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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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disparités ethniques existaient toujours en termes de<br />

revenus des ménages et de taux d’emploi.<br />

L’Afrique du Sud a ratifié le PIDESC.<br />

Morts en détention et exécutions<br />

extrajudiciaires<br />

En avril, la Direction indépendante d’enquête sur la<br />

police (IPID) a débuté ses activités. Les policiers qui<br />

refusaient de coopérer dans le cadre de ses enquêtes<br />

étaient passibles de poursuites pénales. L’IPID a<br />

indiqué au Parlement qu’elle avait été chargée<br />

d’enquêter sur 720 nouveaux cas de mort suspecte<br />

en détention ou dans d’autres contextes de maintien<br />

de l’ordre entre avril 2011 et mars 2012.<br />

n Toujours en avril, un demandeur d’asile burundais,<br />

Fistos Ndayishimiye, est mort pendant que la police<br />

l’interrogeait à son domicile, dans la province du<br />

KwaZulu-Natal. Des témoins, que la police avait<br />

refoulés, ont raconté l’avoir entendu hurler. Fistos<br />

Ndayishimiye présentait de multiples blessures à la tête<br />

et sur le corps résultant de l’exercice d’une force<br />

brutale, ainsi que de graves lésions internes. Une<br />

enquête ouverte par l’IPID était en cours à la fin de<br />

l’année.<br />

n En mai, dans le cadre d’une procédure marquée par<br />

de nombreux contretemps et obstacles, 12 policiers de<br />

l’ancienne Unité de lutte contre le crime organisé de<br />

Bellville South ont été inculpés de l’enlèvement et du<br />

meurtre de Sidwell Mkwambi en 2009, et de<br />

l’enlèvement et de la torture présumée de Siyabulela<br />

Njova, arrêté en même temps que Sidwell Mkwambi.<br />

La dépouille de Sidwell Mkwambi présentait de<br />

multiples blessures à la tête et sur le corps résultant de<br />

l’exercice d’une force brutale, blessures qui ne<br />

concordaient pas avec les déclarations de la police sur<br />

les circonstances de la mort de cet homme.<br />

n Des membres de l’Unité de lutte contre le crime<br />

organisé de Cato Manor ont comparu devant le tribunal<br />

de première instance de Durban pour répondre de<br />

plusieurs accusations. D’autres agents ont été arrêtés<br />

et présentés à un magistrat, ce qui portait à 30 le<br />

nombre de membres de cette unité en instance de<br />

jugement à la fin de l’année. Cent seize chefs<br />

d’inculpation avaient été retenus contre eux – extorsion<br />

de fonds, meurtre, violences volontaires infligées avec<br />

l’intention d’occasionner des lésions corporelles graves<br />

et détention illégale d’armes à feu et de munitions,<br />

notamment. Ces infractions avaient été commises sur<br />

quatre années, à partir de 2008. Tous les accusés ont<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

été libérés sous caution, dans l’attente de leur procès.<br />

Les familles des victimes ont indiqué qu’elles<br />

continuaient de craindre pour leur sécurité. De<br />

nouvelles investigations menées par l’IPID et l’unité de<br />

« faucons » de la police avaient permis de procéder à<br />

ces arrestations.<br />

Utilisation excessive de la force<br />

Le 16 août, les forces de l’ordre ont déployé des<br />

unités équipées de fusils d’assaut et de balles réelles<br />

pour réprimer une grève entamée par des ouvriers sur<br />

le site d’une mine de platine exploitée par la société<br />

Lonmin, à Marikana (province du Nord-Ouest). Trente<br />

mineurs sont morts, 16 sur les lieux et les 14 autres<br />

sur un autre site où ils s’étaient réfugiés pour<br />

échapper aux tirs de la police. Selon les informations<br />

reçues, la plupart ont été abattus alors qu’ils tentaient<br />

de s’enfuir ou de se rendre. Quatre autres mineurs<br />

sont morts un peu plus tard le même jour, des suites<br />

de leurs blessures. Les grévistes avaient été impliqués<br />

dans un litige avec Lonmin au sujet des salaires.<br />

L’ampleur de la fusillade meurtrière et le<br />

retentissement qu’a eu cette affaire, ainsi que le<br />

mécontentement de plus en plus marqué des<br />

travailleurs du secteur minier, ont débouché sur une<br />

crise nationale.<br />

Lors d’une conférence de presse tenue le 17 août,<br />

le directeur national de la police a invoqué la légitime<br />

défense pour justifier l’action des policiers. Le<br />

président Zuma a malgré tout ordonné la création<br />

d’une commission judiciaire chargée d’enquêter sur<br />

les circonstances de la mort de ces mineurs et de dix<br />

autres personnes, dont deux agents de sécurité de<br />

Lonmin et deux policiers, décédées au cours de la<br />

semaine précédente.<br />

La commission a démarré plus tard que prévu en<br />

raison de la définition tardive de son mandat et de<br />

graves problèmes concernant son intégrité et son<br />

accessibilité. Il était en particulier difficile de fournir<br />

l’aide nécessaire pour que les familles des mineurs<br />

tués puissent participer à l’enquête, et de trouver le<br />

financement de l’assistance juridique et de la<br />

protection des témoins. La commission était présidée<br />

par le juge à la retraite Ian Farlam. En octobre,<br />

Daluvuyo Bongo, un témoin membre de l’Union<br />

nationale des mineurs (NUM), a été abattu après qu’il<br />

eut effectué des déclarations auprès de membres de<br />

la commission. Quatre autres témoins qui assistaient<br />

les avocats représentant l’Association des travailleurs<br />

5<br />

A

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