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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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R<br />

désarmement, de démobilisation et de réintégration)<br />

et deux autres responsables politiques avaient été<br />

accusés de complot contre le gouvernement et placés<br />

en détention. Selon des dirigeants de l’opposition, ces<br />

arrestations étaient motivées par des considérations<br />

politiques et visaient à faire échouer le programme de<br />

désarmement, de démobilisation et de réinsertion.<br />

Les poursuites ont été abandonnées et les trois<br />

hommes relâchés en mai.<br />

La Convention des patriotes pour la justice et la<br />

paix (CPJP) et le gouvernement centrafricain ont<br />

signé un accord de cessation des hostilités en août.<br />

De très nombreux enfants soldats avaient été<br />

démobilisés des rangs du groupe armé au cours des<br />

mois précédents. Le processus de désarmement des<br />

combattants de la CPJP n’était toutefois pas achevé à<br />

la fin de l’année, et une faction du groupe opposée à<br />

l’accord conclu avec le gouvernement a mené des<br />

attaques contre l’armée régulière au cours du second<br />

semestre de l’année.<br />

Utilisation excessive de la force<br />

Des membres des forces armées de la République<br />

centrafricaine ont maltraité et tué des civils, le plus<br />

souvent en toute impunité. Les auteurs de ces actes<br />

appartenaient pour beaucoup à la garde<br />

présidentielle.<br />

n Mijora Delphine Dengwize est morte en août des<br />

suites de ses blessures après avoir reçu une balle tirée<br />

par un capitaine de l’armée. Ce dernier avait ouvert le<br />

feu à Bangui sur des gens qui protestaient et lui<br />

demandaient de ne pas arrêter des civils qu’il accusait<br />

d’avoir participé à des violences. Il était connu depuis<br />

longtemps pour des violations des droits humains,<br />

commises en toute impunité.<br />

Violences faites aux femmes et aux filles<br />

Des soldats de l’armée tchadienne qui avaient<br />

participé à l’opération de janvier contre le FPR ont<br />

violé une quinzaine de femmes dans la ville de Ndélé<br />

(nord du pays). Ni les autorités du Tchad ni celles de<br />

la République centrafricaine n’ont pris de mesures<br />

contre eux.<br />

Prisonniers d’opinion<br />

Onze prisonniers d’opinion arrêtés en juin 2010 en<br />

raison de leurs liens avec un avocat et un homme<br />

d’affaires recherchés par les autorités ont été libérés à<br />

titre provisoire en avril, après qu’un juge eut estimé<br />

qu’il n’y avait pas lieu de les poursuivre en justice. Le<br />

gouvernement a toutefois formé un recours contre la<br />

décision du juge, et à la fin de l’année les poursuites<br />

engagées contre eux pour incendie volontaire étaient<br />

toujours en cours.<br />

Détention sans inculpation ni procès<br />

Plusieurs personnes de l’entourage des ministres des<br />

Finances et de la Justice limogés cette année (en juin<br />

et juillet respectivement, alors qu’ils étaient semble-t-il<br />

soupçonnés par le président Bozizé de complot<br />

contre le gouvernement) ont été arrêtées en juillet et<br />

en août. Il s’agissait de Laurent Feindiro, frère du<br />

ministre de la Justice, de Jean Bianga, chauffeur du<br />

ministre des Finances, et de Serge-Venant Magna,<br />

fonctionnaire au service de ce dernier. À la fin de<br />

l’année, ces hommes étaient toujours détenus sans<br />

inculpation ni procès.<br />

Visites et documents d’Amnesty<br />

<strong>International</strong><br />

v Une délégation d’Amnesty <strong>International</strong> s’est rendue en République<br />

centrafricaine en mai et en juin.<br />

RÉPUBLIQUE<br />

DÉMOCRATIQUE<br />

DU CONGO<br />

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO<br />

Chef de l’État : Joseph Kabila<br />

Chef du gouvernement : Adolphe Muzito,<br />

remplacé par Louis Koyagialo le 6 mars,<br />

remplacé à son tour par Augustin Matata Ponyo Mapon le 9 mai<br />

Déjà précaire, la situation en matière de sécurité dans<br />

l’est du pays s’est gravement détériorée en raison de<br />

la multiplication des groupes armés (dont le tout<br />

nouveau groupe du 23-Mars), de la disponibilité des<br />

armes et des munitions et des violations commises<br />

par l’armée régulière. Les groupes armés comme les<br />

forces de sécurité gouvernementales ont menacé,<br />

harcelé et arrêté arbitrairement des défenseurs des<br />

droits humains, des journalistes et des membres de<br />

l’opposition politique.<br />

248 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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