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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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S<br />

de police de Wadduwa, est mort le 15 avril dans ce<br />

commissariat. Selon la version de la police, cet homme<br />

a été arrêté parce qu’il était en possession de cannabis,<br />

et il a été hospitalisé après être tombé malade dans sa<br />

cellule. Le fils de Chandrasiri Dassanayake a déclaré<br />

qu’il avait vu son père allongé sur le sol de sa cellule,<br />

perdant du sang, et que celui-ci lui avait dit que des<br />

policiers l’avaient passé à tabac. La mort de Chandrasiri<br />

Dassanayake a provoqué une vague de protestations<br />

au niveau local. Le responsable du poste, un sergent et<br />

deux autres policiers ont été mutés, mais l’affaire n’a<br />

pas eu d’autres suites.<br />

n Trente détenus tamouls de la prison de Vavuniya<br />

auraient été roués de coups par des membres de la<br />

Force d’intervention spéciale en juin, en représailles<br />

après une mutinerie survenue un peu plus tôt. Deux<br />

sont morts des suites de leurs blessures.<br />

n Le 9 novembre, 27 prisonniers sont morts dans des<br />

affrontements entre détenus et membres de la Force<br />

d’intervention spéciale, à la prison de Welikada. Une<br />

enquête a été menée sur des allégations selon<br />

lesquelles des prisonniers auraient été exécutés de<br />

façon extrajudiciaire, mais ses conclusions n’ont pas<br />

été rendues publiques.<br />

Obligation de rendre des comptes<br />

Le Conseil des droits de l’homme [ONU] a adopté en<br />

mars la résolution 19/2, qui demandait au Sri Lanka<br />

de donner suite aux recommandations relatives aux<br />

droits humains formulées par la LLRC et de prendre<br />

les mesures nécessaires pour garantir l’établissement<br />

des responsabilités dans les atteintes au droit<br />

international qui auraient été commises. Dévoilé en<br />

juillet, le plan d’action du gouvernement censé<br />

répondre à ces recommandations ne prévoyait pas<br />

d’enquêtes nouvelles ou indépendantes et laissait<br />

l’armée et la police – impliquées l’une comme l’autre<br />

dans de graves violations des droits humains et du<br />

droit humanitaire – régler elles-mêmes les problèmes<br />

en interne. Le bilan du Sri Lanka en matière de droits<br />

humains a été évalué en novembre dans le cadre de<br />

l’Examen périodique universel de l’ONU. Les autorités<br />

ont soutenu qu’il n’était pas nécessaire de mener des<br />

enquêtes indépendantes sur les atteintes aux droits<br />

humains et les violations du droit international<br />

commises par le passé, malgré les réserves formulées<br />

à cet égard par plusieurs pays membres de l’ONU.<br />

Dans un rapport publié le 14 novembre, le Groupe<br />

d’examen interne de l’action des Nations unies au Sri<br />

Lanka établi par le secrétaire général a reconnu que<br />

l’ONU n’était pas parvenue à protéger la population<br />

civile pendant le conflit armé qui a déchiré ce pays.<br />

Défenseurs des droits humains<br />

Plusieurs membres du gouvernement et la presse<br />

d’État s’en sont violemment pris aux défenseurs des<br />

droits humains qui avaient assisté à la session de<br />

mars du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, en<br />

les traitant de traîtres. La haut-commissaire des<br />

Nations unies aux droits de l’homme et la présidente<br />

du Conseil des droits de l’homme ont dénoncé ces<br />

menaces et demandé l’ouverture d’une enquête. Le<br />

23 mars, le ministre sri-lankais des Relations<br />

publiques a menacé de violences physiques<br />

journalistes et défenseurs des droits humains, et a<br />

revendiqué la responsabilité d’une agression<br />

perpétrée en 2010 contre un journaliste qui s’était<br />

ensuite exilé. Le ministre de la Santé a pour sa part<br />

accusé l’organisation catholique Caritas de comploter<br />

contre le gouvernement.<br />

Liberté d’expression – journalistes<br />

Les journalistes faisaient toujours l’objet de pressions<br />

dans l’exercice de leur métier.<br />

n Le 5 juillet, le secrétaire d’État à la Défense,<br />

Gotabaya Rajapakse, a proféré des menaces de mort à<br />

l’adresse de la journaliste du Sunday Leader Frederica<br />

Jansz, qui tentait de l’interviewer concernant une<br />

affaire d’abus de pouvoir présumé. La journaliste a été<br />

licenciée en septembre par le nouveau propriétaire du<br />

journal. Elle a quitté le pays.<br />

n Shantha Wijesooriya, journaliste pour le site Internet<br />

d’informations Lanka X News, a déclaré à la police qu’il<br />

avait été victime le 5 juillet d’une tentative<br />

d’enlèvement, de la part d’individus appartenant, selon<br />

lui, aux forces de sécurité. La police avait fait une<br />

descente une semaine plus tôt dans les locaux où il<br />

travaillait.<br />

n En septembre, la journaliste Nirmala Kannangara et<br />

un photographe ont été encerclés et menacés par des<br />

militaires alors qu’ils tentaient de faire un reportage sur<br />

la réinstallation de personnes déplacées du camp de<br />

Manik Farm.<br />

Justice<br />

Le 7 octobre, des hommes armés ont agressé<br />

Manjula Thilakaratne, un juge de haute cour et<br />

secrétaire de la Commission des services judiciaires<br />

294 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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