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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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J<br />

JAMAÏQUE<br />

JAMAÏQUE<br />

Chef de l’État : Elizabeth II,<br />

représentée par Patrick Linton Allen<br />

Chef du gouvernement : Andrew Holness,<br />

remplacé par Portia Simpson Miller le 5 janvier<br />

Les meurtres commis dans le cadre de règlements de<br />

comptes entre bandes et les homicides imputables à<br />

la police étaient toujours aussi fréquents dans les<br />

centres urbains. L’enquête sur les violations des<br />

droits humains qui auraient été perpétrées en 2010,<br />

sous couvert de l’état d’urgence, n’avait guère<br />

progressé. Les agressions et les actes de<br />

harcèlement contre les lesbiennes, les gays et les<br />

personnes bisexuelles, transgenres ou intersexuées<br />

(LGBTI) se seraient multipliées. Aucune<br />

condamnation à mort n’a été prononcée et la<br />

Jamaïque n’a procédé à aucune exécution.<br />

Contexte<br />

Un nouveau gouvernement est entré en fonction en<br />

janvier. Dans son discours d’investiture, la Première<br />

ministre s’est engagée à mettre en marche la<br />

procédure devant permettre à la Jamaïque d’accéder<br />

au statut de république.<br />

Le gouvernement a soumis en juillet à la Chambre<br />

des représentants trois projets de loi visant à<br />

remplacer le Comité judiciaire du Conseil privé – qui<br />

siège au Royaume-Uni – par la Cour de justice des<br />

Caraïbes comme plus haute juridiction du pays. Les<br />

débats ont cependant tourné court, l’opposition<br />

exigeant qu’une telle décision soit soumise à<br />

référendum.<br />

La violence des bandes armées, essentiellement<br />

dans les quartiers pauvres des villes, demeurait un<br />

motif de préoccupation ; on a signalé cette année<br />

1 087 homicides. Plusieurs agressions en bande ont<br />

également été enregistrées. Le premier volet de la<br />

nouvelle politique nationale de sécurité a été publié<br />

au mois d’avril.<br />

Police et forces de sécurité<br />

Bien qu’il ait baissé en 2012 par rapport à 2011, le<br />

nombre de personnes tuées par la police restait<br />

préoccupant. Plusieurs personnes ont trouvé la mort<br />

dans des circonstances controversées.<br />

Face au tollé suscité par une série de 21 homicides<br />

perpétrés par la police en l’espace de six jours, début<br />

mars, le ministre de la Sécurité nationale a annoncé<br />

que les directives relatives au recours à la force par la<br />

police allaient être revues et que le gouvernement<br />

tiendrait « le directeur de la police et son haut<br />

commandement responsables de la réduction du<br />

nombre de cas d’usage mortel d’armes à feu par des<br />

policiers ». Aucune précision n’avait cependant été<br />

fournie à la fin de l’année sur la manière dont les<br />

pouvoirs publics entendaient parvenir à cet objectif.<br />

En juillet, trois soldats ont été inculpés du meurtre<br />

de Keith Clarke, tué à son domicile pendant la<br />

première semaine de l’état d’urgence instauré en<br />

2010. Malgré ses promesses répétées, le Bureau du<br />

médiateur n’a pas soumis au Parlement le rapport de<br />

son enquête sur les violations des droits humains, et<br />

notamment sur les homicides illégaux, qui auraient<br />

été commises pendant l’état d’urgence. Or, le<br />

gouvernement a déclaré que la création d’une<br />

commission d’enquête indépendante sur les<br />

événements survenus pendant cette période<br />

dépendait des conclusions des investigations du<br />

Bureau du médiateur.<br />

Dans son rapport présenté en juin au Parlement, la<br />

Commission d’enquête indépendante mise en place<br />

en août 2010 pour faire la lumière sur les abus<br />

présumés des forces de sécurité (l’INDECOM)<br />

expliquait que le travail des enquêteurs se heurtait à<br />

l’esprit de corps qui soudait les membres des forces<br />

de sécurité (masqués et cagoulés lors des<br />

interventions) et aux délais considérables constatés<br />

pour obtenir des éléments médicolégaux. À la suite<br />

de plusieurs recours judiciaires introduits par la police<br />

contre l’INDECOM, une révision de la législation a été<br />

entamée avec pour objectif de clarifier les pouvoirs et<br />

le mandat de la Commission.<br />

Le ministre de la Sécurité nationale a annoncé en<br />

octobre que le gouvernement avait l’intention de<br />

dissoudre la commission chargée de veiller à la mise<br />

en œuvre de la réforme de la police. Les organisations<br />

de la société civile ont déploré cette décision.<br />

Justice<br />

D’importants retards étaient toujours signalés dans<br />

l’administration de la justice. L’incapacité des<br />

pouvoirs publics à lutter contre l’absentéisme des<br />

témoins aux audiences et la difficulté de trouver des<br />

citoyens prêts à siéger au sein d’un jury figuraient au<br />

158 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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