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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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étatiques, ainsi que contre des Sahraouis partisans<br />

de l’autodétermination. Les forces de sécurité ont<br />

fait usage d’une force excessive contre des<br />

manifestants. Dans les affaires de terrorisme et<br />

d’infractions liées à la sécurité, les suspects<br />

risquaient d’être torturés et autrement maltraités, et<br />

d’être jugés au cours de procès inéquitables. Des<br />

migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile ont<br />

été la cible d’attaques. Les femmes et les filles<br />

étaient victimes de discrimination dans la législation<br />

et dans la pratique. Sept personnes au moins ont été<br />

condamnées à mort ; aucune exécution n’a eu lieu.<br />

Contexte<br />

Le Conseil de sécurité des Nations unies a prorogé<br />

d’un an en avril le mandat de la Mission des Nations<br />

unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara<br />

occidental (MINURSO), sans prévoir cette année<br />

encore un quelconque mécanisme de surveillance de<br />

la situation des droits humains.<br />

Le bilan du Maroc en matière de droits humains a<br />

été examiné en mai dans le cadre de l’Examen<br />

périodique universel de l’ONU. Le gouvernement a<br />

accepté d’ériger en infraction pénale les disparitions<br />

forcées et d’adopter une loi sur la violence au sein de<br />

la famille. Il a toutefois rejeté les recommandations en<br />

faveur d’un moratoire de jure sur les exécutions et<br />

d’une amélioration des procédures d’accréditation<br />

des organisations de la société civile.<br />

Le rapporteur spécial des Nations unies sur la<br />

torture s’est rendu au Maroc et au Sahara occidental<br />

en septembre.<br />

Liberté d’expression, d’association et de<br />

réunion<br />

Les autorités ont poursuivi la répression contre les<br />

journalistes et d’autres détracteurs de la monarchie<br />

ou des institutions étatiques. Les forces de sécurité<br />

ont eu recours à une force excessive pour disperser<br />

des manifestations.<br />

n Abdelsamad Haydour, un étudiant, a été condamné<br />

en février à trois ans d’emprisonnement et à une<br />

amende pour avoir insulté le roi dans une vidéo mise en<br />

ligne.<br />

n Le rappeur Mouad Belghouat a vu sa peine d’un an<br />

d’emprisonnement pour outrage à la police confirmée<br />

en juillet par la cour d’appel de Casablanca. Il avait été<br />

inculpé à la suite de la diffusion sur Internet d’un clip<br />

vidéo d’une de ses chansons. Incarcéré en mars,<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

Mouad Belghouat était maintenu en détention à la fin<br />

de l’année.<br />

n Tarek Rouchdi et cinq autres militants du<br />

Mouvement du 20 février, qui réclame des réformes<br />

politiques, ont été condamnés en septembre à des<br />

peines allant jusqu’à 10 mois d’emprisonnement. Ils<br />

avaient été déclarés coupables d’outrage et de coups et<br />

blessures à l’encontre d’agents publics, entre autres.<br />

Selon certaines informations, des dizaines de membres<br />

de ce mouvement étaient maintenus en détention à la<br />

fin de l’année.<br />

En août, la police a eu recours à une force<br />

excessive envers des personnes qui protestaient<br />

devant le Parlement à Rabat contre une cérémonie<br />

annuelle commémorant l’accession du roi au trône.<br />

Un journaliste qui couvrait l’événement a également<br />

été maltraité. En novembre, la police a fait usage<br />

d’une force excessive pour empêcher des membres<br />

du Mouvement du 20 février de manifester devant le<br />

Parlement. La manifestation avait été annoncée.<br />

Répression de la dissidence – militants<br />

sahraouis<br />

Les autorités continuaient de s’en prendre aux<br />

défenseurs sahraouis des droits humains et aux<br />

partisans de l’autodétermination du Sahara<br />

occidental. Les forces de l’ordre ont fait un usage<br />

excessif de la force au Sahara occidental pour<br />

réprimer des manifestations ou les empêcher. Les<br />

organisations sahraouies de la société civile étaient<br />

toujours confrontées à des obstacles qui empêchaient<br />

leur reconnaissance légale.<br />

n Selon certaines informations, plusieurs dizaines de<br />

personnes qui manifestaient à Laayoune en solidarité<br />

avec 23 prisonniers sahraouis auraient été blessées<br />

par la police le 13 janvier. Arrêtés à la suite de<br />

violences intervenues en novembre 2010 dans le<br />

campement de protestation de Gdim Izik, non loin de<br />

Laayoune, ces 23 prisonniers étaient détenus dans<br />

l’attente de leur procès dans la prison de Salé, à côté<br />

de Rabat, loin de chez eux. Beaucoup se sont plaints<br />

d’avoir été torturés ou maltraités en détention. Treize<br />

personnes, dont 11 membres des forces de sécurité,<br />

avaient trouvé la mort dans les affrontements qui<br />

avaient débuté à Gdim Izik puis s’étaient étendus à<br />

Laayoune.<br />

n L’Association sahraouie des victimes des violations<br />

graves des droits de l’homme commises par l’État<br />

marocain (ASVDH) était toujours privée de<br />

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