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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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J<br />

Bien que signataire du Statut de Rome de la Cour<br />

pénale internationale depuis 2007, le Japon n’avait<br />

toujours pas honoré, fin 2012, ses obligations à ce<br />

titre. Victimes du séisme qui a touché la région du<br />

Tôhoku, dans l’est du pays, en 2011, environ<br />

160 000 personnes vivaient encore dans des<br />

logements provisoires ou hors de la préfecture de<br />

Fukushima. En octobre, Greenpeace a déclaré que<br />

plusieurs stations publiques de surveillance de la<br />

radioactivité installées dans la zone publiaient des<br />

niveaux inférieurs à la réalité, et qu’elles<br />

effectuaient notamment des mesures dans des<br />

zones décontaminées. Des manifestations contre le<br />

redémarrage des centrales nucléaires ont<br />

rassemblé des dizaines de milliers de personnes, et<br />

se sont poursuivies durant plusieurs mois dans tout<br />

le pays.<br />

Justice<br />

Le système des daiyo kangoku, qui permet à la police<br />

de garder des suspects en détention jusqu’à 23 jours<br />

d’affilée, continuait de faciliter le recours à la torture<br />

et à d’autres mauvais traitements pour extorquer des<br />

« aveux » pendant les interrogatoires. Le comité<br />

spécial du Conseil législatif du ministère de la Justice<br />

a poursuivi sa réflexion sur les réformes possibles de<br />

la justice pénale.<br />

n Après avoir passé 15 années en prison, Govinda<br />

Prasad Mainali, un ressortissant népalais qui avait été<br />

accusé de meurtre, a été acquitté le 7 novembre.<br />

Pendant sa détention au titre du système des daiyo<br />

kangoku, il avait été maltraité et s’était vu refuser le<br />

droit de consulter un avocat. En juillet 2011, le parquet<br />

avait transmis des éléments de preuve qui ont ensuite<br />

permis d’établir son innocence.<br />

Violences faites aux femmes et aux filles<br />

En octobre, lors de l’Examen périodique universel<br />

[ONU] de la situation au Japon en matière de droits<br />

humains, des représentants de l’État ont fait valoir<br />

que les anciennes « femmes de réconfort » avaient<br />

déjà obtenu réparation par le biais du Traité de paix<br />

de San Francisco et d’autres accords et traités<br />

bilatéraux. Le 4 novembre, Shinzo Abe, alors chef de<br />

l’opposition, a fait partie des signataires d’un texte<br />

paru dans la presse américaine et affirmant que<br />

l’armée impériale japonaise n’avait pas réduit de<br />

femmes en esclavage sexuel au cours de la Seconde<br />

Guerre mondiale.<br />

Peine de mort<br />

Sept personnes ont été exécutées, dont une femme,<br />

la première depuis plus de 15 ans. Les prisons<br />

japonaises comptaient 133 condamnés à mort. Le<br />

groupe de travail sur la question de la peine de mort<br />

mis sur pied en juillet 2010 au sein du ministère de la<br />

Justice par l’ancienne ministre Keiko Chiba a été<br />

dissous en mars par le ministre Toshio Ogawa, sans<br />

qu’aucune recommandation claire n’ait été formulée.<br />

n Junya Hattori a été exécuté le 3 août. Le tribunal de<br />

district de Shizuoka l’avait condamné à une peine de<br />

réclusion à perpétuité, que la haute cour de Tokyo avait<br />

commuée en peine capitale après appel du parquet.<br />

Cette dernière condamnation avait été confirmée par la<br />

Cour suprême en février 2008.<br />

Demandeurs d’asile et réfugiés<br />

Plus de 2 000 demandes d’asile ont été déposées,<br />

contre 1 867 en 2011, mais peu de candidats ont<br />

obtenu le statut de réfugié cette année encore. La<br />

majorité des dossiers concernaient des personnes<br />

originaires du Myanmar. En mars, le projet pilote<br />

lancé par le Japon en 2010 pour accueillir sur son sol<br />

30 réfugiés du Myanmar dont le dossier était instruit<br />

en Thaïlande a été reconduit pour deux nouvelles<br />

années. Trois familles ayant retiré leur demande,<br />

personne n’a été pris en charge par ce programme de<br />

réinstallation en 2012.<br />

JORDANIE<br />

ROYAUME HACHÉMITE DE JORDANIE<br />

Chef de l’État : Abdallah II<br />

Chef du gouvernement : Awn al Khasawneh,<br />

remplacé par Fayez Tarawneh le 2 mai,<br />

remplacé à son tour par Abdullah Ensour le 11 octobre<br />

Les forces de sécurité ont utilisé une force excessive<br />

et arrêté plusieurs centaines de manifestants, y<br />

compris des manifestants pacifiques, qui<br />

réclamaient des réformes. Les autorités limitaient<br />

toujours sévèrement la liberté d’expression,<br />

d’association et de réunion ; elles ont imposé de<br />

nouvelles restrictions aux médias électroniques. Des<br />

informations ont fait état d’actes de torture et de<br />

mauvais traitements infligés à des prisonniers. Les<br />

160 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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