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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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n Alors qu’il s’apprêtait à participer, en avril, à des<br />

manifestations planifiées, le TUCOSWA a été informé<br />

par le procureur général que sa structure était illégale.<br />

Son enregistrement avait pourtant été validé par le<br />

directeur du travail par intérim, aux termes de la Loi sur<br />

les relations entre partenaires sociaux. Les dirigeants<br />

du TUCOSWA se sont pourvus en justice pour contester<br />

la légalité de l’annulation de l’enregistrement. De son<br />

côté, la police a perturbé les réunions du syndicat,<br />

confisqué les banderoles où figurait son logo, procédé<br />

à des arrestations arbitraires et menacé des militants et<br />

des responsables. Une militante au moins, l’avocate<br />

Mary Pais da Silva, a été brutalisée en garde à vue.<br />

Procès inéquitables, torture et autres<br />

mauvais traitements<br />

Le recours à la torture et à d’autres formes de<br />

mauvais traitements était toujours un motif<br />

d’inquiétude. En avril, un juge de la Haute Cour a<br />

demandé l’établissement d’une commission<br />

d’enquête sur les allégations de torture, y compris de<br />

coups et d’asphyxie, formulées à plusieurs reprises<br />

par des accusés lors de leur procès. Amnesty<br />

<strong>International</strong> demeurait également préoccupée par<br />

des cas de mort dans des circonstances suspectes et<br />

par l’incapacité des autorités à garantir l’ouverture<br />

d’enquêtes indépendantes et le respect de l’obligation<br />

de rendre des comptes. Des policiers et des militaires<br />

étaient impliqués dans les faits signalés.<br />

n Maxwell Dlamini, président de l’Association<br />

nationale des étudiants du Swaziland, et Musa<br />

Ngubeni, militant politique et ancien leader étudiant,<br />

ont été remis en liberté en février après avoir passé<br />

10 mois en détention provisoire. Leur libération a été<br />

assortie de conditions très restrictives.<br />

n Le 12 mars, Lucky Montero (43 ans) a été roué de<br />

coups de pied et frappé sur tout le corps (y compris à la<br />

tête) par des soldats à un poste frontière. Il est mort<br />

12 jours plus tard à l’hôpital public de Mbabane de<br />

complications résultant de ses blessures.<br />

n En août, la Haute Cour a déclaré le Sud-African<br />

Amos Mbedze coupable de meurtre à la suite d’un<br />

attentat à la voiture piégée commis en 2008 et au cours<br />

duquel deux hommes se trouvant dans le véhicule<br />

avaient trouvé la mort. Amos Mbedze aurait monté avec<br />

ces deux hommes un complot contre la sûreté de l’État.<br />

Il a été condamné à 85 ans d’emprisonnement.<br />

L’attentat, intervenu à proximité de l’un des palais du<br />

roi, avait conduit à la promulgation rapide de la Loi<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

relative à la répression du terrorisme. La condamnation<br />

d’Amos Mbedze pour meurtre n’était corroborée par<br />

aucun des éléments produits lors du procès.<br />

Peine de mort<br />

La Cour d’appel suprême a rejeté en novembre le<br />

recours formé par David Simelane contre sa<br />

condamnation à mort, prononcée en 2011 à l’issue<br />

d’un procès de 10 ans, pour le meurtre de<br />

34 femmes. Le même mois, la Haute Cour a<br />

condamné à mort Mciniseli Jomo Simelane, pour<br />

meurtre.<br />

Droits des femmes<br />

Lors de l’Examen périodique universel de l’ONU, en<br />

mars, le Swaziland a accepté de modifier « sans<br />

tarder » les lois discriminatoires à l’égard des<br />

femmes.<br />

Un texte portant modification de la Loi sur le<br />

registre des actes notariés a été adopté en juin par le<br />

Parlement. Il modifiait une disposition de la loi<br />

empêchant la plupart des femmes mariées civilement<br />

d’enregistrer à leur nom des habitations.<br />

Bien qu’adopté par la chambre basse du<br />

Parlement en octobre 2011, le projet de loi relatif aux<br />

crimes sexuels et aux violences domestiques n’avait<br />

toujours pas été inscrit à l’ordre du jour des travaux<br />

du Sénat à la fin de l’année.<br />

La Loi relative au bien-être et à la protection de<br />

l’enfant a été approuvée par le roi en septembre. Ce<br />

texte améliorait la protection des filles et des jeunes<br />

femmes contre le mariage forcé. Le Groupe d’action<br />

du Swaziland contre les violences (SWAGAA) a fait<br />

part publiquement de sa vive préoccupation après<br />

qu’un conseiller du roi sur les questions de lois<br />

traditionnelles et de coutumes eut annoncé son<br />

intention de contester le texte devant les tribunaux.<br />

Visites et documents d’Amnesty<br />

<strong>International</strong><br />

v Des délégués d’Amnesty <strong>International</strong> se sont rendus au Swaziland en<br />

mars et novembre.<br />

4 Swaziland. Amnesty <strong>International</strong> exhorte le gouvernement à prendre<br />

des mesures concrètes et immédiates pour garantir l’indépendance et<br />

l’impartialité du pouvoir judiciaire, et à amender sans délai les lois<br />

discriminant les femmes (AFR 55/001/2012).<br />

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