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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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se réfugier à l’ambassade des États-Unis, en avril 2012.<br />

Cette situation a donné lieu à un bras de fer<br />

diplomatique entre les deux pays. Chen Guangcheng<br />

(qui est aveugle) et sa famille ont finalement pu partir<br />

en mai pour les États-Unis.<br />

n Libéré en juin 2011, le militant écologiste et des<br />

droits humains Hu Jia restait assigné à résidence et<br />

soumis à une étroite surveillance. À la veille du Congrès<br />

du PCC, il a été contraint par les services de la sécurité<br />

intérieure de quitter son domicile, à Pékin, pour aller<br />

s’installer dans un hôtel, toujours sous surveillance,<br />

jusqu’au 16 novembre.<br />

Défenseurs des droits humains<br />

Les tensions entre la société civile et le gouvernement<br />

restaient vives. Un certain nombre d’universitaires et<br />

de militants ont publié des lettres ouvertes à<br />

l’intention du gouvernement et des prochains<br />

dirigeants du pays, les invitant à en finir avec les<br />

camps de rééducation par le travail et les autres<br />

formes de détention arbitraire, telles que les « prisons<br />

noires » ou les placements en établissement<br />

psychiatrique.<br />

Les autorités ont prévu de consacrer plus de<br />

701 milliards de yuans (environ 112 milliards de<br />

dollars des États-Unis) au maintien de la sécurité<br />

publique, soit un budget en hausse de plus de<br />

30 milliards de yuans par rapport à 2011. Les<br />

autorités provinciales ont appelé l’administration<br />

locale à « renforcer les actions communautaires » à<br />

l’approche de la transition prévue à la tête du PCC.<br />

Les autorités locales étaient ainsi invitées à recueillir<br />

des informations auprès de leurs indicateurs, à mettre<br />

régulièrement en garde les dissidents et leur famille,<br />

et à emprisonner ou assigner à résidence les<br />

détracteurs du gouvernement – autant d’actions<br />

visant à faire taire toute dissidence.<br />

À la fin de 2011 et au début de 2012, plusieurs<br />

défenseurs des droits humains qui avaient à de<br />

multiples reprises appelé à des réformes politiques<br />

ont été condamnés à de lourdes peines<br />

d’emprisonnement pour « incitation à la subversion<br />

de l’État », en raison d’articles et de poèmes qu’ils<br />

avaient rédigés et distribués. Le dirigeant du Forum<br />

des droits humains du Guizhou, Chen Xi, et le militant<br />

Li Tie ont été condamnés à 10 années<br />

d’emprisonnement ; Chen Wei, un défenseur des<br />

droits humains du Sichuan, à neuf ans ; et Zhu Yufu,<br />

un membre du Parti démocrate du Zhejiang,<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

à sept ans. Fin 2012, Cao Haibo, un cybermilitant<br />

originaire du Jiangsu qui avait créé un groupe de<br />

discussion en ligne sur le thème du droit<br />

constitutionnel et de la démocratie, a quant à lui été<br />

condamné à huit ans de réclusion.<br />

Les défenseurs des droits humains œuvrant en<br />

faveur des droits économiques, sociaux et culturels<br />

ont eux aussi été pris pour cible par les autorités. Ils<br />

ont été placés sous surveillance, harcelés ou encore<br />

inculpés d’infractions définies dans des termes<br />

vagues.<br />

n Feng Zhenghu, un militant du droit au logement de<br />

Shanghai, a été placé en résidence surveillée fin février.<br />

Il y était toujours à la fin de l’année.<br />

n La militante du droit au logement et des droits des<br />

femmes Mao Hengfeng a de nouveau été arrêtée pour<br />

« trouble à l’ordre public », un mois avant le Congrès du<br />

PCC. Elle a finalement été astreinte à 18 mois de camp<br />

de rééducation par le travail.<br />

n À l’issue d’un second procès, la militante du droit au<br />

logement et avocate spécialiste des droits humains Ni<br />

Yulan, ainsi que son mari, ont été condamnés en juillet<br />

respectivement à 30 et 24 mois d’emprisonnement<br />

pour « avoir cherché à provoquer des conflits et troublé<br />

l’ordre public ».<br />

n Le dissident historique Li Wangyang, ardent<br />

défenseur des droits du travail, a été retrouvé mort le<br />

6 juin à l’hôpital, quelques jours seulement après avoir<br />

accordé une interview, diffusée à Hong Kong, dans<br />

laquelle il disait avoir été torturé. Les autorités ont<br />

affirmé qu’il s’était suicidé par pendaison, mais<br />

nombreux étaient les observateurs qui estimaient cette<br />

thèse peu vraisemblable. Li Wangyang était aveugle,<br />

sourd et incapable de marcher sans assistance depuis<br />

qu’il avait été torturé, après avoir été arrêté lors de la<br />

répression de 1989. Incarcéré à deux reprises, il avait<br />

passé au total plus de 21 ans en prison.<br />

Peine de mort<br />

Cette année encore, un grand nombre de<br />

condamnations à mort ont été prononcées à l’issue<br />

de procès non équitables. La Chine a exécuté plus de<br />

prisonniers que tous les autres pays de la planète<br />

réunis. Les statistiques relatives aux condamnations à<br />

mort et aux exécutions étaient toujours classées<br />

secrètes. La législation chinoise ne prévoyait aucune<br />

procédure permettant à un condamné à mort de<br />

solliciter une mesure de grâce ou une commutation<br />

de sa sentence.<br />

63<br />

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