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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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celles qui se sont vu retirer leurs licences pour activités<br />

illégales.<br />

Torture et autres mauvais traitements<br />

Alors qu’il avait adhéré à la Convention contre la<br />

torture [ONU] en 1991, le Népal n’avait toujours pas<br />

érigé la torture en infraction pénale dans sa législation<br />

nationale. En avril, le Conseil des ministres a annoncé<br />

qu’un projet de loi dans ce sens était envisagé. Cette<br />

initiative n’avait toutefois pas été menée à bien au<br />

moment de la dissolution de l’Assemblée<br />

constituante. En juillet, le Comité des droits de<br />

l’homme [ONU] a rappelé au gouvernement qu’il était<br />

tenu de promulguer un texte législatif qui définisse et<br />

incrimine la torture, et d’abroger toutes les lois qui<br />

accordent l’immunité aux responsables présumés<br />

d’actes de torture et de disparition forcée. Les<br />

femmes, les hommes et les enfants détenus par la<br />

police étaient couramment soumis à la torture ou à<br />

d’autres formes de mauvais traitements. Dans son<br />

rapport annuel, le Comité contre la torture [ONU] a<br />

conclu que la torture était utilisée au Népal de façon<br />

routinière, délibérée et généralisée, et qu’elle<br />

constituait pour conclure une pratique systématique.<br />

Violences dans la région du Teraï<br />

Les groupes armés présents dans la région du Teraï<br />

ont été moins actifs, selon les informations<br />

disponibles. Cependant, en raison de l’absence<br />

d’obligation de rendre des comptes pour les violations<br />

commises par le passé et de la culture de l’impunité<br />

régnant de longue date dans le pays, des cas<br />

d’atteintes aux droits humains perpétrés par la Force<br />

de police armée, la police népalaise et des groupes<br />

armés ont continué d’être signalés. Il s’agissait<br />

notamment de cas de détention arbitraire, de torture<br />

et d’exécution extrajudiciaire. La très grande<br />

insécurité qui régnait dans la région et la crainte de<br />

représailles constituaient pour les victimes et les<br />

défenseurs des droits humains des obstacles de taille<br />

à l’accès à la justice.<br />

Discriminations<br />

Les discriminations fondées sur la caste, l’origine<br />

ethnique, la religion, le genre, la situation<br />

économique ou le handicap étaient toujours aussi<br />

vives. En octobre, Bhim Bahadur, un dalit du district<br />

de Dailekh, aurait été hospitalisé pour des blessures<br />

graves après avoir été frappé à coups de faucille<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

parce qu’il avait touché la porte d’entrée d’une<br />

maison appartenant à un membre d’une caste<br />

dominante. Les femmes et les filles dalits ou issues de<br />

familles rurales pauvres étaient victimes de<br />

discriminations dans l’accès à la justice, à<br />

l’enseignement et aux soins.<br />

Santé maternelle<br />

La pauvreté, la discrimination fondée sur le genre, la<br />

malnutrition, le manque d’assistants obstétriques<br />

qualifiés et de soins obstétricaux d’urgence, le<br />

maintien des charges de travail pendant la grossesse<br />

et après l’accouchement sont autant de facteurs qui<br />

contribuaient au nombre élevé de prolapsus utérins<br />

au Népal. On estime qu’en 2012,<br />

600 000 Népalaises ont souffert de cette pathologie<br />

et que 200 000 d’entre elles nécessitaient un<br />

traitement chirurgical d’urgence. Le gouvernement a<br />

mis en place des camps de chirurgie pour traiter<br />

cette affection, mais de nombreuses femmes n’ont<br />

pas été informées de leur existence. Le Népal n’avait<br />

pas suffisamment investi dans les mesures<br />

préventives, les alternatives à la chirurgie ou les soins<br />

de suivi. Selon certaines informations,<br />

24 498 femmes ont été opérées d’un prolapsus utérin<br />

entre 2008 et 2011, mais on ne disposait que de très<br />

peu d’informations sur leur état de santé.<br />

NICARAGUA<br />

RÉPUBLIQUE DU NICARAGUA<br />

Chef de l’État et du gouvernement : Daniel José Ortega Saavedra<br />

Toute forme d’avortement demeurait une infraction<br />

pénale. Une nouvelle loi contre les violences faites<br />

aux femmes est entrée en vigueur ; la plupart des<br />

victimes de viols et autres violences sexuelles étaient<br />

des filles âgées de 17 ans ou moins.<br />

Contexte<br />

Trois personnes sont mortes et des dizaines d’autres<br />

ont été blessées lors de violences qui ont fait suite<br />

aux élections municipales de novembre. Les tensions<br />

avaient été exacerbées à l’approche des élections par<br />

des accusations de fraude et d’irrégularités portées<br />

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