21.10.2013 Views

Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

du manque de capacités et de moyens. Des<br />

organisations de la société civile ont expliqué que,<br />

dans bon nombre de cas, les personnes arrêtées ne<br />

pouvaient pas utiliser les dispositions concernant la<br />

liberté sous caution car bien souvent, pour pouvoir en<br />

bénéficier, elles devaient verser des pots-de-vin au<br />

poste de police ou au tribunal.<br />

Selon des organisations de la société civile,<br />

l’emprisonnement pour dettes (sous l’inculpation de<br />

détournement de fonds, entre autres) ou pour<br />

vagabondage était répandu. C’est ainsi que des<br />

femmes qui tentaient de gagner leur vie en faisant du<br />

commerce ou en recourant à des organismes de<br />

microcrédit risquaient d’être emprisonnées pour<br />

dettes. La corruption ainsi que le manque d’expertise<br />

juridique au sein du système judiciaire constituaient<br />

de graves problèmes de fond. Les personnes<br />

maintenues en détention prolongée parce qu’elles ne<br />

pouvaient pas consulter un avocat étaient<br />

nombreuses.<br />

Les reports permanents, les retards dans la<br />

procédure de mise en accusation, la perte de<br />

dossiers et la pénurie de magistrats contribuaient à la<br />

durée excessive de la détention provisoire et à la<br />

surpopulation carcérale.<br />

Police et forces de sécurité<br />

La presse a appris en janvier que la police avait<br />

acheté et reçu une cargaison d’armes d’une valeur de<br />

plusieurs millions de dollars des États-Unis, qui<br />

comprenait des armes légères, des munitions et des<br />

lance-grenades. Cette livraison, intervenue avant les<br />

élections de novembre, a alarmé les acteurs locaux et<br />

internationaux. En visite dans le pays en mai, des<br />

membres du Conseil de sécurité des Nations unies<br />

ont soulevé cette question auprès des autorités, qui<br />

ont assuré qu’une partie de la cargaison avait été<br />

transférée aux forces armées.<br />

n En avril, la police a tué une femme non armée, Musu<br />

Conteh, et blessé au moins 11 autres personnes qui<br />

participaient à une manifestation pacifique organisée<br />

par des employés d’une société minière pour protester<br />

contre leurs conditions de travail et de rémunération.<br />

La Commission des droits humains de la Sierra Leone a<br />

mené une enquête dont les conclusions, rendues<br />

publiques en septembre, recommandaient l’ouverture<br />

d’une information judiciaire débouchant sur des<br />

poursuites. Les conclusions de l’enquête confiée au<br />

coroner pour établir les circonstances de la mort de<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

cette femme n’avaient pas été rendues publiques à la<br />

fin de l’année. Personne n’avait été amené à rendre des<br />

comptes pour ces faits.<br />

n Alieu Sonkoh et Ishmael Kargbo-Sillah ont été<br />

abattus en juin par des policiers à Wellington. Un<br />

troisième homme a été grièvement blessé. Selon les<br />

familles des victimes et des riverains témoins des faits,<br />

ces hommes, qui n’étaient pas armés, faisaient partie<br />

d’un groupe de surveillance de quartier qui se trouvait<br />

dans une zone où des policiers recherchaient un<br />

véhicule. Le président s’est rendu sur place et a<br />

ordonné une enquête pour établir les circonstances de<br />

la mort de ces deux hommes. Les résultats des<br />

investigations, qui se sont terminées en juillet, n’avaient<br />

pas été rendus publics à la fin de l’année.<br />

n En juin également, un homme qui circulait à moto et<br />

ne s’était pas arrêté à un poste de contrôle de la police<br />

a été abattu par des policiers à Goderich. Un policier a<br />

été arrêté et inculpé de meurtre. Son procès n’était pas<br />

terminé à la fin de l’année.<br />

Des organisations de la société civile ont réclamé la<br />

mise en place d’un mécanisme de contrôle<br />

indépendant et efficace chargé d’enquêter sur les<br />

plaintes et d’amener les policiers à rendre compte de<br />

leurs actes.<br />

Droit à la santé<br />

Des progrès ont été accomplis sur la question de la<br />

gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq<br />

ans et pour les femmes et les filles enceintes ou<br />

allaitantes, dans le cadre d’une initiative lancée en<br />

2010. Le gouvernement a fait adopter en juin la Loi<br />

relative à l’unité nationale d’approvisionnement<br />

pharmaceutique, permettant le contrôle et la<br />

réglementation de la chaîne d’approvisionnement des<br />

médicaments et du matériel médical. Le personnel de<br />

santé continuait de signaler des difficultés pour<br />

l’obtention de fournitures de base.<br />

Un certain nombre de problèmes subsistaient dans<br />

la mise en œuvre de l’initiative de gratuité des soins.<br />

Des centres de santé continuaient de faire payer des<br />

soins médicaux qui auraient dû être gratuits. Un<br />

numéro vert a été mis en place pour permettre aux<br />

personnes qui ne recevaient pas les soins auxquels<br />

elles avaient droit de déposer une plainte, mais le<br />

système fonctionnait lentement et ne s’avérait pas<br />

toujours efficace.<br />

Le budget de la santé a été réduit de 11 à 7,4 %<br />

du budget global en 2012, soit exactement la moitié<br />

277<br />

S

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!