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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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M<br />

mineurs étaient détenus à l’isolement dans des<br />

conditions inhumaines et « totalement<br />

dégradantes ». En décembre, le Comité européen<br />

pour la prévention de la torture a déploré que ses<br />

recommandations précédentes n’aient guère<br />

suscité d’actions de la part des autorités,<br />

notamment à la prison d’Idrizovo, où les mauvais<br />

traitements de la part des gardiens à l’encontre des<br />

détenus et l’intimidation et la violence entre<br />

détenus posaient toujours un grave problème, tout<br />

comme « les conditions de détention totalement<br />

insatisfaisantes » de l’immense majorité des<br />

détenus dans cet établissement.<br />

Homicides illégaux<br />

Igor Spasov, membre d’une unité spéciale de la<br />

police, a été condamné en janvier à 14 années<br />

d’emprisonnement pour le meurtre de Martin<br />

Neskoski, commis lors d’un rassemblement électoral<br />

en juillet 2011.<br />

Liberté d’expression<br />

Un projet de loi visant à dépénaliser la diffamation a<br />

été élaboré en accord avec l’Association des<br />

journalistes. Un certain nombre de professionnels de<br />

la presse ont cependant critiqué les nouvelles<br />

sanctions prévues, qui risquaient, selon eux, d’inciter<br />

les médias à s’autocensurer. Le projet de loi prévoyait<br />

en effet des amendes pouvant atteindre 2 000 euros<br />

pour les auteurs, 10 000 euros pour les responsables<br />

de la rédaction et 15 000 euros pour les propriétaires<br />

des organes de presse.<br />

Discrimination<br />

Le gouvernement n’avait toujours pas modifié la Loi<br />

de 2010 contre la discrimination, pour étendre sa<br />

protection aux lesbiennes, aux gays et aux personnes<br />

bisexuelles, transgenres ou intersexuées (LGBTI). Les<br />

propos homophobes tenus en octobre par le ministre<br />

du Travail et des Affaires sociales ont été suivis d’une<br />

attaque contre le Centre de soutien aux LGBTI, une<br />

structure gérée par une ONG.<br />

Les Roms<br />

La Macédoine, qui a exercé jusqu’en juillet la<br />

présidence de la Décennie pour l’intégration des<br />

Roms, n’a pas consacré suffisamment de moyens à la<br />

mise en œuvre de ses propres plans d’action dans ce<br />

domaine et de sa Stratégie nationale pour la<br />

promotion des femmes et des filles roms.<br />

Réfugiés, demandeurs d’asile et<br />

migrants<br />

Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour<br />

les réfugiés (HCR), il y avait encore en Macédoine<br />

1 087 réfugiés roms et ashkalis, pour la plupart<br />

originaires du Kosovo. En l’absence de solution<br />

durable, 30 personnes sont rentrées au Kosovo et 14<br />

sont reparties en Serbie.<br />

Sous la pression de l’Union européenne, le<br />

gouvernement a limité le droit de se rendre à<br />

l’étranger. Les agents chargés du contrôle aux<br />

frontières ont plus particulièrement cherché à limiter<br />

les départs de membres des communautés rom et<br />

albanaise, en marquant leur passeport pour les<br />

empêcher de tenter de nouveau de quitter le<br />

territoire. Entre janvier et octobre, 8 115 ressortissants<br />

macédoniens ont sollicité l’asile dans des pays de<br />

l’Union européenne. Moins de 1 % se sont vu<br />

accorder une protection. L’Autriche et la Suisse<br />

appliquaient une procédure accélérée de traitement<br />

des demandes d’asile émanant de ressortissants<br />

macédoniens.<br />

En Macédoine, 638 personnes ont demandé l’asile.<br />

Aucune ne l’a obtenu.<br />

Lutte contre le terrorisme et sécurité<br />

La Cour européenne des droits de l’homme a estimé<br />

en décembre, à l’unanimité, que la Macédoine s’était<br />

rendue responsable de violations à l’encontre de<br />

Khaled el Masri, résidant allemand appréhendé en<br />

2003 par les autorités macédoniennes, puis détenu<br />

au secret pendant 23 jours en Macédoine avant<br />

d’être remis aux autorités américaines et envoyé par<br />

avion en Afghanistan. La Cour a considéré que la<br />

Macédoine était responsable de la détention illégale<br />

de Khaled el Masri, de sa disparition forcée, des actes<br />

de torture et des autres mauvais traitements subis par<br />

celui-ci, et de son transfert vers une destination où il<br />

a de nouveau été victime de violations graves de ses<br />

droits fondamentaux. Elle a également reconnu la<br />

Macédoine coupable de ne pas avoir effectué<br />

d’enquête approfondie sur cette affaire. Il s’agissait<br />

du premier arrêt de la Cour européenne des droits de<br />

l’homme concernant une affaire relative au<br />

programme de « restitutions » mis en place par les<br />

États-Unis.<br />

186 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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