grâce à la
présence confirmée des
grands noms du secteur,
Solutrans Méditerranée se
positionne comme la vitrine
de l’innovation et du savoirfaire
marocain en matière de
fabrication de véhicules et
d’équipements, d’assemblage
et de carrosserie industrielle.
Notons bien que la FFC
organise le salon Solutrans
depuis plus de 20 ans à Lyon.
Le choix du Maroc pour
accueillir ce salon à l’international
confirme la confiance
des organisateurs dans la
position privilégiée et stable
du Royaume.
SOLUTECHQ 2011
« Du Management par la
Qualité au Développement
Durable »
MAroC
Sous l’égide du Ministère de l’Industrie, du Commerce et des
Nouvelles Technologies, la 9 ème édition du Salon des Solutions
et Techniques pour la Qualité s’est tenue du 10 au 12
mars 2011, sous le parrainage de la Confédération Générale
des Entreprises du Maroc (CGEM). Ce rendez vous annuel
attendu par les qualiticiens, les décideurs et les partenaires
institutionnels a comporté des conférences, ateliers, expositions
et rencontres B to B, et a enregistré la présence d’experts tant
nationaux qu’internationaux.
Le salon a apporté sa contribution à la culture managériale
des entreprises du Royaume, insufflant une vision globale de
l’évolution du management par la Qualité et de ses composantes.
Des recommandations ont été formulées à l’issue de la
table ronde de clôture, parmi lesquelles : créer un observatoire
sur la qualité et la certification au Maroc, une revue spécialisée
et un site web, fédérer les associations existantes et constituer
un pôle unique de représentativité auprès de la CGEM et des
pouvoirs publics, créer une charte de bonnes pratiques, ou
encore entamer des études afin de dégager des chiffres fiables
sur la certification au Maroc.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 9

AGENDA
l’ACTU MAroC
Forum Entreprises-IAA 2011
Des étudiants qui innovent !
Lors du forum Entreprises-
IAA qui a eu le les 18 et 19
mars derniers à l’IAV Hassan
II, le stand Recherche et
Développement des étudiants
en industries agroalimentaires
a particulièrement attiré les
visiteurs. Plusieurs semaines
auparavant, les élèves
ingénieurs avaient mené à bien
des projets de fabrication de
produits alimentaires avec un
brin d’innovation, et le fruit
de leur travail a été dégusté…
et très apprécié, notamment
par Moha Maghri, Secrétaire
Général du Ministère de
l’Agriculture !
• Beurre de cacahuète : ajout
de miel pour obtenir des pâtes
sucrées, contrairement à celles
disponibles sur le marché, et
SIAM
(Meknès, Maroc)
27 avril au 2 mai 2011
6 ème édition du Salon
International de
l’Agriculture au Maroc.
European Seafood
Exposition
(Bruxelles,
Belgique)
3 au 5 mai 2011
Salon européen des
produits de la mer et
des procédés associés.
MEDfel
(Perpignan, France)
4 au 6 mai 2011
Salon international
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 10
ajout de pépites de chocolat et
de caramel.
• Pâtes de chocolat : utilisation
de nouveaux arômes (amande
et amande-menthe).
• Gelées : valorisation de produits
locaux (orange, citron,
fraise, …) en réalisant des
combinaisons.
• Mayonnaise : utilisation
d’huile de tournesol légère
pour diminuer le goût de gras,
réduction des quantités d’additifs,
aromatisation aux champignons
et acidification au citron
à la place du vinaigre.
• Yaourt : à l’anis, citron,
crème de coco…
• Jus et gelée de « Bissap » :
spécifiques aux pays du Sahel.
• Vinaigre de dattes.
• Confisage : valorisation
de produits peu consommés
(écorces d’orange, navet,
gingembre,…).
• Confitures et marmelades :
coing, tomate, orange, fraise,
concombre, pomme, datte.
• Pâtes de fruit : amélioration
des formulations.
d’Affaires de la filière
Fruits et Légumes de
l’EuroMéditerranée.
Journée Scientifique
de Nutrition
(Casablanca)
7 mai 2011
3 ème édition, sous le
thème « Actualités en
Nutrition et Diététique ».
Vitafoods Europe
(Genève, Suisse)
10 au 12 mai 2011
Evènement de
référence pour les
intervenants du
secteur des ingrédients
alimentaires
Centrale Laitière
Bilan 2010
satisfaisant
Driss Bencheikh, en qualité de Président
Directeur Général de Centrale Laitière, a présenté les résultats
financiers de 2010 le 17 mars dernier à Casablanca. L’entreprise
a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 6,073 milliards
Dhs, en hausse de 7,7% par rapport à 2009. Cette progression
résulte essentiellement d’une croissance des volumes de l’ordre
de 7,8% et illustre le maintien de la dynamique des ventes et
des grandes marques, malgré un contexte de consommation
difficile. En dépit de l’augmentation des cours des matières
premières, Centrale Laitière a privilégié le maintien des prix de
ses produits finis.
En perspective, Centrale Laitière prévoit de maintenir sa productivité
à cadence élevée et de continuer d’animer le marché
afin de maintenir sa compétitivité et d’améliorer ses parts de
marché et ses résultats.
Normalisation
Naissance de l’IMANOR
Le SNIMA (Service de Normalisation Industrielle Marocaine)
cède la place à l’Institut Marocain de Normalisation (IMA-
NOR). En effet, la loi n°12-06 portant sur la création de ce
nouvel établissement public est entrée en vigueur le 18 mars
dernier. L’IMANOR reprend les missions et les coordonnées
du SNIMA, notamment la production de normes, la diffusion
de l’information, la certification de conformité, … et sera
dirigé par Abdellah Nejjar.
fonctionnels et
nutraceutiques.
SIAL
(Toronto, Canada)
11 au 13 mai 2011
Salon International de
l’Alimentation.
Salon des Services
et des Nouvelles
Technologies
(Casablanca, Maroc)
12 au 15 mai 2011
Carrefour des
prescripteurs,
distributeurs et
prestataires de
services.
Interpack
(Düsseldorf,
Allemagne)
12 au 18 mai 2011
Salon international de
l’emballage.
Alimentaria Mexico
(Mexico, Mexique)
31 mai au 02 juin 2011
10 ème édition du salon
international de
l’alimentaire.
Solutrans
Méditerranée
(Casablanca, Maroc)
15 au 18 juin 2011
1 ère édition du salon du
transport routier.

FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 11

l’ACTU INTErNATIoNAlE
Qualité et sécurité
des aliments
Un guide
pratique en ligne
Le réseau Référentiels et
l’ACTIA (Association de
Coordination Technique pour
l’Industrie Agroalimentaire)
viennent de mettre en ligne
un site internet « Qualité et
sécurité des aliments, guide
pratique d’utilisation des
référentiels ». Le site http://
referentiels.actia-asso.eu a
pour objectif d’aider les opérateurs
du secteur à intégrer
plus facilement les exigences
des multiples référentiels auxquels
ils sont confrontés.
Malabar
Bonjour Mabulle,
adieu M. Malabar !
Et oui ! Après avoir été
pendant 42 ans la mascotte
du célèbre bubble-gum de
Cadbury, M. Malabar cède la
place au chat Mabulle. Une
nouvelle image pour accompagner
les petits consommateurs
de ce chewing-gum
produit depuis 1958, avec sa
forme en double boudin, ses
tatouages et ses différents
Conseil Oléicole
International
Nouveau
Directeur Adjoint
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 12
Ainsi, les auteurs ont répondu
aux attentes des professionnels
par une présentation
synthétique des normes (ISO
9001, ISO 22000…) et des
référentiels privés (IFS, BRC)
sous forme de fiches. Ce site
permet aux utilisateurs de
comparer thème par thème,
les référentiels et normes avec
la réglementation et le Codex
Alimentarius. Il comporte
également des scénarios de
passage d’un référentiel à
l’autre.
arômes, sans oublier ses grosses
bulles !
C’est l’Algérien Ammar Assabah, Ingénieur agronome et
Docteur en économie rurale de l’Université de Montpellier,
qui vient d’être nommé Directeur Adjoint du Conseil Oléicole
International, dans le cadre de la 16 ème session extraordinaire
tenue le 11 mars dernier. Connaissant bien le COI pour avoir
participé, à de nombreuses occasions, à ses activités et projets
techniques, M. Assabah est entré en fonction le 1 er avril.
France
Un concept
de magasins bio
Créé il y a 3 ans, l’enseigne
Bio C’Bon compte
aujourd’hui 9 magasins
en région parisienne
et vient d’annoncer
un ambitieux plan de
développement, à raison
d’1 magasin par mois
en 2011. Son objectif est de rendre le bio accessible, tant au
niveau du lieu ou de l’information que du prix. Ainsi, le panier
de 4 kg de fruits et légumes bio de saison à 10 € est disponible
tous les jours. Les magasins proposent également des pains,
des fromages, des plats traiteurs, des produits frais, un rayon
bébé… et même un bac à vrac pour les céréales, fruits secs,
biscuits, ce qui permet au client d’acheter la quantité qu’il veut,
sans payer d’emballage. Bref, un concept malin dans un espace
convivial, loin du bio triste et austère !
Clin d’oeil
Le hot-dog le plus cher au monde
Le restaurant new-yorkais Serendipity 3 propose à
ses clients un hot-dog de luxe, le « Serendipity Foot
Long Haute Dog ». Long de 30 centimètres, comme
son nom l’indique, il est composé de viande de
bœuf grillée à l’huile de truffe blanche, de foie gras
et de truffes noires, le tout dans un pain allemand.
La sauce n’est pas en reste : moutarde de Dijon ou
ketchup aux tomates anciennes.
Le tout pour 69 $, ce qui en fait, selon le Guinness
World Records, le hot-dog le plus cher au monde…
Evian
« Allégeons, compactons,
recyclons »
Première marque à exposer
dans le cadre de « l’Allée du
Recyclage », inaugurée à Paris
le 17 mars, Evian est venue
sensibiliser le grand public au
tri et au recyclage de ses bouteilles.
Une initiative qui vient
à l’occasion du lancement de
sa nouvelle bouteille allégée
sur son format pilier de 1,5 l,
100% recyclable et d’un poids
réduit
de
11%
de
plastique.
Par ailleurs, l’éco-conception
continue pour Evian, afin
d’atteindre l’objectif de 40%
de réduction de l’empreinte
carbone en 2012.

CAMEroUN lIbyE
Castel encourage
les jeunes entrepreneurs
Dans le cadre des Journées
Bordeaux-Cameroun, le
Club Bordeaux-Cameroun-
France a organisé les 4 et 5
avril derniers à Bordeaux,
les Rendez vous du Club,
durant lesquels le programme
de parrainage de jeunes
entrepreneurs camerounais a été présenté. Le but de ce programme
est de contribuer, à travers la remise d’un prix à deux
lauréats « jeunes entrepreneurs », au développement et à l’enracinement
de l’esprit d’entreprise et de management auprès de
la jeunesse camerounaise. Les lauréats auront la possibilité de
suivre une formation à Bordeaux École de Management (BEM),
d’être reçus dans des entreprises bordelaises relevant de leur
secteur d’activité, de participer à des forums et manifestations
économiques ou encore de rencontrer des organismes spécialisés
dans la création et le développement de l’entrepreneuriat.
Dans le cadre des Rendez-vous du Club Bordeaux-Cameroun-
France, Pierre Castel a présidé une conférence-débat sur le
thème « Investir en Afrique ? » en présence de l’Ambassadeur
du Cameroun en France, le 4 avril.
AFrIQUE / MENA
Sécurité alimentaire en péril
Selon la FAO, l’impact de la
crise actuelle en Libye préoccupe
aussi bien le pays que
ses voisins, vu la dépendance
de cette région aux importations
céréalières. « La crise
actuelle aura probablement
un impact significatif sur la
sécurité alimentaire en Libye
et dans les zones avoisinantes
qui en subissent les conséquences
», a indiqué Daniele
Donati, Chef du service des
opérations d’urgence de la
FAO. D’autre part, les perturbations
sur les marchés où les
agriculteurs s’approvisionnent
en semences et engrais
menacent aussi la production
agricole à court et moyen
terme, étant donné que les
denrées alimentaires qui fournissent
les marchés intérieurs
proviennent des terres arables
concentrées principalement
près des villes de Benghazi
et Tripoli. La FAO a donc
envisagé d’intégrer des semences
de légumineuses aux
distributions alimentaires en
zones périurbaines et côtières
et a demandé des fonds pour
mettre en place rapidement un
dispositif efficace de collecte,
d’analyse et de diffusion des
informations sur les besoins
en matière de sécurité alimentaire
dans le cadre de l’appel
de l’ONU. La composante
sécurité alimentaire de l’appel
d’urgence de l’ONU est
estimée à 47,92 millions de
Dollars, dont 2,65 millions
représentent les besoins en
financement de la FAO.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 13

EVENEMENT
Trophées Goût & Saveur
Les consommateurs
rendent leur verdict
Des produits goûtés et élus par les consommateurs marocains, tel est le principe de ce
nouveau rendez-vous de l’agro-industrie du Royaume, à l’image des célèbres « Saveurs de
l’année » en France. Retour sur la première cérémonie de remise des Trophées « Goût &
Saveur du Maroc », le 8 mars dernier à Casablanca.
Florence CLAIR
Organisés par
la société
Agro Press,
les Trophées
Goût & Saveur ont pour
objectif de valoriser la
saveur des produits par
un label de reconnaissance
du consommateur
final. Pour cela, chaque
produit a été testé par un
panel représentatif de 60
consommateurs « naïfs ».
L’évaluation sensorielle
hédonique (perception
qualitative simple associée
au goût) s’est déroulée à
l’aveugle, au laboratoire
d’analyse sensorielle du
CETIA. Les testeurs ont
noté les produits selon des
critères visuels et gustatifs.
Les meilleures notes ont
déterminé les lauréats dans
chaque famille de produits,
sachant que si un produit
se présentait seul au test
par manque de concurrence,
sa note devait être
supérieure ou égale à 6.
Les lauréats 2011
Saluée par Amine Berrada,
Président de la Fenagri,
comme « une très bonne
initiative, qui permet de
créer une émulation au
niveau de la R&D et d’être
jugé par les consommateurs
», cette première
édition a donc décerné ses
Trophées à 20 produits,
parmi 35 candidats, qui
pourront utiliser ce trophée
sur tous leurs supports de
communication en 2011.
Le détail par famille :
- Boulangerie : Amoud
pour son pain aux olives,
- Pâtisserie : Total Food
pour son gâteau au chocolat,
- Viennoiserie : Amoud
pour son croissant aux
amandes,
- Jus : Citruma pour son
jus de clémentines,
- Chocolaterie/Confiserie :
Aiguebelle pour son chocolat
aux noisettes,
- Condiments : Nestlé et
Unilever ex-æquo pour
leur bouillon cube saveur
bœuf, Unilever pour son
bouillon cube saveur
poisson,
- Corps gras : Indusalim
pour sa margarine de table,
- Produits laitiers : Copag
pour son fromage frais,
son flan caramel et son
yaourt aux céréales,
- Plats préparés : Salvema
pour Tajinade,
- Epicerie : Somafaco pour
sa harira et sa soupe de
poisson, MFC pour son
riz,
- Fruits et légumes : Arbor
pour sa pomme Gala,
- Pâtes et couscous : Dari
pour son couscous de blé,
Sania pour son couscous
de maïs et Kayna pour ses
cheveux d’ange,
- Sauces préparées : Tajini
pour sa sauce aux raisins
secs.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 14
Les sociétés lauréates et leurs représentants
à la remise des Trophées
• Arbor (Souhaïl Bouatra) • Amoud (Hassan Boulaïd) • Amoud (Meriem Essalehi) • Aiguebelle (Amine Berrada)
• Nestlé Maghreb
(Khalid Baddou)
• Somafaco
(Saâd El Mokhtari)
• Unilever (Myriem Chikeb) • Indusalim (Nahid Bensouda)
• Mido Food Company
(Aziz Jamhour)
• Kayna Group
• Dari Couspate
(Abderrahmane Kroumille) (Nourredine Houari)
• Tajini (Jamil Benhassain)
• Copag
(Abdelhak Janah)
• Salvema
(Abdelmalek Outaleb)
• Sania
(Abdelbarie El Alaoui)
• Citruma
(Farah Hida)

FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 15

EVENEMENT
Journées
Méditerranéennes de l’Olivier
5 ème édition
Organisée du 7 au 9 mars derniers, la 5ème édition des Journées Méditerranéennes de l’Olivier
à Meknès confirme son importance en tant que rendez-vous international des professionnels
du secteur. Une rencontre synonyme d’échanges d’expérience et de savoir-faire entre les
acteurs de la filière oléicole du bassin méditerranéen. Zoom sur les principaux thèmes
développés lors de cette rencontre.
Ibrahim SOULEYMANE
L’olivier joue un rôle moteur en
termes économique, social et
environnemental dans la région
méditerranéenne, qui assure
98% de la production oléicole mondiale.
C’est un pilier de l’économie agricole
des pays de cette région. L’intérêt grandissant
que connaissent actuellement
les produits oléicoles (le fruit, l’huile et
les sous-produits) au niveau mondial a
mis la filière dans un contexte concurrentiel
où seules la qualité et la notoriété
de l’huile d’olive priment. Avec cette
nouvelle donne, les innovations technologiques
sont désormais incontournables
pour une production d’huile d’olive
de qualité et pour la valorisation des
sous-produits en vue d’une oléiculture
compétitive et durable, respectueuse de
l’environnement. Ces enjeux exigent
aussi que les efforts des opérateurs du
secteur portent sur la stimulation de la
demande de l’huile d’olive aussi bien sur
les marchés traditionnels et que sur les
nouveaux marchés.
Dans ce contexte, les Journées Méditerranéennes
de l’Olivier se positionnent
comme cadre idéal d’échanges de savoir
et de savoir-faire en oléiculture.
Secteur oléicole marocain
L’olivier est la première espèce fruitière
cultivée au Maroc avec une superficie de
760.000 ha (plus de 60% de la superficie
arboricole nationale), rappelle Noureddine
Ouazzani, Responsable de l’Agropôle
Olivier de Meknès. Sa culture joue
un rôle primordial et permet l’approvisionnement
de 560 unités industrielles ou
semi-industrielles de transformation des
• Mohamed Ouhmad Sbitri, ancien Directeur exécutif du Conseil Oléicole International,
représentait FOOD MAGAZINE son successeur, - N° 32 / Du M. 15 Avril Barjol, au15 indisponible Mai 2011 16à
ces dates.
olives, de 16.000 unités traditionnelles
de trituration (maâsras), et de 68 conserveries
d’olives.
Selon les professionnels du secteur,
la production nationale, qui s’élève à
80.000-100.000 tonnes d’huiles d’olive
et 100.000 tonnes d’olive de table,
ne reflète pas encore les potentialités
oléicoles du pays. Il y a lieu de signaler
que le Maroc importe annuellement
environ 330.000 tonnes d’huile végétale
alimentaire pour une valeur d’environ 2
milliards de Dirhams. Certaines années,
le pays est amené également à importer
de l’huile d’olive pour les besoins
nationaux.
La nouvelle stratégie du Plan Maroc Vert
a accordé une grande importance à la
filière oléicole nationale, avec l’objectif
d’atteindre à l’horizon 2020 une superficie
de 1,22 millions d’hectares et une
production de 2,5 millions de tonnes
d’olives, note Abdelkader Zakaria, de
l’Agence de Partenariat pour le Progrès.
Et depuis quelques années, la filière oléicole
marocaine se modernise et d’importants
projets intégrés (production d’olive
et d’huile) ont été mis en place avec de
nouveaux investisseurs marocains, espagnols
et français, sur de nouvelles bases
techniques (variétés, vergers en super
intensif, récolte mécanisée, etc.). Le
dynamisme de la filière oléicole a permis
de mettre au point de nouvelles marques
d’huile d’olive destinées aux marchés
national et international avec une qualité
reconnue, qui s’est imposée dans les
divers concours internationaux de l’huile
d’olive de qualité certifiée. « L’huile
d’olive marocaine est désormais dans la

cour des meilleures huiles du monde »,
souligne M. Zakaria.
Stratégies de commercialisation
Les pays de la Méditerranée concentrent
l’essentiel de la production d’huile
d’olive mondiale. Mais à chaque pays
son expérience en termes de promotion
et de commercialisation. En Italie par
exemple, les tendances en matière de
consommation sont en faveur de l’huile
DOP, IGP et de l’huile non certifiée
mais portant l’identification territoriale
de provenance, ainsi que les produits
bio, souligne Enrico Lupi, Président de
l’association italienne Città dell’Olio.
L’Italie est le premier consommateur
d’huile d’olive au monde. Près de la
moitié de la production espagnole y est
écoulée. Mais bien que l’utilisation de
l’huile d’olive soit dans les habitudes
de la population, les opérateurs italiens
continuent à promouvoir sa consommation
à travers l’éducation du consommateur
et l’implication des professionnels
du secteur de la restauration. « Les chefs
gastronomiques sont de grands ambassadeurs
de l’huile d’olive », confirme
Rafael Pico Lapuente, Directeur d’Asoliva
(Espagne).
Parmi les nombreux moyens utilisables
pour promouvoir l’huile d’olive,
l’appellation d’origine du produit n’est
pas le moindre. Cette appellation permet
de mieux identifier la région d’origine
du produit, explique Jésus Sutil, Directeur
de Sierra Mágina Denominación de
Origine, qui ajoute que les producteurs
paient pour acquérir l’AOC qui les aide
à se différencier des autres produits
sur le marché international. Mais pour
obtenir l’appellation d’origine et pouvoir
l’utiliser, ces producteurs doivent respecter
un cahier de charges. Si l’appellation
d’origine peut garantir la qualité et aider
à promouvoir le produit, le défi qui se
pose aux professionnels est souvent de
trouver un équilibre entre la marque
collective (appellation d’origine) et les
marques individuelles des producteurs,
remarque Jésus Sutil.
Les entreprises espagnoles qui ont toujours
eu une vocation exportatrice préfèrent
conditionner l’huile d’olive avant de
la commercialiser. « Nous n’aimons pas
beaucoup la vente en vrac », souligne
Rafael Pico Lapuente, qui ajoute que
« la promotion est un outil d’avenir pour
faire connaitre l’huile d’olive. »
Quant au Maroc, de l’avis d’un professionnel
local, l’huile d’olive générique
marocaine qui est perçue souvent comme
un produit de luxe a besoin de publicité
sur le marché international, pour encourager
sa commercialisation. Notamment
parce que les consommateurs associent
souvent une huile d’olive à un terroir,
une histoire, etc.
Encourager
la consommation locale
Beaucoup d’efforts restent encore
à faire afin de promouvoir l’huile
d’olive marocaine sur le marché
local. Signalons que le marché
potentiel est très important pour
la consommation intérieure au
Maroc. En effet, la consommation
par habitant reste très modeste
(inférieure à 1 kg/hab) comparée à
celle de l’Espagne (10 kg/hab), de
l’Italie (11 kg) ou de la Grèce (24
kg). Le marché intérieur présente
donc beaucoup de potentiel à
exploiter.
La promotion de la consommation
locale doit viser les jeunes,
notamment à travers la
sensibilisation sur les bienfaits de
la consommation de l’huile d’olive,
mais aussi attirer l’attention de
la population sur « la nécessité
d’utiliser l’huile d’olive à la place
des huiles à graines », explique un
opérateur marocain.
Innovations pour la production
d’huile d’olive
La qualité de l’huile d’olive dépend
de la qualité du travail dans toutes
les phases de la production, depuis la
récolte du fruit, le nettoyage, le broyage,
le malaxage, jusqu’à la séparation des
éléments solides et liquides. Le goût
et les saveurs de l’huile d’olive sont
influencés par plusieurs paramètres liées
à la production, explique Marino Uceda,
de l’IFAPA, en Espagne. Ce dernier
rappelle que le fruit doit arriver à l’huilerie
rapidement et dans de très bonnes
conditions, car le fruit stocké longtemps
se détériore. C’est pourquoi la trituration
et le pressage doivent se faire dans les
24 heures après la récolte afin de garantir
une qualité de l’huile. La température
est un paramètre très important dans
les différentes phases de la production,
souligne M. Uceda.
Les innovations en faveur d’une meilleure
qualité de l’huile touchent également
l’amont de la production oléicole et
notamment les aspects liées à la plantation
de l’olivier, l’irrigation, la fertilisation,
etc. « La plantation d’une variété
d’olivier doit prendre en considération
le segment de marché visé, en plus de
la productivité », souligne Mohamed
Rahmani, de l’IAV Hassan II. « C’est le
segment de marché visé qui doit conditionner
le type de système de production,
la méthode et le stade de récolte, ainsi
que les conditions de stockage et d’entreposage
des olives. Quant à la qualité
organoleptique de l’huile recherchée par
le consommateur, elle peut être maîtrisée
à travers une procédure spéciale de
trituration (cas du fruité « noir ») ou à
travers des coupages ciblés entre différentes
huiles », complète-t-il
Au cours de ces dernières années le
secteur industriel de l’huile d’olive
marocain continue à enregistrer une
évolution importante en termes de
modernisation des installations, ce qui
a contribué à l’amélioration de la qualité
de l’huile d’olive marocaine, qui
se voit ainsi récompensée par des distinctions
internationales. « La mise à
niveau et la modernisation du secteur
doivent se poursuivre pour gagner des
parts de marchés internationales qui
font l’objet de compétition », conclut
M. Ouazzani.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 17

T AblEAU dE bord
Cours des matières premières
(en Dollars/Tonne)
(Source : USDA)
(Source : Les Echos) (Source : Les Echos)
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 18
Première baisse
de l’indice des
prix alimentaires
en 8 mois
L’indice FAO des prix des produits alimentaires,
qui mesure la variation mensuelle des cours
internationaux d’un panier de denrées alimentaires,
affiche une baisse de 3% en mars 2011
par rapport au mois précédent. Il reste cependant
toujours supérieur de 37% au niveau de mars
2010.
Il s’agit donc de la première baisse en 8 mois,
l’indice ayant suivi une pente ascendante vertigineuse
depuis l’été 2010. « Le fléchissement de
l’Indice général ce mois-ci apporte un certain
répit après les hausses continues des huit derniers
mois », déclare David Hallam, Directeur
de la Division FAO du commerce international
et des marchés. « Il serait cependant prématuré
de conclure à une inversion de la tendance »,
a-t-il ajouté. En effet, les informations sur les
semis en cours ne sont pas encore disponibles.
De plus, le faible niveau des stocks et les
événements au Japon, au Moyen-Orient et au
Maghreb contribuent à la volatilité des prix et à
l’incertitude générale.
Des différences
selon les produits
La baisse la plus significative est enregistrée par
le sucre (- 10% en un mois) et les huiles (- 7%),
suivis des céréales (- 2,6%, mais l’indice reste
supérieure de 60% à celui de mars 2010). A l’inverse,
les produits laitiers (+ 1,9%) et, dans une
moindre mesure, la viande, sont à la hausse.
(Source : FAO, Base 100 = 2002 - 2004)

FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 19

V EIllE rÉGlEMENTAIrE
MAROC
Arrêté conjoint du Ministre de
l’Agriculture et de la Pêche Maritime,
du Ministre de l’Economie
et des Finances et du Ministre de
l’Intérieur n° 190-11 du 18 moharrem
1432 (24 décembre 2010)
pris pour l’application du décret
n° 2-10-346 du 3 hija 1431 (10
novembre 2010) portant aide à
l’utilisation des filets de protection
des plantations fruitières
contre la grêle (BO du 17 mars
2011).
L’aide financière de l’Etat pour l’utilisation
des filets de protection des
plantations fruitières contre la grêle est
fixée à 40% du coût d’acquisition et
d’installation des filets, avec un plafond
de 50.000 Dh/Ha, pour les producteurs
dont les exploitations sont situées sur les
provinces de : Boulmane, Fès, Sefrou,
Meknès, El Hajeb, Ifrane, Midelt,
Khénifra, Khémisset, Taza, Chichaoua,
Haouz et El Kelâa-des-Sraghna. Cette
aide est octroyée suivant les conditions
et modalités fixées par une instruction
conjointe du Ministre chargé de
l’agriculture et du Ministre chargé des
finances.
Arrêté conjoint du Ministre de
UNION EUROPEENNE
Décision de la Commission
du 16 mars 2011 prévoyant
la commercialisation temporaire
de certaines semences
de l’espèce Triticum aestivum
ne satisfaisant pas aux
exigences de la directive
66/402/CEE du Conseil
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 20
l’Agriculture et de la Pêche Maritime
et du Ministre de l’Economie
et des Finances n° 189-11 du
14 safar 1432 (19 janvier 2011)
fixant le montant de la subvention
à la commercialisation des
semences monogermes de la
betterave à sucre (BO du 17 mars
2011).
Les semences monogermes de la
betterave à sucre bénéficient d’une
subvention unitaire de 700 Dh par
unité (équivalente à 100.000 graines
de monogermes), pour les sociétés
semencières agréées. Cette subvention
sera versée directement aux sociétés
qui commercialisent les semences de la
betterave à sucre au prix maxima subventionné
de rétrocession des semences
monogermes certifiées de 1.200 Dh par
unité pour la catégorie R2.
Arrêté conjoint du Ministre de
l’Industrie, du Commerce et des
Nouvelles Technologies et du
Ministre de l’Agriculture et de la
Pêche Maritime n° 345-11 du 29
safar 1432 (3 février 2011) portant
homologation de normes marocaines
(BO du 17 mars 2011).
La commercialisation dans l’Union
de semences de blé de printemps
Triticum aestivum de la catégorie
«semences certifiées» (variétés
Baldus, Granny, KWS Aurum, Lavett…)
qui ne satisfont pas aux exigences
relatives aux inspections sur
pied (directive 66/402/CEE), est
autorisée pour une quantité totale
de 330 tonnes maximum et pour
Les normes marocaines
suivantes sont
homologuées :
- NM 08.1.257 : pâtes alimentaires –
Qualité à la cuisson – Fermeté
- NM ISO 7304 : semoules de blé dur
et pâtes alimentaires – Appréciation de
la qualité culinaire des spaghettis par
analyse sensorielle
- NM ISO 7304-2 : pâtes alimentaires
produites à partir de semoule de blé dur
– Appréciation de la qualité de cuisson
par analyse sensorielle – Partie 2 : méthode
de routine
- NM 08.1.260 : détermination de la
teneur en niacine dans les composés
d’enrichissement des produits dérivés
des céréales
- NM 08.1.261 : détermination de la
teneur en niacine et nicotinamide dans
les céréales et dérivés
- NM 08.1.262 : détermination des vitamines
du groupe B dans les composés
d’enrichissement
- NM 08.1.263 : détermination de la vitamine
B2 (riboflavine) dans les farines
fortifiées par chromatographie liquide à
haute performance (HPLC)
- NM 08.1.264 : détermination de la
teneur en nicotinamide, vitamine B2 (riboflavine)
et vitamine B6 (pyridoxine)
par chromatographie liquide à haute
performance (HPLC)
une période expirant le 30 avril
2011, avec mention de la non-satisfaction
sur l’étiquette officielle et
demande de l’autorisation de l’État
membre, dans lequel le fournisseur
est établi ou dans lequel il importe,
et précision, sur la demande, de la
quantité de semences à mettre sur
le marché.

droIT dE l’ENTrEPrISE
Une loi qui manquait à l’arsenal
juridique commercial :
La loi 08/2005 sur l’arbitrage
L’évolution des échanges internationaux, la mondialisation du commerce, les délocalisations
et l’attractivité des investissements directs étrangers n’ont pas laissé le législateur marocain
indifférent à la mutation de l’environnement juridique qui cherche à privilégier l’institution
d’une justice arbitrale pour la résolution de litiges soustraits aux juridictions étatiques. La loi
08/2005 est intervenue pour réformer le droit marocain de l’arbitrage.
L’arbitrage :
concept juridique moderne !
C’est le dahir n° 1-07-169 du 30 Novembre
2007 qui promulgue la loi 08/2005 portant
réforme du droit marocain de l’arbitrage
qui abroge les dispositions du VIII du titre
V du code de procédure civile, les remplaçant
par les articles 306 et suivants dudit
code.
Le législateur n’a pas cherché à appréhender
le concept d’arbitrage, se souvenant
peut-être de Pascal qui estimait « ne pas
songer à tout définir ».
En effet, l’article 306 se contente de disposer
que l’arbitrage a pour objet de faire
trancher un litige par un tribunal arbitral
qui reçoit mission des parties en vertu
d’une convention passées entre elles. Cette
disposition ne rendant pas exactement
compte du concept lui-même, il est utile de
la compléter pour soutenir, à juste titre, que
l’arbitrage est un mode de règlement des
différends résolus par des professionnels
investis par les antagonistes de la mission
de juger.
On peut à loisir étoffer cette notion d’arbitrage
pour ajouter qu’il s’agit d’une justice
privée d’origine conventionnelle, d’une
technique de résolution des litiges soustraits
à la connaissance des juridictions de droit
commun, voire même une institution par
laquelle un tiers nommé arbitre règle le différend
opposant deux ou plusieurs parties.
Pour appuyer le caractère moderne de ce
mode de règlement des litiges, le législateur
n’a pas hésité à confirmer que le recours
à l’arbitrage est reconnu même à l’Etat,
aux collectivités locales, aux entreprises et
établissements publics et autres personnes
morales, sans pour autant être applicable
aux contestations pécuniaires relatives à
l’application d’une loi fiscale.
Il est donc acquis que la notion d’arbitrage
s’articule aisément autour de l’intérêt que
l’entreprise doit se faire de son dévelop-
pement, de l’opportunité de résoudre son
contentieux par des professionnels choisis
par elle, de limiter leur mission aux stricts
points litigieux et de faire dire le droit en
toute équité.
De ce qui précède, ressortent tous les avantages
particuliers de l’arbitrage.
L’arbitrage : une panoplie d’avantages !
Le recours de l’entreprise à l’arbitrage lui
offre de nombreux avantages souvent rares
dans la justice classique.
En effet, le monde des affaires est assuré de
trouver toute la confidentialité, si nécessaire
à la résolution des différends commerciaux,
en la confiant à un tribunal arbitral ad hoc
ou institutionnel.
De même que l’entreprise est assurée de
trouver toute la compétence et l’expertise
professionnelle tant recherchées auprès
d’arbitres choisis, en grande partie en
raison de la connaissance qu’ils ont des
difficultés techniques soulevées par le litige
à trancher.
De même que les capitaines d’industrie
sont assurés de trouver dans la procédure
d’arbitrage beaucoup moins de formalisme
que celle suivie devant les juridictions de
droit commun.
De même que les commerçants, eu égard
aux litiges relevant de la compétence des
tribunaux de commerce en application
des dispositions de l’article 5 de la loi
53/1995 qui les instituent, sont assurés de
trouver toute la souplesse et toute la liberté
d’adapter par la convention d’arbitrage un
formalisme non contraignant aux spécificités
de leur différend.
Si donc le recours à l’arbitrage permet aux
parties d’alléger les procédures codifiées
que sont tenus d’observer les tribunaux
nationaux, il n’en demeure pas moins que
ce mode de règlement exige des arbitres le
respect des droits de défense, du principe
du contradictoire et de l’égalité des
Maître Aziz BENKIRANE
Avocat à la Cour Suprême
antagonistes, de la règle de bonne foi et du
débat loyal qui doivent apparaître dans la
sentence rendue susceptible de contrôle.
L’arbitrage : justice privée investie
d’une mission juridictionnelle !
L’arbitre, choisi par les parties au litige,
est investi par elles d’une mission juridictionnelle
similaire, à bien des égards, à la
fonction des magistrats : ils sont chargés
tous deux de « dire le droit », le premier
en vertu de la clause compromissoire ou
de la convention d’arbitrage, le second en
vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par
l’Etat.
La prééminence de la mission juridictionnelle
de l’arbitre se manifeste dès la conclusion
par les parties du contrat contenant
leur accord pour soumettre à arbitrage tout
litige à naître entre elles et davantage du
fait que toute juridiction qui en est saisie
doit se déclarer incompétente.
Cette prééminence est renforcée par l’autorité
de la chose jugée accordée à la sentence
arbitrale. Celle-ci doit, conformément aux
dispositions de l’article 327 et suivants de
la loi 08/2005 être écrite, motivée et rendue
après délibération du tribunal arbitral.
Seulement, la sentence arbitrale n’est
susceptible d’exécution qu’en vertu d’une
ordonnance d’exequatur rendue par le
président de la juridiction dans le ressort de
laquelle elle a été prononcée.
L’arbitrage sous contrôle !
Justice arbitrale et justice étatique sont
complémentaires du fait de l’intervention
de cette dernière pour apposer la formule
exécutoire sur la minute de la sentence : il
semble qu’il y a prévalence de par l’immixtion
du juge sur l’arbitre dont il contrôle
la conformité de celle-ci à l’ordre public,
voire aux bonnes mœurs. A l’entreprise de
faire son choix !
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 21

ESPACE NoUVEAUTÉS
LBM Regalo
aux noisettes
6
biscuits
fourrés aux
noisettes.
Importateur:
New Cita
- Farine de blé,
sucre, graisses végétales,
lactosérum, poudre de cacao,
sirop de glucose, lait en
poudre, sel, lécithine de soja,
arômes identiques nature.
- Références : fraise, vanille,
chocolat, noisettes.
- Biscuiterie.
- Poids : 120 g.
- Prix : 10,50 Dhs
Lili’s Gourmandises
Cookies Choco
Noisettes
100% naturels
Cookies « faits maison » au
chocolat et aux noisettes.
Fabricant :
Lili’s Gourmandise
- Farine, œufs, beurre, levure,
sucre roux, chocolat, noisettes,
sel.
- Biscuiterie.
- Quantité : 6 cookies.
- Prix : 56,25 Dhs.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 22
BON O BON CHOCOLAT
Bouchées de chocolat au lait, fourrées de crème de
cacahuètes et de gaufrette.
Fabricant : Arcor
Distributeur : GTC
(Global Trading
Company Morocco)
- Chocolat au
lait, sucre, lait
entier en poudre,
graisse végétale hydro- génée,
cacahuètes grillées, farine de blé, poudre de cacao,
beurre de cacao, lécithine de soja, sel, bicarbonates
de sodium, arômes.
- Références : chocolat, chocolat au lait, chocolat au lait léger,
chocolat blanc.
- Confiserie.
- Poids : 17 g.
- Prix : 2 Dhs.
Madak Shish Kebab de bœuf
4 portions de viande hachée de bœuf halal à cuire à la poêle, au four
ou au grill.
Fabricant : Casa Viande
- Viande de
bœuf, graisse
de bœuf, protéine
végétale,
eau, épices, sel,
sucre, lactate de
sodium E325,
acétate de
sodium E262,
acidifiant E330,
arôme épices,
antioxydant E316, colorant rouge alimentaire E120.
- Surgelés.
- Poids : 4x 50 g.
Jubilen amandes,
noisettes et raisins
Chocolat au lait aux amandes, noisettes et raisins.
Fabricant : Imperial Produtos Alimentares.
Importateur : Groupex
- Sucre, beurre de cacao, poudre de lait, pâte de
cacao, amandes (5%), noisettes (5%), raisins
(5%), lactosérum en poudre, beurre concentré,
émulsifiant (lécithine de soja), arôme.
- Confiserie.
- Poids : 50 g.
Maroc
Finest Sparkling
Beverage Le
Château 0,0 %
alcool
Boisson festive
pétillante à la pomme,
fabriquée en Bretagne
selon un procédé
innovant qui garantit
0,00% d’alcool en
conservant tous les
tanins.
Fabricant : France
International Beverage
Distributeur : Soquet
- Jus de pomme
naturel, dioxyde
de soufre, acide
ascorbique.
- Boissons.
- Volume : 750 ml.
- Prix : 100 Dhs.
Fromadel Tichoukt
au thym allégé
Fromage à tartiner 0% de
matière grasse.
Fabricant : Fromadel
- Lait écrémé, ferments lactiques,
calcium, présure, thym.
- Crémerie.
- Poids : 250 g.
- Prix : 20 Dhs.
Donnez
de la visibilité à vos produits
Vous souhaitez faire connaître
un de vos nouveaux produits,
cette rubrique
«Espace Nouveautés»
vous est
gracieusement
réservée. Il vous suffit
de nous faire parvenir
une photo,
accompagnée des
informations requises.
E-mail :
f.clair@foodmagazine.ma
Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.

FRANCE
Amigos Tex Mex Minut’
Préparation tex-mex minute au bœuf pour burritos,
tacos, enchiladas, chili con carne.
Fabricant : Amigos
- Bœuf, haricots rouges, poivron, oignon,
tomate, maïs, piment jalapeño, épices.
- Charcuterie.
- Poids : 200 g.
- Prix : 3,95 €.
Béghin Say Ligne aux extraits
de plantes de Stévia
96 morceaux de sucre sans aspartame 50% plus petits et possèdant
le même pouvoir sucrant que les morceaux de sucre classique.
Fabricant : Tereos
- Sucre blanc aux extraits de Stévia.
- Epicerie.
- Poids : 250 g.
- Prix : 2,50 €.
Nestlé Kit Kat cône
4 cônes composés de glaces vanille et
chocolat, avec au cœur une vraie barre Kit
Kat.
Fabricant : Nestlé.
- S urgelés.
- Volume : 4 x 100 ml.
- Prix : 3,25 €.
ITALIE
Viva Yogurt Mix Vaniglia
Con Anelli Di Cioccolato
2 pots de yaourt à la vanille avec des anneaux de chocolat au lait.
Fabricant : Defregger.
- Yaourt, vanille, anneaux de chocolat
au lait (10%), sucre, arômes.
- Crèmerie.
- Poids : 2 x 150 g.
ROYAUME UNI
Heinz Tomato Ketchup
with Chilli and Lime
Ketchup de tomate avec piment et citron vert en
bouteille squeeze tête en bas. Idéal pour le poulet.
Fabricant : Heinz
- Tomates, sucre, vinaigre d’alcool, sel, herbe
et extraits d’épices, ail en poudre, concentré de
jus de citron vert, poivre de Cayenne.
- Epicerie.
- Poids : 255 g.
- Prix : 1,07 €.
Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.
Monde
EGYPTE
Nestlé Fruits Mango Flavored Yogurt
Yaourt aromatisé à la mangue 100% naturelle
dans un pot de 110 g.
Fabricant : Nestlé.
- Lait de vache pasteurisé, poudre de
lait écrémé (2,5%), babeurre, sucre, fruit
préparé, protéines (2,7% au minimum),
sorbate de potassium.
- Crèmerie.
- Poids : 110 g.
- Prix : 0,24 €.
Galaxy Thick Shake
with Chocolate Flavor
Boisson au lait et au chocolat dans une bouteille en
plastique.
Fabricant : Mars.
Distributeur : Carrefour.
- Lait écrémé, eau, chocolat au lait de Galaxy, sucre,
stabilisateurs, extrait de malt, sirop de glucose,
poudre de lait écrémé, émulsifiant (E471), farine de
blé, poudre de petit lait.
- Crèmerie.
- Volume : 440 ml.
Carrefour Tuiles Aux Amandes
Biscuits croustillants avec amandes dans une boîte en carton.
Fabricant : Carrefour.
- Sucre, farine de blé, amandes (10%), graisse végétale, jaune
d’œuf en poudre, amidon de blé, poudre d’amandes (1%),
poudre de lait écrémé, œuf en poudre, sirop de sucre inverti,
arôme, sel.
- Boissons.
- Poids : 100 g.
- Prix : 1,39 €.
TAÏWAN
Sunkist Orange Soda
Six canettes de soda aromatisé à l’orange et d’autres arômes
naturels.
Fabricant : Dr Pepper Seven Up
- Eau gazeuse, sirop de fructose, acide citrique, sodium benzoate,
amidon modifié,
arômes naturels, caféine,
gomme ester, acide
ascorbique, colorants.
- Boissons.
- Volume : 6 x 355 ml.
- Prix : 2,97 €.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 23

Innovations produits
Le potentiel des aliments fonctionnels
booste l’intérêt pour la vitamine K2
La vitamine K2 semble
être en passe de devenir un
phénomène majeur dans
l’alimentation fonctionnelle
tandis que les preuves de ses
bénéfices santé pour les os et
le système cardiovasculaire
s’accumulent. Son usage
va déjà croissant dans les
compléments alimentaires, et
l’obtention du statut GRAS
(Generally Recognized
As Safe) pour les produits
laitiers aux Etats-Unis début
2011, précédée de son autorisation
en tant que Novel Food
par l’UE en 2009, ainsi que
le nombre croissant d’ingrédients
naturels et de synthèse
apparaissant sur le marché,
semblent pointer dans cette
direction.
Développement de nouveaux produits : mangue et mandarine font parler d’elles
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 24
Le nombre de lancements
de produits contenant de
la vitamine K2 reste assez
limité mondialement,
bien que Innova Database
indique une hausse record
à plus de 40% en 2010. A
ce jour, la cible principale
est le segment des compléments
alimentaires, avec un
nombre croissant de produits
utilisant la forme naturelle de
K2, dérivée du natto (aliment
traditionnel japonais, à base
de soja fermenté).
Selon Lu Ann Williams,
Directeur de Recherche chez
Innova Market Insights, les
lancements d’aliments et
boissons fortifiés en vitamine
K2 devraient débuter incessamment
aux Etats-Unis,
suite à la récente approbation
GRAS pour un usage dans les
produits laitiers. « Quant à
l’Europe, un travail est
toujours en cours sur une
allégation de bénéfices
cardiovasculaires, ce qui
étendra encore le potentiel
de la vitamine K2 si elle est
reconnue par l’EFSA comme
espéré, courant 2011 », explique-t-elle.
Tendances
www.innovadatabase.com
Lancement du premier maïs soufflé
enrichi en oméga-3
Ocean Nutrition
Canada Limited,
fournisseur d’oméga-3
EPA/DHA,
vient d’annoncer
le lancement du
premier maïs
soufflé à l’ancienne
« From Farm
To Table -
Canada »
contenant
sa gamme
d’ingrédients
MEG-
3.
Chaque
portion de 21 g
fournit 32 mg d’oméga-3
EPA/DHA et est garantie sans
OGM, sans gluten, sans acides
gras trans et sans arômes
ni colorants artificiels. En se
positionnant comme un snack
sain, facile à emporter et à déguster,
ce nouveau maïs soufflé
se conforme aux nouvelles
directives nutritionnelles du
Ministère de l’éducation.
Les oméga-3 se sont frayé un
chemin
dans
de nouvelles
appli- cations
en Amérique du Nord : Innova
Market Insights signale un
grand nombre de lancements
dans le secteur des céréales et
de la boulangerie, mais aussi,
singulièrement, dans les jus et
boissons aux fruits, avec des
produits innovants.
Définitivement tendance, la versatilité de la mangue lui a permis un usage dans des applications
salées comme sucrées et dans une large gamme de produits.
En 2010, Innova Market Insights a ainsi relevé dans le monde 111
nouveaux produits dans lesquels figure la mangue, contre 70 l’année
précédente. Sur ces 111 lancements, la grande majorité a eu lieu
dans les boissons et boissons aux fruits (70), suivies du baby-food
(15), des fruits (11), du thé (9) et des confiseries (8). Cette saveur
fruitée a même fait son apparition dans de nouveaux snacks.
Le dernier lancement significatif vient de Coca-Cola, qui a réintroduit
le Fanta Mangue (une saveur iconique des années 80) sur le
marché allemand.
La mandarine est un autre arôme à surveiller, offrant une alternative
aux arômes traditionnels d’agrumes comme l’orange, le citron et
le citron vert. Confiserie, desserts, yaourts et soft drinks utilisent
la mandarine pour obtenir un profil aromatique plus exotique.
Innova Market Insight rapporte ainsi 58 lancements où figure la
mandarine en 2010, contre 24 en 2009.

FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 25

dESIGN
Le packaging inter-actif
Le rôle clé des dos
et côtés de pack !
Capitalisez-vous à pleine puissance
sur la force de frappe,
de fédération et de communication
du packaging ?
La vie du packaging ne s’arrête pas au
lieu d’achat : on le touche, il vit avec le
consommateur et s’invite chez lui ! Il
construit quotidiennement un dialogue,
une interactivité avec ce dernier.
Facing et Dos de Pack
• Le rôle du « Facing* » = impulse buy
(achat impulsif)
(*surface verticale occupée par un produit,
vu de face lors de sa présentation
sur le lieu de vente. Face frontale)
Votre identité packaging a 1/3 de seconde
pour séduire et convaincre. Il doit être
polarisant, direct, clair sur le bénéfice
produit. « Clean it up to the max ! », il
ne doit et ne peut pas tout dire.
• Le rôle du « Dos de Pack » = développement
et relais : il est le relais des
éléments de communication émotionnelle
du facing. Il est un « hub », la plaque
tournante vers les autres médias, les sites
webs officiels de la marque, les réseaux
sociaux, etc.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 26
Yvon PELTIER,
Directeur du Planning Stratégique de Team Créatif,
également en charge de l’activité Branding/
Le Branding et l’Identité Packaging constituent votre premier et meilleur media,
celui à partir duquel tous les autres médias s’articulent (publicité, PLV, Web…).
Les marques « cultes » mesurent la performance
et le retour sur investissement
en le positionnant comme LE MEDIA
SOURCE. Prenons le cas du nouveau
lancement de la gamme Danone « au lait
de nos éleveurs » dont l’identité Packaging
a été créée par Team
Créatif. Un succès extraordinaire
en France.
Le packaging de «
Danone au lait de
nos éleveurs » a été
choisi comme le média
pilote de toutes
les communications :
c’est là où les actions
et les engagements
de Danone vont
figurer pour donner
Packaging Identity dans la région MENA.
vie et rendre évidents au
quotidien dans chaque
réfrigérateur des foyers
français, les engagements
de Danone vis-à-vis de
leurs éleveurs.
• Le Facing de chaque
produit affiche avec fierté
l’origine de son lait et
met les éleveurs laitiers à
l’honneur, avec une très
forte volonté de créer
de la proximité avec
ses consommateurs (en
facing, il s’agit des véritables
éleveurs de Danone
photographiés avec
leurs vaches dans leur
exploitation ! Le nom
de l’éleveur et de son
exploitation y sont même
indiqués). L’objectif est de répondre au
besoin de transparence des consommateurs
quant à l’origine du lait, et surtout
de rappeler que derrière ces produits, il y
a la passion, l’engagement quotidien de
toute une filière.
• Le Dos de Packaging joue à plein son
rôle de développement des engagements
de Danone, il se fait écran inter-actif, il
questionne le consommateur, l’interpelle
(Le saviez-vous ?...) : vous apprenez
ainsi où sont localisés la ferme et
l’usine, où est fabriqué le produit. Vous
y découvrez des photos de l’exploitant,
de son exploitation, une citation propre
à chaque éleveur qui porte toute sa fierté
pour son métier.

• Le Hub : le Média
Packaging invite
le consommateur
à en savoir plus
en l’orientant vers
son site Internet
dédié, www.noseleveursetvous.
com. Il permet aux
internautes d’en
apprendre davantage
sur le quotidien des
éleveurs laitiers, de
visiter virtuellement
leurs fermes afin de
découvrir comment
ils produisent leur
lait, nourrissent leurs
vaches.
Communication
Design 360°
L’habillage identitaire
du site et le ton
sont une adaptation
directe du graphisme
de l’Identité Pac-
Bulletin d'abonnement
kaging : c’est ce que nous appelons la
Communication Design 360°, c’està-dire
l’inter-activité des médias, des
points de contacts avec le consommateur,
le tout drivé par le pilote identitaire
constitué du couple
« Branding + Identité Packaging ». Le
site internet, en résonance avec l’identité
packaging, participe à l’activation de la
notoriété des codes, à la mémorisation
et reconnaissance immédiate des signes
packagings une fois le consommateur
seul face au linéaire... POUR DECLEN-
CHER L’ACTE D’ACHAT.
Vos Identités Packagings jouent-elles
aussi parfaitement ce rôle de média
N°1, pilote de vos communications ?
Des Agences de Design Internationales
Expertes en Communication 360° sont
à votre disposition pour accompagner et
développer le succès de vos marques.
LE PACKAGING : L’ÉCRAN DE
COMMUNICATION MULTI-FACES
(FACING ET DOS DE PACKAGING),
VOTRE MÉDIA N°1.
Abonnement
Maroc : 250 DH
Etranger : 80 €
Maghreb : 50 €
Modalités de paiement :
chèque ou virement
à l'ordre de Silvestri Media
Compte :
N° 022780 000087 0005104145 74
Banque : SGMB
Agence Casa M.youssef
Code Swift : SGMB - MAMC
Bulletin à compléter et à nous retourner accompagné de votre chèque ou d'une copie du virement à :
Silvestri Media 119 avenue des FAR - Espace Sofia, B1 - 20000 Casablanca
Tél : + 212 522 54 47 25/27 - Fax : + 212 522 44 14 05
Email : contact@foodmagazine.ma
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 27

SAloN
IFE Londres
Le Maroc signe son come-back
Pour son retour sur l’IFE après 7 ans d’absence, le Maroc a mis les petits plats dans les
grands : premier pays invité d’honneur de ce salon britannique, show culinaire par le Chef
Moha, et 23 exposants sur plus de 500 m2 . Le point sur ce salon, qui s’est tenu à Londres
du 13 au 16 mars 2011.
De notre envoyée spéciale
Florence CLAIR
Le salon IFE (International Food
& drink Event) a fermé ses
portes sur une note positive,
avec plus de 28.000 visiteurs,
contre 23.000 en 2009. Quelques 1.100
exposants de 55 pays ont participé à cet
événement, visité notamment par les
acheteurs du LOCOG, comité d’organisation
des Jeux Olympiques de Londres,
qui devra servir pas moins de 14 millions
de repas en 2 semaines !
Sur ce marché alimentaire de 146
milliards de Livres Sterling, le Maroc
est loin derrière les principaux fournisseurs
du pays, notamment l’Espagne, et
n’exploite pas pleinement ce débouché
à fort potentiel (cf. tableau). D’ailleurs,
le Royaume n’a plus participé à l’IFE
depuis 2003, où seuls 3 exposants étaient
présents. Le conserveur Cartier Saada
était venu exposer, seul, en 2009 car
« c’est un marché d’avenir. Nous commercialisons
déjà auprès de clients in-
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 28
dustriels et sur le circuit ethnique, mais
aujourd’hui nous cherchons un relais de
croissance dans la grande distribution.
D’ailleurs, nous sommes certifiés BRC
depuis début mars », révèle Hassan Debbarh,
son Directeur Général.
Le Maroc au premier plan
Pour améliorer la situation, quoi de
mieux qu’une place d’honneur ? Déjà
invité d’honneur au dîner annuel du
Fresh Produce Consortium, à Londres en
février, où 15 producteurs marocains ont
pu rencontrer 200 acheteurs, le Maroc
double la mise un mois plus tard avec
l’IFE. « C’est la première fois que nous
choisissons de mettre un pays à l’honneur,
et je sais que tous ont travaillé
dur pour amener toutes ces entreprises
marocaines », souligne Christopher
Newton, Président de Montgomery
Exhibitions. Ce résultat est le fruit d’un
lobbying de l’Ambassade du Maroc au
3 questions à Christopher
McCuin, Directeur de l’IFE
Quel est le
niveau
d’internationalisation
d’IFE ?
IFE est l’un des
plus anciens
salons alimentaires
au
Royaume-Uni,
avec une internationalisation
importante puisque 50%
des exposants viennent de l’étranger.
Quant aux visiteurs internationaux, ils
représentent 15 à 20%.
Pourquoi le choix du Maroc ?
Je pense qu’il était temps de mettre en
avant un pays qui avait besoin de plus
de promotion au Royaume-Uni et qui
avait des produits fantastiques. Je savais
que le Maroc ferait bien les choses.
Ils ont construit un très beau pavillon et
leur participation est centrale dans cette
édition.
Les consommateurs britanniques
connaissent-ils les produits
marocains ?
Le marché britannique compte
beaucoup de restaurants ethniques et
marocains. Nous sommes une société
très ouverte aux cultures culinaires,
mais j’encourage toutes les entreprises
qui ont lancé ou vont lancer un produit
en Grande-Bretagne à continuellement
communiquer, promouvoir, éduquer
les consommateurs car des milliers
d’entreprises étrangères essayent de
faire de même.

FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 29

• Le premier jour du salon, le show culinaire « Meet the
World » était animé par le Maroc. Le Chef Moha y a fait
la démonstration de ses talents auprès d’une audience
nombreuse. Il a également préparé un cocktail inaugural
haut en saveurs et en couleurs.
Royaume-Uni, du travail de Mme Messaoudi,
représentante de Montgomery et
Reed Exhibition au Maroc, et du soutien
de Maroc Export.
En l’absence de l’Ambassadrice la Princesse
Lalla Joumala, Saad Benabdellah,
Directeur Général de Maroc Export, a
prononcé le discours inaugural, mettant
l’accent sur la qualité et la diversité de
l’offre marocaine, ainsi que sur les objectifs
des plans Maroc Vert et Halieutis.
Opportunités et difficultés
du marché britannique
Globalement, les impressions des participants
marocains sont plutôt bonnes,
avec des contacts moins nombreux que
sur d’autres grands salons mais de qualité
et sérieux. Conçu en un temps record
par Avant-Scène, le pavillon marocain
était moderne, bien visible. La plupart
des exposants en étaient satisfaits et
ont salué la bonne organisation. « Nous
avons choisi l’IFE pour sa réputation
internationale, qui offre une grande
visibilité pour une entreprise comme la
nôtre », indique M. Kroumille, Directeur
Commercial de Kayna Group. Pour
leur première participation, 3 exposants
figurent dans le guide des nouveaux
produits, distribué à tous les visiteurs :
Complexe Alimentaire d’Anfa pour son
couscous de riz, Mybio pour ses huiles
d’argan aromatisées et nature, et Tajini
pour ses sauces tajines. Pour d’autres,
des difficultés se font sentir. Ainsi, dans
le secteur oléicole, M. Benmokhtar,
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 30
Place du Maroc dans les importations du Royaume-Uni
Importations totales Importations en provenance du Maroc
Légumes 3,6 Mrd $ 36,8 M $ (16 ème place dans le classement des fournisseurs)
Fruits 4,7 Mrd $ 64,4 M $ (17 ème )
Produits de la mer 2,2 Mrd $ 2,3 M $ (46 ème )
Huile d’olive 214 M $ 8.000 $ (28 ème )
Veille marketing : quelques nouveautés découvertes pour vous
Des boissons infusées à l’olive
Olive Living propose une gamme de produits infusés
avec des extraits d’olive : jus de fruits, eau
minérale aromatisée ou non, glace et cosmétiques.
Au nez, l’eau minérale a effectivement une
senteur d’olive, mais reste plus neutre en goût.
De la datte en barre
Nākd est une gamme de barres énergétiques 100% naturelles,
sans sucre ajouté. A l’inverse des barres céréalières concurrentes,
la liste des ingrédients est très courte, essentiellement
à base de dattes et fruits secs. Les dattes proviennent
d’Algérie.
De l’ail noir
S’inspirant d’une méthode traditionnelle coréenne, la société
Black Garlic soumet des gousses d’ail à un procédé de vieillissement
naturel qui permet de doubler le taux d’antioxydants du
produit, de lui donner une couleur noire originale, une texture moelleuse
et un goût très doux. L’ail noir s’utilise comme snack ou dans des sauces.
représentant Olea Partners, estime que
« la concurrence est très rude. » En
effet, l’huile d’olive était partout cette
année… et finalement assez peu sur le
pavillon marocain (cf. encadré). Et pour
les produits de la mer, Aimad Mamdouh,
de Silver Food, indique que « en plus
du BRC, les distributeurs demandent
maintenant l’écolabel MSC. »
Du côté des entreprises déjà exportatrices,
« c’est un marché que nous voulons
vraiment développer, avec deux marques
ombrelles fortes, Les Domaines et Les
Domaines Bio, lancée en France depuis
2010 », explique Kenza Ouali, Chef de
Marque aux Domaines Agricoles. Autre
pionnier du marché britannique, Dari,
présent sur le marché ethnique depuis 3
ans, a retravaillé ses packagings entièrement
en anglais et est en discussion avec
certaines enseignes : « nous devrions
être référencés dans une des principales
chaînes dans le courant du 1 er semestre
2011 », annonce Amine Khalil, Directeur
du Développement. « C’est un marché
exigeant, qui présente des potentialités
mais qui se travaille sur le long terme »,
v prévient Mohammed Khalil, PDG de
Dari. Un potentiel confirmé par Leïla
Sassi Oulahna, Directrice de la jeune
société Mybio : « les Anglais sont les
3 èmes consommateurs de produits bio au
monde, il y a un marché à prendre. »
Prochain rendez-vous pour l’IFE : du 17
au 20 mars 2013.
Une campagne
pour l’huile d’olive marocaine
Pour accompagner la participation à
l’IFE, Maroc Export a lancé dès le 7
mars et pour 3 semaines une campagne
de communication sur l’huile d’olive
marocaine dans les rues de Londres, les
gares et les aéroports, ainsi qu’une série
de spots sur la chaîne Euronews.
Un bon point donc pour l’huile d’olive
nationale. Dommage cependant que
seuls deux exposants du pavillon en
proposent et que ce produit soit absent
de l’animation « World of Olive Oil »,
qui proposait aux visiteurs de déguster
différentes variétés d’huiles d’olive.
(Source : Maroc Export,
chiffres 2009)

SAloN
6 ème édition du SIAM
Un rendez-vous incontournable
Du 27 avril au 2 mai prochains, l’ensemble des filières des secteurs agricole et
agroalimentaire se donnent rendez-vous à Meknès pour la 6ème édition du Salon
International de l’Agriculture au Maroc. Un salon qui porte bien son nom, puisque à la fois
les régions et l’international seront mis à l’honneur.
Florence CLAIR
Suite logique du thème 2010
autour du développement durable,
l’édition 2011 sera placée
sous le signe de l’agriculture
solidaire, des produits du terroir, bref,
des richesses du Maroc qui sont au cœur
du pilier II du Plan Maroc Vert.
Les détails de l’édition 2011
Précédé des secondes Assises de l’Agriculture,
le SIAM débutera par deux journées
et demi entièrement réservées aux
professionnels, avant d’ouvrir ses portes
au grand public à partir de 13 heures le
29 avril. La dernière journée, le 2 mai,
est dédiée aux exposants et à la remise
des Trophées.
Avec 800 exposants, 16 régions
marocaines et 35 pays participants
sur un site de 100.000 m 2 , dont
75.000 m 2 aménagés en stands, le
SIAM 2011 affiche la couleur !
L’objectif est de recevoir quelques
650.000 visiteurs. De nouveaux
aménagements ont été prévus pour
améliorer l’accès, la circulation
et le confort sur le salon. Jaouad
Chami, Commissaire du SIAM,
nous en parle d’ailleurs dans son interview
(pages 40 à 42). La forte participation
internationale confirme l’attrait du
Maroc et la confiance des fournisseurs et
investisseurs étrangers.
La France invitée d’honneur
Après l’Allemagne en 2010, c’est au
tour du premier partenaire économique
du Royaume, la France, d’être le pays à
l’honneur. Le Pavillon France, organisé
par Ubifrance (l’équivalent français
de Maroc Export) en partenariat avec
la Chambre Française de Commerce
et d’Industrie du Maroc, comptera 52
sociétés réparties en deux pôles : « sur
le Pôle international avec un îlot central
d’environ 500 m², et sur le Pôle Elevage
avec un îlot de près de 140 m², ce qui
représente une progression appréciable
par rapport à l’édition 2010 », précise
Catherine Bonnet, Chef de projet chez
Ubifrance. Côté animation, des « journées
françaises » seront organisées, avec
des ateliers en phase avec le thème du
salon et les grands chantiers du Ministère
de l’Agriculture. Au programme des
tables rondes du 28 avril : l’agriculture
biologique, la commercialisation des
produits du terroir, les dynamiques interprofessionnelles,
etc.
Côté participation allemande, le Ministre
Adjoint à l’Agriculture signera avec
Aziz Akhannouch une déclaration pour
la promotion d’un centre d’excellence
maroco-allemand pour l’agriculture.
Parallèlement, l’entreprise IFW-EXPO,
spécialisée dans les salons agricoles,
signera une coopération avec le SIAM,
en vue du développement de la portée
internationale de cet événement.
Retour sur l’édition 2010
- 65.000 m 2 couverts
- 844 exposants
- 32 pays participants (183 exposants)
- 750.000 visiteurs
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 31

FoCUS
Filière viandes rouges
La modernisation enfin en marche
Longtemps simple corollaire de la production laitière, la filière viandes rouges a mis du
temps à capter l’attention des pouvoirs publics. C’est chose faite depuis la signature d’un
contrat-programme l’année dernière. Aujourd’hui, les projets d’unités intégrées et agrégées
autour d’abattoirs privés prennent forme, le premier d’entre eux venant d’être inauguré.
Pourtant, des efforts importants restent à faire afin de moderniser le secteur.
L’élevage au Maroc joue un rôle
socio-économique indubitable.
De part sa contribution au
Produit Intérieur Brut Agricole
(PIBA) qui va jusqu’à 30%, près de
1.100.000 foyers ruraux s’y intéressent.
Pour les agriculteurs, notamment les
petits, le bétail représente une trésorerie
permanente pour le financement de leurs
activités agricoles, un moyen d’épargne,
de sécurisation contre les effets de la sécheresse
et de réduction de l’exode rural.
Etat des lieux :
une production peu évolutive
Basée quasi-exclusivement sur les
espèces bovines, ovines et caprines, la
production nationale de viandes rouges
s’appuie sur un cheptel qui compte 2,7
millions de têtes de bovins, 16,8 millions
d’ovins, 5,3 millions de caprins et
180.000 de camelins, selon les statistiques
de la Direction de l’Elevage du
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 32
Ministère de l’Agriculture et des Pêches
Maritimes de l’année 2005. Elle provient
principalement de systèmes extensifs
où l’alimentation animale est fondée sur
la végétation spontanée et les produits
agricoles dérivés. L’activité est donc
sujette à des fluctuations annuelles et
saisonnières en raison des variations des
précipitations annuelles et des pénuries
d’aliments. Tout au long des deux
dernières décennies, la production des
viandes rouges a noté un léger accroisse-
ment (de 280.000 T
en 1994 à 314.000 T
en 2005 et 386.000 T
en 2007), avec un
taux de progression
annuel de 2,4%.
Cette augmentation
s’explique essentiellement
par l’amélioration
du poids
moyen carcasse,
La rédaction
passé de 153 à 188 kg pour les bovins
et de 14 kg à 15 kg pour les ovins (entre
1994 et 2005). Cette faible progression
devra inciter les producteurs à redoubler
d’effort pour atteindre l’objectif des
540.000 T fixées par le Plan Maroc Vert
à l’horizon 2020.
Une consommation
qui ne décolle pas
Durant les 20 dernières années, la
consommation des viandes rouges a
enregistré une tendance à la stagnation
autour de 11 kg/hab/an actuellement.
Pour cause et durant cette même période,
les prix à la consommation ont connu
une augmentation de l’ordre de 2,6%
par an. Parallèlement, la consommation
des viandes blanches a plus que doublé
(cf. tableau) et représente désormais
plus de 50% de la consommation totale
de viandes. Selon les professionnels,
la principale cause est sans doute le
faible pouvoir d’achat du consommateur
marocain.
L’abattage : le maillon faible
Comme bon nombre de filières agroalimentaires,
le secteur des viandes rouges
a souffert de nombreuses difficultés.
Evolution de la consommation de viandes au Maroc
(en kg/hab/an)
1970 1980 1990 2000 2005
Total 16,3 16,6 16,9 18,7 24,5
dont viandes
rouges
dont viandes
blanches
14,3
(88%)
2
(12%)
11,2
(67%)
5,5
(33%)
10,9
(64%)
6
(36%)
10,3
(55%)
8,4
(45%)
11,7
(48%)
12,8
(52%)
(Source : Direction de l’Elevage)

FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 33

(Source : Office des Changes)
FoCUS
Importations de viandes rouges au Maroc
Les importations de viandes rouges proviennent majoritairement d’Amérique du Sud (Argentine) et
d’Océanie (Australie, Nouvelle-Zélande), devant l’Europe (France, Espagne). Il s’agit essentiellement
de viande bovine congelée, en carcasses (85% des importations en 2009), puis de steaks
hachés de bœuf (12%) et de viande ovine surgelée (2%).
D’abord, le soutien insuffisant de la
part des pouvoirs publics. « Il y a eu le
plan laitier, le plan sucrier et d’autres
actions fortes en direction des produits
d’exportation, alors que les viandes
rouges étaient l’apanage de l’agriculture
vivrière marginale », déclare Hammou
Ouhelli, Directeur Général des abattoirs
BioBeef et Président de la Fédération
Interprofessionnelle des Viandes Rouges
(FIVIAR).
Les viandes rouges sont des aliments
périssables, ce qui suppose qu’elles nécessitent
un contrôle sur toute la chaîne,
de l’amont à l’aval, afin de garantir leur
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 34
salubrité. Or, la première étape-clé qui
peut impacter toute la chaîne de production
des viandes rouges, c’est bien
entendu l’abattage. Les abattoirs de
viandes rouges opèrent sous le monopole
des municipalités. Ainsi, le réseau national
compte 179 abattoirs municipaux
et 657 tueries rurales, contre un seul
abattoir privé, selon l’Office National
de Sécurité Sanitaire des Aliments. Ces
établissements sont dominés par des
unités non-conformes du point de vue
technique et hygiénique. Conséquence
regrettable mais évidente : hormis Bio
Beef, « aucun abattoir de viandes rouges
au Maroc ne dispose d’agrément sanitaire
», déplore Abdelaziz Aelouadghiri,
consultant financier du Groupe Univers
Génisses.
Une mise à niveau sérieuse du
réseau d’abattage est à envisager
« Le nœud le plus important dans la production
des viandes se situe au niveau
du processus d’abattage. La quasi-totalité
des abattoirs municipaux et des
tueries rurales ne sont pas conformes au
traitement des viandes », confirme M.
Ouhelli. En effet, le manque d’hygiène
et de dispositifs nécessaires au respect
des conditions d’abattage, le manque ou
l’absence d’eau, l’absence de dispositifs
de destruction et de lutte contre les
animaux indésirables et l’insuffisance
des contrôles ante-mortem sont autant de
problèmes fréquents dans la plupart des
abattoirs municipaux et dans les tueries
rurales. « Les conditions de travail sont
impropres, il y a un manque d’hygiène, y
compris autour de l’abattoir », déplore
Jamal Farhane, Secrétaire Général du
Syndicat des Patrons du Secteur du
Transport des Viandes, en parlant de la
zone d’abattage située dans la province
de Médiouna. Par ailleurs, on nous rapporte
que, dans certains cas extrêmes,
« le vétérinaire ne peut même pas effectuer
un contrôle efficace de l’animal
avant son abattage et, le cas échéant,
ordonner son élimination en cas de
maladie, parce qu’il se sent en insécurité
auprès du propriétaire de cet animal ! »
S’il est un obstacle encore pire et plus
préoccupant, c’est bien l’abattage clandestin.
Un fléau sans conteste, auquel est
confrontée la filière des viandes rouges
depuis bien longtemps, notamment dans
le milieu rural, plus précisément dans
les souks hebdomadaires, mais aussi en
ville, dans certains quartiers populaires.
Inférieur à la production nationale, le
tonnage des viandes contrôlées n’est en
moyenne que de 240.000 T par an et les
chiffres ne prêtent pas à confusion :
l’abattage clandestin fournit une part
très importante des animaux destinés à
la consommation. « A Casablanca où se
trouve le plus grand abattoir du pays,
l’abattage informel fournit près du tiers
des besoins de la métropole en viandes
rouges », affirme M. Aelouadghiri.
Mis à part les conditions dans lesquelles
s’effectue cet abattage, le contrôle
ante-mortem est quasiment absent, ce
qui sous-entend que la viande peut être

FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 35

issue d’animaux malades. C’est dans ce
cadre que s’est tenue la semaine de sensibilisation
sur les dangers de l’abattage
clandestin, organisée du 18 au 24 février
par la Chambre de Commerce, d’Industrie
et de Services de Casablanca avec le
Secteur du Transport des Viandes de Casablanca.
Des chiffres alarmants ont été
dévoilés lors de cette rencontre : 23.877
kg de viandes saisies et 580 procès établis
à Casablanca au cours de 2010.
Bref ! L’abattage clandestin reste un fléau
contre lequel organismes et associations
professionnelles luttent, tout comme les
autorités et services sanitaires.
Le réseau d’abattage une fois dépassé,
les choses vont moins mal : 11 ateliers
de découpe disposent d’un agrément national,
qui est un agrément sanitaire vétérinaire
permettant la commercialisation
des produits sur le territoire national, et
25 ateliers de boucherie ont obtenu un
agrément local permettant la commercialisation
des produits dans la zone dont
Les chiffres du contrat-programme
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 36
relève l’établissement (Wilaya ou Province).
Il s’agit des boucheries des GMS
Metro, Marjane et Acima. Cependant, les
exigences sanitaires ne sont pas toujours
respectées en aval. « Nous garantissons
hygiène et respect de la chaîne du froid,
mais dès que la viande sort de notre camion,
ce n’est pas la même histoire. De
nombreux hôtels, restaurants et points de
vente ne recherchent que le prix le plus
bas et ne se soucient pas des règles d’hygiène
», affirme un opérateur du secteur.
Exercer les activités liées à la filière
des viandes rouges dans les meilleures
conditions possibles et accentuer les
contrôles reste donc la démarche
à entreprendre. En toute transparence.
L’interprofession se retrousse
les manches et signe son
contrat-programme
Pour faire face à ces difficultés, mais
aussi améliorer la compétitivité (notamment
dans le cadre des accords de libre
échange) et répondre aux objectifs du
Plan Maroc Vert, les professionnels des
différentes branches de la filière – producteurs,
commerçants en gros et demigros,
bouchers, transformateurs – se sont
pris en charge et regroupés en avril 2008
au sein d’une fédération : la FIVIAR,
dont le Président est M. Ouhelli et le
Vice-Président Abderrahim Chatbi, PDG
du Groupe Univers Génisses.
Un an après cette première étape, le
contrat-programme 2010-2014 entre le
gouvernement et la FIVIAR est signé !
Cet outil de mise à niveau bénéficie
d’une enveloppe de 850 millions de
Dirhams, dont 600 pour l’appui à l’investissement
et 250 pour la promotion de
la filière. Les objectifs principaux sont
notamment l’amélioration de la production,
de la qualité, de la valorisation et de
la consommation, ainsi que la promotion
de l’investissement et l’intégration de la
Etat initial
2007
Objectifs
2014
Evolution
Production de viandes rouges (tonnes) 386.000 450.000 + 17%
Consommation (kg/habitant/an) 11,7 13,4 + 15%
Investissement cumulé (milliards Dh) - 6 -
Chiffre d’affaires (milliards Dh) 20 25 + 25%
Emplois
(millions ETP – équivalent temps plein)
1,8 1,9 + 6%
Réduction des coûts de production - 15 à 20% -
(Source : FIVIAR)
filière dans l’environnement économique
international, sans oublier la durabilité
des systèmes. Des objectifs chiffrés
ont été fixés pour l’échéance 2014 (cf.
tableau).
Des projets pionniers
à généraliser
Point phare du contrat-programme, la
promotion de l’investissement fait appel
à la mise en place de structures d’agrégation
et à l’intégration, permettant des
économies d’échelle, une meilleure
productivité, un accroissement de la production
et une maîtrise de la traçabilité.
La FIVIAR et ses membres se sont ainsi
engagés à un investissement conséquent
de 6 milliards de Dirhams ; en contrepartie
l’Etat prévoit une prime à l’investissement
de 10% (plafonnée). Les projets
concernent à la fois les projets d’élevage
(sur le modèle Ranch Adarouch par
exemple), les centres d’engraissements
adossés ou non aux exploitations laitières
(modèle feed-lot de Copag), les
projets intégrés et d’agrégation autour
d’abattoirs et unités de découpe privés
(type Bio Beef), les unités de distribution
modernes, la mise à niveau des
abattoirs qui seront donnés en gestion au
privé et des petites et moyennes fermes
afin qu’elles deviennent des unités productivistes.
L’organisation des marchés aux bestiaux
Bovis : un exemple de boucherie
Située au
quartier
Taddert à
Casablanca,
Bovis
fait partie
de ces
boucheries modernes de plus en plus
en vogue. Ouverte depuis dix mois,
ce point de vente est spécialisé dans
la découpe et la transformation de
viandes rouges et blanches, et, comme
l’assure son gérant, Hicham Réda,
certains clients sont prêts à payer cher,
pourvu que leur viande soit de très
bonne qualité. Une exigence qui reste
à assurer, par le suivi de la traçabilité
et le respect des règles d’hygiène.
Pour M. Réda, le secteur des viandes
rouges est en bonne voie d’amélioration,
notamment à Casablanca.

(Source : Office des Changes)
Exportations de viandes rouges du Maroc
Hormis quelques exportations de viande ovine vers l’Afrique Sub-saharienne, les exportations sont
à 99% le fait de l’avitaillement des avions et navires pour les repas servis à bord.
et de la distribution est un autre chantier.
L’aménagement de 13 souks modèles
pour bovins est prévu : deux d’entre eux
sont bien avancés, à Tit Mellil et Khemiss
Zmamra.
La Fonda, Boucheries Tahar ou le
dernier-né Bovis (cf.encadré) : ces
réseaux de points de vente modernes
sont souvent cités en exemple. L’objectif
est de moderniser toutes les boucheries,
qu’elles soient de proximité, avec un
besoin d’équipement en froid, ou des
grandes surfaces, qui peuvent participer
à la réduction des intermédiaires
en référençant directement les grands
producteurs. L’ANOC (Association
Nationale des Ovins et Caprins) travaille
d’ailleurs dans ce sens depuis 2002, avec
la création de la société ANOC Agri
Services, qui sert d’intermédiaire direct
entre les éleveurs et les GMS. « C’est
une politique visant à court-circuiter les
chevillards, et nous avons déjà obtenu
quelques résultats sur Casablanca »,
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 37

annonce Mbarek Fenniri, Président de
l’ANOC. Cette association, créée en
1980 et regroupant 6.600 éleveurs, a
réalisé de grands efforts sur la sélection
génétique, la production et la qualité.
Il s’agit maintenant de mieux valoriser
les produits. « Aujourd’hui, nous nous
tournons vers la commercialisation et
la labellisation », affirme son Président.
Qu’il s’agisse de l’agneau laiton,
de l’agneau Sardi de R’hamna ou du
chevreau de l’arganier, les projets de distinction
des produits du terroir ne manquent
pas. Du côté des bovins, la société
Ranch Adarouch prévoit la labellisation
de la viande « Bio Beef ».
Pour accompagner toutes ces initiatives,
plusieurs actions cadres sont prévues :
centre de formation commun avec
les filières avicoles et laitières à Aïn
Jemmaa, travaux de recherche, parution
d’un guide des bonnes pratiques, mise
en place d’un système d’information
des professionnels (données du marché,
innovations technologiques…) et d’un
salon annuel spécialisé, à l’image de ce
qu’a réalisé la Fédération Interprofessionnelle
du Secteur Avicole, etc.
Du côté des pouvoirs publics, outre les
aides financières, ils se sont engagés,
via le contrat-programme, à accélérer la
mise en place du système d’identification
du cheptel, à promouvoir la consommation,
la qualité et la labellisation et
à mettre à niveau la réglementation
obsolète (la plupart des textes datent de
la première moitié du 20 ème siècle).
Enfin, pour lutter contre le fléau n°1 de
la filière – l’abattage non-conforme et
l’abattage clandestin – différentes mesures
sont prévues. Citons par exemple
l’encouragement de la gestion déléguée
d’au moins 12 abattoirs au secteur
privé et l’obligation pour la restauration
collective de s’approvisionner auprès
d’abattoirs et ateliers de découpe agréés.
D’ores et déjà, opérateurs et services
publics travaillent main dans la main, à
l’image de la semaine de sensibilisation
sur les dangers de l’abattage clandestin
organisée fin février. A cette occasion, une
table-ronde a permis de faire ressortir plusieurs
suggestions pratiques, notamment
l’intensification des opérations de contrôle
sur la région de Casablanca, où l’abattage
clandestin est actif, limiter l’abattage dans
les souks aux besoins des habitants locaux,
l’organisation de campagnes de sensibilisation
des consommateurs, etc.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 38
Le processus
ne fait que commencer
Tout semble donc en place pour que
la filière viandes rouges tourne une
nouvelle page de son histoire. Reste à
concrétiser désormais tous ces ambitieux
projets. « La filière est au début de sa
modernisation. La prise de conscience
de part et d’autre est présente, la loi
sur la protection du consommateur est
Bio Beef, premier abattoir privé et futur agrégateur
Les Abattoirs Bio Beef, dont le promoteur est la
société Ranch Adarouch, ont été inaugurés en mars
2011. Premier abattoir privé au Maroc, cette unité
permettra à terme la production de 1.590 T
de viandes bovines et ovines et a nécessité un
investissement de 90 millions de Dirhams.
Dans sa 1 ère phase, seuls les animaux provenant du
Ranch Adarouch y sont abattus et découpés. Ensuite,
une agrégation d’éleveurs de la région est prévue. Dans cette relation gagnant/
gagnant, « Bio Beef s’engage à assurer un encadrement technique. Une mutualisation
d’achat et une aide à l’accès au bétail et au financement sont envisagés.
Ainsi, l’opération d’engraissement aboutira à des produits traçables, de qualité
supérieure, que Bio Beef s’engage à acquérir au prix des mercuriales viandes et
au kilogramme, contrairement à la vente à la pièce où interfère l’intermédiaire au
détriment de l’éleveur », précise M. Ouhelli, DG de Bio Beef.
Aperçu de quelques projets en cours
actionnée… Tous les ingrédients sont
là pour promouvoir ce secteur générateur
de richesses et d’emplois. Des
efforts considérables sont attendus et
le soutien de l’Etat dans cette phase est
indispensable en attendant la loi sur
l’interprofession, qui donnera les outils
aux professionnels pour mieux promouvoir
la filière », conclut le Président de la
FIVIAR.
· COPAG
A l’origine du 1 er feed-lot au Maroc, la coopérative dispose depuis 2005 d’une
unité d’engraissement de 12.000 têtes de bovins et investit actuellement dans une
nouvelle phase : capacité de 10.000 têtes supplémentaires, abattoir et atelier de
découpe, dont les travaux ont été lancés en janvier 2011. Le coût global du projet
se monte à près de 100 millions de Dhs. L’objectif est de produire 3.000 T de
viande par an.
· Groupe Univers Génisses
Inauguré par SM le Roi Mohamed VI en avril
2010, le projet d’Univers Génisses Elevages
dans le Tadla est d’envergure : centre d’engraissement
d’une capacité de 120.000 ovins et
8.400 bovins, unité d’aliments de bétail d’une
capacité de 200 T/jour, abattoir d’une capacité
de 7.000 T/an et salle de découpe, centre de
formation, avec comme objectif à terme de regrouper
3.000 éleveurs agrégés. L’importation de taurillons de race bouchère pure
à engraisser est également prévue. Pour valoriser la production, la société Univers
Génisses Viandes disposera d’une unité de découpe et de transformation sur 2.500
m2 , dans la zone industrielle de Bouznika. L’investissement initial global est de
175 millions de Dhs.
· ANOC
L’association a pour projet la création d’une unité dans le Moyen-Atlas, gérée par
l’ANOC et comprenant : une école de formation, une station de testage avec des
béliers sélectionnés, un atelier d’engraissement et un abattoir.

FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 39

l’INTErVIEW
Le SIAM a aujourd’hui trouvé
toute sa place dans le calendrier
international des événements du
secteur
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 40
Jaouad CHAMI
Commissaire du Salon SIAM
Commissaire du SIAM depuis sa création, Jaouad Chami est une figure emblématique de
la région de Meknès-Tafilalet, qui a beaucoup œuvré, avec son équipe, à faire de ce salon
un succès. A quelques jours de l’ouverture, Jaouad Chami revient avec nous sur l’évolution
passée et future du SIAM, sans oublier les nouveautés et améliorations de cette 6 ème édition.
FOOD Magazine
Vous êtes commissaire du SIAM.
En quoi consiste votre rôle ?
Jaouad Chami
En tant que commissaire du SIAM, mon
rôle est de coordonner l’organisation du
salon, de sorte que celui-ci puisse offrir
à nos exposants, partenaires et visiteurs
la meilleure tribune pour répondre à
leurs attentes. Il s’agit donc de définir
le concept de chaque édition, de mobiliser
l’ensemble des compétences pour
Bio express
Votre formation ?
Après un baccalauréat scientifique, je
suis parti faire mes études de commerce
en France, à l’Ecole d’administration et
de direction. J’ai fini ma formation par
un Master en management stratégique,
à l’Institut français de gestion de Casablanca.
Votre parcours professionnel ?
J’ai tout d’abord travaillé à la Banque
Populaire et j’ai ensuite rejoint le groupe
agroalimentaire Bennani, me rapprochant
ainsi du secteur agricole. Puis, j’ai pris la
direction de Tizi en 1991.
De par ma position au sein de Tizi, j’ai été
président de la CGEM à Meknès pendant
plusieurs années. Et enfin, comme vous le
savez, je suis depuis 2006 Commissaire
Général du SIAM.
mettre en musique une partition qui doit
être parfaitement composée pour faire
du SIAM un salon de référence dans le
secteur.
Pour cela, je suis entouré d’une équipe
de près de 15 personnes. Je tiens
d’ailleurs à souligner l’engagement de
chacun. Si le travail de préparation en
amont du salon est considérable, mon
rôle pendant le salon consiste à veiller
à ce que la qualité de l’accueil soit
irréprochable, que la logistique mise
en place permette à chacun de disposer
d’un ensemble de moyens adaptés à ses
attentes et bien sûr de pouvoir proposer
un programme de travail permettant aux
exposants et partenaires de concrétiser
leurs projets.
Comment s’organise un salon
d’une telle ampleur, en termes
de calendrier, de ressources
humaines, de logistique, etc. ?
Le Salon International de l’Agriculture
au Maroc est le plus important salon
du secteur au Maroc et en Afrique. Le
SIAM, de par sa dimension internationale,
a aujourd’hui trouvé toute sa
place dans le calendrier international des
événements du secteur. Il nécessite une
coordination particulièrement rigoureuse
entre tous les intervenants et partenaires.
L’équipe permanente œuvre à son
organisation tout au long de l’année et
plus de 200 personnes interviennent sur
le site plus d’un mois avant l’ouverture
officielle. Nous avons un calendrier minutieux
à respecter afin de répondre aux
attentes des exposants et du public.
Les exposants sont des hommes
d’affaires. Leur participation à
un salon est un investissement.
Que leur promettez-vous pour
leur assurer un retour sur
investissement ?
Les plus grands opérateurs nationaux ou

internationaux des métiers de l’agriculture
et de l’agro-industrie sont présents
au Salon. En tant qu’organisateurs
et partenaires de la filière, nous nous
devons de mettre à leur disposition les
moyens et la logistique nécessaires pour
qu’ils bénéficient d’une réelle tribune sur
le marché agricole et agroalimentaire.
Ainsi, outre les opportunités de rencontres
de clients ou fournisseurs potentiels,
nous proposons aux exposants un programme
de travail et des conférences sur
les problématiques actuelles du secteur.
Si nous ne pouvons avoir d’obligation de
résultats sur les courants d’affaires des
exposants, nous avons toutefois une obligation
de moyens. C’est en ce sens que
nous devons être imaginatifs pour faire
évoluer le salon d’une édition à l’autre
et mettre en place des outils logistiques,
organisationnels ou de communication
permettant aux hommes d’affaires d’obtenir
les résultats escomptés.
Ce salon est une vitrine de
l’agriculture et de l’agro-industrie
marocaines. Comment est-il promu
à l’étranger ? Quel est le public
que vous démarchez ? Y a-t-il une
synergie avec d’autres agences
gouvernementales dans ce sens ?
Nous effectuons un travail de promotion
auprès des représentations diplomatiques
au Maroc et des organismes de promotion
des exportations. La collaboration
avec ces organismes nous permet de
communiquer efficacement auprès des
acteurs de la filière afin qu’ils participent
au SIAM. En parallèle, nous observons
une participation spontanée croissante,
ce qui confirme la renommée acquise par
le Salon et sa place dans les événements
du secteur.
Comment le salon a-t-il évolué
depuis sa première édition ?
Quelles difficultés a-t-il
surmonté pour devenir ce qu’il
est aujourd’hui ? Quels sont vos
critères d’évaluation pour déclarer
qu’une édition a bien réussi ?
Pour ne citer que quelques chiffres, le
nombre d’exposants est passé de 486
à 844 entre la première et la sixième
édition, soit une augmentation de près de
73% en 5 éditions. Quant au nombre de
visiteurs, l’augmentation a été de 35%,
passant de 555.000 à 750.000 entrées.
En ce qui concerne les difficultés, elles
relèvent principalement de la nature
même du site, dont la superficie nous
oblige à trouver des solutions technique
pour pouvoir répondre à toutes les
demandes de participation. Nous devons
être imaginatifs pour adapter le montage
du salon au terrain afin de répondre
qualitativement aux exigences des
exposants.
Quant aux critères d’évaluation, ils sont
mesurés d’une part, par un questionnaire
que nous faisons parvenir aux exposants
après le Salon, et d’autre part, par des
indicateurs tels que la superficie moyenne
demandée par exposant, qui s’accroit
d’une édition à l’autre. Le Salon apparait
donc bien comme une plateforme
d’échange particulièrement attendue
par les exposants, qui leur permet de
présenter leurs innovations. Pour ne citer
qu’un chiffre, 35% du chiffre d’affaires
annuel des sociétés de matériel agricole
est réalisé pendant le Salon. Ceci illustre
bien le rôle du SIAM dans le secteur.
Pour quelles raisons avez-vous
choisi de consacrer, depuis l’année
dernière, deux journées aux
professionnels ?
Cette année, ce sont même deux journées
et demie qui sont dédiées aux
professionnels. Cela correspond à une
demande des exposants. Ce choix constitue
pour nous un engagement qui vise à
favoriser la rencontre d’un visitorat ciblé.
Nous veillons néanmoins à associer
le grand public à cet événement, et sa
présence lui donne toute sa dimension.
Comment et pourquoi l’agriculture
solidaire a-t-elle été choisie
comme thème de cette année ?
Comme vous le savez, l’agriculture
solidaire constitue le Pilier II du Plan
Maroc Vert lancé en 2008. Ce thème est
donc ancré dans l’actualité marocaine
puisqu’il constitue une priorité et un réel
projet de société pour le Royaume. Le
Plan vise à l’amélioration des revenus
des agriculteurs, à la garantie de
la sécurité alimentaire, mais aussi à la
protection et à la conservation de notre
environnement, et à l’intégration de
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 41

l’agriculture au marché national
et international. Ainsi, l’agriculture
solidaire est complémentaire
de la thématique du
Développement Durable, thème
de l’édition 2010 du SIAM. Il
nous paraissait donc important
de mener un travail approfondi
sur ce sujet cette année, d’autant
plus que c’est une question dont
la portée ne se limitera pas aux
seules frontières du Royaume.
Nos partenaires internationaux
nous ont ainsi fait part de leur
vif intérêt concernant cette
thématique.
Quelles seront
les nouveautés de l’édition
2011 ?
Le Salon est toujours organisé
en neuf Pôles, à savoir les
Pôles Agro-fourniture, Elevage,
International, Institutionnel-Sponsors,
Machinisme, Nature-Environnement,
Produits, Régions et Souk-Agriculture
Solidaire. Dans le cadre de la régionalisation,
une attention particulière a été
portée à l’agencement du Pôle Régions.
Un hall d’exposition est donc dédié aux
16 Régions du Royaume, afin qu’elles
bénéficient d’un espace permettant de
valoriser leur présence et la richesse de
leur terroir.
Les innovations de cette édition s’expriment
également en termes de logistique,
de décoration des espaces, de signalétiques
et de services mis en places sur
le Salon pour améliorer le confort des
exposants et visiteurs. C’est ce que je
vous invite à découvrir lors de votre
visite du SIAM !
Quels seront les événements
phares de cette édition ?
Le premier événement majeur se tiendra
la veille de l’inauguration du salon, avec
les Assises de l’Agriculture, coordonnées
par le Ministère de l’Agriculture et de la
Pêche Maritime. Puis, durant le Salon,
vous pourrez assister aux journées pays
(France, Australie, Allemagne, Autriche,
Brésil, Algérie, …), ou encore à la remise
de 30 Trophées pour les exposants,
l’élevage et les agriculteurs.
Un des problèmes du SIAM est sa
soumission aux aléas climatiques
(pluies ou fortes chaleurs). A
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 42
quand un centre d’exposition
« en dur » pour Meknès ?
Si tout le monde s’accorde à dire que le
site qui accueille le SIAM est magnifique,
la croissance du Salon est telle que
ce site devient exigu et constitue pour
nous une réelle contrainte, notamment en
termes de construction des chapiteaux.
Des réflexions sont actuellement menées
sur la faisabilité d’un projet de construction
d’un Centre d’Exposition à Meknès.
Il est sûr que la construction d’un tel
espace aurait des retombées favorables
réelles pour la Ville de Meknès, et permettrait,
j’en suis convaincu, à un certain
nombre de projets hôteliers de voir le
jour. Toute une programmation annuelle
de manifestations, économiques ou culturelles,
devra naturellement être définie.
En attendant, quels sont les
aménagements prévus pour
améliorer le confort des exposants
et des visiteurs ?
Un effort particulier a été mis sur la qualité
des services, des espaces de travail à
la signalétique. De plus, pour la première
année, trois halls seront climatisés, et
nous envisageons de climatiser l’ensemble
du salon dès l’année prochaine.
Enfin, nous avons mis l’accent sur la
gestion des accès et des billetteries, afin
de minimiser les temps d’attente et de
fluidifier la circulation des personnes.
Le SIAM restera-t-il fidèle à
Meknès ou bien sera-t-il amené à
être délocalisé ? Pour quelles
raisons ?
Le SIAM est bien ancré au sein de la
Région de Meknès-Tafilalet, qui est
la région agricole la plus importante
du Royaume en termes de volume
de production. Il est donc tout à fait
légitime que le Salon demeure à
Meknès et nous sommes confiants
quant aux prochaines éditions du
salon.
Quelles sont vos ambitions pour
le SIAM à moyen et long terme ?
Notre principale ambition pour le
salon est qu’il s’inscrive dans le calendrier
international des événements
du secteur, aux côtés des autres
manifestations internationalement
reconnues. La participation au SIAM
de plus de 35 pays m’encourage à
penser que la dimension internationale
du Salon se confirme. Et nous
travaillons particulièrement dans ce sens,
afin de faire du SIAM une vitrine de
l’agriculture non seulement au Maroc,
mais aussi en Afrique.
La région Meknès-Tafilalet est un
grenier du Royaume. Quels sont
les projets pour moderniser son
agriculture et développer une
agro-industrie compétitive ?
Dans le cadre du Plan Maroc Vert et du
Plan Emergence Industrielle, le projet
Agropolis de la région de Meknès
représente un projet phare, en termes
de valorisation et de modernisation de
l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire.
Ce pôle de compétitivité se
compose en effet d’une Zone d’activité à
vocation agro-industrielle et logistique,
d’un Pôle de Recherche-Développement
et de Contrôle Qualité et de formation,
ainsi que d’une Cité Intelligente qui
regroupera les fonctions de support de
l’industrie agroalimentaire. Son objectif
sera de valoriser les principales filières
de la région, tant au sein du marché local
qu’international.
Ce projet, dont la deuxième tranche
a débuté, sera donc, avec le SIAM, le
meilleur allié de la région pour promouvoir
son agriculture et son agro-industrie.
D’ailleurs, des visites du site de
l’Agropolis par des délégations étrangères
sont prévues durant le Salon.
Propos recueillis par Florence CLAIR

FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 43

l’ENTrEPrISE dU MoIS
Complexe Alimentaire d’Anfa
Sania révolutionne le couscous
La famille Ghazzali est présente sur tous les segments de la transformation
des céréales : de la fabrication de farines et semoules (Les Grands Moulins
Lissasfa) aux boulangeries (franchises « Chez Daniel »), en passant par les
pâtes et couscous avec sa marque Sania (Complexe Alimentaire d’Anfa). C’est
sur ce dernier segment que le groupe vient de se distinguer avec plusieurs
innovations, notamment le couscous baddaz, le couscous de riz et le couscous
en sachet cuisson. Des produits faciles à utiliser, rapides à préparer : de quoi
améliorer le niveau de consommation de couscous industriel, encore très faible
au Maroc, et conforter la position de Sania comme challenger du marché.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 44
Florence CLAIR
1

2
Depuis leur création en 1996
par Driss Ghazzali, Les
Grands Moulins Lissasfa, situés
à Casablanca, n’ont cessé
de se diversifier. Ainsi, ces moulins ont
débuté par la fabrication et commercialisation
de farines et de semoules de blé
dur, sous la marque commerçante Sania,
avant d’investir en 2008 à Had Soualem
dans une nouvelle entité, le Complexe
Alimentaire d’Anfa (CAA), dédiée à
la fabrication de pâtes et de couscous,
toujours sous la marque Sania. Cette
unité représente désormais la principale
activité de l’entreprise.
Leitmotiv : innovation et créativité
Cette stratégie de diversification va
de pair avec la recherche permanente
d’innovation, dans l’objectif de se
démarquer de la concurrence. Selon Adil
Ghazzali, Directeur Général de CAA,
« au regard de l’évolution du marché,
nous sommes ainsi parvenus à développer
une large gamme de produits
novateurs grâce à une forte politique de
diversification. » Les dernières nouveautés
lancées sur le marché (le couscous
de maïs « Baddaz », les sachets cuisson
de couscous et le couscous de riz sans
gluten, que l’entreprise a déjà exporté
en Europe pour des fabricants de plats
cuisinés) en sont la preuve et viennent
s’ajouter à une gamme déjà large :
couscous de blé dur bien sûr, mais aussi
d’orge (Al Belboula), et une vingtaine de
références en pâtes alimentaires.
Ces innovations viennent répondre à
la fois aux attentes particulières d’une
clientèle à la recherche de produits sans
gluten, et à la fois aux attentes plus
générales des consommateurs, qui disposent
de moins en moins de temps pour
cuisiner : il s’agit donc de leur proposer
des produits de qualité, faciles et rapides
à mettre en œuvre. La preuve montre en
main avec le sachet cuisson qui permet
de préparer une dose de couscous pour 2
personnes en seulement une minute.
« Notre entreprise s’est fixé un objectif :
faciliter et démocratiser la consommation
du couscous. Cette philosophie nous
animant chaque jour, nous travaillons
sans cesse à de nouveaux projets, de
nouvelles techniques qui nous permettent
d’atteindre notre objectif. Prenez
l’exemple du couscous baddaz. Jusqu’à
aujourd’hui, il était l’apanage de nos
grands-mères qui en gardaient jalousement
le secret. Aujourd’hui, grâce aux
9 mois de travail de notre département
R&D, nous sommes parvenus à transformer
cette graine de maïs quelque
peu récalcitrante pour en faire une
semoule savoureuse, roulée et précuite »,
explique Adil Ghazzali. La technologie
de fabrication du couscous de maïs est
d’ailleurs brevetée par l’entreprise et ce
produit, qui remet au goût du jour une
recette d’antan, vient de se voir décerner
un Trophée « Goût & Saveur du Maroc
2011 ».
4
5
3
6
1 L’usine du Complexe Alimentaire
d’Anfa, sur 5.500 m 2 , est
dédiée à la production de
pâtes et couscous sous la
marque Sania. Chaque jour,
90 T de produits finis quittent
l’unité par camion.
2 Ligne de fabrication
de couscous.
3 DCS (Digital Control System)
ou Système de supervision
automatique des lignes de
production.
4 La cuisine, où sont effectués
quotidiennement des tests organoleptiques
sur la production
du jour et les stocks.
5 Stockage en rack dynamique,
d’une capacité de
1.000 palettes.
6
Station de conditionnement
automatique des paquets et
encartonneuse.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 45

•Adil
Ghazzali,
Directeur
Général du
Complexe
Alimentaire
d’Anfa
Stratégie d’internationalisation
Ces innovations, le CAA ne compte
pas les réserver uniquement au marché
marocain. L’entreprise, qui exporte
déjà 10% de sa production, a fait de
l’ouverture aux marchés étrangers l’une
de ses priorités. « Nous pensons que
le couscous doit pouvoir s’expatrier et
rencontrer d’autres cultures culinaires
; c’est pourquoi divers accords ont
d’ailleurs été signés avec l’Australie,
le Japon (pour le couscous de riz), le
Brésil (couscous de maïs) et permettront
à court terme de pénétrer des marchés
où la culture du couscous n’en est qu’à
ses balbutiements », révèle M. Ghazzali.
Malgré les difficultés rencontrées,
notamment en raison des barrières techniques
sur certains marchés européens,
l’entreprise fournit du couscous à des
partenaires étrangers, notamment pour
préparation de plats cuisinés dont les recettes
sont spécifiquement adaptées aux
pays d’exportation. « Nous travaillons
beaucoup en private label et marque de
distributeur », affirme M. Ghazzali. Un
débouché aux nombreuses exigences,
d’où l’investissement dans une usine
automatisée et répondant aux normes de
l’ISO 22000. « Nous nous intéressons
aux marchés qui recherchent des produits
innovants comme les couscous de maïs
et de riz. C’est le cas par exemple de la
Grande-Bretagne et des Etats-Unis »,
indique également Moha Makhfi, Directeur
Commercial et Marketing.
Un outil de production
à la pointe de la technologie
Pour mener à bien cette stratégie d’inno-
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 46
vation et d’internationalisation, l’entreprise
n’a donc pas lésiné sur les moyens.
Au niveau technologique tout d’abord,
puisque près de 100 millions de Dirhams
ont été investis dans l’usine, notamment
pour deux lignes de production de
couscous et pâtes alimentaires dotées des
dernières technologies et d’une capacité
de production de 3.200 kg par heure.
L’automatisation est maximale : l’usine
est pilotée par un système de supervision
DCS, 80% de la matière première est
délivrée par citerne, donc sans manipulation,
et, sur les 100 millions de Dirhams
investis, 30 millions ont été dédiés au
conditionnement automatique (quatre
lignes) et au stockage en rack dynamique
respectant la norme FIFO (First In, First
Out).
Au niveau du management de la qualité
ensuite, l’investissement est également
conséquent. En effet, l’entreprise a
obtenu la double certification ISO 22000
et ISO 9001 version 2008 et lancé quatre
démarches de certification : BRC (British
Retail Consortium), IFS (International
Food Standard), ISO 18001 (sécurité
des salariés) et ISO 14001 (management
environnemental). CAA a en effet mis en
œuvre une véritable politique environnementale
: « dans le but d’optimiser notre
coût énergétique, nous avons investi un
million de Dirhams pour récupérer les
condensats de vapeur et éliminer la totalité
des déperditions thermiques
des lignes de cuisson. Les
chaudières réutilisent cette eau
préchauffée et consomment
ainsi moins d’énergie », explique
Abdelbarie El Azizi El
Alaoui, Directeur Site Industriel.
Autre exemple : les eaux
usées sont récupérées, traitées,
et recyclées pour l’arrosage du
jardin et du terrain de football
aménagé pour les employés.
La société dispose enfin de laboratoires
internes, dédiés au contrôle qualité (de la
matière première aux produits finis), à la
R&D, ou encore aux analyses sensorielles.
Une unité pilote permet également
de modéliser et valider les innovations
avant leur mise en production.
Dates clés
Bref, Sania se dote de tous les outils de
production et de management à même de
l’accompagner dans son développement,
que ce soit sur le marché marocain ou
sur les marchés étrangers, avec pour objectif
d’atteindre un chiffre d’affaires de
80 millions de Dirhams. Et un seul mot
d’ordre : « innover, innover, encore innover
! », conclut Adil Ghazzali. D’ores
et déjà, plusieurs lancements sont prévus
dans les semaines et mois qui viennent,
notamment une gamme de pâtes alimentaires
« premium », à haute valeur en
protéines, pour commencer, ainsi qu’une
gamme « sans gluten » de pâtes et couscous
à base de riz, ou encore une gamme
« bio ». Une extension de la capacité de
production est envisagée dans les deux
ans. Enfin, pour accompagner sa croissance,
l’entreprise pourrait, à moyen
terme, s’introduire en bourse. Bref, elle
ne manque pas d’ambitions !
Chiffres clés
• Chiffre d’affaires 2009 :
55 millions DH
• Investissements : 100 millions DH,
dont 30 millions pour le conditionnement
automatique et le stockage en
rack dynamique
• Usine de 5.500 m 2 couverts, dont
2.500 dédiés au stockage moderne
• 2 lignes de fabrication de couscous
et pâtes alimentaires, d’une
capacité de production de 3.200
kg/h au total
• 4 lignes de conditionnement
automatique :
- 3.000 paquets de 500 g de pâtes
alimentaires par heure
- 3.600 paquets de 1 kg de couscous
par heure
- 2.000 kg/h de pâtes alimentaires en
vrac de 10 kg
- 2.500 kg/h de couscous en vrac (5,
10 et 25 kg)
• Chaufferie de dernière génération
d’une capacité de 10 Tv/h
• Stockage : système de rack dynamique
d’une capacité de 1.000
palettes
• 60 salariés
1996 : Création des Grands Moulins de Lissasfa et de la marque Sania pour
les farines et semoules
2008 : Création du Complexe Alimentaire d’Anfa et extension de la marque
Sania à la nouvelle activité de production de couscous et pâtes alimentaires
2009 : Certifications ISO 9001 v 2008 et ISO 22000
2011 : Certifications ISO 14001, ISO 18001, IFS et BRC en cours

FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 47

ESSoUrCES
FMB Africa 2011
Vers une agriculture durable
Marrakech a accueilli, du 9 au 11 mars, la 2ème édition du FMB (Fertilizer Market Bulletin)
Africa. Une conférence d’envergure internationale, sponsorisée par le Groupe OCP et
animée par un bon nombre d’experts, venus débattre du développement agricole en
Afrique Subsaharienne et de l’utilisation, de façon durable, des engrais. Un pas de plus
pour la révolution verte africaine.
Siham HAMDI
Essentiels dans l’agriculture,
les engrais sont des éléments
vitaux fabriqués à partir de
produits trouvés dans la nature,
et qui assurent l’approvisionnement
des plantes en éléments nutritifs (azote,
phosphore, potassium, etc.). Ils accroissent
les rendements et améliorent la qualité
des cultures. De plus, ils favorisent
la rétention d’eau, une denrée qui se fait
de plus en plus rare, notamment en Afrique
où l’on prévoit des conditions plus
chaudes et plus sèches. D’où l’objectif
de cette conférence internationale qui a
réuni producteurs, négociants, distributeurs
et importateurs d’engrais africains,
afin de se focaliser sur l’amélioration de
l’agriculture et contribuer à la création
d’un réseau basé sur le développement
des mécanismes de marché au bénéfice
des agriculteurs.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 48
L’OCP, sponsor officiel
du FMB Africa 2011
L’Office Chérifien des Phosphates, leader
mondial des phosphates et produits
dérivés et l’un des principaux exportateurs
d’engrais phosphatés, a développé
une stratégie pour l’Afrique, étalée sur
les dix prochaines années, et basée sur
l’amélioration des services fournis aux
agriculteurs africains, l’objectif étant de
promouvoir la production agroalimentaire
en Afrique à travers le développement
agricole. Par ailleurs, Mostafa
Terrab, Directeur Général du Groupe
OCP, a bien souligné, dans son mot
d’ouverture, la nécessité de doter le secteur
agricole d’une vision claire, pour la
conception et l’adoption d’une stratégie
de production efficace, le développement
des filières agricoles moyennant la
recherche scientifique, l’instauration de partenariats entre les pays africains, ainsi
que l’investissement dans le domaine
agricole, afin de combler les besoins des
marchés et des populations.
Thèmes et débats
Orchestrées par des intervenants de
marque représentant, pour la plupart,
des entités organisationnelles africaines,
diverses thématiques relatives à l’investissement,
l’innovation et l’organisation
du secteur agricole ont été abordées au
cours du FMB Africa 2011. Il a été question
des enjeux et stratégies à mener, ou
déjà entamés, dans le cadre du développement
agricole en Afrique. Citons
comme exemple le financement des travaux
de recherche agricole coordonnée
entre le secteur privé et public. Un gros
investissement au départ, certes, mais un
grand profit et un développement par la
suite.

• De g. à dr. : Kevin Hill, Directeur Général du FMB, Mostafa Terrab, Directeur Général du Groupe OCP,
Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, et Fabiana Feld, Chef des Investissements
du Département Commerce agricole à l’IFC.
• La subvention : solution idéale ?
L’augmentation du cours des engrais
entre 2010 et 2011 et la difficulté pour
s’approvisionner posent problème aux
petits exploitants, ce qui augmente de
plus le prix des produits alimentaires. En
effet, les engrais représentent un marché
jusque-là non structuré et difficile
d’accès, où les prix ne subissent aucun
contrôle. Or, l’Afrique Subsaharienne
a besoin d’augmenter l’utilisation des
engrais, ce qui mène certains gouvernements
à les acheter à titre de subvention.
Une solution oui, mais est-elle toujours
efficace ? Prenons par exemple le cas
du Nigeria, un pays où l’industrie des
engrais perd des profits et où l’utilisation
de ces produits est devenue dépendante
de la volonté du gouvernement à les subventionner
ou non. Selon Ayodele Balogun,
Représentant de Natore Chemical
Industries au Nigeria, la subvention ne
serait donc pas pour autant une solution.
Ceci dit, il existe plusieurs manières de
subventionner, mais elles doivent être
intelligentes.
• L’exploitant agricole :
innovant et entrepreneur
Plusieurs outils et stratégies sont développés
pour la promotion des exploitants.
Au Kenya par exemple, le gouvernement
et les bailleurs de fond internes
tendent à mettre en place la technologie
pour aider les exploitants. Ces derniers
ont par exemple recours à des téléphones
portables et à la radio, afin d’assurer le
relais d’informations (prix, période de
semence, plantation…).
Autre stratégie intéressante, celle du
regroupement. Une partie des revenus
devrait être investie dans la création de
coopératives, ce qui constituerait une
manière beaucoup plus efficace pour
l’agriculture en milieu rural.
L’agriculture africaine
L’agriculture représente aujourd’hui un
très fort potentiel en Afrique. Moteur
de l’économie dans ce continent, elle
fournit 60% des
emplois et constitue
l’un des facteurs
contribuant
le plus au PIB
dans la plupart des
pays africains. Or,
malgré sa place
prédominante, sa
productivité reste
faible, à cause
d’une consommation
d’engrais
insuffisante.
L’année 2003 a
marqué l’engagement
des gouvernements
africains
à augmenter la
productivité agricole
d’au moins
6% annuellement
d’ici à 2015,
notamment dans
19 pays. Un taux
nécessaire pour
que l’Afrique réalise
une croissance
socio-économique
tirée par l’agri-
culture, d’autant plus que la croissance
agricole constitue le moyen le plus
efficace pour réduire la pauvreté sur le
continent.
Quelques chiffres-clés
• + 4 à 5% : croissance du secteur
agricole en Afrique au cours des
10 dernières années
• 8 kg/ha : quantité moyenne
d’engrais utilisée par les agriculteurs
de l’Afrique Sub-saharienne
(à l’exception de l’Afrique du Sud)
(Estimation faite en 2006)
• 50 kg/ha : quantité d’engrais à
utiliser, visée par des gouvernements
africains d’ici à 2015
• 18% : pourcentage des terres
arables en Afrique
• 1% : pourcentage des engrais
utilisés en Afrique
• 2,510 millions de tonnes :
quantité d’engrais produite
par le Groupe OCP en 2009
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 49

ProdUIT
Produits de terroir
Identification, qualification
et reconnaissance officielle
3 ème partie : Dernière étape du processus de qualification
des PDT et reconnaissance officielle et certification
Le Maroc est réputé pour la richesse et la variété de ses Produits de Terroir (PDT). Le Plan
Maroc Vert (PMV) accorde une grande importance au développement, à la diversification
et à la promotion des PDT, qui constituent un axe majeur de son « Pilier II ». Après avoir
exposé les procédures d’identification, puis la qualification des PDT, voici la dernière
partie de cette série d’articles, avec la dernière étape du processus de qualification, suivie
de la reconnaissance officielle et la certification.
5- Cinquième étape dans le
processus de qualification :
élaboration du projet de cahier
des charges
Ce cahier des charges est élaboré conformément
à la Loi 25.06 et comprend,
entre autres, les éléments suivants :
• Pour une IGP/AOP :
1. Le nom du produit ;
2. La délimitation de l’aire géographique
concernée ;
3. Les éléments prouvant que le produit
est originaire de l’aire géographique
considérée ;
4. Les éléments justifiant le lien existant
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 50
entre la qualité et les caractéristiques du
produit avec l’origine géographique ;
5. La description du produit comprenant
les matières premières, et le cas échéant,
les principales caractéristiques physiques,
microbiologiques et organoleptiques
du produit ;
6. La description de la méthode d’obtention
du dit produit et, le cas échéant, les
méthodes locales, loyales et constantes ;
7. Les références d’identification du ou
des organismes de certification et de
contrôle ;
8. Les éléments spécifiques d’identification
liés à l’étiquetage pour le produit
Dr Mohamed RAHMANI
rahmanimohammed@yahoo.fr
considéré ;
9. L’engagement de toute personne
intervenant dans la production et/ou la
transformation et/ou le conditionnement
des produits, de tenir des registres
destinés à faciliter le contrôle du respect
des conditions de certification des dits
produits ;
10. Un plan de contrôle devant être suivi
par les organismes de certification et de
contrôle ;
11. Toutes autres conditions à respecter
en vertu de la législation ou de la
réglementation en vigueur, notamment
les exigences sanitaires d’hygiène et de
qualité en vigueur concernant le produit.
• Pour un Label Agricole :
- Les éléments d’identification du produit,
notamment ses principales caractéristiques
physiques, chimiques, microbiologiques
et/ou organoleptiques ;
- Les caractéristiques particulières et
les critères de spécificité conférant au
produit son niveau de qualité supérieure
à celui des produits similaires.
III- Reconnaissance officielle
et certification d’un SDOQ
Les différentes étapes permettant
d’aboutir à la reconnaissance du SDOQ
(Signe Distinctif d’Origine et de Qualité),
conformément à l’Arrêté du MAPM
n° 83.09 du 8 Moharrem 1430 (5 Janvier

2009) relatif aux modalités de reconnaissance
d’un SDOQ, prennent place en
deux phases distinctes :
a) Phase 1 : Reconnaissance
et enregistrement du SDOQ
- Formulation de la demande collective
au MAPM, accompagnée du projet de
cahier des charges ;
- Examen par la Commission Nationale
des SDOQ ;
- Avis consultatif de la Commission
Nationale des SDOQ, et décision finale
du MAPM ;
- Publication de la décision au Bulletin
• Logos spécifiques pour les produits agricoles (en vert)
et halieutiques (en bleu) bénéficiant d’une AOP ou d’une IGP.
Officiel et double enregistrement
du SDOQ à
l’OMPIC et au Registre
du MAPM.
Le demandeur (Association,
Coopérative ou
tout autre Groupement
professionnel, Collectivité
Locale ou Etablissement
Public intéressé) soumet une
demande d’octroi d’un SDOQ,
avec un cahier de charges à l’appui.
Ce dernier est examiné par la Commission
Nationale des SDOQ, qui réceptionne
et traite les déclarations d’opposition
dans le cas des IGP & AOP et
donnera un avis consultatif dans un délai
de 6 mois. Passé ce délai, et en l’absence
de réponse de la part de la Commission
Nationale des SDOQ, un avis favorable
est supposé avoir été donné.
Si la décision de reconnaissance du signe
est confirmée, ce dernier sera publié
au catalogue de l’OMPIC, au registre
du Département de l’Agriculture et au
Bulletin Officiel.
Le Label Agricole, l’Indication Géo-
graphique et l’Appellation d’Origine
deviennent protégés dès leur publication
au « Bulletin Officiel ».
b) Phase 2 : Certification du produit
bénéficiant du SDOQ
Le certificat est délivré par l’Organisme
Certificateur (agréé par le MAPM), sur
la base de l’évaluation des conditions de
production et de conformité du produit
au cahier des charges correspondant.
Le produit bénéficiant du SDOQ doit,
avant d’être commercialisé, faire l’objet
d’un contrôle de conformité par un organisme
certificateur agréé par le MAPM.
Il portera ensuite le logo correspondant
au signe et sera commercialisé. Les
modèles des signes d’identification
visuels ou « Logos », à utiliser par les
bénéficiaires d’une AOP ou d’une IGP et
prévus à l’article 28 de la loi 25-06 sont
donnés dans la figure ci-dessous.
La Loi 25-06 prévoit également une reconnaissance
des produits importés lorsque
ces derniers présentent une qualité
spécifique liée à l’origine et qu’ils sont
déjà certifiés dans leur pays d’origine.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 51

ESPACE dISTrIbUTIoN
Fiche Marché
La pomme
Golden,
Reinette,
Granny
Smith,
Gala... autant de
noms qui veulent dire
pomme ! Aliment
digeste et nutritif par
excellence, la pomme
est un fruit de la famille
des rosacées qui
compte plus de 1.000
variétés, produit de
juin à octobre mais qui
peut être consommé
tout au long de l’année
grâce aux techniques
longue conservation.
Production
au Maroc
Présent sur toutes les
régions du Maroc,
le pommier présente
une diversification
variétale riche. Les
variétés de pomme
prédominantes au
Maroc sont la Golden
(Golden Delicious,
Granny Smith,…), la
Gala (Royal Gala, Galaxy,…),
et les variétés
rouges américaines
(Red Chief, Starking,
Anna…)
- Production nationale
en 2010 : 416.224
Tonnes
- Quantité importée en
2010 : 7.000 Tonnes
- Superficie globale
actuelle : 26.670 Ha
Conservation
Les pommes doivent
être conservées en
réserve tempérée.
Toutefois, afin d’éviter
les brunissements
internes et externes
et le développement
des pourritures, il est
recommandé de les
entreposer au frigo.
Chez les producteurs,
les pommes peuvent
être stockées dans des
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 52
palox en plastique, au
froid ou mieux, sous
atmosphère contrôlée.
Dans ce cas, leur
conservation peut aller
jusqu’à 10 mois.
Durée de vie : 4 jours
en rayon, 6 jours en
réserve et 8 jours en
frigo.
Vente
Lors de la vente, il
est recommandé de
présenter les pommes
en rayon, rangées dans
des caisses ou des
plateaux, afin d’éviter
le brassage par les
clients.
Quelques
variétés
Les pommes sont
réparties en familles :
« les gourmandes »
(les plus sucrées),
« les parfumées »,
« les équilibrées »,
Savez-vous que …
« les rustiques » et les « toniques ».
En voici quelques exemples :
Royal Gala : chair
ferme et sucrée, robe
à stries rouges et jaunes.
Peut se consommer
cuite au four ou
en tarte.
Golden : chair sucrée
ou acidulée, juteuse,
peau lisse et jaune. Se
consomme entre août
et juin.
Granny Smith : bien ronde,
peau lisse et verte,
chair acidulée et juteuse.
Se consomme
crue, au four ou en
tarte.
Red Chief : peau rouge et
brillante, chair ferme,
croquante et sucrée.
Se consomme entre
octobre et fin avril.
La pomme est un fruit modérément énergétique
(54 Kcal pour 100 g), riche en fructose,
magnésium, potassium et vitamine C, et
bien pourvu en minéraux et en vitamines. De
plus, elle calme bien la faim et régularise
en douceur le transit intestinal grâce à
ses fibres parfaitement tolérées. Enfin, sa
consommation régulière (2 à 3 pommes par
jour) peut abaisser un cholestérol sanguin
excessif, stabiliser la glycémie, participer au
bon équilibre de l’alimentation mais aussi à la
bonne santé bucco-dentaire. Ne dit-on pas dans
un dicton anglais qu’ « une pomme par jour
éloigne le médecin pour toujours » ?

FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 53

(Photo : Messe Düsseldorf)
ProCESS
Emballages pour confiseries
Eveiller les émotions écologiques
Le choix de confiseries et produits de boulangerie-pâtisserie est énorme. Ne sont achetés
par le consommateur que les produits qui retiennent son attention et qui sont prometteurs
d’être de véritables délices. Ceci exige de la part des producteurs d’emballages non seulement
une très grande créativité en matière de design mais aussi une expertise technique
approfondie en terme de process de production.
Pour Pâques, les fabricants de
confiseries et produits de boulangerie-pâtisserie
de nombreux
pays sortent le grand jeu : chez
les distributeurs, les œufs en chocolat
multicolores attirent l’œil et des présentoirs
de plusieurs mètres de longueur
remplis de pralines festives occupent les
allées. Mais ce qui s’applique notamment
à Pâques et à Noël peut aussi être
observé tout au long de l’année, bien que
de façon plus discrète. Les consommateurs
ne choisissent pas leurs produits
au hasard. Bien au contraire : l’offre est
gigantesque et c’est pourquoi ils peuvent
se permettre d’être difficiles.
Le roi parmi les emballages
L’emballage destiné aux confiseries et
produits de boulangerie-pâtisserie se doit
donc de remplir une tâche complexe. Il
doit non seulement protéger le contenu
fragile qu’il renferme mais aussi jouer le
rôle d’un vendeur attrayant au point de
vente, en mesure de convaincre l’acheteur
potentiel et de dresser un tableau
flatteur d’un produit par des informations
succinctes. Et l’importance de
l’emballage des confiseries et produits
de boulangerie-pâtisserie comme « tapeà-l’œil
» et vecteur de communication
ne devrait cesser de croître. « Le client
actuel est particulièrement flexible et
changeant, ses exigences grandissent
et font de plus en plus apparaître des
valeurs comme la santé, la praticité et la
durabilité », explique Hendrik Schröder,
expert commercial de l’université de
Duisburg-Essen en Allemagne.
Les fabricants attirent de moins en moins
de consommateurs dans leurs filets avec
des sucreries produites en masse. La
demande porte sur des douceurs mettant
tous les sens en émoi. Ainsi, les entreprises
créent des produits saisonniers
comme des chocolats fourrés de masses
légères et fruitées en été. Quiconque souhaite
sortir des sentiers battus propose un
• Métamorphose. Les récentes machines à bonbons sont flexibles : elles produisent aujourd’hui des
bonbons marrons et blancs et, demain, des bâtons de sucre multicolores.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 54
produit adapté aux différentes préférences
et nouvelles tendances. Il s’agit
là d’un grand défi car, compte tenu de
la diversité des variétés, les opérateurs
doivent également veiller à la distinction
de leur marque – chaque variété doit être
un maillon de la chaîne de présentation
globale de la marque, un élément qui
s’intègre avec cohérence au concept
d’ensemble.
Le producteur de chocolat allemand Ritter
est par exemple parvenu à une mise
en scène parfaite de la marque. Elle se
distingue par le système d’ouverture
« Pliez, c’est ouvert ! » employé par
l’entreprise pour toutes ses variétés.
Et il en existe beaucoup, dans tous les
formats et toutes les espèces ; en effet,
Ritter a créé des carrés de chocolat
adaptés à pratiquement chaque groupe
de consommateurs : des carrés fourrés et
des minis pour les enfants, des classiques
aux recettes fines comme le chocolat au
lait entier ou aux noisettes entières pour
la tranche d’âge moyenne, le chocolat
sans sucre pour la génération des plus de
50 ans ou encore un chocolat bio et un
cacao issu du commerce équitable pour
les partisans d’un style de vie orienté
sur la santé et la durabilité. Depuis peu,
Ritter laisse ses clients créer leur propre
variété, conception de l’emballage carré
incluse, dans le cadre du projet Internet
« Blog-Schokolade ».
Les machines
gagnent en flexibilité
La diversité de produits à croissance
rapide s’accompagne aussi d’un accroissement
des exigences posées aux
machines de production et d’emballage
de confiseries. « En raison du remplacement
rapide des produits et des
cycles d’offres plus courts, les machines

FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 55

(Photo : Weidenhammer)
(Photo : Schubert)
ProCESS
• Flexible et rapide : la société allemande Schubert présentera sur Interpack une nouvelle
machine qui change d’outil de manière entièrement automatique.
doivent faire preuve de davantage de
flexibilité et pouvoir être transformées
plus rapidement », précise Beatrix Fraese
de la Fédération professionnelle pour
les machines pour produits alimentaires
et emballages au sein de l’Association
allemande des constructeurs de machines
et d’installations (VDMA). L’emballage
rapide et flexible sera donc un thème
central pour Interpack, salon majeur de
la branche internationale de l’emballage
et de l’industrie des process apparentés
qui se tiendra du 12 au 18 mai 2011.
À titre d’exemple, la société allemande
Gerhard Schubert présentera sur Interpack
une installation d’emballage qui
change d’outil de manière entièrement
automatique et qui s’adapte ainsi aux
différents produits. « Le passage du
lapin de Pâques en chocolat au pot
de yaourt ne prend que 4,5 minutes »,
commente Bärbel Beyhl, porte-parole
de l’entreprise. Derrière cette innovation
se dissimule un grand pas de développement
: « nous nous rapprochons de
l’idéal d’une production numérique qui,
en tant que partie d’un système prioritaire,
réagit de manière immédiate
et flexible aux exigences changeantes,
travaille sans commettre d’erreur et peut
fabriquer des quantités minimes tout en
assurant une productivité élevée. »
Les défis
des marchés émergents
Les fabricants de produits des nations
industrialisées favorisent l’utilisation
• Carton à effet : dans le cas des chips empilées
comme Pringles, l’emballage attire sans chichi.
Car il est amusant, pratique et offre un attrait
supplémentaire avec son « pop » à l’ouverture.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 56
d’installations de taille toujours plus petite
qui travaillent de façon plus précise,
consomment moins d’énergie et peuvent
être nettoyées et transformées plus
rapidement.
Mais sur les nouveaux marchés des
confiseries d’Afrique et d’Asie, d’autres
défis attendent les entreprises. Les
fabricants de produits et les concepteurs
d’emballages doivent tenir compte
d’autres modèles de consommation dans
ces pays. Si les nations industrialisées
• Tempomat : l’industrie réclame des cadences
élevées. Les machines à confiseries modernes
dimensionnent et emballent les bonbons de manière
rapide et efficace. (Photo : Messe Düsseldorf)
réclament éclat et glamour, les fabricants
sur des marchés comme ceux de l’Inde
ou de la Russie doivent tout d’abord
créer des marques et éveiller la confiance
avec des messages clairs. « Nombreux
sont les pays qui ne découvrent que
maintenant le monde de la confiserie »,
explique l’analyseur de tendances berlinois
Jürgen Heup. Pour la comparaison :
selon les sondages, la consommation de
chocolat et de produits à base de chocolat
s’élève à près de 10 kilogrammes
par an et par tête d’habitant en Allemagne
; un Marocain ou un Chinois n’en
consomme même pas un kilogramme
pendant cette même période. Les experts
évoquent cependant la hausse très rapide
de la consommation de chocolat dans les
pays émergents. Le fait que les produits
destinés aux nouveaux marchés soient
conditionnés dans des emballages stables
et étanches est tout aussi important que
leur présentation. Les conditions climatiques
difficiles compliquent la distribution
des gourmandises fragiles comme
le chocolat. S’ils souhaitent prendre pied
sur les nouveaux marchés, les constructeurs
de machines doivent faire le grand
écart. « Contrairement aux nations
industrialisées, des grosses machines
sont surtout demandées sur les nouveaux
marchés pour assurer durablement la
production en masse d’un article »,
ajoute le responsable des ventes de
Sollich, société spécialisée dans les
installations de production de chocolats
et barres chocolatées.
L’environnement en point de mire
Mais malgré tout ce design, toute cette
protection, l’industrie ne doit pas perdre
de vue l’environnement et les coûts de la
production et des emballages. Des voix
critiques s’élèvent pour dire que les gaufrages
spéciaux, les laques et les cartonnages
sophistiqués qui doivent conférer
une nouvelle dimension au toucher et à
l’optique de l’emballage ne seraient pas
écologiques et feraient flamber les coûts
des produits. L’industrie réplique avec
des stratégies de durabilité complètes :
« Pour nous, l’utilisation économique
des ressources naturelles comme l’eau,
le recours à des procédés de production
mieux tolérés par l’environnement
et consommant moins d’énergie et la
production de moins de déchets possible
vont de soi », affirme Philippe Oertlé,
porte-parole du groupe de produits alimentaires
suisse Nestlé.
« Down-Sizing des matériaux », telle
est désormais la formule magique des
fabricants d’emballages : ils donnent la
préférence à des matériaux d’emballage
certifiés qui se laissent recycler plus
facilement et économisent des matières
premières en raison de leurs épaisseurs
moins élevées. « La minimisation des
matériaux est pour nous un aspect
important », souligne Ralf Weidenhammer,
à la tête de l’entreprise d’emballage
allemande Weidenhammer. Elle fabrique
entre autres des boîtes combinées en carton
faciles à recycler pour les confiseries
et les snacks.
Les constructeurs de machines s’adonnent
eux à la mise au point d’installations
plus efficaces. L’entreprise danoise
Aasted a développé une installation de
tempérage pour chocolat qui, d’après ses
propres indications, consomme 50 à 80%
de moins que ses installations conventionnelles
utilisées jusqu’à ce jour.
(Source : Interpack)

FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 57

Crédit Renata Horvat
ProCESS
Les étapes préliminaires à la
mise en place du HACCP
Etape 3 : Rassembler les données
relatives aux produits
Partie 8 – suite et fin
Après avoir vu l’étape 2 (le champ de l’étude) et la première partie de l’étape 3 (la description du produit)
dans le précédent numéro, voici la suite et la fin de cette étape 3.
ETAPE 3 : LA DESCRIPTION
DU PRODUIT (suite)
3. Dangers associés par catégories
de matières premières
Ci-dessous quelques exemples de dangers
liés à des matières premières. Ceci est
mis à titre d’exemple pour donner au
lecteur des prémices de réflexion sur les
dangers ayant comme origine les matières
premières.
• Air
Dangers microbiologiques : Staphylococcus
aureus, Escherichia coli, Listeria
monocytogenes.
Dangers chimiques : contamination due à
des vapeurs chimiques non alimentaires
(par exemple: hydrocarbures).
• Céréales et produits de la boulangerie
Dangers microbiologiques : mycotoxines.
Dangers chimiques : contamination due à
des pesticides.
• Crème crue
Dangers microbiologiques :
Salmonella spp., Clostridium perfringens,
Staphylococcus aureus, Bacillus cereus,
Escherichia coli, Listeria monocytogenes,
Brucella, entérotoxines produites par des
staphylocoques.
Dangers chimiques : contamination due à
des pesticides, à des antibiotiques et à des
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 58
sulfonamides.
Dangers physiques: contamination due à
des matières étrangères dangereuses.
• Crème pasteurisée
Dangers microbiologiques : Salmonella
spp., Escherichia coli, Listeria monocytogenes,
Staphylococcus aureus, coliformes
à 30°C, au cas où la pasteurisation aurait
été insuffisante, entérotoxines produites
par des staphylocoques, contamination
due à l’utilisation de contenants / matériaux
d’emballages souillés ou endommagés.
• Epices
Dangers microbiologiques : Salmonella
spp., Clostridium perfringens, Bacillus
cereus, Clostridium botulinum, Listeria
monocytogenes, moisissures toxiques.
Dangers chimiques : contamination par
l’éthylènechlorhydrine.
Dangers physiques : contamination due à
des matières étrangères dangereuses.
• Fruits congelés
Dangers microbiologiques : moisissures
toxiques.
Dangers chimiques : contamination due à
des pesticides.
Dangers physiques : contamination due à
des matières étrangères dangereuses.
• Matériaux d’emballage
Dangers microbiologiques : matériaux
contaminés par des micro-organismes
pathogènes.
Dangers chimiques: matériaux non prévus
pour contact alimentaire (migration de
produits chimiques toxiques).
Dangers physiques: contamination due à
des matières étrangères dangereuses.
• Produits de confiserie
Dangers microbiologiques : Salmonella
spp., moisissures toxiques.
Dr Mounir DIOURI,
Directeur du Laboratoire Qualilab
international et Expert en IAA
direction@qualilabinternational.com
• Viande (préparée ou conservée)
Dangers microbiologiques: Salmonella
spp., Clostridium perfringens, Staphylococcus
aureus, Clostridium botulinum,
Escherichia coli, Listeria monocytogenes,
entérotoxines produites par des staphylocoques.
Dangers chimiques: contamination due à
des pesticides, à des antibiotiques et à des
sulfonamides.
Dangers physiques: contamination due à
des matières étrangères dangereuses.
• Volailles – produits de volailles (prêts
à manger)
Dangers microbiologiques: Salmonella
spp., Clostridium perfringens, Staphylococcus
aureus, Clostridium botulinum,
Escherichia coli, Listeria monocytogenes,
entérotoxines produites par des staphylocoques.
Dangers chimiques: contamination due à
des pesticides, à des antibiotiques et à des
sulfonamides.
Dangers physiques: contamination due à
des matières étrangères dangereuses.
• Emballages
L’emballage est souvent oublié en tant
que matière première. Les matériaux
d’emballage doivent répondre à une
réglementation bien spécifique. Les
matériaux ne peuvent renfermer des
ingrédients toxiques, susceptibles de
contaminer les produits. En plus de
certaines règles en matière d’hygiène et
de composition chimique, les emballages
doivent répondre à une réglementation en
ce qui concerne le marquage des objets
et matières destinés à être mis en contact
avec les denrées alimentaires. Donc on
doit s’assurer de leur « alimentarité ».
Il est en outre exigé que les matériaux

d’emballage fassent l’objet d’un examen
constant du point de vue fonctionnel. Il
faut s’assurer qu’ils remplissent efficacement
leur fonction principale, la protection
du produit, et que par conséquent ils
ne se désintègrent pas, ne se déchirent
pas, etc., au point de devenir eux-mêmes
une source de contamination.
4. Produits finis
• Composition
Une liste de tous les produits finis fabriqués
doit être présente dans les établissements.
Pour chaque produit fini, il faut
absolument une formulation exacte des
produits ; c’est-à-dire une liste complète
des ingrédients (y compris le nom de
chaque additif), ainsi que les quantités
exactes de chaque ingrédient.
• Description
Il est important qu’un établissement fabriquant
des denrées alimentaires dispose
d’une fiche technique complète pour
chacun de ses produits finis.
Cette fiche technique est souvent le
premier point demandé par les clients
dans l’établissement d’une relation de
confiance. Elle doit donc reprendre un
maximum de renseignements : non seulement
les renseignements repris au niveau
de l’étiquetage, mais aussi des renseignements
complémentaires tels que des résultats
d’analyses physico-chimiques et/ou
microbiologiques, des informations quant
aux conditions de distribution, etc.
Cette fiche peut être en plus un atout
commercial quand un client demande une
fiche technique et qu’on la lui faxe à la
minute même !
• Etiquetage
L’étiquetage des denrées préemballées
doit répondre à certaines normes légales.
De plus, certains produits demandent des
mentions sur l’étiquette en plus de celles
précitées par la réglementation générale.
Pour cela, il faut se référer aux aspects
réglementaires précités ainsi qu’à la
législation.
• Utilisation attendue du produit fini
L’identification de l’utilisation attendue
est en fait l’étape 4 du système HACCP.
Deux points de vue doivent être envisagés
: celui des distributeurs et celui des
consommateurs.
- La distribution d’un produit doit pouvoir
garantir toutes les conditions de conservation
du produit ainsi que maintenir son
intégrité. Pour cela, le distributeur doit
connaître toutes les conditions liées à ce
point de vue : température de transport/
de stockage recommandée, dispositif
recommandé, autres critères à prendre en
considération (par exemple une conservation
à l’abri des rayons du soleil, etc.).
- Le consommateur doit pouvoir connaître
tous les aspects du produit qui pourraient
entraîner une contamination, une altération,
qui pourraient le rendre potentiellement
dangereux (DLC dépassée, etc.) ou
qui causeraient un dommage au consommateur
en provoquant des allergies par
exemple.
L’étiquetage est le seul moyen de communiquer
avec les consommateurs. Il est
donc indispensable que l’étiquetage serve
non seulement à promouvoir l’achat des
produits, mais également à préserver la
santé des consommateurs en l’informant
sur des caractéristiques telles que les ingrédients
à risques (réactions allergènes).
La liste des ingrédients sert évidemment
de relais dans ce cas.
• Traçabilité des produits
La traçabilité des produits alimentaires est
un point très important pour les établissements
alimentaires. Pour certaines entre-
prises, ceci est plus facile
à mettre en oeuvre
que dans d’autres. Mais
chaque type d’établissement
doit faire un
minimum pour que l’on
puisse retrouver, en cas
de problème, la totalité
des produits incriminés.
En effet, si l’on n’a pas mis en
oeuvre un minimum de traçabilité, comment
retrouver tous les produits finis où
une matière première contaminée a été
incorporée ?
Il s’agit, en fait, d’organiser la traçabilité
depuis les matières premières réceptionnées
jusqu’à la remise aux clients des
produits finis en passant par une identification
correcte des produits finis.
Plus la traçabilité des produits sera organisée,
plus la procédure de rappel ou le
programme de retrait sera facilité.
• Programme de rappel
Le rappel d’un produit est nécessaire
lorsque ce produit peut constituer une
menace pour la santé du consommateur.
Les procédures mises en oeuvre doivent
se traduire par le retrait du produit du
marché afin d’empêcher sa consommation.
En règle générale, le rappel d’un
produit est ordonné par un fabricant, un
distributeur ou un importateur qui agit
ainsi afin de protéger la santé et le bienêtre
du public.
Dans certains cas, les services d’inspection
peuvent initier le rappel d’un
produit ou prendre les mesures correctives
appropriées lorsqu’ils jugent qu’une
entreprise n’a pas effectué le rappel selon
les règles établies. Par ailleurs, les services
d’inspection peuvent faire appliquer
les dispositions de la loi durant et après la
procédure de rappel.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 59

Crédit photo Chris Grant
ESPACE NUTrITIoN
Le calcium
Pour une bonne croissance
Le calcium est l’allié indispensable des os. Ce micronutriment
contribue à l’édification du squelette et en assure la croissance
et l’entretien au quotidien. Accordez-donc une attention
particulière à ce que votre enfant ait des apports suffisants en
calcium.
Un des principaux besoins en
calcium est la construction
saine de la masse osseuse. La
masse osseuse se développe
durant la période infantile, puis durant
l’enfance et l’adolescence, et atteint un
pic autour de l’âge de 20 ans. A partir de
30 ans, ce pic commencera à décliner. Si
le pic de masse osseuse n’est pas atteint
pendant cette période de croissance,
alors le risque de développer plus tard
de l’ostéoporose augmente significativement.
Ainsi, un apport suffisant en
calcium est important pour les enfants
durant la période de croissance.
Les apports recommandés journaliers
en calcium atteignent un maximum à
l’adolescence (voir tableau) .
Conseils et astuces pour augmenter
l’apport en calcium dans
les repas de votre enfant
- Ajoutez du fromage à vos plats
préférés : emmental râpé, édam dans les
gratins, les purées, les plats de pâtes, les
salades.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 60
- Préparez du riz au lait (100 g de riz au
lait = 512 mg de calcium).
- Remplacez 1 verre d’eau par 1 verre
de lait dans vos plats cuisinés (1 verre de
lait = 276 mg de calcium).
Les apports recommandés journaliers en calcium
Enfants 1-3 ans 500 mg
4-8 ans 800 mg
Adolescents 9-18 ans 1.300 mg
Hommes
19-50 ans 1.000 mg
et femmes
+ de 51 ans 1.200 mg
Source : les apports recommandés journaliers pour le calcium (AJR), selon le National Academy of Sciences (NAS).
La teneur en calcium
dans différents aliments
Teneur en Calcium (mg)
1 verre de lait (125 ml) 150
1 bol de céréales Nestlé + lait (125 ml) 230
Yaourt (125 g) 180
Camembert (30 g) 137
1 portion de fromage frais (16 g) 20
(Source : d’après Table Ciqual, AFSSA 2009)
Linda Belabed
Docteur es Sciences de la Nutrition
Nestlé Maghreb
- Mixez des fruits dans un ½ verre de lait
pour un smoothie (½ verre de lait = 138
mg de calcium)
- Préparez un chocolat chaud avec du lait
à la place de l’eau.
- Préparez des soupes en ajoutant 2
cuillères de lait en poudre.
Rappelez-vous : les spécialistes recommandent
aux adultes de prendre 3
produits laitiers par jour et jusqu’à 4
produits laitiers pour les enfants, les
adolescents et les plus de 55 ans !
(Source : PNNS, 2008).

FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 61

CHR Actu
AGENDA
Equip’Hotel
(Marrakech, Maroc)
14 au 17 avril 2011
11 ème édition du Salon
Professionnel de
l’Equipement Hôtelier,
Restauration, Loisirs et
Métiers de la bouche.
Festival de gastronomie
africaine (Tanger, Maroc)
23 Avril 2011
2 ème édition sous le
thème « La Gastronomie
au service du
développement durable
des produits du terroir ».
CIR Berlin 2011
(Berlin, Allemagne)
16 juin 2011
9 ème édition de la
convention internationale
pour les concepts de
restauration.
FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 62
62
Ecole Hôtelière de Genève à Casablanca
Le Ministre du Tourisme en visite officielle
• Le Ministre entouré de l’équipe pédagogique
et des élèves de l’EHC.
La Ferme Rouge
Fête son 1 er anniversaire
Le 25 mars dernier, Yassir Zenagui, Ministre
du Tourisme, a été reçu à l’Ecole Hôtelière de
Casablanca (EHC). Cette visite officielle avait
pour objectif de valoriser l’investissement privé
dans le cadre de la Vision 2020. L’EHC, avec
sa formation en cadres intermédiaires, vient en
effet répondre à un réel besoin du secteur.
Rappelons que cette école, qui opère sous licence
exclusive de l’Ecole Hôtelière de Genève, est
ouverte depuis octobre 2010 avec deux filières
de management hôtelier (gestion restauration
et gestion hôtelière) et une offre de formation
continue. Dès la rentrée prochaine, une nouvelle filière en tourisme complètera le panel
pour former des techniciens spécialisés pour agences de voyages.
Le domaine viticole La Ferme Rouge mettait en vente sa première bouteille il y a un an.
« 205.713 bouteilles plus tard, nous vous réservons quelques surprises pour cette nouvelle
année », annonce Boris-Romain Bille. En effet, les vins Gris collection 10 et Rosé
collection 09 sortent en magnum courant avril. Quant aux assemblages 2010 en blanc et
en rouge, ils attendent en barrique un prochain embouteillage.
Aiguebelle
Lancement du 6 ème Concours
« Les origines du chocolat »,
tel sera le thème de l’édition
2011 du Concours de Chocolaterie
Aiguebelle. La cabosse,
fil conducteur, est d’ailleurs
mise en avant dans la nouvelle
charte graphique du concours.
Cet événement, créé en 2006,
se tiendra du 18 avril au 10
mai. « Nous constatons que le
niveau du savoir-faire chocolat
s’est considérablement
amélioré et nous sommes fiers
d’y contribuer à notre niveau »,
souligne Amine Berrada, Directeur
Général d’Aiguebelle.
Quelques 200 candidats
sélectionnés dans 35 écoles de
toutes les régions du Royaume
participeront à ce concours.
Après les pré-sélections
régionales et une demi-finale,
une dizaine d’entre eux seront
qualifiés pour la finale du 10
mai, à Casablanca. Ils seront
évalués par un jury de chefs
pâtissiers, présidé par Thierry
Bromet. Un prix du public sera
également décerné, grâce à un
vote en ligne sur un site dédié,
www.concoursaiguebelle.ma.
Soulignons enfin que l’OFPPT
est partenaire depuis l’origine
du concours et « prépare des
événements ‘‘surprise’’ pour
la finale », indique Azzedine
Doukkali, Directeur du Développement.

FOOD MAGAZINE - N° 32 / Du 15 Avril au15 Mai 2011 63

CHR
Cremai 2011
Un bilan positif
La 5 ème édition du Cremai a baissé le rideau le vendredi 25 mars, après 4 jours d’exposition
riches en évènements, où l’ensemble des participants a témoigné satisfaction. Résultats.
200 exposants et 18.000 visiteurs
professionnels, selon
les organisateurs, étaient
au rendez-vous lors de
cette 5 ème édition du salon Cremai.
Du côté des premiers, la satisfaction
était générale quant au niveau
de l’organisation du salon, son
amélioration et son évolution au fil
des éditions, et de par le nombre de
visiteurs. Un visitorat professionnel
venu des quatre coins du Maroc,
d’Afrique, d’Europe et de quelques
pays arabes, et un salon enrichi par
les conférences thématiques tenues
dans le cadre du développement durable
dans le secteur CHR, et par des
compétitions culinaires chapeautées
par deux concours-phares : la 1 ère
édition de la Coupe d’Afrique de la
Pâtisserie et la Coupe Louis Lesaffre,
organisées pour la première fois
au Cremai.
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Résultats des compétitions :
• Coupe Louis Lesaffre : l’équipe du
Sénégal se qualifie pour la Coupe du
Monde de la Boulangerie qui se déroulera
à Paris en 2012, dans le cadre du
Salon Europain. L’équipe marocaine,
classée deuxième, est « Challenger »
et devra attendre la fin des sélections
internationales, au terme desquelles une
annonce officielle sera faite en juin 2011
afin de désigner l’équipe supplémentaire
qui s’envolera à Paris en
2012. A suivre…
• Coupe d’Afrique de la Pâtisserie
: l’Egypte est championne
d’Afrique, suivie de
la Tunisie et du Maroc, qui
s’est vu attribuer également
le Prix de la Presse, décerné
par un jury représenté par
trois médias nationaux, dont
FOOD Magazine. Les trois
équipes ont été rejointes
Siham HAMDI
par la Côte d’Ivoire pour renforcer la
présence africaine lors de la Coupe du
Monde de la Pâtisserie qui se déroulera
au SIRHA à Lyon en 2013.
• Concours Toque d’Or : au terme
de cette compétition qui participe à la
promotion du savoir-faire marocain dans
les métiers de bouche, 3 prix ont été
remis pour chaque discipline : cuisine
internationale, marocaine, japonaise,
italienne, pâtisserie, boulangerie, pièces
artistiques…
• Trophées Merci : un hommage rendu
à 19 personnes ayant œuvré et contribué
au développement de leurs métiers dans
le CHR, dont 8 pour l’hôtellerie, 3 pour
la cuisine et 8 pour la boulangerie-pâtisserie.
Les Trophées Merci ont été remis
en collaboration avec les fédérations des
métiers : Fédération Nationale de l’Industrie
Hôtelière, Fédération Nationale
des Cuisiniers, et Fédération Nationale
des Boulangers-Pâtissiers.
Retrouvez toutes les photos du Cremai
sur notre site www.chrmagazine.ma,
ainsi qu’un compte-rendu détaillé dans
le prochain numéro de CHR Magazine
(parution en mai 2011)

Food MoNdAIN
Journées Méditerranéennes de l’olivier, du 7 au 9 mars à Meknès
De g. à dr. : Jean-Pierre Montagne, Consul Général
de France à Fès, Fatiha Berrima, Directrice
du Pôle Vert au Crédit Agricole du Maroc,
Mostapha Zine Fillali, opérateur dans l’huile
d’olive à Meknès.
De g. à dr. : Christophe Gribelin, Administrateur
au Domaine de la Zouina et le Consul Général
de France à Fès.
Participation marocaine au salon
IFE, du 13 au 16 mars à Londres
Inauguration officielle de l’IFE (de g. à dr.) :
Jane Matthews, Directrice de la restauration
au LOCOG (Comité d’organisation des Jeux
Olympiques de Londres), Saad Benabdellah,
Directeur Général de Maroc Export, Jim
Paice, Ministre d’Etat britannique de l’agriculture
et de l’alimentation, et Christopher
Newton, Président de Montgomery.
De g. à dr. : Pr Squelli (ENA Meknès) et Ahmed
Ouayach, Président de la Comader.
Inauguration de l’Ecole Hôtelière
de Genève à Casablanca, le 25 mars
De g. à dr. : Nabil Kouhen, Directeur Général
de l’Ecole Hôtelière de Casablanca, Christina
H. Ligthart, Responsable Services Généraux
et Professeur à l’Ecole Hôtelière de Genève,
Yassir Zenagui, Ministre du Tourisme, Mounir
Kouhen, Comaner Group, et Bertrand Louis,
Ambassadeur de Suisse au Royaume du Maroc.
De g. à dr. : le représentant de Mido
Food Company, Abderrahmane
Kroumille, Directeur Commercial
chez Kayna Group, et Adil Ghazzali,
Directeur Général du Complexe
Alimentaire d’Anfa.
Démonstration culinaire avec les
sauces Tajini par le Chef Moha en
compagnie de Jamil Benhassain,
de Tajini.
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délices d’initiés
Edulcorants
Un grand projet
pour la stévia au
Maroc
Selon nos sources, un projet de plantation
de 5.000 ha de stévia au Maroc est
en cours. Actuellement en phase d’essais
dans diverses régions, ce projet permettrait
de produire localement ce nouvel
édulcorant naturel, très prometteur.
Moha
En Espagne
Le Chef Moha a ouvert depuis un an et
dans la plus grande discrétion un restaurant
à Madrid, baptisé « Restaurante Dar
Moha ». Il s’agit du second établissement
pour ce représentant de la nouvelle
cuisine marocaine, après le célèbre « Dar
Moha » à Marrakech.
NAPEO
Prochaine réunion
au Maroc
Le NAPEO (North Africa Partnership for
Economic Opportunity), lancé lors de la
dernière conférence sur l’entreprenariat
Maghreb – Etats-Unis, en décembre 2010
à Alger, tiendra sa prochaine réunion
début 2012 au Maroc, selon Elisabeth
Millard, Consul Général des USA à Casablanca.
L’objectif du NAPEO est notamment
de renforcer les partenariats privés
entre les Etats-Unis et les pays du Maghreb,
ainsi que les liens entre universités.
Ecomab
Nouveau
produit
L’entreprise Ecomab, spécialisée dans
les produits pour la pâtisserie, la boulangerie
et la restauration prévoit de
lancer prochainement la fabrication d’un
nouveau produit pour les pâtissiers.
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Domaines
Une plate-forme au Royaume-Uni
Le GEDA (Groupe d’Exportation des Domaines Agricoles) vient d’ouvrir une plateforme
logistique à Londres, GEDA Fresh UK. Faisant suite au succès de la plateforme
française, cette unité permettra au groupe de garantir des délais d’approvisionnement
plus rapides auprès de la grande distribution.
Bovis
Prochaines
ouvertures
La boucherie Bovis, spécialisée dans la
découpe et la transformation des viandes
rouges et blanches, ouvrira prochainement
à Marrakech et à Rabat, d’après
son gérant, M. Reda Hicham. Rappelons
que cette boucherie est ouverte depuis
dix mois à Casablanca.
Harissa
Demande du
marché US
La société Sahadi Fine Foods, importateur
basé à Brooklyn, aux Etats-Unis,
serait à la recherche d’une unité de
conditionnement au Maroc, capable de
lui fournir une sauce harissa en bouteille
ou flacon pour vente en GMS. Sahadi
Fine Foods distribue actuellement de la
harissa marocaine en boîte de conserve.
Les managers qui bougent
Kayna Group
Abderrahmane Kroumille est désormais Directeur Commercial de Kayna Group.
Il occupait précédemment le poste de Directeur Production.
CRI
FICOPAM
Le projet de
label en stand-by
Finalisé début 2009 par la FICOPAM (Fédération
des Industries de la Conserve des
Produits Agricoles du Maroc), le projet
de label national « Produits et Saveurs du
Maroc » est encore dans les cartons. En
effet, l’association ne dispose toujours pas
du budget de communication nécessaire
pour son lancement effectif.
IMBP
Inauguration
prochaine
A l’issue de la convention de partenariat
signée avec l’Institut National de la
Boulangerie Pâtisserie situé à Rouen,
la naissance de l’Institut Marocain de
Boulangerie Pâtisserie à Casablanca sera
annoncée prochainement. Les inscriptions
sont déjà ouvertes pour l’année
2011-2012.
Hicham Alaoui Mdaghri a été nommé nouveau Directeur du Centre Régional
d’Investissement de la région Gharb-Chrarda-Béni Hssen, basé à Kénitra.

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