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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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Torture et autres mauvais traitements<br />

Plusieurs personnes, dont des citoyens nigérians, qui<br />

étaient accusées d’être membres d’Al Qaïda au<br />

Maghreb islamique (AQMI) ou de Boko Haram – un<br />

groupe armé islamiste nigérian – et soupçonnées<br />

d’activités terroristes, ont fait l’objet de mauvais<br />

traitements au moment de leur interpellation ou peu<br />

après, lors de tentatives visant à leur extorquer des<br />

« aveux ».<br />

n En avril, Moustapha Madou Abba Kiari a été arrêté à<br />

Difa, près de la frontière avec le Nigeria, et frappé à<br />

coups de poing et de pied. Accusé d’appartenir à Boko<br />

Haram, il a été inculpé d’infractions à la législation<br />

antiterroriste.<br />

Exactions perpétrées par des groupes<br />

armés<br />

Plusieurs personnes, étrangères pour certaines, ont<br />

été enlevées par des groupes armés.<br />

n En octobre, cinq travailleurs humanitaires (quatre<br />

Nigériens et un Tchadien) ainsi que leur chauffeur,<br />

également nigérien, ont été enlevés à Dakoro par des<br />

individus armés. Ils ont été retenus captifs pendant<br />

trois semaines. L’otage tchadien, blessé par balle au<br />

moment de son enlèvement, est mort peu après.<br />

Justice internationale<br />

En mai, les autorités nigériennes se sont dites prêtes<br />

à étudier la demande d’extradition formulée par la<br />

Libye à l’encontre de plusieurs hauts responsables du<br />

gouvernement de l’ex-président Mouammar Kadhafi<br />

qui se sont réfugiés au Niger.<br />

n En février, dans le cadre d’une opération d’Interpol,<br />

Saadi Kadhafi, un des fils de l’ancien dirigeant libyen, a<br />

été assigné à domicile à Niamey après être apparu sur<br />

une chaîne de télévision arabe et avoir menacé la Libye<br />

d’un soulèvement imminent. À la fin de l’année, il<br />

restait soumis à des restrictions à sa liberté de<br />

mouvement et de communication.<br />

Visites et documents d’Amnesty<br />

<strong>International</strong><br />

v En avril, une délégation d’Amnesty <strong>International</strong> s’est rendue au Niger,<br />

dans des camps accueillant des réfugiés maliens.<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

NIGERIA<br />

RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE DU NIGERIA<br />

Chef de l’État et du gouvernement : Goodluck Jonathan<br />

La violence et l’insécurité se sont intensifiées et un<br />

millier de personnes au moins ont trouvé la mort<br />

dans les attaques menées par le groupe armé<br />

islamiste Boko Haram dans le centre et le nord du<br />

pays. Des membres de la police et de l’armée ont<br />

commis des homicides illégaux et sommaires en<br />

toute impunité. Plusieurs milliers de personnes ont<br />

été expulsées de force de leur domicile dans<br />

différentes régions du pays. La détention illégale et<br />

les arrestations arbitraires étaient monnaie courante.<br />

Contexte<br />

En janvier, le Congrès des travailleurs nigérians (NLC)<br />

ainsi que d’autres syndicats et des organisations de<br />

défense des droits civils ont appelé à une grève<br />

générale pour protester contre l’annonce de la<br />

suppression des subventions sur le carburant. À<br />

partir du 2 janvier des manifestations, pacifiques pour<br />

la plupart, ont rassemblé des dizaines de milliers de<br />

personnes dans de nombreux États. À plusieurs<br />

occasions, la police a tiré sur les manifestants ; trois<br />

personnes au moins ont été tuées et 25 autres<br />

blessées dans les États de Kaduna, Kano et Lagos. En<br />

janvier, un policier aurait été arrêté et placé en<br />

détention pour un cas de recours à la force, mais<br />

aucune autre mesure n’avait semble-t-il été prise à<br />

son encontre à la fin de l’année.<br />

Au moins 186 personnes ont trouvé la mort le<br />

20 janvier à Kano lorsque des éléments de Boko Haram<br />

ont attaqué les forces de sécurité en huit endroits<br />

différents de la ville. Les attaques à l’explosif ont été<br />

suivies de plusieurs heures d’échanges de tirs entre le<br />

groupe armé et les forces de sécurité. Parmi les<br />

victimes figuraient des policiers, des membres de leurs<br />

familles et des personnes résidant à proximité des lieux.<br />

Un journaliste de la chaîne de télévision Channels,<br />

Enenche Akogwu, a lui aussi été tué par balle.<br />

Le même mois, le président Jonathan a proclamé<br />

l’état d’urgence dans 15 zones de gouvernement local<br />

de quatre États ; cette mesure a expiré au bout de six<br />

mois.<br />

Un regain de tension a été observé dans le delta du<br />

Niger quand d’anciens membres du Mouvement pour<br />

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