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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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Utilisation excessive de la force par les<br />

forces gouvernementales et les milices<br />

qui leur sont alliées<br />

Les forces gouvernementales et les milices ont<br />

régulièrement utilisé une force excessive, y compris<br />

meurtrière, contre des manifestants pacifiques qui<br />

réclamaient « la chute du régime ». Des centaines de<br />

personnes, dont des enfants et de simples citoyens<br />

présents sur place qui ne constituaient aucune<br />

menace pour les forces de sécurité ni pour<br />

quiconque, ont été tuées ou blessées par des tireurs<br />

embusqués appartenant aux forces de sécurité lors<br />

de manifestations ou lors des funérailles publiques de<br />

« martyrs ». Les autorités ont exercé des pressions<br />

sur des familles de victimes pour qu’elles signent des<br />

déclarations imputant la mort de leurs proches à des<br />

groupes terroristes armés plutôt qu’aux forces de<br />

sécurité.<br />

n Mohammad Haffar, propriétaire d’une confiserie à<br />

Alep, a été abattu le 17 mai. Il se tenait devant sa<br />

boutique quand les forces gouvernementales ont<br />

ouvert le feu en direction de manifestants.<br />

n Moaz Lababidi, un lycéen de 16 ans, a été abattu par<br />

les forces de sécurité et des miliciens en civil en même<br />

temps que 10 autres personnes le 25 mai. Il a été tué<br />

devant un poste de police d’Alep alors qu’il s’était joint<br />

au cortège funéraire de quatre manifestants abattus le<br />

jour même dans des circonstances similaires.<br />

Les blessés et le personnel soignant pris<br />

pour cible<br />

Les forces gouvernementales et les milices ont<br />

pourchassé des civils et des combattants de<br />

l’opposition blessés, dont certains ont également été<br />

maltraités dans des hôpitaux publics. Les forces<br />

gouvernementales ont aussi pris pour cible des<br />

dispensaires de fortune mis en place par l’opposition<br />

pour venir en aide aux blessés, ainsi que les<br />

médecins, les infirmiers et les membres du personnel<br />

paramédical qui y travaillaient bénévolement.<br />

n Les corps brûlés et mutilés de Basel Aslan, Musaab<br />

Barad et Hazem Batikh, trois étudiants qui faisaient<br />

partie d’une équipe médicale venant en aide aux<br />

manifestants blessés, ont été retrouvés à Alep le<br />

24 juin, une semaine après leur arrestation par des<br />

agents du Service de renseignement de l’armée de l’air.<br />

Basel Aslan avait les mains attachées dans le dos ; il<br />

avait été torturé et présentait une blessure par balle à la<br />

tête.<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

n Osama al Habaly aurait été arrêté le 18 août par des<br />

agents du Service de renseignement militaire à la<br />

frontière syro-libanaise alors qu’il rentrait du Liban où il<br />

avait été soigné. Sa famille a appris qu’il avait été<br />

torturé, mais les autorités ne lui ont donné aucune<br />

information sur son sort.<br />

Répression de la dissidence<br />

Des restrictions très sévères étaient toujours imposées<br />

à la liberté d’expression, d’association et de réunion.<br />

Les forces de sécurité et les milices ont arrêté des<br />

milliers de personnes pendant des manifestations ou<br />

au cours de perquisitions domiciliaires ou d’autres<br />

opérations de fouille systématique des maisons. Des<br />

centaines, voire des milliers de personnes ont été<br />

détenues au secret dans des conditions qui<br />

s’apparentaient à une disparition forcée, le plus<br />

souvent dans des centres de détention non officiels et<br />

parfois improvisés, où la torture et d’autres formes de<br />

mauvais traitements étaient monnaie courante et<br />

infligés en toute impunité. Parmi les prisonniers<br />

figuraient des militants politiques, des défenseurs des<br />

droits humains, des journalistes, des blogueurs, des<br />

employés d’organisations humanitaires et des imams.<br />

Certains ont été déclarés coupables et condamnés à<br />

l’issue de procès inéquitables qui se sont déroulés<br />

devant des tribunaux militaires et des juridictions<br />

d’exception.<br />

n Khalil Maatouq, un avocat de renom spécialiste des<br />

droits humains, et son ami Mohammed Thatha ont<br />

disparu le 2 octobre alors qu’ils circulaient à Damas ;<br />

des postes de contrôle des forces de sécurité se<br />

trouvaient sur leur trajet. Leurs familles ont appris qu’ils<br />

étaient détenus au secret dans les locaux de la Sûreté<br />

de l’État à Damas.<br />

n Quatre femmes – Rua Jaafar, Rima Dali et les sœurs<br />

Kinda et Lubna al Zaour – ont été détenues pendant<br />

sept semaines après leur interpellation le 21 novembre<br />

par des membres des forces de sécurité alors que,<br />

habillées en mariées, elles marchaient dans une rue de<br />

Damas en réclamant la fin des violences en Syrie.<br />

Torture et autres mauvais traitements<br />

Les forces gouvernementales et les milices qui leur<br />

sont alliées torturaient et maltraitaient régulièrement<br />

et en toute impunité les détenus, y compris les<br />

enfants, pour leur extorquer des renseignements ou<br />

des « aveux », et pour terroriser ou punir des<br />

opposants présumés. Parmi les méthodes signalées<br />

303<br />

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