21.10.2013 Views

Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

T<br />

plupart des cas ils ne faisaient l’objet d’aucune<br />

mesure disciplinaire par la suite.<br />

Lors de l’examen en mars du cas d’un détenu<br />

passé à tabac dans la prison de Golden Grove en<br />

décembre 2009, la Haute Cour a déclaré que les<br />

observations formulées par les tribunaux dans<br />

plusieurs affaires similaires semblaient n’avoir pas été<br />

prises en compte et que tout portait à croire, vu la<br />

répétition de faits similaires, que les auteurs de ces<br />

agissements n’étaient pas punis.<br />

Dans une autre affaire, la Haute Cour a constaté en<br />

juillet que 302 plaintes pour coups et blessures<br />

avaient été déposées contre des fonctionnaires entre<br />

septembre 2005 et mai 2012. Elle a engagé les<br />

autorités à former les gardiens de prison sur le<br />

recours approprié à la force.<br />

Peine de mort<br />

Au moins cinq personnes ont été condamnées à<br />

mort. Aucune exécution n’a eu lieu. En janvier, le<br />

Premier ministre a fait part publiquement de la<br />

détermination du gouvernement à appliquer la peine<br />

capitale.<br />

Visites et documents d’Amnesty<br />

<strong>International</strong><br />

v Des délégués d’Amnesty <strong>International</strong> se sont rendus à Trinité-et-<br />

Tobago en septembre et octobre.<br />

TUNISIE<br />

RÉPUBLIQUE TUNISIENNE<br />

Chef de l’État : Moncef Marzouki<br />

Chef du gouvernement : Hamadi Jebali<br />

Les autorités ont restreint la liberté d’expression et<br />

engagé des poursuites contre plusieurs personnes en<br />

utilisant des lois répressives promulguées sous le<br />

gouvernement précédent. De nouvelles informations<br />

ont fait état d’actes de torture et d’autres mauvais<br />

traitements infligés par des policiers. La police a en<br />

outre eu recours à une force excessive contre des<br />

manifestants. Les familles des personnes tuées ou<br />

blessées au cours des manifestations qui ont<br />

renversé le président Ben Ali en janvier 2011<br />

continuaient de demander justice et réparation.<br />

Plusieurs anciens représentants de l’État ont été<br />

jugés et emprisonnés. Les femmes continuaient<br />

d’être victimes de discrimination, dans la législation<br />

et dans la pratique. Neuf personnes ont été<br />

condamnées à mort ; aucune exécution n’a eu lieu.<br />

Contexte<br />

L’état d’urgence proclamé en janvier 2011 a été<br />

prolongé et était toujours en vigueur à la fin de<br />

l’année.<br />

Le gouvernement de coalition élu en octobre 2011<br />

pour un an est resté en fonction tout au long de<br />

l’année. Les autorités ont annoncé en octobre la<br />

tenue de nouvelles élections législatives et<br />

présidentielle, en juin et juillet <strong>2013</strong>. L’Assemblée<br />

nationale constituante chargée d’élaborer une<br />

nouvelle constitution a publié en août un avant-projet,<br />

mais elle a annoncé qu’elle ne pourrait pas respecter<br />

le délai d’un an qui lui avait été imparti. Celui-ci a été<br />

repoussé jusqu’en février <strong>2013</strong>. L’avant-projet a été<br />

critiqué sur plusieurs points relatifs aux droits<br />

humains, notamment les articles concernant le statut<br />

des femmes, le droit à la vie et la pénalisation de<br />

formes d’expression considérées comme offensantes<br />

pour la religion.<br />

En août, le parti islamiste Ennahda, majoritaire au<br />

sein de la coalition au pouvoir, a soumis à<br />

l’Assemblée nationale constituante un projet de loi<br />

réprimant pénalement les « atteintes à la religion et<br />

aux valeurs sacrées ». Ce texte était en cours<br />

d’examen à la fin de l’année.<br />

Les autorités ont pris des mesures ayant pour<br />

objectif apparent de réformer l’appareil judiciaire et<br />

de promouvoir l’indépendance de la justice. En mai,<br />

le ministre de la Justice a révoqué 82 juges accusés<br />

de corruption – neuf ont été réintégrés un mois plus<br />

tard. Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a<br />

procédé en septembre à la mutation, à la promotion<br />

ou au changement de fonction de plus de 700 juges.<br />

Des désaccords au sein de l’Assemblée nationale<br />

constituante ont toutefois empêché l’adoption d’un<br />

projet de loi qui aurait remplacé le CSM par un<br />

Conseil judiciaire provisoire. Ce texte, qui ne prévoyait<br />

pas de garanties suffisantes contre le renvoi ou la<br />

mutation arbitraires de juges, aurait accordé au<br />

pouvoir exécutif un rôle important dans le nouvel<br />

organe judiciaire. En septembre, le ministre de la<br />

Justice s’est nommé lui-même à la tête du CSM. La<br />

318 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!