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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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des motifs raisonnables de croire que celle-ci, ou<br />

l’importation de celle-ci, « serait contraire à l’intérêt<br />

général ».<br />

Défenseurs des droits humains<br />

Ralph Kasambara, un avocat défendant des militants<br />

des droits humains et d’autres voix dissidentes, a été<br />

arrêté le 13 février à Blantyre avec ses cinq agents<br />

de sécurité. Ces interpellations ont fait suite à un<br />

incident intervenu dans les bureaux de Ralph<br />

Kasambara : ce dernier et ses agents de sécurité ont<br />

été accusés d’avoir agressé un groupe d’hommes<br />

apparemment venus pour commettre un attentat au<br />

cocktail Molotov. La veille, une déclaration de Ralph<br />

Kasambara critique à l’égard de la politique du<br />

président Mutharika était parue dans la presse.<br />

L’avocat et ses agents de sécurité ont été arrêtés et<br />

inculpés d’enlèvement et de coups et blessures, puis<br />

transférés à la prison de Chichiri. Ralph Kasambara<br />

a été relâché le 15 février, mais de nouveau<br />

interpellé quelques heures plus tard. Le 17 février, la<br />

Haute Cour a ordonné sa libération immédiate. Ce<br />

même jour, il n’avait pas encore été libéré lorsqu’il a<br />

dû être hospitalisé. Le 21 février, la police a mis fin à<br />

sa garde à vue, mais l’a placé en liberté sous<br />

caution. L’affaire n’a pas donné lieu à des<br />

poursuites.[0]<br />

Évolutions institutionnelles<br />

La commission chargée d’enquêter sur les<br />

manifestations de juillet 2011, au cours desquelles<br />

20 personnes avaient trouvé la mort, a publié son<br />

rapport le 10 juillet. Elle a établi que la police avait fait<br />

usage d’une force excessive et que les tirs à balles<br />

réelles avaient provoqué des blessures et des morts<br />

qui auraient pu être évitées. La présidente Joyce<br />

Banda a demandé au procureur général de dire si les<br />

faits constituaient des motifs suffisants pour engager<br />

des poursuites pénales.<br />

En avril, Joyce Banda a chargé une commission<br />

d’enquêter sur la mort de Robert Chasowa, un<br />

militant étudiant dont le corps avait été découvert le<br />

24 septembre 2011. La commission a établi que le<br />

jeune homme avait été tué en toute illégalité et que la<br />

police avait délibérément tenté de faire disparaître les<br />

éléments éclairant les causes de sa mort. Les<br />

10 personnes arrêtées et inculpées dans cette affaire<br />

de meurtre ont obtenu de la Haute Cour leur mise en<br />

liberté sous caution.<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

Droits des lesbiennes, des gays et des<br />

personnes bisexuelles, transgenres ou<br />

intersexuées<br />

Le 18 mai, la présidente Banda a annoncé<br />

l’abrogation imminente de certaines lois contraires<br />

aux droits humains, en particulier celles qui érigeaient<br />

l’homosexualité en infraction. Malgré plusieurs<br />

réformes du droit, les dispositions faisant de<br />

l’homosexualité une infraction sont demeurées en<br />

vigueur.<br />

MALDIVES<br />

RÉPUBLIQUE DES MALDIVES<br />

Chef de l’État et du gouvernement : Mohamed Nasheed,<br />

remplacé par Mohamed Waheed le 7 février<br />

La démission controversée du président début février<br />

a déclenché des mois de protestation et de<br />

répression politique dans l’ensemble de l’archipel.<br />

Les forces de sécurité ont eu recours à une force<br />

excessive pour réprimer des rassemblements<br />

pourtant en grande partie pacifiques, notamment en<br />

frappant des manifestants à coups de matraque et en<br />

les aspergeant de gaz poivre directement dans les<br />

yeux. Des sympathisants du Parti démocratique<br />

maldivien (PDM), le parti du président qui a quitté<br />

ses fonctions, ont été la cible d’agressions en février.<br />

Des détenus ont été torturés et autrement maltraités.<br />

Les défaillances du système judiciaire ont contribué<br />

à perpétuer l’impunité pour les responsables<br />

d’atteintes aux droits humains.<br />

Contexte<br />

Pendant les mois qui ont précédé la démission de<br />

Mohamed Nasheed, le 7 février, le pays a été en proie<br />

à des conflits entre partis politiques et à une agitation<br />

sociale suivis d’une mutinerie de la police. Le<br />

lendemain de son départ, dans un discours à<br />

l’attention de ses partisans, Mohamed Nasheed<br />

affirmait avoir été contraint de quitter ses fonctions<br />

sous la menace d’une arme.<br />

À partir du 7 février, des sympathisants du PDM ont<br />

été pendant plusieurs jours la cible directe de<br />

violences policières, ce qui a entraîné une crise des<br />

191<br />

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