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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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Z<br />

calme d’élections, malgré plusieurs visites de son<br />

équipe de médiation au Zimbabwe.<br />

Le fait que des membres haut placés de l’armée,<br />

de la police et des services du renseignement aient<br />

évoqué leurs préférences électorales a alimenté les<br />

craintes que les forces de sécurité – impliquées dans<br />

les violences électorales de 2008 – ne tentent de<br />

nouveau d’infléchir le prochain scrutin en faveur de la<br />

ZANU-PF. Le président Mugabe et le Premier ministre<br />

Morgan Tsvangirai se sont publiquement dits opposés<br />

aux violences politiques, mais aucune mesure<br />

concrète n’a toutefois été prise pour mettre fin au<br />

comportement partial des forces de sécurité.<br />

Même si les cas de violences politiques massives<br />

sont demeurés rares, en raison essentiellement de<br />

l’absence de grand événement politique en 2012, au<br />

moins 300 personnes ont été blessées à la suite<br />

d’actes de torture ou d’autres violences à caractère<br />

politique.<br />

Liberté d’expression, d’association et de<br />

réunion<br />

Les activités des défenseurs des droits humains et<br />

des militants politiques (hormis les membres de la<br />

ZANU-PF) faisaient toujours l’objet de lourdes<br />

restrictions, imposées principalement par la police<br />

dans les zones urbaines. Celle-ci invoquait la Loi<br />

relative à l’ordre public et à la sécurité pour limiter<br />

arbitrairement la liberté d’expression, d’association et<br />

de réunion pacifique, et pour empêcher notamment<br />

des réunions et des activités pourtant légitimes de<br />

défenseurs des droits humains et d’autres partis<br />

politiques. Dans les zones semi-urbaines et rurales,<br />

des militants locaux de la ZANU-PF ont continué de<br />

perturber les activités légitimes de leurs opposants en<br />

toute impunité. Le parti présidentiel a également<br />

utilisé des dirigeants traditionnels pour interdire<br />

l’accès à des régions rurales. Des agressions<br />

perpétrées par des soldats en uniforme à l’encontre<br />

de participants à des meetings organisés par les deux<br />

factions du MDC ont été signalées.<br />

n Un représentant du MDC-T (MDC-Tsvangirai),<br />

Cephas Magura, est mort en mai après des<br />

affrontements entre des membres du MDC-T et de la<br />

ZANU-PF au centre d’affaires Chimukoko, dans le<br />

district de Mudzi. Des sympathisants de la ZANU-PF<br />

auraient agressé des personnes qui assistaient à une<br />

réunion du MDC-T, autorisée par la police. Sept<br />

membres de la ZANU-PF, dont un élu local de Mudzi,<br />

David Chimukoko, ont été arrêtés à la suite de ces<br />

affrontements et inculpés de meurtre et de violences<br />

sur la voie publique.<br />

n Le 21 septembre, dans le district de Mutoko<br />

(province du Mashonaland-Est), des soldats ont<br />

perturbé un rassemblement animé par Welshman<br />

Ncube (du MDC-N, la plus petite des deux factions du<br />

MDC) et ont frappé des participants.<br />

n En novembre, d’autres soldats s’en sont pris à des<br />

partisans du MDC-T qui assistaient à un meeting au<br />

centre d’affaires Samambwa, dans le district de<br />

Zhombe (province des Midlands). Des dizaines de<br />

personnes ont été blessées, dont deux septuagénaires<br />

qui sont arrivés à l’hôpital de Harare avec des lésions<br />

internes et des membres brisés.<br />

n Sur les 29 membres du MDC-T arrêtés en mai 2011<br />

à la suite de la mort du policier Petros Mutedza à Glen<br />

View, certains ont passé plus d’une année en<br />

détention. Cynthia Manjoro a obtenu une libération<br />

sous caution en octobre, après qu’un témoin de<br />

l’accusation eut déclaré qu’elle avait été arrêtée et<br />

placée en détention pour attirer un autre suspect<br />

faisant partie de ses amis. Solomon Madzore, président<br />

de l’Assemblée des jeunes du MDC-T, a lui aussi été<br />

libéré sous caution le 13 novembre avec une autre<br />

personne, Taruvinga Magaya. Beaucoup estimaient<br />

que certains des suspects avaient été arrêtés<br />

uniquement parce qu’on savait qu’ils étaient membres<br />

du MDC-T et qu’ils habitaient à Glen View. À la fin de<br />

l’année, seuls Last Maengahama, Tungamirai<br />

Madzokere, Rebecca Mafikeni, Yvonne Musarurwa et<br />

Simon Mapanzure se trouvaient toujours en détention.<br />

n Le 5 novembre, la police de Harare a effectué une<br />

descente dans les bureaux de l’Unité de soutien<br />

psychologique (CSU), dispensaire dûment enregistré<br />

qui vient en aide aux victimes de torture et de violence<br />

organisée. Elle est arrivée sans autorisation de<br />

perquisition et a menacé de s’introduire par la force<br />

dans les locaux. Plusieurs heures plus tard, elle a<br />

présenté un mandat l’autorisant à saisir des « éléments<br />

offensants et subversifs » qui dégradaient des<br />

« maisons, immeubles, murs, clôtures, lampadaires ou<br />

ascenseurs », et a emporté illégalement des dossiers<br />

médicaux confidentiels, un ordinateur et des<br />

documents qui n’étaient pas visés par l’autorisation de<br />

perquisition. Cinq membres du personnel ont été<br />

arrêtés arbitrairement. Deux d’entre eux ont été<br />

relâchés le même jour, mais les trois autres, Fidelis<br />

Mudimu, Zachariah Godi et Tafadzwa Geza, ont été<br />

340 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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