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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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en Ukraine en février 2011, les autorités ouzbèkes<br />

ayant demandé son extradition. Alors que le Haut-<br />

Commissariat des Nations unies pour les réfugiés<br />

(HCR) l’avait placé sous son mandat en mai 2012 et lui<br />

cherchait un pays de réinstallation, Rouslan<br />

Souleïmanov a été extradé d’Ukraine le 20 septembre.<br />

Selon des informations recueillies auprès de sa famille<br />

en novembre, il se trouvait en détention provisoire à<br />

Tachkent.<br />

PAKISTAN<br />

RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE DU PAKISTAN<br />

Chef de l’État : Asif Ali Zardari<br />

Chef du gouvernement : Yousuf Raza Gilani,<br />

remplacé par Raja Pervez Ashraf le 22 juin<br />

La tentative d’assassinat par les talibans<br />

pakistanais, en octobre, d’une adolescente qui<br />

militait en faveur des droits humains a mis en<br />

lumière les risques sérieux auxquels étaient exposés<br />

les défenseurs des droits fondamentaux et les<br />

journalistes. Les membres des minorités religieuses<br />

étaient victimes de persécutions et d’attaques,<br />

notamment d’assassinats ciblés perpétrés par des<br />

groupes armés ; des chefs religieux ont incité à la<br />

violence contre eux. Cette année encore, les forces<br />

armées et des groupes armés ont commis des<br />

atteintes aux droits humains – disparitions forcées,<br />

enlèvements, actes de torture et homicides illégaux –<br />

dans les zones tribales et au Baloutchistan. Les<br />

tribunaux ont obtenu que les autorités leur<br />

présentent quelques victimes de disparitions<br />

forcées, mais les responsables de ces agissements<br />

n’ont pas été déférés à la justice pour être jugés<br />

selon une procédure équitable. En novembre, les<br />

autorités militaires ont procédé à la première<br />

exécution signalée depuis 2008. Les attaques contre<br />

des agents de santé ont eu des répercussions<br />

importantes sur l’accès aux soins dans les régions<br />

isolées et en proie au conflit. Le Parlement a adopté<br />

des lois, respectivement en février et en mars,<br />

portant création de commissions nationales<br />

distinctes sur le statut des femmes et les droits<br />

humains.<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

Contexte<br />

Le Pakistan a connu plusieurs crises politiques,<br />

l’armée, les tribunaux et le gouvernement élu<br />

s’affrontant à propos d’un certain nombre de<br />

questions, notamment au sujet d’enquêtes sur la<br />

corruption. Le 19 juin, la Cour suprême a contraint le<br />

Premier ministre, Yousouf Raza Gilani, à la démission<br />

après l’avoir déclaré coupable d’outrage à magistrat.<br />

Cet épisode a mis en lumière le rôle croissant du<br />

pouvoir judiciaire. Dans une décision historique<br />

prononcée le 23 septembre, la Cour suprême a<br />

conclu qu’aux termes de la Constitution pakistanaise<br />

les transgenres disposaient des mêmes droits que les<br />

autres citoyens. Dans le cadre d’un vaste accord sur<br />

les relations consulaires signé en mai, plusieurs<br />

centaines de prisonniers ont été transférés entre<br />

l’Inde et le Pakistan, ce qui laissait entrevoir une<br />

amélioration des relations entre les deux pays. Un<br />

nombre non divulgué de civils, dont des enfants, ont<br />

été tués ou blessés à la suite d’« assassinats ciblés »<br />

commis par des tirs de drones américains dans les<br />

zones tribales (voir États-Unis). Les relations entre le<br />

Pakistan et les États-Unis, son principal allié étranger,<br />

s’étaient améliorées à la fin de l’année.<br />

Le Pakistan, élu pour une période de deux ans au<br />

Conseil de sécurité de l’ONU, a commencé à siéger<br />

en janvier. Plusieurs experts de l’ONU dans le<br />

domaine des droits humains se sont rendus dans le<br />

pays pour la première fois depuis 13 ans : le<br />

rapporteur spécial sur l’indépendance des juges et<br />

des avocats (en mai), la Haut-Commissaire aux droits<br />

de l’homme (en juin) et le Groupe de travail sur les<br />

disparitions forcées ou involontaires (en septembre).<br />

La situation des droits humains au Pakistan a été<br />

examinée en octobre dans le cadre de l’Examen<br />

périodique universel de l’ONU. Plusieurs pays ont<br />

évoqué une série de questions, notamment la réforme<br />

des lois sur le blasphème, les progrès à accomplir en<br />

vue de l’abolition de la peine de mort et la nécessité<br />

de mettre un terme aux disparitions forcées. Le<br />

Pakistan a été élu pour la troisième fois au Conseil<br />

des droits de l’homme de l’ONU, le 12 novembre.<br />

Violations commises par les forces de<br />

sécurité<br />

Comme les années précédentes, les forces de<br />

sécurité, qui bénéficiaient de l’impunité, ont été<br />

accusées de multiples violations des droits humains,<br />

notamment d’arrestations arbitraires, de disparitions<br />

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