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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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S<br />

un délai de trois mois pour parvenir à un accord de<br />

règlement de leurs différends.<br />

Le Soudan du Sud et le Soudan ont signé, le<br />

27 septembre à Addis-Abeba (Éthiopie), une série<br />

d’accords sur le commerce, le pétrole, la sécurité et<br />

les questions liées à la citoyenneté. À la fin de<br />

l’année, toutefois, ces accords n’avaient pas été mis<br />

en application. Ceux conclus plus tard sur le statut de<br />

la zone disputée d’Abyei et le tracé de la frontière<br />

entre les deux pays ne l’ont pas été davantage.<br />

Le conflit armé opposant les forces régulières au<br />

Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord<br />

(MPLS-N) s’est poursuivi dans les États du Kordofan<br />

du Sud et du Nil Bleu. En avril et en mai, l’état<br />

d’urgence a été proclamé dans un certain nombre de<br />

localités situées dans des États frontaliers du Soudan<br />

du Sud, à savoir ceux du Kordofan du Sud, du Nil<br />

Blanc et de Sennar. En août, le gouvernement du<br />

Soudan et le MPLS-N ont signé avec le groupe<br />

tripartite (ONU, Union africaine et Ligue arabe) deux<br />

mémorandums d’accord distincts prévoyant l’accès<br />

des organisations humanitaires aux populations<br />

touchées par le conflit dans les États du Kordofan du<br />

Sud et du Nil Bleu. À la fin de l’année cependant,<br />

aucun progrès n’avait été accompli dans<br />

l’acheminement de l’aide humanitaire vers les<br />

populations des zones contrôlées par le MPLS-N.<br />

La majorité des habitants d’Abyei déplacés au<br />

Soudan du Sud n’étaient toujours pas rentrés chez<br />

eux, malgré la présence depuis juin 2011 de la Force<br />

intérimaire de sécurité des Nations unies pour Abyei<br />

(FISNUA). Des membres du Comité de surveillance<br />

conjoint d’Abyei ont été déployés en juillet, mais les<br />

pourparlers entre le Soudan et le Soudan du Sud sur<br />

des points administratifs et des questions politiques<br />

plus générales concernant Abyei sont restés au point<br />

mort. En novembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a<br />

adopté la résolution 2075 qui prorogeait de six mois<br />

le mandat de la FISNUA. Bien que la surveillance des<br />

droits humains ait figuré dans le mandat de la<br />

FISNUA depuis le début, aucune avancée n’avait été<br />

constatée dans ce domaine.<br />

Le 19 septembre, le président Omar el Béchir a<br />

invité les ONG et les partis politiques à assister à une<br />

réunion consultative sur la Constitution. Le texte avait<br />

déjà été rédigé par le Parti du Congrès national et<br />

aucune consultation ne semble avoir eu lieu avant sa<br />

publication. Tous les grands partis d’opposition ont<br />

refusé de participer aux consultations.<br />

Des vagues de protestation ont eu lieu en janvier et<br />

en juin ; les forces de sécurité ont utilisé une force<br />

excessive pour disperser des étudiants qui<br />

manifestaient contre la politique gouvernementale et<br />

les mesures d’austérité. Plusieurs centaines de<br />

militants ont été arrêtés ; beaucoup ont été torturés et<br />

autrement maltraités avant d’être relâchés.<br />

Justice internationale<br />

Le gouvernement soudanais a persisté dans son refus<br />

de coopérer avec la Cour pénale internationale (CPI)<br />

pour exécuter les mandats d’arrêt décernés contre le<br />

président el Béchir en 2009 et 2010, et ceux émis en<br />

2007 contre le gouverneur du Kordofan du Sud,<br />

Ahmed Haroun, et le milicien Ali Mohammed Ali<br />

Abdelrahman, un ancien chef des Janjawids.<br />

Le 1er mars, la CPI a décerné un mandat d’arrêt<br />

contre le ministre de la Défense, Abdel Raheem<br />

Muhammad Hussein, pour 41 chefs de crimes de<br />

guerre et crimes contre l’humanité commis dans le<br />

cadre de la situation au Darfour.<br />

Réfugiés et migrants<br />

Des réfugiés et des demandeurs d’asile érythréens<br />

ont été renvoyés de force dans leur pays, au mépris<br />

des obligations du Soudan au regard du droit<br />

international qui lui imposent de ne pas renvoyer<br />

des personnes vers un pays où elles courent un<br />

risque réel d’être victimes de violations des droits<br />

humains.<br />

n En juillet, neuf demandeurs d’asile et un réfugié ont<br />

été déclarés coupables d’entrée illégale sur le territoire<br />

soudanais et renvoyés de force en Érythrée.<br />

n Le 11 octobre, un Érythréen de 24 ans a été renvoyé<br />

dans son pays contre son gré à la suite de la décision<br />

d’un tribunal de Kassala. Il avait été interpellé après<br />

s’être rendu dans un poste de police pour solliciter<br />

l’asile.<br />

Liberté d’expression<br />

Le gouvernement a imposé des restrictions sévères à<br />

la liberté d’expression en utilisant de nouvelles formes<br />

de censure. Les autorités ont, par exemple, confisqué<br />

tous les exemplaires d’un journal, empêché la<br />

publication d’articles ou de tribunes, interdit à des<br />

journalistes de rédiger des articles pour la presse et<br />

harcelé des rédacteurs en chef, de manière à peser<br />

sur leurs choix en matière de couverture de<br />

l’actualité.<br />

286 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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