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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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TANZANIE<br />

RÉPUBLIQUE-UNIE DE TANZANIE<br />

Chef de l’État : Jakaya Kikwete<br />

Chef du gouvernement : Mizengo Peter Pinda<br />

Chef du gouvernement de Zanzibar : Ali Mohamed Shein<br />

Les autorités tanzaniennes ont restreint les droits à<br />

la liberté d’expression et de réunion. Les femmes ont<br />

continué de faire l’objet de violences, et les auteurs<br />

de ces actes étaient rarement déférés à la justice. Le<br />

camp de Mtabila, qui accueillait quelque<br />

37 000 réfugiés burundais, a été fermé.<br />

Contexte<br />

La Tanzanie était engagée dans un processus de<br />

révision constitutionnelle après la modification<br />

apportée en février à la Loi de 2011 relative à la<br />

révision de la Constitution. Le président Kikwete a<br />

instauré en avril la Commission de révision de la<br />

Constitution, dont les membres ont prêté serment le<br />

mois suivant. Le processus devait s’achever en<br />

octobre <strong>2013</strong>.<br />

Liberté d’expression – médias<br />

La Tanzanie continuait d’avoir recours à des lois<br />

incompatibles avec sa Constitution et le droit<br />

international pour encadrer les médias. La Loi sur la<br />

presse et le Code pénal, dont certains journalistes<br />

demandaient la révision, ont été utilisés pour<br />

restreindre la liberté des médias.<br />

n En juillet, le tabloïde hebdomadaire Mwanahalisi a<br />

été interdit de parution, sur fond d’allégations selon<br />

lesquelles il avait publié des contenus provocateurs<br />

susceptibles d’inciter à la violence et de compromettre<br />

la paix. Ces allégations faisaient suite à la publication<br />

d’un article sur l’enlèvement et les violences physiques<br />

dont avait été victime le docteur Steven Ulimboka, qui<br />

préside le Comité spécial des médecins et avait été à la<br />

tête d’un mouvement de grève des médecins. Le<br />

journal était toujours interdit de parution à la fin de<br />

l’année.<br />

n David Mwangosi, journaliste de la chaîne de<br />

télévision Channel Ten, a été tué par la police en<br />

septembre. Il couvrait un événement organisé dans le<br />

village de Nyololo (région d’Iringa) par le Parti pour la<br />

démocratie et le développement (CHADEMA,<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

opposition) lorsque des policiers sont intervenus pour<br />

disperser les militants. Un officier subalterne a été<br />

inculpé du meurtre du journaliste ; il se trouvait en<br />

détention pour supplément d’instruction à la fin de<br />

l’année.<br />

Liberté de réunion et utilisation<br />

excessive de la force<br />

La police et d’autres forces de sécurité ont fait usage<br />

d’une force excessive pour disperser des<br />

manifestants.<br />

n Au mois d’août, la police antiémeutes aurait tiré une<br />

balle dans la tête d’Ally Nzona, un vendeur de<br />

journaux, alors qu’elle dispersait un rassemblement du<br />

CHADEMA dans les locaux d’une école primaire de la<br />

ville de Morogoro. Ally Nzona, qui ne participait pas à la<br />

manifestation, est mort des suites de ses blessures.<br />

En février, la police a arrêté 16 défenseurs des<br />

droits humains, dont 14 femmes, pour<br />

rassemblement illégal. Ils ont été libérés le jour<br />

même. Ils faisaient partie d’un groupe d’environ<br />

200 militants qui participaient à une manifestation<br />

publique à Dar es Salaam, la capitale du pays, pour<br />

demander au gouvernement de régler le conflit<br />

l’opposant aux médecins.<br />

Violences faites aux femmes et aux filles<br />

La violence sexuelle et d’autres formes de violence<br />

liée au genre, en particulier la violence domestique,<br />

étaient toujours monnaie courante. Les femmes âgées<br />

étaient exposées aux agressions liées à des<br />

accusations de sorcellerie. Les auteurs de ces actes<br />

étaient rarement poursuivis en justice. Les mutilations<br />

génitales féminines demeuraient une pratique très<br />

répandue dans certaines régions du pays.<br />

Réfugiés et demandeurs d’asile<br />

À l’issue d’une réunion entre les gouvernements<br />

tanzanien et burundais et le Haut-Commissariat des<br />

Nations unies pour les réfugiés (HCR), la décision a<br />

été prise de fermer le 31 décembre le camp de<br />

Mtabila, qui accueillait quelque 37 000 réfugiés<br />

burundais. En juillet, le ministère tanzanien de<br />

l’Intérieur a déclaré que ces personnes seraient<br />

déchues de leur statut de réfugié à la fermeture du<br />

camp.<br />

En novembre, le HCR a indiqué qu’environ<br />

1 000 personnes par jour bénéficiaient d’une<br />

assistance pour rentrer de leur plein gré au Burundi.<br />

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