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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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M<br />

disposait d’aucune information supplémentaire à la<br />

fin de l’année.<br />

En avril, le commandant général de la police a<br />

bafoué une décision de justice. Il aurait déclaré qu’il<br />

n’avait pas de comptes à rendre au pouvoir judiciaire<br />

en ce qui concerne les sanctions infligées aux<br />

policiers.<br />

n En mars, cinq policiers de Nacala (province de<br />

Nampula), dont le commandant de police de la ville,<br />

ont été arrêtés car ils étaient soupçonnés d’avoir stocké<br />

illégalement des armes. Un juge a ordonné leur<br />

libération conditionnelle dans l’attente des conclusions<br />

d’une enquête, mais les cinq hommes ont été de<br />

nouveau arrêtés et placés en détention par la police,<br />

avant d’être relâchés une seconde fois à la suite de<br />

l’intervention de leurs avocats. Le commandant général<br />

de la police a déclaré que ses forces avaient agi<br />

conformément au Règlement disciplinaire de la police<br />

de 1987, et qu’elles n’étaient pas tenues de respecter<br />

la décision rendue par la justice. En septembre, le<br />

Conseil constitutionnel a estimé que la disposition du<br />

Règlement invoquée par le commandant général avait<br />

été précédemment annulée.<br />

Arrestations et détentions arbitraires<br />

Les forces de police ont procédé à des arrestations et<br />

détentions arbitraires, dont certaines étaient motivées<br />

par des considérations politiques. Un certain nombre<br />

de personnes détenues ont été remises en liberté<br />

sans inculpation. Selon les informations recueillies,<br />

aucune n’a été indemnisée et aucun policier n’a été<br />

amené à rendre des comptes devant la justice<br />

pénale.<br />

n La police a arrêté des membres du Forum des<br />

anciens combattants, dont le porte-parole de<br />

l’association, Jossías Alfredo Matsena, qui a été<br />

interpellé à trois reprises. Le 10 janvier, il a été arrêté<br />

puis remis en liberté quelques heures plus tard sans<br />

qu’aucune charge ne soit retenue contre lui. Interpellé<br />

de nouveau le 19 janvier, il a été inculpé de<br />

détournement de fonds et menaces contre un<br />

représentant de district du FRELIMO. Jugé pour<br />

détournement de fonds, il a été acquitté en mars. Les<br />

poursuites pour menaces ont été abandonnées en juin.<br />

Le 14 février, il a été appréhendé sans qu’aucun<br />

mandat ne lui soit présenté alors qu’il se rendait dans<br />

les bureaux de la Ligue des droits humains du<br />

Mozambique. Après avoir été détenu pendant<br />

quelques heures au poste de police de Machava<br />

(province de Maputo), il a été transféré au poste de<br />

police n° 1 d’Inhambane, où il est resté deux jours. Il a<br />

ensuite été conduit à la prison de sécurité maximale<br />

d’Inhambane. Inculpé de recel d’armes et d’incitation à<br />

la violence, il a été maintenu en détention pendant<br />

quatre mois avant d’être remis en liberté dans l’attente<br />

de son procès.<br />

n Le 18 avril, 38 membres du Mouvement<br />

démocratique du Mozambique (MDM, opposition) ont<br />

été arrêtés lors d’élections municipales partielles dans<br />

la province d’Inhambane. Relâchés sans inculpation<br />

dans un premier temps, ils ont cependant été accusés<br />

en août d’activités de campagne illégales dans les<br />

bureaux de vote. Ils ont expliqué qu’ils distribuaient de<br />

l’eau et de la nourriture aux observateurs du MDM<br />

présents dans les bureaux de vote. Le 5 octobre, ils ont<br />

été déclarés coupables d’infractions électorales et<br />

condamnés à deux mois d’emprisonnement, sans<br />

peine d’amende alternative. Sept d’entre eux ont été<br />

jugés par contumace.<br />

Utilisation excessive de la force et<br />

homicides illégaux<br />

En juillet, le tribunal administratif de Maputo a<br />

ordonné à l’État de verser 500 000 meticais (environ<br />

17 000 dollars des États-Unis) de dommages et<br />

intérêts à la mère d’un garçon de 11 ans qui avait été<br />

tué par une balle perdue tirée par la police lors de<br />

violentes manifestations à Maputo, en septembre<br />

2010. Aucun policier n’a été tenu pour responsable.<br />

D’autres cas d’utilisation excessive de la force par la<br />

police ont été signalés durant l’année.<br />

n En juillet, la police a abattu un jeune homme de<br />

19 ans dans la ville de Nampula. António (on ne<br />

connaît que son prénom) et un ami auraient percuté un<br />

véhicule de police stationné devant le poste de police<br />

n° 2 de Nampula, et ne se seraient pas arrêtés. Des<br />

policiers les ont alors pris en chasse et ont tiré,<br />

touchant António, qui a succombé à ses blessures. Des<br />

responsables de la police ont indiqué en novembre à<br />

des représentants d’Amnesty <strong>International</strong> qu’une<br />

enquête était en cours, mais à la fin de l’année, aucune<br />

nouvelle information n’avait été communiquée.<br />

n En août, le commandant de police de district d’Ilha<br />

de Moçambique (province de Nampula) a frappé une<br />

femme enceinte, qui a dû être hospitalisée à la suite<br />

des coups reçus. Des responsables de la police ont<br />

indiqué qu’il s’agissait d’une altercation privée. Ils ont<br />

ajouté qu’une procédure disciplinaire avait été<br />

210 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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