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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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premiers travaillaient pour la radio de Mindanao, Julius<br />

Causo pour celle de Cabanatuan. En septembre, le<br />

corps du journaliste et homme politique Eddie Apostol<br />

a été retrouvé dans la province de Maguindanao. Il<br />

présentait des blessures par balle à la tête.<br />

n En septembre, des inconnus ont tiré sur Timuay<br />

Lucenio Manda, chef de la tribu subanen et militant<br />

mobilisé contre les activités minières, alors qu’il<br />

conduisait son fils de 11 ans, Jordan, à l’école. Timuay<br />

Manda a été blessé et Jordan tué. Deux suspects ont<br />

été arrêtés.<br />

n En octobre, des soldats ont ouvert le feu sur la<br />

maison de Daguil Capion, chef de la tribu b’laan<br />

militant contre les activités minières, dans la province<br />

de Davao del Sur. Sa femme, Juvy, qui était enceinte, et<br />

leurs deux enfants, Jordan (13 ans) et John (huit ans),<br />

ont été tués. Les autorités ont annoncé que 13 soldats<br />

seraient jugés par un tribunal militaire, mais on ignorait<br />

s’ils seraient également poursuivis devant la justice<br />

civile.<br />

Trois ans après le massacre de Maguindanao, au<br />

cours duquel des milices armées par l’État et dirigées<br />

par des agents du gouvernement avaient tué<br />

57 personnes, la moitié des 197 suspects n’avaient<br />

toujours pas été arrêtés par la police. Alors que les<br />

procès des auteurs présumés suivaient leur cours, les<br />

témoins potentiels du ministère public, les autres<br />

témoins et leurs proches continuaient d’être la cible<br />

de menaces.<br />

n Alijol Ampatuan, un témoin dont l’identité avait été<br />

tenue secrète et qui était prêt à identifier des membres<br />

de l’Organisation de volontaires civils ayant participé au<br />

massacre, a été tué en février.<br />

n Toujours en février, Hernanie Decipulo, un policier<br />

considéré comme témoin du ministère public, se serait<br />

suicidé en garde à vue.<br />

n En mai, Esmail Amil Enog, qui avait témoigné devant<br />

la justice, a été retrouvé mort, découpé en morceaux à<br />

l’aide d’une tronçonneuse.<br />

n La police a indiqué en juin que trois proches de<br />

témoins dans l’affaire du massacre de Maguindanao<br />

avaient été tués depuis les faits.<br />

En octobre, le Comité des droits de l’homme [ONU]<br />

a conclu que le gouvernement devait renforcer<br />

l’efficacité du programme de protection des témoins<br />

et enquêter « de façon approfondie sur tous les cas<br />

d’homicide de témoins et d’actes présumés<br />

d’intimidation de façon à mettre fin au climat de peur<br />

qui plane sur les enquêtes et les poursuites ».<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

Torture et autres mauvais traitements<br />

Trois ans après sa promulgation, la Loi contre la<br />

torture était toujours faiblement appliquée et<br />

personne n’avait encore été déclaré coupable de ce<br />

crime. Les victimes de torture, notamment les<br />

suspects de droit commun, hésitaient à porter plainte<br />

car ils craignaient de subir des représailles et de<br />

s’engager dans une longue procédure.<br />

n L’affaire Darius Evangelista se poursuivait. Des<br />

images vidéo montrant une séance de torture subie par<br />

cet homme en 2010 et permettant d’identifier les<br />

tortionnaires existaient. Sur les sept policiers suspects,<br />

deux seulement ont été inculpés. Ils ont initialement<br />

été placés en garde à vue mais, selon la Commission<br />

philippine des droits humains, ils ont disparu en avril<br />

2012 et étaient toujours en fuite à la fin de l’année.<br />

Disparitions forcées<br />

Des informations ont de nouveau fait état de<br />

disparitions forcées de militants, d’insurgés et de<br />

délinquants présumés.<br />

n En janvier, après l’atterrissage à l’aéroport de Manille<br />

de leur vol en provenance de Zamboanga, Najir Ahung,<br />

Rasbi Kasaran et Yusoph Mohammad ont été<br />

appréhendés, apparemment par les forces<br />

gouvernementales. On était sans nouvelles de ces trois<br />

agriculteurs depuis. Les autorités ont refusé de<br />

remettre aux avocats assurant leur défense les<br />

enregistrements du système vidéo en circuit fermé et la<br />

liste des forces de sécurité en service à l’aéroport au<br />

moment de leur disparition.<br />

Après plus de 20 années de pressions de la part de<br />

la société civile, le Congrès a adopté en octobre le<br />

projet de loi contre les disparitions forcées ou<br />

involontaires. L’entrée en vigueur de ce texte, qui<br />

érige la disparition forcée en infraction et prévoit des<br />

peines allant jusqu’à la réclusion à perpétuité, était<br />

subordonnée à la signature du président.<br />

Impunité<br />

L’impunité persistait pour les actes de torture, les<br />

disparitions forcées et les homicides illégaux, bien<br />

que le gouvernement se soit engagé à éradiquer ces<br />

crimes et à traduire leurs auteurs en justice. Les<br />

affaires relatives aux violations des droits humains<br />

commises sous l’état de siège (1972-1981) ont été<br />

classées sans suites ou demeuraient au point mort.<br />

En novembre, le président a ordonné la création<br />

d’une commission interinstitutions chargée<br />

241<br />

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