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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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d’administration intérimaire des Nations unies au<br />

Kosovo (MINUK), s’est penché sur trois plaintes,<br />

concluant à chaque fois que la MINUK avait<br />

effectivement violé le droit à la vie de Serbes du<br />

Kosovo enlevés à la suite du conflit armé de 1999, en<br />

s’abstenant de mener une enquête approfondie.<br />

En septembre, le Département de médecine légale<br />

avait procédé à l’exhumation des restes de<br />

20 personnes ; 51 corps (33 membres de la<br />

communauté albanaise et 18 Serbes du Kosovo) ayant<br />

été identifiés par une analyse ADN ont été rendus aux<br />

familles afin que celles-ci puissent les inhumer. Les<br />

travaux d’exhumation entamés dans la mine de<br />

Zhilivoda/Žilivoda ont été abandonnés. Selon certaines<br />

informations, les restes de 25 Serbes du Kosovo y<br />

avaient été enfouis, mais aucun corps n’a été retrouvé.<br />

La Commission gouvernementale du Kosovo pour<br />

les personnes disparues ne s’est pas montrée capable<br />

de mettre réellement en œuvre l’essentiel des<br />

dispositions de la Loi de 2011 sur les personnes<br />

manquantes. Les familles des disparus ont exigé des<br />

autorités qu’elles abordent cette question dans leurs<br />

pourparlers avec la Serbie.<br />

Utilisation excessive de la force<br />

La police du Kosovo a fait usage d’une force excessive<br />

dans la répression de manifestations organisées en<br />

janvier et octobre contre la politique du gouvernement<br />

par le mouvement politique Vetëvendosje.<br />

Liberté d’expression<br />

Des journalistes ont cette année encore été victimes<br />

d’agressions. Un certain nombre de journalistes et de<br />

fonctionnaires ont dénoncé le maintien dans la<br />

version révisée du Code pénal de dispositions<br />

restreignant le droit constitutionnel à la liberté<br />

d’expression, qui faisaient de la diffamation une<br />

infraction pénale et prévoyaient des peines<br />

d’emprisonnement pour les journalistes refusant de<br />

dévoiler leurs sources. La présidente du Kosovo,<br />

Atifete Jahjaga, a refusé en mai d’entériner ce texte et<br />

l’a renvoyé devant l’Assemblée nationale. Une loi<br />

abrogeant les articles litigieux a finalement été<br />

adoptée en octobre.<br />

Au moins de décembre, le lancement d’une revue<br />

consacrée aux pratiques hétérosexuelles et<br />

homosexuelles dans l’ouest des Balkans a été<br />

perturbé par une violente agression à caractère<br />

homophobe. Les bureaux de l’ONG Libertas, qui<br />

milite pour les droits des personnes LGBTI, ont été<br />

attaqués le lendemain.<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

Discrimination<br />

Les Roms étaient victimes de discriminations<br />

fréquentes et persistantes. Selon l’Organisation pour<br />

la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), la<br />

mise en œuvre du Plan d’action du Kosovo pour<br />

l’application de la Stratégie d’intégration des<br />

communautés rom, ashkali et « égyptienne » n’a<br />

guère progressé, faute de moyens financiers, de<br />

coordination et de renseignements suffisants.<br />

En août, le Groupe consultatif sur les droits de<br />

l’homme a déclaré partiellement recevable la plainte<br />

déposée par 147 Roms, qui estimaient que la MINUK<br />

avait porté atteinte à leur droit à la santé, en tolérant<br />

qu’ils passent plus de 10 ans dans des camps<br />

contaminés par le plomb. La majorité des plaignants<br />

avaient par la suite été installés ailleurs, mais les<br />

enfants souffrant d’empoisonnement par le plomb<br />

(saturnisme) ne bénéficiaient pas des soins<br />

nécessaires. Les Roms avaient tenté en vain d’obtenir<br />

des réparations dans le cadre d’une autre procédure<br />

prévue par les Nations unies.<br />

Réfugiés et demandeurs d’asile<br />

Selon le Haut-Commissariat des Nations unies<br />

pour les réfugiés (HCR), 997 personnes<br />

appartenant à des minorités sont rentrées<br />

volontairement au Kosovo ; 489 autres se sont laissé<br />

convaincre de rentrer chez elles. Quelque<br />

1 997 personnes ont été rapatriées de force,<br />

essentiellement de pays membres de l’Union<br />

européenne ; 680 d’entre elles appartenaient<br />

pourtant à des groupes considérés comme<br />

nécessitant une protection internationale. Un certain<br />

nombre d’obstacles à un retour durable subsistaient<br />

sur place. Certaines municipalités n’avaient ni la<br />

volonté politique, ni les structures ni les moyens<br />

financiers nécessaires à la réinsertion des candidats<br />

au retour. Les Roms, en particulier, n’étaient guère<br />

assistés dans leurs tentatives de réinsertion. Ils<br />

n’avaient pas accès aux registres de l’état civil, à<br />

l’éducation, à la santé, au logement, à l’emploi et<br />

aux aides sociales.<br />

Un peu plus de 300 Serbes sont rentrés<br />

volontairement au Kosovo. Les membres de la<br />

communauté serbe qui tentaient de revenir chez eux<br />

faisaient l’objet d’agressions, parfois violentes. Dans la<br />

municipalité de Klinë/Klina, plusieurs d’entre eux ont<br />

reçu des lettres de menaces et deux maisons<br />

récemment reconstruites par des Serbes revenus<br />

d’exil ont été incendiées.<br />

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