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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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T<br />

Peine de mort<br />

De nouvelles condamnations à mort ont été<br />

prononcées par les tribunaux au cours de l’année.<br />

Aucune exécution n’a eu lieu. Une requête déposée<br />

par des organisations de la société civile en 2008<br />

pour contester la constitutionnalité de la peine<br />

capitale était toujours en instance.<br />

TCHAD<br />

RÉPUBLIQUE DU TCHAD<br />

Chef de l’État : Idriss Déby Itno<br />

Chef du gouvernement : Emmanuel Djelassem Nadingar<br />

Des syndicalistes, des journalistes et des défenseurs<br />

des droits humains ont fait l’objet de manœuvres<br />

d’intimidation. Les autorités n’ont pas hésité à<br />

engager des poursuites au pénal pour faire taire leurs<br />

opposants. Les arrestations arbitraires restaient<br />

fréquentes, de même que les placements en<br />

détention provisoire prolongée. De nombreux enfants<br />

soldats ont été recrutés dans diverses forces armées.<br />

Les conditions carcérales étaient toujours<br />

extrêmement dures. Les auteurs d’atteintes aux<br />

droits humains continuaient de jouir de l’impunité.<br />

Contexte<br />

Le Tchad comptait toujours un grand nombre de<br />

réfugiés et de personnes déplacées. Selon les Nations<br />

unies, il y avait au 31 décembre 281 000 réfugiés<br />

soudanais répartis dans 12 camps de l’est du pays,<br />

79 000 réfugiés originaires de République<br />

centrafricaine installés dans le sud, et<br />

120 000 personnes déplacées, regroupées sur<br />

plusieurs sites le long de la frontière avec le Darfour<br />

(Soudan).<br />

Le chef rebelle Abdel Kader Baba Laddé, leader du<br />

Front populaire pour le redressement (FPR), qui avait<br />

établi sa base dans le nord de la République<br />

centrafricaine, est rentré au Tchad en septembre à<br />

l’issue de négociations entre son mouvement et les<br />

gouvernements tchadien et centrafricain. Plusieurs<br />

organisations de défense des droits humains<br />

l’accusaient de recruter des enfants soldats.<br />

Châtiments cruels, inhumains ou<br />

dégradants<br />

Les forces de sécurité et le personnel pénitentiaire<br />

continuaient de soumettre les personnes dont ils<br />

avaient la charge, dans une impunité presque totale,<br />

à des châtiments cruels, inhumains ou dégradants, et<br />

notamment à des passages à tabac.<br />

Détention sans jugement<br />

La plupart des personnes incarcérées étaient<br />

détenues durant de longues périodes avant d’être<br />

jugées. Plusieurs sont même restées des années en<br />

détention sans que les autorités ne soient conscientes<br />

de leur présence. On a ainsi appris en mars qu’un<br />

jeune garçon de 17 ans avait passé plus de 18 mois<br />

dans la prison de Doba, sans que le parquet local<br />

n’en ait eu connaissance.<br />

Arrestations et détentions arbitraires<br />

Les autorités ont, cette année encore, placé des<br />

hommes et des femmes en détention sans<br />

inculpation, généralement dans les locaux de la<br />

police, voire dans des centres de détention secrets.<br />

Conditions carcérales<br />

Les conditions de détention demeuraient tellement<br />

dures qu’elles constituaient de fait une forme de<br />

traitement cruel, inhumain ou dégradant. Les cellules<br />

étaient bondées. La nourriture et l’eau étaient<br />

insuffisantes. Les prisonniers ne bénéficiaient<br />

d’aucun suivi médical, même pour des maladies<br />

contagieuses graves comme la tuberculose. Dans la<br />

majorité des établissements, hommes, femmes et<br />

enfants étaient détenus tous ensemble. Il n’existait<br />

aucun mécanisme permettant à un prisonnier de se<br />

plaindre de la façon dont il était traité.<br />

n Dans les prisons d’Abéché, de Sarh et de Doba, les<br />

détenus étaient souvent enchaînés. En mars, à la<br />

prison d’Abéché, une quinzaine de prisonniers étaient<br />

maintenus enchaînés par les jambes jour et nuit.<br />

Disparitions forcées<br />

Rien n’a vraiment été fait pour traduire en justice les<br />

personnes soupçonnées d’être responsables de la<br />

disparition du leader d’opposition Ibni Oumar<br />

Mahamat Saleh. Plus de quatre ans après<br />

l’arrestation de ce dernier, en février 2008, on ne<br />

savait toujours pas ce qu’il était devenu. Or le rapport<br />

publié en 2009 par une commission nationale<br />

310 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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