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Amnestiy International 2013

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Amnesty International est un mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés
dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.

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I<br />

dans des pays où elles risquaient d’être victimes de<br />

violations de leurs droits. Dans l’affaire Hirsi Jamaa et<br />

autres c. Italie, la Cour s’est penchée sur le sort subi par<br />

24 Érythréens et Somaliens qui faisaient partie d’un<br />

groupe de plus de 200 personnes interceptées en mer<br />

par les autorités italiennes en 2009, et renvoyées de<br />

force en Libye. Le Conseil de l’Europe a entamé en<br />

septembre une procédure pour examiner l’état<br />

d’avancement de l’exécution de l’arrêt par l’Italie.<br />

Le 3 avril, l’Italie a signé avec la Libye un nouvel<br />

accord relatif au contrôle des migrations. Les pouvoirs<br />

publics italiens voulaient s’appuyer sur la Libye pour<br />

endiguer les flux migratoires, mais fermaient les yeux<br />

sur le risque de graves atteintes aux droits<br />

fondamentaux que couraient les réfugiés, les<br />

demandeurs d’asile et les migrants dans ce pays. La<br />

Libye s’est engagée à renforcer les contrôles à ses<br />

frontières pour empêcher les migrants de quitter son<br />

territoire, tandis que l’Italie devait organiser des<br />

formations et fournir du matériel pour améliorer ces<br />

contrôles. L’accord n’incluait pas de garantie effective<br />

en matière de droits humains et ne prenait pas en<br />

considération les besoins de protection internationale<br />

des migrants.<br />

Lutte contre le terrorisme et sécurité<br />

Le 19 septembre, la Cour suprême a confirmé la<br />

déclaration de culpabilité prononcée en appel de<br />

22 agents de la CIA, un gradé des forces armées<br />

américaines et deux agents des services secrets<br />

italiens, accusés d’avoir enlevé Oussama Mostafa<br />

Hassan Nasr (alias Abou Omar) à Milan en février<br />

2003. Cet homme avait ensuite été transféré par la<br />

CIA en Égypte, où il aurait été torturé. Les<br />

ressortissants des États-Unis ont tous été jugés par<br />

contumace. La Cour suprême a en outre ordonné que<br />

soient rejugés deux membres de la direction des<br />

services italiens du renseignement ainsi que trois<br />

autres hauts responsables de ces services, pour leur<br />

implication dans l’enlèvement. Les poursuites<br />

engagées à leur encontre avaient été abandonnées<br />

sur décision de la cour d’appel de Milan en décembre<br />

2010, le gouvernement ayant déclaré que des<br />

éléments clés, classés « secret d’État », ne pouvaient<br />

pas être divulgués. La cour de Milan devait revoir la<br />

portée et les limites du « secret d’État », dans le but<br />

de la tenue d’un nouveau procès.<br />

Le Parlement de l’Union européenne a demandé<br />

en septembre à l’Italie et à d’autres États membres de<br />

divulguer toutes les informations nécessaires<br />

concernant tous les avions suspects liés aux<br />

programmes de « restitution » et de détention secrète<br />

de la CIA ; de mener des enquêtes effectives sur le<br />

rôle joué par les gouvernements dans les opérations<br />

de la CIA ; et de respecter le droit d’accès aux<br />

informations et de fournir une réponse adéquate aux<br />

demandes d’accès à des informations.<br />

Torture et autres mauvais traitements<br />

Le Parlement a approuvé en octobre la ratification du<br />

Protocole facultatif à la Convention contre la torture<br />

[ONU], mais n’a pas inscrit le crime de torture dans<br />

son Code pénal, comme l’exige la Convention. Aucune<br />

mesure systémique n’a été prise pour prévenir les<br />

violations des droits fondamentaux de la part de la<br />

police ni pour faire en sorte que les auteurs de ces<br />

actes aient à rendre des comptes. Dans de<br />

nombreuses prisons et d’autres centres de détention,<br />

les conditions de vie et le traitement des détenus<br />

étaient inhumains et violaient les droits des détenus,<br />

en particulier le droit à la santé. Dans un rapport sur<br />

les prisons et les centres de détention pour migrants<br />

publié en avril, le Sénat a fait état de graves problèmes<br />

de surpopulation et de cas de non-respect de la dignité<br />

humaine et d’autres obligations internationales.<br />

Procès du G8 à Gênes<br />

Le 5 juillet, la Cour suprême a confirmé les<br />

25 déclarations de culpabilité prononcées en appel<br />

contre les fonctionnaires de haut rang et les policiers<br />

responsables de tortures et autres mauvais<br />

traitements infligés à des manifestants le 21 juillet<br />

2001. Coupables d’avoir falsifié des mandats d’arrêt,<br />

des hauts responsables ont été condamnés à des<br />

peines allant trois ans et huit mois à cinq ans<br />

d’emprisonnement. Aucun des accusés n’a toutefois<br />

été incarcéré, du fait de l’application d’une loi<br />

destinée à réduire la population carcérale et<br />

prévoyant une réduction de trois ans des peines. Tous<br />

ont cependant été suspendus de leurs fonctions<br />

pendant cinq ans. Les condamnations pour lésions<br />

corporelles graves prononcées en appel contre neuf<br />

agents étaient caduques, le délai de prescription<br />

s’étant écoulé avant que la Cour suprême ne statue<br />

sur les appels. Cela signifiait aussi que les neuf<br />

intéressés ne seraient pas suspendus de leurs<br />

fonctions. Tous les policiers déclarés coupables, y<br />

compris ceux dont les infractions étaient prescrites,<br />

devaient faire l’objet de procédures disciplinaires.<br />

156 Amnesty <strong>International</strong> - Rapport <strong>2013</strong>

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