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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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n Citoyen russe et assistant du député russe de<br />

l’opposition Ilia Ponomarev, Leonid Razvozjaïev aurait<br />

été enlevé le 19 octobre par des agents russes devant<br />

les bureaux de l’Hebrew Immigrant Aid Society (HIAS),<br />

organisation qu’il était venu consulter pour une<br />

assistance et un conseil juridiques sur les procédures<br />

d’asile en Ukraine. Leonid Razvozjaïev a déclaré le<br />

22 octobre avoir été soumis à des actes de torture et à<br />

d’autres mauvais traitements à son retour en Russie.<br />

Ses tortionnaires cherchaient selon lui à lui faire dire<br />

qu’il avait voulu organiser des troubles de masse et à<br />

l’obliger à incriminer d’autres militants d’opposition. Un<br />

porte-parole du ministère de l‘Intérieur a confirmé le<br />

25 octobre que Leonid Razvozjaïev avait été enlevé<br />

« par des responsables de l’application des lois ou des<br />

responsables de l’application des lois d’un autre État ».<br />

Il ne s’agissait pas, selon lui, d‘une affaire criminelle,<br />

mais « d’une affaire de coopération entre organismes<br />

d’application des lois, dont [il] ne sa[vait] rien ».<br />

Le HCR a noté en juin que, en dépit de la nouvelle<br />

Loi de 2011 sur les réfugiés, la procédure et la<br />

législation n’étaient toujours pas conformes aux<br />

normes internationales. Il a relevé en particulier que<br />

les demandeurs d’asile, qui bien souvent sont sans<br />

papiers, risquaient jusqu’à 12 mois de détention pour<br />

séjour irrégulier sur le territoire ukrainien.<br />

n En janvier, 81 personnes détenues dans deux<br />

centres pour migrants, en majorité de nationalité<br />

somalienne, ont entamé une grève de la faim pour<br />

protester contre le sort qui leur était réservé. Ces<br />

personnes étaient détenues, dans certains cas depuis<br />

12 mois, « en vue de leur expulsion », à la suite d’une<br />

opération de police menée fin décembre 2011 dans le<br />

cadre de la lutte contre l’« immigration clandestine ».<br />

L’Ukraine n’avait jamais expulsé de ressortissants<br />

somaliens – et tout retour forcé vers la Somalie<br />

constituerait, sauf circonstance exceptionnelle, un<br />

acte illégal. Un au moins de ces détenus était<br />

enregistré auprès du HCR en tant que demandeur<br />

d’asile. Parmi les autres, nombreux étaient ceux qui<br />

n’avaient pas été en mesure de déposer une<br />

demande, car les services régionaux de l’immigration<br />

n’avaient pas fonctionné dans une grande partie du<br />

pays pendant presque toute l’année 2011. Les<br />

détenus ont cessé leur grève de la faim le 17 février, le<br />

Service national de l’immigration leur ayant donné<br />

l’assurance qu’il allait rouvrir ses antennes régionales<br />

du secteur de Volyn, dans l’ouest de l’Ukraine,<br />

enregistrer les demandes de statut de réfugié et<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

accorder la protection afférente. En novembre 2012,<br />

53 des détenus avaient été remis en liberté.<br />

Justice<br />

Le président de la République a approuvé le 14 mai<br />

un nouveau Code de procédure pénale, qui contenait<br />

des avancées importantes par rapport au précédent.<br />

Il précisait par exemple que la détention commençait<br />

au moment de l’interpellation de la personne par la<br />

police, et que toute personne arrêtée avait droit<br />

immédiatement à un avocat et à un expert médical<br />

indépendant. Il indiquait clairement que la détention<br />

avant procès ne devait s’appliquer que dans des<br />

circonstances exceptionnelles, conformément aux<br />

recommandations du Conseil de l’Europe. Il<br />

garantissait en outre un examen automatique<br />

bimestriel de la légitimité de toute détention<br />

provisoire. On pouvait toutefois regretter que la<br />

présence d’un avocat ne soit obligatoire que dans les<br />

affaires d’infractions particulièrement graves,<br />

passibles d’une peine supérieure à 10 ans<br />

d’emprisonnement, et que l’aide juridique gratuite ne<br />

soit elle aussi accordée que dans ce type d’affaires.<br />

n Iouri Loutsenko, ancien ministre de l’Intérieur et<br />

dirigeant du parti d’opposition Autodéfense populaire,<br />

a été condamné le 27 février à quatre années<br />

d’emprisonnement et à une amende de 643 982<br />

hryvnias (61 621 euros) pour abus de biens publics et<br />

abus de pouvoir. Il était en détention provisoire depuis<br />

le 26 décembre 2010. La Cour européenne des droits<br />

de l’homme a estimé le 3 juillet que la longueur de sa<br />

détention avant procès avait constitué une violation de<br />

son droit à la liberté, et que ce maintien en détention<br />

avait en outre été ordonné pour des raisons politiques,<br />

en contravention avec les dispositions de la Convention<br />

européenne des droits de l’homme. Le 17 août, Iouri<br />

Loutsenko a par ailleurs été reconnu coupable de<br />

manquement à ses obligations professionnelles, pour<br />

avoir donné l’ordre de surveiller illégalement un<br />

chauffeur, dans le cadre de l’enquête sur<br />

l’empoisonnement de l’ancien président de la<br />

République Viktor Iouchtchenko. Sa peine n’a pas été<br />

modifiée.<br />

n L’ex-Première ministre Ioulia Timochenko devait de<br />

nouveau être jugée pour fraude fiscale à partir du mois<br />

d’avril, mais son procès a été repoussé pour raisons de<br />

santé. Les nouvelles charges, portées contre elle en<br />

octobre 2011, concernaient ses activités à la tête de la<br />

compagnie spécialisée dans le commerce de l’énergie<br />

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