21.10.2013 Views

Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

éel de « déni de justice flagrant » en raison de<br />

l’utilisation de témoignages d’autres personnes<br />

obtenus sous la torture. La Commission spéciale des<br />

recours en matière d’immigration (SIAC) a conclu, en<br />

novembre, qu’Abu Qatada ne pouvait pas être expulsé<br />

car des éléments de preuve obtenus sous la torture<br />

risquaient toujours d’être utilisés lors de son procès, en<br />

dépit des efforts du gouvernement pour obtenir de<br />

nouvelles assurances. Les autorités britanniques<br />

avaient l’intention d’interjeter appel de cette décision.<br />

n Dans un arrêt rendu en avril, la Cour européenne des<br />

droits de l’homme a estimé que cinq hommes en<br />

instance d’extradition vers les États-Unis pour des<br />

actes de terrorisme ne risquaient pas d’être torturés ou<br />

maltraités s’ils étaient condamnés et incarcérés dans la<br />

prison de très haute sécurité de Florence, au Colorado.<br />

Les cinq hommes ont été extradés vers les États-Unis le<br />

5 octobre.<br />

Le régime des « ordonnances de contrôle » a été<br />

remplacé en janvier par celui des « mesures<br />

d’investigation et de prévention du terrorisme »<br />

(TPIM). Bien que d’ampleur plus limitée que l’ancien<br />

système, les TPIM autorisaient la privation de liberté,<br />

la restriction du droit de circuler librement et la<br />

limitation des activités des personnes soupçonnées<br />

d’implication dans des actes de terrorisme, sur la<br />

base d’informations tenues secrètes. Dix mesures<br />

relevant des TPIM étaient en vigueur au<br />

30 novembre.<br />

Évolutions législatives et politiques<br />

Le gouvernement a rendu public en mai un projet de<br />

loi sur la justice et la sécurité qui étendait aux<br />

procédures civiles considérées par le gouvernement<br />

comme relevant de la sécurité nationale le recours à<br />

des « procédures pour documents sensibles ». Ces<br />

procédures autorisent le gouvernement à utiliser des<br />

documents secrets qui ont été remis à un tribunal lors<br />

d’audiences à huis clos auxquelles ni les plaignants ni<br />

leurs avocats ni le public n’ont accès. Le projet de loi<br />

contenait également des dispositions visant à<br />

supprimer la possibilité pour les tribunaux d’ordonner<br />

la divulgation d’informations « sensibles » (y compris<br />

des informations concernant des allégations de<br />

violations des droits humains), qui seraient<br />

susceptibles d’aider des individus dans un procès<br />

contre un tiers. Des ONG, des avocats et des médias<br />

ont fait part de leur inquiétude quant au fait que le<br />

projet de loi était contraire aux principes d’équité et<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

de transparence de la justice, et qu’il empêcherait les<br />

victimes de violations des droits humains d’obtenir la<br />

divulgation devant les tribunaux d’éléments relatifs à<br />

ces violations. Le texte contenait des dispositions<br />

limitées visant à améliorer le contrôle des services du<br />

renseignement.<br />

Des représentants de la société civile et des ONG<br />

ont émis des réserves à propos de l’impact de la Loi<br />

relative à l’aide judiciaire, à la condamnation et aux<br />

peines applicables aux contrevenants, entrée en<br />

vigueur en mai. Ils craignaient que cette loi ne<br />

restreigne l’accès à la justice dans certains cas, et<br />

notamment pour les personnes victimes d’atteintes<br />

aux droits fondamentaux commises à l’étranger par<br />

des sociétés multinationales.<br />

La commission chargée de déterminer si une<br />

Charte britannique des droits devait être rédigée pour<br />

remplacer la Loi relative aux droits humains a remis<br />

son rapport en décembre. Elle n’était pas parvenue à<br />

un consensus.<br />

Forces armées<br />

En juillet, 169 Irakiens ont été autorisés à solliciter un<br />

réexamen judiciaire pour faire valoir que l’Iraq Historic<br />

Allegations Team (IHAT), une commission chargée<br />

d’enquêter sur les allégations d’actes de torture et<br />

d’autres mauvais traitements infligés à des citoyens<br />

irakiens par des soldats britanniques, n’était toujours<br />

pas assez indépendante, malgré les changements<br />

structurels introduits par le gouvernement. Les avocats<br />

des plaignants ont argué qu’une commission d’enquête<br />

devait être mise en place pour mener des investigations<br />

sérieuses sur les éventuelles violations des droits<br />

humains commises par l’armée britannique en Irak.<br />

Le 29 novembre, le ministère de la Défense a<br />

annoncé qu’il allait maintenir, jusqu’à nouvel ordre, le<br />

moratoire sur le transfert de détenus aux autorités<br />

afghanes, eu égard à de nouvelles informations<br />

faisant état de « mauvais traitements graves » infligés<br />

aux détenus en Afghanistan. Cette décision a été<br />

annoncée lors d’une audience de la Haute Cour de<br />

justice dans l’affaire concernant Serdar Mohammed,<br />

un Afghan arrêté par les forces britanniques en 2010<br />

et remis par la suite aux services du renseignement<br />

afghans. Cet homme s’était plaint d’avoir été torturé<br />

lorsqu’il était aux mains de ces services, puis soumis<br />

à un procès manifestement inique.<br />

n La Cour suprême a confirmé en octobre l’ordonnance<br />

d’habeas corpus concernant Yunus Rahmatullah.<br />

259<br />

R

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!