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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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A<br />

Justice internationale<br />

Le premier procès tenu en Allemagne en vertu du<br />

Code des crimes contre le droit international, entré en<br />

vigueur en 2002, s’est poursuivi devant le tribunal<br />

régional supérieur de Stuttgart. Il visait Ignace<br />

Murwanashyaka et Straton Musoni, deux citoyens<br />

rwandais. Ces hommes étaient accusés de 26 chefs<br />

de crimes contre l’humanité et 39 chefs de crimes de<br />

guerre pour des actes commis en République<br />

démocratique du Congo entre janvier 2008 et<br />

novembre 2009.<br />

L’Allemagne ne considérait toujours pas la disparition<br />

forcée comme une infraction pénale, ce qu’exige<br />

pourtant la Convention contre les disparitions forcées.<br />

Discrimination<br />

Le 29 octobre, le tribunal administratif supérieur de<br />

Rhénanie du Nord-Palatinat a jugé que des agents de<br />

la police fédérale avaient bafoué le principe<br />

constitutionnel de non-discrimination en contrôlant<br />

l’identité d’une personne uniquement en raison de la<br />

couleur de sa peau.<br />

Visites et documents d’Amnesty<br />

<strong>International</strong><br />

4 Germany: Legal provisions and political practices put persons at risk of<br />

human rights violations (EUR 23/002/2012).<br />

4 Germany: Submission to the European Commission against Racism and<br />

Intolerance on Germany (EUR 23/003/2012).<br />

ANGOLA<br />

RÉPUBLIQUE D’ANGOLA<br />

Chef de l’État et du gouvernement : José Eduardo dos Santos<br />

Cette année encore, la police et les forces de sécurité<br />

ont fait usage d’une force excessive, y compris<br />

contre des manifestants pacifiques, et ont procédé à<br />

des arrestations et des placements en détention<br />

arbitraires. La liberté de réunion a été réprimée<br />

partout dans le pays. On craignait que deux<br />

personnes n’aient été victimes de disparition forcée.<br />

La liberté d’expression était soumise à des<br />

restrictions, tandis que la presse était censurée. Des<br />

expulsions forcées ont été signalées.<br />

Contexte<br />

En avril, l’Angola a présenté son rapport sur les droits<br />

humains à la Commission africaine des droits de<br />

l’homme et des peuples.<br />

Un nouveau parti politique, la Large convergence<br />

pour le salut de l’Angola-Coalition électorale (CASA-<br />

CE), a été enregistré auprès de la Cour<br />

constitutionnelle en avril. La CASA-CE a participé aux<br />

élections nationales du 31 août, le deuxième scrutin<br />

tenu depuis 1992 et le troisième depuis<br />

l’indépendance du pays, en 1975. En amont des<br />

élections, des informations ont fait état de violences<br />

politiques isolées commises par des membres du<br />

parti au pouvoir, le Mouvement populaire de libération<br />

de l’Angola (MPLA), et visant l’Union nationale pour<br />

l’indépendance totale de l’Angola (UNITA) et la CASA-<br />

CE, entre autres partis politiques. L’UNITA s’en serait<br />

également pris à des membres du MPLA. Le MPLA a<br />

remporté le scrutin avec près de 72 % des suffrages,<br />

mais environ 40 % de la population ne s’est pas<br />

rendue aux urnes. Malgré quelques irrégularités<br />

constatées avant les élections, les observateurs ont<br />

estimé que celles-ci avaient été libres et équitables.<br />

Les résultats ont été officiellement contestés par<br />

l’UNITA, la CASA-CE et le Parti de la rénovation<br />

sociale (PRS), mais les réclamations de ces partis ont<br />

été rejetées par la Commission nationale électorale<br />

(CNE), qui a considéré qu’elles étaient dépourvues de<br />

tout fondement.<br />

Le 27 octobre, Media Investe, la société qui détient<br />

l’hebdomadaire Semanário Angolense, a censuré une<br />

édition de celui-ci à la suite, semble-t-il, de la<br />

retranscription dans cette édition d’un discours sur<br />

l’état de la nation dans lequel le dirigeant de l’UNITA,<br />

Isaías Samakuva, critiquait le gouvernement. Les<br />

tirages sur papier ont été brûlés, mais une version en<br />

ligne a été diffusée.<br />

Police et forces de sécurité<br />

Des cas d’usage excessif de la force par la police ont<br />

été signalés, de même que des arrestations et des<br />

placements en détention arbitraires, y compris de<br />

manifestants pacifiques. Des policiers auraient<br />

également eu recours à une force excessive contre<br />

des détenus, provoquant la mort d’une personne au<br />

moins. De possibles cas d’exécutions extrajudiciaires<br />

perpétrées par des policiers ont également été<br />

recensés – dont un cas lié à sept jeunes hommes qui<br />

ont été retrouvés menottés et tués par balle à<br />

14 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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