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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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condamnés à l’issue de procès manifestement<br />

inéquitables. Les femmes étaient victimes de<br />

discrimination dans la législation et en pratique ;<br />

elles n’étaient pas suffisamment protégées contre<br />

les violences, y compris au sein de la famille. Des<br />

travailleurs migrants ont été exploités et maltraités.<br />

Des peines de flagellation ont été prononcées et<br />

appliquées. Il y avait à la fin de l’année plusieurs<br />

centaines de prisonniers condamnés à mort ; au<br />

moins 79 personnes ont été exécutées en 2012.<br />

Contexte<br />

En janvier, le chef de la police religieuse a déclaré<br />

qu’il allait publier des directives informant ses agents<br />

qu’ils n’étaient pas habilités à arrêter et à interroger<br />

des Saoudiens ni à assister à des procès.<br />

Le prince Salman bin Abdul Aziz al Saoud est<br />

devenu prince héritier à la suite du décès, en juin, du<br />

prince Naif bin Abdul Aziz al Saoud.<br />

Au cours du même mois, la Société nationale des<br />

droits humains, organisme semi-officiel, a publié son<br />

troisième rapport sur la situation dans le pays. Elle a<br />

exhorté le gouvernement à mettre un terme à la<br />

discrimination et à renforcer les pouvoirs<br />

réglementaires du Conseil consultatif, ainsi qu’à<br />

exiger des autorités chargées de l’arrestation et de la<br />

détention qu’elles respectent le Code de procédure<br />

pénale et obligent les contrevenants à rendre compte<br />

de leurs actes.<br />

Répression de la dissidence<br />

Cette année encore, les autorités s’en sont prises aux<br />

personnes qui demandaient des réformes,<br />

notamment politiques, ainsi qu’aux défenseurs et<br />

militants des droits humains. Certains ont été<br />

incarcérés sans inculpation ni jugement ; d’autres ont<br />

fait l’objet de poursuites pour des infractions<br />

formulées de manière vague, par exemple « avoir<br />

désobéi au roi ».<br />

n Abdullah bin Hamid bin Ali al Hamid et Mohammad<br />

bin Fahad bin Luflih al Qahtani, cofondateurs de<br />

l’Association saoudienne des droits civils et politiques<br />

(ACPRA), une ONG non enregistrée, ont été inculpés<br />

d’atteinte à la sûreté de l’État, incitation au désordre et<br />

atteinte à l’unité nationale, de désobéissance et rupture<br />

de l’allégeance au souverain, et de mise en cause de<br />

l’intégrité des représentants de l’État. Les charges<br />

pesant sur ces deux hommes étaient semble-t-il liées à<br />

leurs activités. On leur reprochait d’avoir créé l’ACPRA,<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

appelé à manifester et accusé le système judiciaire<br />

d’accepter à titre de preuve des « aveux » possiblement<br />

obtenus sous la torture ou d’autres formes de<br />

contrainte. Leur procès, qui a débuté en juin, n’était<br />

pas terminé à la fin de l’année.<br />

n Mohamed Saleh al Bajady, un autre cofondateur de<br />

l’ACPRA, a été condamné en avril à quatre ans<br />

d’emprisonnement assortis d’une interdiction de<br />

quitter le territoire pendant cinq ans. Il a été déclaré<br />

coupable d’avoir eu des contacts avec des organes<br />

étrangers dans le cadre d’activités « portant atteinte à la<br />

sécurité », et notamment d’avoir entaché l’image de<br />

l’État à travers les médias, encouragé les familles des<br />

prisonniers à manifester et possédé des livres interdits.<br />

Mohammed Saleh al Bajady a observé une grève de la<br />

faim pendant cinq semaines pour protester contre son<br />

maintien en détention.<br />

n Fadhel Maki al Manasif, un militant des droits<br />

humains détenu depuis octobre 2011, a comparu<br />

devant un tribunal en avril. Il était notamment accusé<br />

de sédition, d’avoir « monté l’opinion publique contre<br />

l’État » et « troublé l’ordre public en participant à des<br />

manifestations ». Ces charges étaient selon toute<br />

apparence liées à ses activités militantes en faveur des<br />

droits humains. Son procès n’était pas terminé à la fin<br />

de l’année.<br />

n L’écrivain et défenseur des droits humains Mikhlif<br />

bin Daham al Shammari a comparu en mars devant le<br />

Tribunal pénal spécial. Il faisait l’objet de toute une<br />

série d’inculpations, notamment d’avoir cherché à<br />

nuire à la réputation du royaume dans les médias<br />

internationaux, communiqué avec des organisations<br />

suspectes et accusé des organes de l’État de<br />

corruption. Il avait été remis en liberté sous caution en<br />

février, après un an et demi de détention. Il avait été<br />

arrêté après avoir dénoncé publiquement ce qu’il<br />

estimait être les préjugés des dignitaires religieux<br />

sunnites envers les membres de la minorité chiite et<br />

leurs croyances. En avril, les autorités lui ont interdit de<br />

quitter le territoire saoudien pendant 10 ans. Son<br />

procès n’était pas terminé à la fin de l’année.<br />

n Khaled al Johani, le seul homme à être parvenu<br />

jusqu’au site où devait se tenir une manifestation à<br />

Riyadh, le 11 mars 2011, à l’occasion d’une « Journée<br />

de la colère », a été libéré le 8 août. Il ne devait<br />

apparemment pas être jugé. On ne savait pas<br />

exactement où en était son dossier au regard de la loi. Il<br />

avait bénéficié d’une permission de sortie de deux jours<br />

en juillet pour rendre visite à sa famille.<br />

17<br />

A

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