21.10.2013 Views

Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

T<br />

monarchie étaient sanctionnés par de lourdes peines<br />

d’emprisonnement. Les initiatives entreprises en<br />

2012 pour remettre en cause ou modifier les<br />

dispositions relatives au crime de lèse-majesté ont<br />

échoué. La Cour constitutionnelle a estimé en octobre<br />

que l’article 112 était conforme à la Constitution,<br />

tandis que le Parlement a écarté en novembre un<br />

projet de loi visant à en modifier le contenu.<br />

n En mai, le prisonnier d’opinion Amphon<br />

Tangnoppakul, âgé d’une soixantaine d’années et<br />

surnommé « oncle SMS », est mort d’un cancer alors<br />

qu’il purgeait une peine de 20 ans d’emprisonnement<br />

pour crime de lèse-majesté. Arrêté en août 2010, il<br />

avait été déclaré coupable en novembre 2011 d’avoir<br />

envoyé quatre SMS considérés comme insultants vis-àvis<br />

de la monarchie. La justice avait rejeté ses huit<br />

demandes de libération sous caution malgré son état<br />

de santé inquiétant.<br />

n Toujours en mai, Chiranuch Premchaiporn,<br />

responsable du site d’information en ligne Prachatai, a<br />

été déclarée coupable de ne pas avoir retiré<br />

rapidement 10 commentaires publiés sur son site par<br />

des internautes entre avril et novembre 2008 et jugés<br />

offensants à l’égard de la monarchie. Elle a été<br />

condamnée à un an d’emprisonnement et à une<br />

amende de 30 000 bahts (979 dollars des États-Unis)<br />

au titre de la Loi relative aux infractions dans le<br />

domaine de l’informatique. Ces peines ont ensuite été<br />

ramenées à huit mois avec sursis et à une amende de<br />

20 000 bahts (653 dollars des États-Unis).<br />

n Somyot Prueksakasemsuk, rédacteur en chef de<br />

Voice of Taksin, a été maintenu en détention pendant<br />

toute l’année. Il encourait jusqu’à 30 ans<br />

d’emprisonnement après avoir été inculpé en avril<br />

2011 au titre des dispositions sur le crime de lèsemajesté,<br />

en raison de deux articles publiés dans son<br />

magazine. Le tribunal a rejeté toutes ses demandes de<br />

remise en liberté sous caution.<br />

Réfugiés et migrants<br />

Les demandeurs d’asile vivaient toujours sous la<br />

menace d’une arrestation, d’un maintien prolongé en<br />

détention et d’un renvoi forcé vers des pays où ils<br />

risquaient d’être victimes de persécutions. À l’issue<br />

de discussions avec le gouvernement du Myanmar, le<br />

Conseil national de sécurité thaïlandais a déclaré que<br />

les 146 900 réfugiés du Myanmar qui vivaient en<br />

Thaïlande pourraient retourner dans leur pays dans<br />

un délai d’un an, malgré l’instabilité qui continuait<br />

d’affecter les régions du Myanmar peuplées par des<br />

minorités ethniques et malgré l’absence de<br />

protections garantissant un retour volontaire, digne et<br />

sûr pour les réfugiés.<br />

Des travailleurs migrants, certains munis de<br />

papiers, d’autres non, ont été menacés d’expulsion à<br />

la mi-décembre car ils ne s’étaient pas soumis à une<br />

procédure de vérification nationale.<br />

Peine de mort<br />

Aucune exécution n’a été signalée. Les tribunaux ont<br />

continué de prononcer des condamnations à la peine<br />

capitale tout au long de l’année. En août, l’État a<br />

commué les sentences d’au moins 58 condamnés à<br />

mort en peines de réclusion à perpétuité.<br />

TIMOR-LESTE<br />

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU TIMOR-LESTE<br />

Chef de l’État : José Manuel Ramos-Horta, remplacé<br />

par José Maria Vasconcelos (Taur Matan Ruak) le 20 mai<br />

Chef du gouvernement : Kay Rala Xanana Gusmão<br />

Les auteurs des crimes contre l’humanité et des<br />

atteintes flagrantes aux droits humains commis<br />

pendant l’occupation indonésienne, entre 1975 et<br />

1999, ont continué de jouir de l’impunité. Les forces<br />

de sécurité ont été accusées de mauvais traitements<br />

et de recours excessif à la force, entre autres<br />

violations des droits humains. De nombreuses<br />

femmes et filles ont subi des violences au sein du<br />

foyer.<br />

Contexte<br />

Les élections présidentielle et législatives, qui ont eu<br />

lieu respectivement en mars-avril et en juillet, se sont<br />

déroulées sans incident. Le mandat de la Mission<br />

intégrée des Nations unies au Timor-Leste (MINUT)<br />

créée par le Conseil de sécurité a pris fin en<br />

décembre.<br />

Police et forces de sécurité<br />

Les forces de sécurité ont été accusées de mauvais<br />

traitements et de recours excessif à la force ayant,<br />

dans certains cas, entraîné la mort. Les mécanismes<br />

destinés à garantir que les membres de la police et<br />

314 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!