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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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R<br />

ROUMANIE<br />

ROUMANIE<br />

Chef de l’État : Traian Băsescu<br />

Chef du gouvernement : Emil Boc,<br />

remplacé par Mihai Răzvan Ungureanu le 9 février,<br />

remplacé à son tour par Victor Ponta le 7 mai<br />

La police a été accusée d’avoir fait usage d’une<br />

force arbitraire et disproportionnée à l’égard de<br />

manifestants qui protestaient contre l’austérité et<br />

la politique gouvernementale. Les autorités<br />

municipales de Baia Mare et de Piatra Neamț se<br />

sont livrées à de nombreuses expulsions forcées<br />

d’habitants roms. Le Parlement européen a appelé<br />

le gouvernement roumain à ouvrir une nouvelle<br />

enquête sur l’implication de la Roumanie dans le<br />

programme de « restitutions » et de détentions<br />

secrètes dirigé par la CIA.<br />

Contexte<br />

Le gouvernement est tombé à deux reprises en<br />

2012. Le cabinet d’Emil Boc (Parti démocrate<br />

libéral) a démissionné en février après des<br />

semaines de manifestations contre les mesures<br />

d’austérité. En avril, après une nouvelle vague de<br />

protestation, le gouvernement suivant, dirigé par<br />

Mihai Razvan Ungureanu, a à son tour dû jeter<br />

l’éponge après s’être vu refuser la confiance par le<br />

Parlement. Le président de la République a alors<br />

nommé un Premier ministre par intérim, en la<br />

personne de Victor Ponta. Le Parti social<br />

démocrate, la formation dont était issu ce dernier,<br />

a par la suite remporté une majorité de sièges lors<br />

des élections législatives de décembre.<br />

Le chef de l’État a été suspendu de ses<br />

fonctions en juillet, à la suite d’un vote du<br />

Parlement en faveur de sa destitution. Le<br />

gouvernement l’avait auparavant accusé d’avoir<br />

enfreint la Constitution. Le référendum organisé<br />

dans la foulée pour confirmer la suspension du<br />

chef de l’État n’a pas été validé, faute d’une<br />

participation suffisante, et ce dernier est<br />

finalement resté à la tête du pays.<br />

En juillet, la Commission européenne s’est<br />

dite très inquiète quant à la situation en Roumanie<br />

en matière de respect de l’état de droit et<br />

d’indépendance du système judiciaire.<br />

Utilisation excessive de la force<br />

À la suite des violences de janvier entre la police et<br />

des manifestants qui protestaient contre la politique<br />

du gouvernement, des policiers ont été accusés de<br />

brutalités. Selon des informations reprises par la<br />

presse, ainsi que des séquences vidéo, la police<br />

aurait recouru à une force excessive contre des<br />

manifestants apparemment pacifiques qui ne lui<br />

opposaient aucune résistance. Le Comité Helsinki de<br />

Roumanie a réuni des informations concernant<br />

plusieurs cas précis de débordements policiers<br />

commis pendant les manifestations. Selon cette ONG,<br />

certaines des actions menées par les responsables de<br />

l’application des lois ont été arbitraires et<br />

disproportionnées. En février, le ministère de<br />

l’Administration et de l’Intérieur a indiqué que des<br />

enquêtes étaient en cours à la suite de quatre<br />

plaintes portées au pénal concernant le<br />

comportement de certains policiers lors des<br />

manifestations. Aucune inculpation n’avait été<br />

prononcée à la fin de l’année.<br />

Discrimination – les Roms<br />

Droit à l’éducation<br />

En octobre, le Comité consultatif de la Conventioncadre<br />

pour la protection des minorités nationales<br />

(Conseil de l’Europe) a indiqué que des enfants roms<br />

continuaient d’être placés dans des établissements<br />

pour enfants handicapés ou dans des écoles ou des<br />

classes séparées.<br />

Droits en matière de logement<br />

Au niveau local, les pouvoirs publics ont cette année<br />

encore expulsé de force des Roms pour les reloger<br />

dans des logements inadaptés, séparés du reste de la<br />

population.<br />

n Les conditions de logement de quelque<br />

76 familles, essentiellement d’origine rom, expulsées<br />

de force en décembre 2010 du centre de<br />

Cluj-Napoca, n’étaient toujours pas satisfaisantes.<br />

Elles vivaient à la périphérie de la ville, près de la<br />

décharge municipale et d’un ancien site de<br />

déversement de déchets chimiques. Lors de<br />

rencontres avec les familles expulsées, les autorités<br />

locales se sont engagées à commencer à les déplacer<br />

en <strong>2013</strong>, dans le cadre d’un projet élaboré en<br />

collaboration avec le Programme des Nations unies<br />

pour le développement (PNUD). Les détails de cette<br />

initiative restaient cependant flous.<br />

256 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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