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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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Atteintes aux droits humains perpétrées<br />

par les parties au conflit<br />

Attaques menées sans discernement<br />

Des centaines de civils ont été tués ou blessés dans<br />

des attaques aveugles menées par toutes les parties<br />

au conflit. Les tirs de mortier ont diminué, mais<br />

certains auraient entraîné des pertes civiles. Des civils<br />

ont également été tués ou blessés lors d’échanges de<br />

tirs et d’affrontements entre différentes unités du GFT<br />

et des milices, en particulier à Mogadiscio, ainsi que<br />

par des engins explosifs improvisés et des grenades,<br />

de plus en plus utilisés par la milice Al Shabab et ses<br />

sympathisants. Al Shabab a revendiqué des attentatssuicides<br />

qui ont blessé ou tué des centaines de<br />

personnes. Des frappes aériennes, certaines menées<br />

par le Kenya, ont également blessé ou tué des civils<br />

dans le sud et le centre de la Somalie.<br />

n Le 15 janvier, sept personnes au moins, dont cinq<br />

enfants, ont trouvé la mort lors de frappes aériennes<br />

sur Jilib. Cette attaque n’a pas été revendiquée.<br />

n Le 28 mars, un tir de mortier qui visait semble-t-il<br />

des miliciens progouvernementaux a atteint le camp de<br />

personnes déplacées de Beerta Darawiishta, à<br />

Mogadiscio ; trois personnes, dont un enfant de trois<br />

ans, ont été tuées. Huit autres auraient été grièvement<br />

blessées.<br />

n En avril, 22 personnes au moins ont trouvé la mort<br />

lors d’attentats-suicides perpétrés à Mogadiscio et à<br />

Baidoa. Dix personnes au moins, dont le président du<br />

Comité olympique somalien et le président de la<br />

Fédération somalienne de football, ont été tuées lors<br />

d’une attaque contre le théâtre national de la capitale<br />

qui venait de rouvrir. À Baidoa, une attaque non loin<br />

d’un marché très fréquenté a coûté la vie à<br />

12 personnes au moins ; plus de 30 autres, dont<br />

10 journalistes, ont été blessées.<br />

Les civils directement pris pour cible<br />

À Mogadiscio, les civils risquaient toujours d’être<br />

directement la cible d’attaques et d’homicides.<br />

n Le 9 novembre, Malaaq Isaac Uus, l’un des chefs<br />

traditionnels chargés de désigner les nouveaux<br />

députés, a été abattu devant une mosquée dans le<br />

quartier de Waberi, à Mogadiscio.<br />

Les factions d’Al Shabab continuaient de torturer et<br />

de tuer illégalement des personnes qu’elles<br />

accusaient d’espionnage ou qui ne se conformaient<br />

pas à leur interprétation de la loi islamique. Elles ont<br />

procédé à des exécutions en public, notamment par<br />

lapidation, ainsi qu’à des amputations et à des<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

flagellations. Elles ont aussi imposé des codes de<br />

conduite restrictifs aux hommes et aux femmes.<br />

n Trois hommes auraient été abattus en public à<br />

Merka en juillet par des membres d’Al Shabab qui les<br />

accusaient d’espionnage pour le compte de la CIA et<br />

du MI6, les services américain et britannique du<br />

renseignement, et d’être responsables de tirs de<br />

drones.<br />

n En août, une femme a été enlevée et décapitée à<br />

proximité de Baidoa. Selon certaines sources, des<br />

membres d’Al Shabab l’avaient menacée quelques<br />

jours plus tôt pour qu’elle cesse de vendre du thé aux<br />

forces gouvernementales dans la région.<br />

À Baidoa et Beletweyne, des milices alliées au<br />

gouvernement se seraient rendues responsables<br />

d’exécutions extrajudiciaires, de détention arbitraire,<br />

d’actes de torture et de mauvais traitements, le plus<br />

souvent en réaction à l’insécurité persistante et aux<br />

attaques des miliciens d’Al Shabab.<br />

n En août, des soldats éthiopiens auraient abattu un<br />

homme sourd à Baidoa car il n’avait pas obtempéré<br />

quand ils lui avaient demandé de s’arrêter.<br />

Enfants soldats<br />

Cette année encore, Al Shabab a recruté par la force<br />

des enfants avant et pendant les opérations militaires.<br />

La plupart étaient envoyés au front. Les milices alliées<br />

au gouvernement étaient elles aussi accusées de<br />

continuer à recruter des enfants soldats et à les<br />

utiliser.<br />

En juillet, le GFT a signé un plan d’action avec les<br />

Nations unies pour mettre un terme au recrutement<br />

et à l’utilisation d’enfants dans l’armée nationale. Ce<br />

plan n’avait pas démarré à la fin de l’année et des<br />

enfants servaient toujours dans les forces armées<br />

gouvernementales.<br />

Liberté d’expression<br />

Les parties au conflit ont continué d’agresser, de<br />

harceler et d’intimider des journalistes et des<br />

employés des médias somaliens. Au moins<br />

18 personnes travaillant pour les médias ont été<br />

tuées. En novembre, le président a annoncé la<br />

création d’un groupe de travail chargé d’enquêter sur<br />

les meurtres de journalistes et d’en identifier les<br />

auteurs. Aucun membre de ce groupe de travail<br />

n’avait toutefois été nommé à la fin de l’année et<br />

personne n’avait eu à rendre de comptes. Les<br />

autorités du Puntland continuaient elles aussi<br />

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