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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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insuffisants, ce qui l’empêchait de remplir ses<br />

missions et en particulier d’effectuer des visites<br />

régulières dans les lieux de détention. Deux de ses<br />

membres, dont le président, ont démissionné en août<br />

pour dénoncer le manque de moyens de l’Agence.<br />

n L’enquête sur l’usage excessif de la force lors d’une<br />

manifestation qui s’était déroulée à Stuttgart en<br />

septembre 2010 s’est poursuivie. En octobre, un<br />

policier jugé par le tribunal cantonal de Stuttgart pour<br />

avoir frappé un manifestant avec sa matraque a été<br />

reconnu coupable d’agression physique et condamné<br />

à une peine de huit mois d’emprisonnement avec<br />

sursis.<br />

n Le 10 octobre, le tribunal régional supérieur de<br />

Francfort a confirmé en appel les dommages et intérêts<br />

(3 000 euros) accordés à Markus Gäfgen le 4 août<br />

2011 au titre d’un préjudice moral subi. En 2002, deux<br />

policiers venus arrêter cet homme soupçonné d’avoir<br />

enlevé un garçon de 11 ans avaient menacé de lui<br />

infliger des souffrances intolérables. En première<br />

instance, un tribunal de Francfort avait qualifié ces<br />

menaces de « traitement inhumain » au sens de la<br />

Convention européenne des droits de l’homme.<br />

n Le 13 décembre, un policier a été déclaré coupable<br />

d’homicide par négligence par le tribunal régional de<br />

Magdebourg, à la suite du décès d’Oury Jalloh, mort<br />

par intoxication lors de l’incendie de sa cellule de garde<br />

à vue, en 2005, à Dessau. Malgré la longueur de cette<br />

procédure, on ignorait toujours les circonstances<br />

exactes de la mort et le degré réel d’implication de la<br />

police.<br />

Réfugiés et demandeurs d’asile<br />

Dans le cadre d’un programme de réinstallation mis<br />

sur pied en décembre 2011, 195 réfugiés du camp<br />

de Shousha, en Tunisie, et 105 réfugiés irakiens<br />

venant de Turquie sont arrivés en Allemagne,<br />

respectivement en septembre et en octobre. Ils<br />

étaient accueillis à titre permanent en Allemagne,<br />

mais pas en tant que réfugiés au sens de la<br />

Convention relative au statut des réfugiés. De ce fait,<br />

ils demeuraient exclus d’un certain nombre de droits,<br />

en particulier le droit au regroupement familial.<br />

Le 14 décembre, le ministère fédéral de l’Intérieur<br />

a reconduit jusqu’au 14 décembre 2014 la mesure<br />

suspendant les renvois de demandeurs d’asile vers la<br />

Grèce au titre du Règlement Dublin II (voir Grèce).<br />

Des demandeurs d’asile ont été transférés en<br />

Hongrie malgré les risques qu’ils couraient dans ce<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

pays (voir Hongrie). Faute d’un accès approprié à la<br />

procédure de demande de protection internationale,<br />

ils risquaient par exemple d’être renvoyés dans des<br />

pays tiers où leurs droits seraient menacés. Les<br />

demandeurs d’asile renvoyés par l’Allemagne en<br />

Hongrie et qui avaient transité par la Serbie sont<br />

demeurés sous la menace d’un renvoi vers ce pays<br />

jusqu’en novembre, lorsque la Hongrie a cessé de<br />

considérer la Serbie comme un « pays tiers sûr ». La<br />

Serbie n’avait plus accordé à quiconque le statut de<br />

réfugié depuis cinq ans.<br />

Plusieurs Länder continuaient de renvoyer des<br />

Roms, des Ashkalis et des « Égyptiens » au Kosovo<br />

contre leur gré, en dépit des nombreuses formes de<br />

discrimination auxquels ils étaient exposés à leur<br />

retour. En avril, les autorités du Bade-Wurtemberg ont<br />

publié un décret imposant une évaluation individuelle<br />

des risques avant tout renvoi forcé de Roms,<br />

d’Ashkalis ou d’« Égyptiens » au Kosovo.<br />

Le 18 juillet, la Cour constitutionnelle fédérale a<br />

jugé que les prestations ouvertes aux demandeurs<br />

d’asile ne leur permettaient pas de vivre dans la<br />

dignité et que cette situation violait leur droit à une<br />

existence digne, garanti par l’article premier de la<br />

Constitution allemande. La Cour a donc ordonné au<br />

législateur d’adopter sans délai de nouvelles<br />

dispositions dans le cadre de la Loi sur les prestations<br />

pour les demandeurs d’asile.<br />

Lutte contre le terrorisme et sécurité<br />

En septembre, le Parlement européen a invité divers<br />

États membres de l’Union européenne, dont<br />

l’Allemagne, à divulguer toutes les informations<br />

nécessaires concernant les avions suspects liés aux<br />

programmes de « restitution » et de détention secrète<br />

conduits par la CIA sur leur territoire et à enquêter<br />

véritablement sur le rôle joué par l’État dans ces<br />

circonstances.<br />

Le gouvernement fédéral s’est abstenu cette<br />

année encore d’indiquer s’il continuait de<br />

s’appuyer sur des « assurances diplomatiques »<br />

pour renvoyer des personnes soupçonnées de<br />

participation à des activités terroristes dans des<br />

pays où elles couraient le risque d’être torturées ou<br />

victimes d’autres mauvais traitements. Les<br />

dispositions réglementaires d’application de la Loi<br />

relative au séjour des étrangers prévoyaient<br />

toujours le recours aux « assurances<br />

diplomatiques ».<br />

13<br />

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