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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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S<br />

danger les habitants. Des enfants ont été utilisés pour<br />

des opérations militaires, le plus souvent pour un rôle<br />

de soutien plutôt que de combat. Selon certaines<br />

sources, à la fin de l’année des groupes armés<br />

d’opposition menaçaient et attaquaient de plus en<br />

plus souvent des communautés minoritaires<br />

considérées comme progouvernementales.<br />

n Neuf des 11 chiites libanais pris en otage le 22 mai<br />

par la brigade Asifat al Shimal, un groupe armé, alors<br />

qu’ils se rendaient au Liban depuis l’Iran, étaient<br />

toujours retenus à la fin de l’année.<br />

n Le 31 juillet, à la suite d’affrontements intenses, la<br />

brigade Al Tawhid, un groupe armé, a capturé<br />

14 membres du clan sunnite progouvernemental Al<br />

Berri. Une vidéo montrait les captifs en train d’être<br />

torturés puis on voyait au moins trois d’entre eux, dont<br />

Ali Zein al Abdeen al Berri, un chef du clan, être<br />

abattus. Le chargé de communication de l’ASL a<br />

condamné ces homicides et annoncé l’ouverture d’une<br />

enquête. Aucune investigation n’a semble-t-il été<br />

diligentée.<br />

Liberté d’expression – attaques contre<br />

des journalistes<br />

Les journalistes ont été pris pour cible par toutes les<br />

parties au conflit. Les forces gouvernementales ont<br />

également visé des citoyens-journalistes. Onze<br />

journalistes au moins ont été tués dans des attaques<br />

apparemment ciblées ; d’autres ont été arrêtés ou<br />

pris en otage, d’autres encore ont trouvé la mort à la<br />

suite de bombardements aveugles ou d’échanges de<br />

tirs.<br />

n Marie Colvin, une journaliste américaine, et Rémi<br />

Ochlik, un photographe français, ont été tués le<br />

22 février à Homs dans le bombardement d’un<br />

immeuble par les forces gouvernementales. Des<br />

journalistes qui ont survécu à cette attaque ont affirmé<br />

que le bâtiment avait été pris délibérément pour cible<br />

car il servait de centre de presse. Rami el Sayed, un<br />

journaliste syrien qui couvrait la situation à Homs, est<br />

mort après avoir été blessé par des éclats d’obus le<br />

même jour.<br />

n Maya Nasser, un Syrien correspondant de la chaîne<br />

de télévision publique iranienne Press TV, a été abattu<br />

apparemment par des tireurs embusqués appartenant<br />

à l’opposition alors qu’il rendait compte d’un attentat à<br />

l’explosif perpétré le 26 septembre contre le quartier<br />

général de l’armée à Damas. Son collègue Hussein<br />

Mortada qui travaillait pour le réseau d’informations<br />

iranien Al Alam a été blessé. Les deux hommes avaient<br />

reçu des menaces émanant des forces d’opposition.<br />

n Ali Mahmoud Othman, militant du centre de presse<br />

de Homs, a été arrêté à son domicile le 24 mars. Il a été<br />

montré à la télévision publique en avril, mais les<br />

autorités n’avaient fourni à sa famille aucun<br />

renseignement sur son lieu de détention à la fin de<br />

l’année.<br />

n Mazen Darwish, directeur du Centre syrien pour les<br />

médias et la liberté d’expression (SCM), ainsi que<br />

quatre membres de ce même organisme – Abd al<br />

Rahman Hamada, Hussein Gharir, Mansour al Omari<br />

et Hani al Zitani – ont été détenus au secret après leur<br />

arrestation, le 16 février à Damas, par des membres du<br />

Service de renseignement de l’armée de l’air. Ils étaient<br />

toujours en détention à la fin de l’année. Onze autres<br />

personnes arrêtées en même temps qu’eux ont été<br />

remises en liberté ; sept d’entre elles ont toutefois été<br />

déclarées coupables par un tribunal militaire de<br />

« possession de documents interdits en vue de leur<br />

diffusion ».<br />

Exécutions extrajudiciaires par les<br />

forces gouvernementales et les milices<br />

qui leur sont alliées<br />

Les forces gouvernementales et les milices agissant à<br />

leurs côtés ont exécuté sommairement des<br />

combattants de l’opposition et des civils qu’elles avaient<br />

capturés, parfois en grand nombre, lors d’incursions<br />

dans des zones considérées comme favorables à<br />

l’opposition. Les victimes étaient souvent retrouvées les<br />

mains attachées dans le dos et elles présentaient de<br />

multiples blessures par balle sur la partie supérieure du<br />

corps. Certains cadavres avaient été brûlés.<br />

n Des soldats gouvernementaux ont enlevé trois frères<br />

– Yousef, Bilal et Talal Haj Hussein, des ouvriers du<br />

bâtiment âgés de 20 à 30 ans – à leur domicile de<br />

Sarmin, un faubourg d’Idlib, le 23 mars. Ils les ont<br />

sommairement exécutés en présence de leur mère et<br />

de leurs sœurs avant de mettre le feu à leurs cadavres.<br />

n De très nombreuses personnes, dont beaucoup de<br />

civils qui ne participaient pas aux combats, ont été<br />

exécutées sommairement lors d’une opération militaire<br />

dans le village de Houla, à proximité de Homs, le<br />

25 mai. Malgré les démentis du gouvernement, la<br />

commission d’enquête internationale indépendante a<br />

conclu que « plus de 100 civils, dont près de la moitié<br />

étaient des enfants » avaient été tués par des soldats<br />

gouvernementaux et des miliciens alliés.<br />

302 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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