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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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A<br />

des mines et de la construction (AMCU), ainsi que<br />

des mineurs qui avaient été blessés au cours de la<br />

fusillade, auraient été encagoulés, agressés et<br />

détenus après avoir quitté les locaux de la<br />

commission. Le Bureau d’aide juridique a rejeté une<br />

demande de financement déposée par la commission<br />

pour que les nombreux mineurs blessés par la police<br />

le 16 août et ceux qui avaient été arrêtés et, semble-til,<br />

torturés après la fusillade, bénéficient d’une<br />

assistance juridique.<br />

Avant l’interruption en décembre de ses activités<br />

(qui devaient reprendre en janvier), la commission a<br />

commencé à recueillir des éléments sur les actions<br />

des forces de l’ordre le 16 août et dans les jours qui<br />

ont précédé. Les dépositions de la police n’ont pas<br />

permis de comprendre pourquoi celle-ci avait lancé<br />

une opération s’appuyant sur des unités équipées<br />

uniquement d’armes meurtrières pour désarmer et<br />

disperser les grévistes. En outre, un témoin<br />

appartenant à la police, qui avait été chargé<br />

d’analyser les lieux de la fusillade du 16 août, a<br />

déclaré à la commission que le site avait été détérioré<br />

et qu’il avait par conséquent été impossible pour lui,<br />

comme pour les autres enquêteurs, d’établir un lien<br />

entre les mineurs tués et les armes qu’ils étaient<br />

supposés porter lorsqu’ils ont été abattus.<br />

n En octobre, la Commission sud-africaine des droits<br />

humains a publié un rapport critiquant la force<br />

excessive utilisée par la police lors d’une manifestation<br />

des habitants de Ficksburg, en avril 2011, qui avait<br />

entraîné la mort d’Andries Tatane. Cet homme avait été<br />

frappé à coups de matraque et touché par des balles<br />

en caoutchouc tirées à faible distance, alors qu’il ne<br />

constituait une menace ni pour la police ni pour les<br />

autres personnes présentes. En décembre, le procès<br />

de sept policiers inculpés du meurtre d’Andries Tatane<br />

a été reporté au mois de mars <strong>2013</strong>.<br />

Évolutions législatives, constitutionnelles<br />

ou institutionnelles<br />

À l’issue des audiences publiques tenues en<br />

septembre sur le projet de loi relative à la prévention<br />

et à la lutte contre la torture, la Commission<br />

parlementaire chargée de la justice et des évolutions<br />

constitutionnelles a adopté en novembre des<br />

amendements à ce texte, qui devait être examiné en<br />

séance plénière en <strong>2013</strong>. Amnesty <strong>International</strong>es et<br />

d’autres organisations de la société civile, spécialisées<br />

notamment dans le droit et la défense des droits<br />

humains, ont fourni des éléments d’information et<br />

formulé des recommandations, dont certaines ont été<br />

acceptées, pour renforcer ce texte.<br />

Les dispositions relatives aux réparations à<br />

accorder aux victimes de torture n’étaient toutefois<br />

pas conformes aux normes internationales.<br />

En mai, la Cour suprême a jugé illégale la décision<br />

des autorités de ne pas enquêter sur des allégations<br />

de torture portées contre des personnes en<br />

particulier, au Zimbabwe. Le Centre des litiges<br />

d’Afrique australe (SALC) et le Forum des exilés du<br />

Zimbabwe avaient saisi la justice en invoquant les<br />

obligations de l’Afrique du Sud au regard du Statut de<br />

Rome de la Cour pénale internationale. La Cour<br />

suprême a ordonné aux autorités de mener les<br />

investigations nécessaires.<br />

En juillet, la Cour constitutionnelle a débouté le<br />

gouvernement de son appel contre un arrêt de la<br />

Cour suprême jugeant illégales les tentatives<br />

d’expulsion vers le Botswana de deux Botswanais,<br />

sans que les pouvoirs publics aient obtenu la garantie<br />

que la peine de mort ne leur serait pas appliquée.<br />

Amnesty <strong>International</strong> est intervenue en tant<br />

qu’amicus curiae lors de l’audience de la Cour<br />

constitutionnelle.<br />

Réfugiés et demandeurs d’asile<br />

La réforme du système d’asile se poursuivait, avec de<br />

profondes modifications qui allaient entraver de plus<br />

en plus l’accès non discriminatoire à la procédure<br />

d’examen des demandes. Certains documents<br />

produits par le gouvernement lors d’audiences devant<br />

des tribunaux témoignaient d’une intention de<br />

déplacer les services d’asile près des frontières.<br />

À la suite de la fermeture partielle ou totale des<br />

services d’accueil des réfugiés à Port Elizabeth et au<br />

Cap, et de la fermeture du bureau de Johannesburg<br />

en 2011, les personnes en quête d’asile et les<br />

réfugiés reconnus rencontraient de plus en plus de<br />

difficultés pour déposer une demande d’asile ou faire<br />

renouveler leur permis de séjour ou leur carte de<br />

réfugié. Les personnes touchées par ces<br />

changements, en particulier les plus pauvres et les<br />

familles, ont expliqué qu’elles risquaient de ce fait<br />

une amende, la détention, une expulsion directe ou<br />

un « renvoi constructif » (départ provoqué).<br />

À Port Elizabeth et au Cap, des associations de<br />

défense des réfugiés, des organismes leur venant en<br />

aide et des avocats spécialisés dans les droits<br />

6 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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