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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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MEXIQUE<br />

ÉTATS-UNIS DU MEXIQUE<br />

Chef de l’État et du gouvernement : Felipe Calderón Hinojosa,<br />

remplacé par Enrique Peña Nieto le 1 er décembre<br />

Le gouvernement du président Calderón a continué<br />

de fermer les yeux sur les violations avérées et<br />

généralisées des droits fondamentaux – dont des<br />

arrestations arbitraires, des actes de torture, des<br />

disparitions forcées et des exécutions<br />

extrajudiciaires – perpétrées par la police et les<br />

forces de sécurité. Durant les six ans de son mandat<br />

présidentiel, qui a pris fin en décembre, plus de<br />

60 000 personnes ont été tuées et 150 000 autres<br />

ont été déplacées du fait de violences liées à la<br />

drogue. Des cartels de la drogue et d’autres bandes<br />

criminelles étaient responsables de la grande<br />

majorité des homicides et des enlèvements, mais les<br />

faits étaient commis le plus souvent avec la<br />

complicité d’agents de l’État. Le système de justice<br />

pénale était profondément déficient, et 98 % de tous<br />

les crimes restaient impunis. Les indigènes, en<br />

particulier, étaient susceptibles de ne pas bénéficier<br />

d’un procès équitable. Des migrants en transit ont<br />

été victimes d’attaques – enlèvements, viols et trafic<br />

d’êtres humains, en particulier. Plusieurs<br />

journalistes et défenseurs des droits humains ont été<br />

tués, agressés ou menacés. Un mécanisme de<br />

protection des défenseurs des droits humains et des<br />

journalistes a été instauré dans la loi. Les violences<br />

contre les femmes et les filles étaient très<br />

répandues. Les responsables de violations graves des<br />

droits humains commises durant les années 1960,<br />

1970 et 1980 bénéficiaient toujours de l’impunité.<br />

La Cour suprême du Mexique a rendu des arrêts<br />

novateurs incorporant des obligations en matière de<br />

droits humains, et tout particulièrement des<br />

restrictions à la compétence des tribunaux<br />

militaires. Le nouveau gouvernement du président<br />

Enrique Peña Nieto a conclu avec d’autres partis<br />

politiques un pacte comprenant des engagements en<br />

matière de droits humains ; il s’est engagé à lutter<br />

contre le niveau élevé et persistant de pauvreté.<br />

Contexte<br />

Élu à la présidence en juin, Enrique Peña Nieto, du<br />

Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), a pris ses<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

fonctions en décembre. Le PRI a également remporté<br />

plusieurs postes de gouverneur d’État et a accru sa<br />

représentation au Congrès fédéral. La campagne<br />

électorale, très dure, a vu l’émergence de JeSuis132<br />

(YoSoy132), un mouvement étudiant de protestation<br />

sociale critique vis-à-vis du processus électoral et du<br />

candidat du PRI.<br />

Le débat politique a été dominé par l’insécurité et<br />

les violences résultant de la réponse militarisée du<br />

président Calderón au crime organisé. En mai, un<br />

cartel de la drogue aurait abandonné 49 corps<br />

mutilés à Caldereyta, dans l’État du Nuevo León ;<br />

l’identité des victimes n’avait pas été établie à la fin<br />

de l’année. Le Mouvement pour la paix dans la justice<br />

et la dignité continuait de réclamer la fin des<br />

violences et l’obligation pour tous les responsables de<br />

tels agissements de rendre des comptes. Le<br />

gouvernement du président Calderón a mis son veto à<br />

la Loi générale sur les victimes. Ce texte, qui avait été<br />

soutenu par le Mouvement pour la paix dans la<br />

justice et la dignité, et approuvé par le Congrès,<br />

renforçait les droits des victimes de violences,<br />

notamment le droit d’obtenir réparation. En<br />

décembre, le nouveau gouvernement du président<br />

Enrique Peña a annoncé le retrait du veto.<br />

En août, bien que les autorités mexicaines aient<br />

échoué à satisfaire aux conditions relatives aux droits<br />

humains énoncées par le Congrès des États-Unis<br />

dans le cadre de l’Initiative de Mérida – un accord<br />

régional de coopération et de sécurité – le<br />

Département d’État des États-Unis a recommandé au<br />

Congrès de débloquer les 15 % des fonds soumis au<br />

respect de ces conditions.<br />

Les mécanismes thématiques de l’ONU sur la<br />

discrimination raciale, la discrimination contre les<br />

femmes et la torture ont examiné le respect par le<br />

Mexique des obligations découlant des traités et<br />

formulé des recommandations. Le Mexique a pris des<br />

mesures pour se conformer aux arrêts de la Cour<br />

interaméricaine des droits de l’homme dans les<br />

affaires Rosendo Radilla, Inés Fernández, Valentina<br />

Rosendo, Rodolfo Montiel et Teodoro Cabrera. Des<br />

victimes continuaient toutefois de réclamer le plein<br />

respect des arrêts.<br />

Sécurité publique<br />

Des membres de l’armée de terre et de la marine,<br />

ainsi que des policiers fédéraux, municipaux et des<br />

États, se sont rendus responsables de violations<br />

201<br />

M

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