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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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procès devant la Cour de sûreté de l’État ne<br />

respectaient toujours pas les normes d’équité. Des<br />

centaines, et peut-être des milliers, de personnes<br />

soupçonnées d’avoir commis des crimes étaient<br />

maintenues en détention sans inculpation ni<br />

jugement et pour une durée indéterminée. Les<br />

femmes subissaient des discriminations et des<br />

violences ; 10 au moins auraient été victimes de<br />

crimes « d’honneur ». Des employés de maison<br />

étrangers ont été exploités et maltraités. Selon<br />

certaines informations, des réfugiés ont été renvoyés<br />

de force en Syrie. Seize personnes au moins ont été<br />

condamnées à mort. Aucune exécution n’a eu lieu.<br />

Contexte<br />

Les mouvements de protestation contre la lenteur des<br />

réformes politiques et la situation économique,<br />

notamment la réduction des subventions sur le<br />

carburant, se sont poursuivis tout au long de l’année.<br />

Le mouvement a dégénéré en violences en<br />

novembre ; un homme a été tué à Irbid dans des<br />

circonstances controversées et deux policiers sont<br />

morts des suites de blessures par balle reçues lors de<br />

troubles à Karak et à Amman. Le roi a tenté de<br />

calmer la dissidence en nommant un nouveau<br />

Premier ministre en mai ; en octobre, il a dissous le<br />

Parlement et changé de nouveau le Premier ministre.<br />

Des élections étaient programmées pour<br />

janvier <strong>2013</strong>, aux termes d’une loi électorale<br />

approuvée en juillet par un décret royal. Des<br />

membres de l’opposition ont affirmé que les<br />

candidats partisans du gouvernement conservaient<br />

un avantage injuste.<br />

Des milliers de personnes fuyant le conflit en Syrie<br />

se sont réfugiées en Jordanie, ce qui a aggravé la<br />

pression sur les ressources.<br />

En novembre, un tribunal britannique a empêché<br />

le gouvernement du Royaume-Uni d’extrader Abou<br />

Qatada vers la Jordanie, en faisant valoir que cet<br />

homme risquait de ne pas bénéficier d’un procès<br />

équitable dans son pays (Voir Royaume-Uni).<br />

Liberté d’expression, d’association et de<br />

réunion<br />

Les forces de sécurité ont arrêté des centaines de<br />

manifestants, y compris des manifestants pacifiques,<br />

qui réclamaient des réformes politiques, entre autres ;<br />

beaucoup ont été battus au moment de leur<br />

interpellation ou en détention. En septembre, le<br />

Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong><br />

gouvernement a modifié la Loi relative à la presse et<br />

aux publications, introduisant des restrictions<br />

supplémentaires sur les médias électroniques : les<br />

autorités avaient désormais le pouvoir de fermer ou<br />

de bloquer des sites Internet.<br />

n Six membres du Free Tafileh Movement, une<br />

organisation qui milite en faveur de réformes, ont été<br />

arrêtés en mars et sont restés détenus pendant plus<br />

d’un mois pour avoir « insulté le roi », entre autres<br />

infractions liées à une manifestation violente qui s’était<br />

déroulée à Tafila et à laquelle ils n’avaient semble-t-il<br />

pas participé. Majdi Qableen, l’un des hommes<br />

interpellés, a été interrogé par des membres du<br />

Département des renseignements généraux (DRG), qui<br />

l’auraient battu après lui avoir bandé les yeux et attaché<br />

les pieds. Au moins deux autres membres du Free<br />

Tafileh Movement ont été frappés en détention. Ils ont<br />

été remis en liberté en avril sans avoir été inculpés.<br />

n Ola Saif a été arrêtée en novembre à Amman au<br />

cours d’une manifestation pacifique contre la politique<br />

économique. Cette femme affirme avoir été frappée<br />

dans les locaux de la Direction centrale de la sécurité<br />

publique (DSP), à Amman, et privée de tout contact<br />

avec ses proches ou avec un avocat. Inculpée de<br />

tentative de renversement du système politique, elle a<br />

été remise en liberté le 5 décembre.<br />

Torture et autres mauvais traitements<br />

Des informations ont fait état d’actes de torture et<br />

d’autres mauvais traitements infligés à des individus<br />

soupçonnés de représenter une menace pour la<br />

sécurité ainsi qu’à des personnes arrêtées à la suite<br />

de manifestations en faveur de réformes et qui, dans<br />

certains cas, étaient maintenues en détention<br />

prolongée au secret.<br />

n Onze hommes arrêtés le 21 octobre car on les<br />

soupçonnait de préparer des attaques violentes à<br />

Amman ont été maintenus au secret de manière quasi<br />

continue pendant plus de deux mois dans les locaux du<br />

DRG dans la capitale, sans être autorisés à rencontrer<br />

leur famille ni un avocat. La plupart d’entre eux ont<br />

affirmé qu’ils avaient été contraints de passer des<br />

« aveux » sous la torture.<br />

n Rami al Sehwal aurait été déshabillé, ligoté et battu<br />

pendant plus de deux jours par des policiers et des<br />

agents du DRG qui entendaient lui donner, ainsi qu’à<br />

12 autres hommes interpellés lors d’une manifestation<br />

pacifique à Amman le 30 mars, « une leçon ». Ces<br />

13 hommes ont été remis en liberté sans inculpation.<br />

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