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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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B<br />

avoir été arrêtés par des hommes en civil qui s’étaient<br />

présentés comme des agents du Bataillon d’action<br />

rapide (RAB) ou d’autres branches des services de<br />

police. Personne n’a été traduit en justice pour ces<br />

homicides.<br />

n Le 12 septembre, des agents du RAB auraient<br />

abattu Mohammad Atear Rahman (également connu<br />

sous le nom de Tofa Molla), agriculteur, dans le district<br />

de Kushtia. Selon le RAB, cet homme a été tué dans<br />

une « fusillade », mais sa famille et d’autres témoins ont<br />

affirmé que des agents du RAB l’avaient arrêté la veille<br />

au soir à son domicile. Le corps de Mohammad Atear<br />

Rahman présentait semble-t-il trois blessures par balle,<br />

dont deux dans le dos.<br />

Torture et autres mauvais traitements<br />

Des actes de torture et d’autres formes de mauvais<br />

traitements étaient régulièrement infligés par des<br />

membres de la police, du RAB, de l’armée et des<br />

services de renseignement, et ce dans une quasiimpunité.<br />

Parmi les méthodes décrites figuraient les<br />

passages à tabac, les coups de pieds, la suspension<br />

au plafond, la privation de nourriture et de sommeil et<br />

les décharges électriques. Selon certaines<br />

informations, la plupart des détenus étaient torturés<br />

jusqu’à ce qu’ils « avouent » avoir commis un crime.<br />

Les agents de la police et du RAB étaient aussi<br />

accusés de falsifier les registres pour dissimuler le<br />

recours à la torture, notamment en ne mentionnant<br />

pas la date exacte de l’arrestation des détenus.<br />

Disparitions forcées<br />

Dix personnes au moins ont disparu au cours de<br />

l’année. Dans la plupart des cas on restait sans<br />

nouvelles des victimes. Les corps qui ont été<br />

retrouvés présentaient des lésions provoquées, dans<br />

certains cas, par des coups.<br />

n Ilias Ali, secrétaire de la division du BNP à Sylhet, a<br />

disparu avec son chauffeur Ansar Ali le 17 avril. Le<br />

gouvernement a promis d’ouvrir une enquête, mais il<br />

n’avait fourni aucune information à la fin de l’année.<br />

Violences faites aux femmes et aux filles<br />

Cette année encore, des femmes ont été victimes de<br />

violences sous diverses formes et ont été agressées à<br />

l’acide, tuées pour n’avoir pas versé la dot demandée,<br />

flagellées pour des infractions religieuses édictées par<br />

des conseils d’arbitrage illégaux ou soumises à des<br />

violences domestiques, notamment sexuelles.<br />

n Arrêtées sans mandat le 9 septembre, Aleya Begum<br />

et sa fille, une étudiante, auraient été torturées au poste<br />

de police de Khoksa, dans le district de Kushtia. Elles<br />

ont été transférées deux jours plus tard au poste de<br />

police de la ville de Kushtia, où elles ont été enfermées<br />

dans une cellule obscure. La nuit, la fille était séparée<br />

de sa mère et soumise par des policiers à des sévices<br />

sexuels. Les deux femmes ont été libérées le<br />

18 septembre après avoir comparu devant un tribunal.<br />

Elles ont raconté aux médias ce qui leur était arrivé et<br />

ont été de nouveau interpellées et incarcérées le<br />

26 septembre.<br />

Droits des peuples autochtones<br />

Comme les années précédentes, les autorités n’ont<br />

rien fait pour régler les différends que des peuples<br />

autochtones avaient soulevés à propos des terres<br />

confisquées durant le conflit armé interne (1975-<br />

1997) ou récemment occupées par un nombre<br />

croissant de colons bengalis. Les tensions<br />

intercommunautaires et l’incapacité des forces de<br />

sécurité à protéger les autochtones contre les<br />

attaques des colons ont donné lieu à des<br />

affrontements qui ont fait des blessés dans les deux<br />

camps.<br />

n Vingt personnes au moins ont été blessées le<br />

22 septembre à Rangamati à la suite de heurts entre<br />

des autochtones et des colons bengalis. Selon la<br />

population locale, les forces de sécurité sont venues<br />

sur les lieux, mais n’ont rien fait pour mettre un terme<br />

aux violences.<br />

Droits des travailleurs<br />

Des dirigeants syndicaux qui soutenaient les<br />

manifestations des ouvriers du textile contre les bas<br />

salaires et les mauvaises conditions de travail ont été<br />

la cible de manœuvres de harcèlement et<br />

d’intimidation. Un homme a été tué.<br />

n Le dirigeant syndical Aminul Islam a disparu le<br />

4 avril. Il a été retrouvé mort le lendemain à Ghatail, au<br />

nord de Dacca. Ses proches ont constaté des traces de<br />

torture sur son corps et pensent qu’il a été enlevé par<br />

les forces de sécurité. Aminul Islam avait déjà été arrêté<br />

et brutalisé par des membres du service national de<br />

renseignement en raison de ses activités syndicales.<br />

n En novembre, au moins 111 ouvriers sont morts de<br />

brûlures et d’autres lésions à la suite d’un incendie<br />

dans l’usine Tazreen Fashion, dans le quartier de Savar<br />

Town, au nord de Dacca. Des responsables ont été<br />

36 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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