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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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160 personnes sont mortes au cours de ces<br />

événements, d’après les chiffres officiels, mais le<br />

nombre réel de victimes pourrait être bien plus élevé.<br />

Le 17 août, une commission chargée d’enquêter<br />

sur l’origine des violences dans l’État d’Arakan a été<br />

nommée par le gouvernement. Elle comptait parmi<br />

ses membres différentes parties intéressées, y<br />

compris d’anciens prisonniers politiques et six<br />

membres de la communauté musulmane – mais les<br />

Rohingyas n’étaient pas représentés. Deux<br />

représentants musulmans ont été relevés de leurs<br />

fonctions en novembre. La commission n’avait pas<br />

rendu public son rapport définitif à la fin de l’année.<br />

Conflits fonciers<br />

Les saisies de terres et les expulsions ont déclenché<br />

des manifestations durant l’année. Une commission<br />

parlementaire a été mise en place pour enquêter sur<br />

les litiges fonciers. Sur les 4 000 cas de confiscation<br />

de terres qui auraient été soumis à son attention, elle<br />

avait, selon les informations disponibles, examiné<br />

plusieurs centaines d’affaires au cours du dernier<br />

trimestre de 2012 et devait présenter ses conclusions<br />

devant le Parlement début <strong>2013</strong>.<br />

n Le 29 novembre au petit matin, la police a dispersé par<br />

la force des manifestants pacifiques qui s’étaient<br />

installés sur le site de la mine de cuivre de Letpadaung,<br />

dans le district de Monywa (division de Sagaing).<br />

Certains d’entre eux, dont des moines, ont été gravement<br />

blessés. Les manifestants entendaient protester contre<br />

l’expansion de la mine, les spoliations de terres qui y<br />

étaient liées et l’impact qu’aurait déjà eu l’exploitation de<br />

cette mine sur l’environnement. En décembre, Aung San<br />

Suu Kyi a été nommée à la tête d’une commission<br />

chargée d’enquêter sur le projet d’expansion minière et<br />

la répression déclenchée contre les contestataires. La Loi<br />

relative aux terres agricoles et celle relative à la gestion<br />

des terres en friche, en jachère et non occupées,<br />

promulguées toutes les deux en 2012, n’offraient pas de<br />

garanties satisfaisantes aux agriculteurs contre la<br />

réquisition de leurs terres par les autorités.<br />

La Loi relative à l’administration des<br />

circonscriptions et des villages a été modifiée en<br />

mars. Le travail forcé a été érigé en infraction. Le<br />

gouvernement a approuvé en juillet un plan d’action<br />

pour mettre fin à toutes les formes de travail forcé<br />

d’ici à 2015. Cependant, cette pratique perdurait, en<br />

particulier dans les zones peuplées de minorités<br />

ethniques.<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

Liberté de réunion<br />

Le gouvernement a promulgué en juillet la Loi de<br />

2011 relative au droit de réunion et de manifestation<br />

pacifiques. Exigeant des intéressés qu’ils demandent<br />

l’autorisation de manifester au moins cinq jours à<br />

l’avance, ce texte prévoyait que « la demande ne<br />

[devait] être refusée que dans la circonstance où il y<br />

aurait atteinte à la sûreté de l’État, à l’état de droit, à<br />

l’ordre public et aux lois en vigueur protégeant la<br />

population ».<br />

Des personnes qui, sans autorisation, avaient<br />

organisé des manifestations pacifiques ou participé à<br />

de tels rassemblements ont été inculpées au titre de<br />

l’article 18 de cette loi et elles encouraient un an<br />

d’emprisonnement pour chaque district où elles<br />

étaient passées lors du mouvement de protestation<br />

non autorisé.<br />

n Plusieurs personnes ont été inculpées au titre de la<br />

Loi relative au droit de réunion et de manifestation<br />

pacifiques après avoir organisé en septembre une<br />

marche pacifique sans y être autorisées. Les<br />

participants étaient passés par plusieurs districts et<br />

étaient poursuivis dans chacun d’entre eux.<br />

n En décembre, au moins six militants ont été inculpés<br />

au titre de l’article 18 de la loi pour avoir manifesté le<br />

1er décembre à Yangon sans autorisation. Ils<br />

entendaient protester contre la répression violente<br />

déployée en novembre contre les protestataires de la<br />

mine de Monywa, dans la division de Sagaing.<br />

Liberté d’expression<br />

Le 20 août, le ministère de l’Information a annoncé la<br />

fin de toutes les procédures de censure avant<br />

parution. Le même jour, il a émis une liste stricte de<br />

directives de publication interdisant, entre autres, les<br />

critiques négatives des politiques publiques. Les<br />

articles, une fois publiés, devaient toujours être<br />

transmis au Service d’enregistrement et de<br />

surveillance de la presse.<br />

Le gouvernement a créé début août le Conseil de la<br />

presse du Myanmar, organe intérimaire chargé de<br />

contrôler et traiter les questions liées aux médias<br />

jusqu’à la promulgation de la nouvelle loi relative aux<br />

médias. Le manque d’indépendance de cet organe,<br />

sa composition et les pouvoirs qui lui étaient dévolus<br />

ont été vivement contestés par les journalistes. Un<br />

nouveau Conseil de la presse provisoire a été établi à<br />

la mi-septembre ; plus de la moitié de ses membres<br />

étaient journalistes.<br />

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