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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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procès inéquitable, apparemment motivé par des<br />

considérations politiques.<br />

n Paul Eric Kingué, emprisonné pour sa participation<br />

présumée aux émeutes de février 2008 et pour<br />

corruption, a été condamné en février, à l’issue de<br />

procès inéquitables, à la réclusion à perpétuité pour<br />

corruption. La cour d’appel qui examinait son recours a<br />

annulé le jugement, mais l’a condamné en novembre à<br />

une peine de 10 ans de prison à l’issue d’un nouveau<br />

procès.<br />

Défenseurs des droits humains<br />

Des défenseurs des droits humains et des membres<br />

de leurs familles ont reçu des menaces de mort ou<br />

ont été pris pour cible par des personnes qui, selon<br />

eux, étaient des agents ou des sympathisants du<br />

gouvernement.<br />

n Le 27 mars, des représentants de l’État ont empêché<br />

des militants LGBTI d’organiser à Yaoundé un atelier<br />

sur les droits des minorités sexuelles financé par<br />

l’Union européenne. Cette intervention faisait suite à<br />

l’interruption violente de l’atelier par des membres du<br />

Rassemblement de la jeunesse camerounaise, un<br />

groupe se présentant lui-même comme hostile aux<br />

personnes LGBTI. Un peu plus tôt, Stéphane Koche,<br />

l’organisateur de l’atelier, avait été arrêté et maintenu<br />

en détention pendant plusieurs heures par des<br />

membres des forces de sécurité.<br />

n En janvier, la militante des droits humains<br />

Maximilienne Ngo Mbe a été menacée de viol par des<br />

hommes qui ont affirmé appartenir aux forces de<br />

sécurité. Sa nièce a été enlevée et violée par des<br />

hommes qui lui ont dit s’en prendre à elle en raison des<br />

activités menées par sa tante contre le gouvernement.<br />

n Les avocats Michel Togue et Alice Nkom ont été<br />

menacés de violences pour avoir représenté des<br />

personnes accusées de relations homosexuelles. Des<br />

membres de leurs familles ont également fait l’objet de<br />

menaces. Les autorités n’ont pas condamné ces<br />

menaces ni offert une quelconque protection aux<br />

victimes.<br />

Liberté d’expression – journalistes<br />

Plusieurs journalistes ont fait l’objet de poursuites au<br />

cours de l’année.<br />

n Alex Gustave Azebaze, Thierry Ngogang et Anani<br />

Rabier Bindji, journalistes de télévision, ainsi que<br />

Manassé Aboya, enseignant à l’université, qui avaient<br />

été arrêtés en juin 2008, attendaient toujours leur<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

procès pour « coaction de détention sans autorisation<br />

d’un document confidentiel » et « coaction de<br />

commentaires tendancieux ». Les charges retenues<br />

contre eux étaient apparemment motivées par des<br />

considérations politiques. Les quatre hommes avaient<br />

été arrêtés après avoir critiqué une initiative<br />

gouvernementale de lutte contre la corruption. Leur<br />

interpellation faisait suite à celle de deux journalistes de<br />

presse au cours d’un débat télévisé.<br />

Droits des lesbiennes, des gays et des<br />

personnes bisexuelles, transgenres ou<br />

intersexuées<br />

Cette année encore, des personnes ont été victimes<br />

de violences, d’arrestations et de détentions<br />

arbitraires ainsi que d’autres violations des droits<br />

humains en raison de leur orientation sexuelle, réelle<br />

ou présumée. Les autorités n’ont pas protégé les<br />

personnes qui ont fait l’objet d’agressions ou d’autres<br />

formes de mauvais traitements de la part d’acteurs<br />

non étatiques.<br />

n Franky Ndome Ndome qui, avec Jonas Nsinga<br />

Kimie, purgeait une peine de cinq ans de prison pour<br />

homosexualité, a été roué de coups et soumis à<br />

d’autres mauvais traitements par des gardiens de la<br />

prison de Kondengui. Les deux hommes ont également<br />

été brutalisés à plusieurs reprises par des codétenus.<br />

Les autorités n’ont pris aucune mesure contre les<br />

responsables de ces agressions ou pour protéger les<br />

victimes.<br />

n Trois femmes – Martine Solange Abessolo, Esther<br />

Aboa Belinga et Léonie Marie Djula – ont été arrêtées le<br />

14 février dans la ville d’Ambam, dans la province du<br />

Sud. Elles ont été accusées d’être lesbiennes parce<br />

que le mari de Léonie Djula aurait signalé aux autorités<br />

que son épouse avait été incitée par les deux autres<br />

femmes à avoir des relations sexuelles avec elles.<br />

Martine Abessolo et Esther Belinga ont été jugées par le<br />

tribunal de première instance d’Ambam pour relations<br />

homosexuelles et pour diffamation envers Léonie Djula.<br />

Elles ont été remises en liberté provisoire le 20 février et<br />

ont déposé un recours en appel concernant des<br />

irrégularités lors de leur arrestation. La cour d’appel<br />

d’Ebolowa ne s’était pas encore prononcée à la fin de<br />

l’année.<br />

n Le 17 décembre, la condamnation pour<br />

homosexualité prononcée en 2011 contre Jean-Claude<br />

Roger Mbede a été confirmée en appel. Il avait été<br />

condamné à trois ans de prison.<br />

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