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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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Cacuaco (Luanda). Aucune nouvelle information n’a<br />

été rendue publique au sujet d’enquêtes sur des<br />

violations des droits humains commises par des<br />

policiers dans le passé.<br />

n Le 3 octobre, Manuel « Laranjinha » Francisco a été<br />

arrêté par des policiers. Selon certaines informations,<br />

ceux-ci l’ont frappé avant de l’emmener au poste n° 17<br />

du district de Cazenga, situé dans un quartier de<br />

Luanda communément appelé Antenove. Des témoins<br />

ont affirmé qu’il y avait également été passé à tabac. Le<br />

lendemain, la police a indiqué à la famille de Manuel<br />

Francisco qu’il avait été transféré au poste de police<br />

central de Cazenga, mais ses proches n’ont pu l’y<br />

trouver. Un peu plus tard dans la journée, ils auraient<br />

reçu un appel les informant que le corps de Manuel<br />

Francisco avait été découvert dans le district de<br />

Cacuaco et se trouvait à la morgue de l’hôpital de<br />

Luanda. Il portait semble-t-il des traces de coups ; il lui<br />

manquait notamment un ongle et une dent ; une des<br />

jambes était fracturée. Malgré la plainte déposée par la<br />

famille auprès de la police de Cazenga, la police n’a fait<br />

aucun commentaire sur les allégations selon<br />

lesquelles Manuel Francisco aurait été tué en<br />

détention. Elle n’a pas indiqué non plus si une enquête<br />

était en cours sur les circonstances de sa mort. On ne<br />

disposait d’aucune information supplémentaire à la fin<br />

de l’année.<br />

Liberté de réunion et d’association<br />

Les autorités ont continué de réprimer la liberté de<br />

réunion partout dans le pays. Après celles qui avaient<br />

débuté en mars 2011, de nouvelles manifestations<br />

gouvernementales ont eu lieu durant l’année 2012,<br />

essentiellement dans les villes de Luanda, Benguela<br />

et Cabinda. Tout comme en 2011, non seulement la<br />

police n’est pas intervenue pour protéger les<br />

manifestants pacifiques contre les violences, mais elle<br />

a en outre fait usage d’une force excessive contre des<br />

protestataires et procédé à des arrestations et des<br />

placements en détention arbitraires. Elle a également<br />

eu recours à une force excessive lors de grèves<br />

organisées notamment par le Syndicat des<br />

professionnels de la santé de Cabinda, et lors d’une<br />

manifestation à Luanda d’anciens combattants des<br />

Forces armées populaires pour la libération de<br />

l’Angola (FAPLA). Les responsables présumés de<br />

brutalités et d’arrestations arbitraires lors des<br />

manifestations de 2011 n’ont pas été amenés à<br />

répondre de leurs actes.<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

n En mars, les médias d’État ont diffusé des menaces<br />

visant les manifestants antigouvernementaux et<br />

proférées par un individu qui se réclamait d’un groupe<br />

anonyme affirmant défendre la paix, la sécurité et la<br />

démocratie dans le pays. Tout au long de l’année,<br />

plusieurs hommes non identifiés soupçonnés d’être de<br />

connivence avec la police ont infiltré des<br />

manifestations pacifiques et agressé des participants.<br />

Le 22 mai, des personnes qui s’étaient réunies pour<br />

organiser une manifestation ont été attaquées et<br />

frappées par des inconnus dans le quartier de Nelito<br />

Soares, à Luanda. Ce même mois de mai, des<br />

organisateurs de manifestations ont identifié quatre<br />

individus liés à la police qui, selon eux, figuraient parmi<br />

les agresseurs de manifestants pacifiques. Bien que la<br />

hiérarchie policière ait affirmé que des enquêtes<br />

avaient été ouvertes sur les menaces diffusées à la<br />

télévision et sur ces agressions, personne n’avait été<br />

amené à rendre des comptes à la fin de l’année.<br />

n À Cabinda, la police a utilisé des matraques et un<br />

canon à eau contre des membres du Syndicat des<br />

professionnels de la santé qui avaient organisé un<br />

piquet de grève devant l’hôpital de la province, entre le<br />

30 janvier et le 3 février. La police ayant bloqué l’accès<br />

à l’hôpital le 3 février, les grévistes se sont installés le<br />

lendemain dans les bureaux de l’Union des syndicats<br />

de Cabinda. Ils ont été frappés par des policiers, qui les<br />

ont dispersés au moyen d’un canon à eau, arguant<br />

qu’ils manifestaient illégalement à proximité d’un<br />

bâtiment public. Dix-sept femmes et cinq hommes ont<br />

été arrêtés, puis relâchés le même jour.<br />

La liberté d’association a été restreinte.<br />

n Le procès de 15 membres de la garde présidentielle,<br />

rattachés à la division centrale de protection et de<br />

sécurité au sein du Bureau militaire de la présidence<br />

angolaise, s’est ouvert le 15 septembre devant le<br />

tribunal militaire régional de Luanda. Ces hommes<br />

étaient jugés pour avoir « présenté des revendications<br />

collectives » : ils avaient signé le 11 septembre une<br />

pétition où ils contestaient la procédure de candidature<br />

aux postes subalternes et demandaient des salaires<br />

plus justes ainsi qu’une meilleure aide sociale dans le<br />

cas du décès d’un proche. Le procès n’était pas<br />

terminé à la fin de l’année.<br />

Liberté d’expression – journalistes<br />

La liberté d’expression, en particulier celle de la<br />

presse, continuait d’être réprimée. Les pouvoirs<br />

publics ont tenté d’empêcher la publication de<br />

15<br />

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