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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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S<br />

accompagnée d’une lettre l’incitant à ne pas<br />

s’opposer à la loi d’amnistie. Craignant pour sa<br />

sécurité, elle a par la suite retiré sa plainte.<br />

Visites et documents d’Amnesty<br />

<strong>International</strong><br />

4 Suriname. La modification de la loi d’amnistie risque de mettre fin à un<br />

procès en cours (AMR 48/001/2012).<br />

4 Suriname: Open letter to the Judiciary (AMR 48/003/2012).<br />

SWAZILAND<br />

ROYAUME DU SWAZILAND<br />

Chef de l’État : Mswati III<br />

Chef du gouvernement : Barnabas Sibusiso Dlamini<br />

Cette année encore, les droits à la liberté<br />

d’expression, d’association et de réunion pacifique<br />

ont été bafoués, et la contestation politique a été<br />

réprimée au moyen d’arrestations arbitraires et par le<br />

déploiement d’une force excessive. La torture et les<br />

autres formes de mauvais traitements constituaient<br />

toujours un motif de préoccupation. Quelques<br />

modifications ont été apportées aux lois<br />

discriminatoires envers les femmes.<br />

Contexte<br />

La situation des finances publiques demeurait<br />

précaire, malgré la hausse des recettes issues de<br />

l’Union douanière d’Afrique australe. Les tentatives<br />

du gouvernement pour obtenir des prêts auprès de<br />

différentes sources ont été infructueuses, notamment<br />

en raison de l’incapacité du Swaziland à mettre en<br />

œuvre des réformes fiscales et de son refus<br />

d’accepter certaines conditions, par exemple<br />

l’adoption de réformes politiques. Placés sous de<br />

fortes contraintes, les fonctionnaires, en particulier les<br />

enseignants, ont mené de longues grèves. Des<br />

formations politiques et des organisations de la<br />

société civile ont réitéré leurs appels en faveur de<br />

changements politiques. En octobre, l’Assemblée<br />

nationale a voté une motion de censure à l’égard du<br />

gouvernement, ce qui ne s’était jamais produit<br />

jusqu’alors.<br />

Évolutions législatives, constitutionnelles<br />

ou institutionnelles<br />

L’indépendance du pouvoir judiciaire a été<br />

continuellement menacée en 2012, ce qui a eu des<br />

répercussions sur l’accès à la justice.<br />

La situation des droits humains dans le pays a été<br />

évaluée en mars dans le cadre de l’Examen<br />

périodique universel de l’ONU. Le Swaziland a de<br />

nouveau rejeté les recommandations l’invitant à<br />

autoriser les partis politiques à présenter des<br />

candidats aux élections. Il a par ailleurs confirmé son<br />

intention de ratifier le Protocole facultatif à la<br />

Convention contre la torture, mais ne l’avait toujours<br />

pas fait à la fin de l’année.<br />

En mai, la Commission africaine des droits de<br />

l’homme et des peuples a adopté une résolution où<br />

elle se disait inquiète de la non-mise en œuvre par le<br />

gouvernement de sa décision de 2002 et de ses<br />

recommandations de 2006 relatives aux droits à la<br />

liberté d’expression, d’association et de réunion. La<br />

Commission a également fait part de sa<br />

préoccupation à la suite de l’annulation de<br />

l’enregistrement du Congrès des syndicats du<br />

Swaziland (TUCOSWA), récemment créé.<br />

Liberté d’expression<br />

Les droits à la liberté d’expression, d’association et de<br />

réunion pacifique ont été bafoués cette année encore.<br />

La police a notamment utilisé des balles en<br />

caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des matraques<br />

pour disperser des manifestations et des<br />

rassemblements considérés comme illégaux.<br />

n En mars, la Haute Cour a entendu les arguments de<br />

la défense faisant valoir que la procédure accélérée<br />

qui visait le groupe Swaziland Independent Publishers<br />

et le rédacteur en chef de The Nation pour outrage à<br />

l’autorité de la justice violait le droit des accusés à un<br />

procès équitable et à la liberté d’expression et<br />

d’opinion, et qu’elle était par conséquent illégale et<br />

inconstitutionnelle. Cette action en justice avait été<br />

entamée après la publication de deux articles<br />

appelant les autorités judiciaires à utiliser la<br />

Constitution pour améliorer la vie des gens et<br />

s’inquiétant des intentions du président par intérim de<br />

la Cour suprême. Elle était le fait du procureur général,<br />

conseiller juridique du chef de l’État, bien qu’il ne soit<br />

pas compétent pour engager des poursuites dans<br />

cette affaire. La Haute Cour n’avait pas rendu de<br />

décision à la fin de l’année.<br />

298 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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